histoire | généalogie
en folie | dans
la marge | dans
l'acte | on
peut
cumuler les erreurs
"errare
humanum est"
:
il n'y a que ceux qui ne font rien qui ne se trompent pas.
Les erreurs ne sont pas rares dans l'état civil,
j'en ai
rencontré beaucoup, en voici quelques unes.
Voir aussi mon blog, billet du 13 janvier 2008 : Tables,
marges...
autant de sources d'erreurs
erreur
dans
la marge :
La
lecture
des registres paroissiaux est un jeu de patience. La lecture intégrale
des actes est laborieuse pour trouver le patronyme et le prénom le
plus
rapidement possible. Nous avons parfois la chance d'avoir les noms en
marge
pour aller plus vite. Je me précipite comme tout le monde sur les noms
en
marge, et je m'en suis parfois contentée pour les recherches.
Je ne suis pas certaine que les noms en marge soient une chance pour
nous. J'ai
rencontré tant d'erreurs en marge lors des dépouillements de tables
filiatives,
que je suis certaine que nous passons à côté de bien des choses,
lorsque nous
nous contentons de ces mentions lors des recherches.
Je ne veux pas parler ici des erreurs contenues dans les actes
eux-mêmes, qui
feront l'objet d'une prochaine chronique. Je n'aborde ici que les noms
en marge
des registres
Les exemples ci-après sont extraits du registre de Vallet pour la
seule
année 1771.
Cette année a été prise au
hasard,
et elle n'est pas pire que les autres. Vous trouverez les exemples
classés par
type d'erreurs et retranscrits « nom réel de l'acte/nom erroné trouvé
dans la
marge ».
Sexe : Renée/René. Cette erreur se retrouve d'ailleurs au sein même
des actes,
car certains prêtres étaient brouillés avec la règle de grammaire du
masculin
féminin.
Faute de lecture du patronyme (erreur) :
|
BEGAUD |
LEGAUD |
BOUCHAUD |
MICHAUD |
BRAUD |
OSSAUD |
|
BRUNELIÈRE |
BOUHIER |
EMERIAUD |
MONNEAU |
MOSTEAU |
MERTAU |
|
EMERIAUD |
MÉRIÉRAUD |
FÉVRIER |
TERRIEN |
GRACET |
PROUT |
|
GUESSELAIN |
GUEVOLAIN |
HYARD |
LEGARD |
LELORE |
LETORD |
|
LORES |
SORET |
MARCHAIS |
MARCHAND |
PIOUX |
PISON |
|
NERRIÈRE |
MONIER |
SECHER |
LECHER |
|
|
Ces nombreuses erreurs attestent que les
mentions
en marge ont été confiées ultérieurement à une tierce personne,
ignorante des
patronymes locaux, et elles n'ont pas été vérifiées par le prêtre.
Doute sur la lecture du
patronyme :
Louis HARAN / Louis HUTEAU ou
HARON ? (sic). La personne qui a porté les mentions en
marge doutait
elle-même de sa lecture, car elle a porté deux patronymes suivis d'un
point
d'interrogation. Je ne vous parle pas d'un généalogiste du 20e siècle
gribouillant allégrement en marge, je vous parle de la bonne vieille
encre de
l'époque du registre.
confusion entre patronymes
de l'acte
: t René TERRIEN / Marie
BARRON
(l'épouse prise pour le décédé),
t Pierre GRÉGOIRE /
Julienne
BOUTEILLÉ (encore l'épouse prise pour le décédé).
confusion entre prénoms de
l'acte : François LAURENT fils de Pierre/Pierre LAURENT.
La mère du marié devient
son épouse
: nombreux exemples. Cette erreur est d'ailleurs la plus fréquente
dans tous
les cas où j'ai eu à dépouiller pour faire des tables.
le prénom devient le
patronyme : nombreux exemples.
le village devient le
patronyme : très nombreux exemples, d'autant plus que les
patronymes
empruntent beaucoup à la toponymie, donc l'erreur passe inaperçue.
la profession devient le
patronyme : Joseph MARTIN valet à la Charouilière 1 Joseph
VALET.
le nom du prêtre officiant
devient
même une fois le patronyme
! : Eh oui ! le nom
du prêtre officiant figure la plupart du temps dans les actes, et il
peut
devenir lui-même une source d'erreur pour la mention en marge. Au
passage, nous
remarquons que ce n'est donc pas le prêtre qui a fait les mentions en
marge.
Certes, tous les registres
ne sont
pas aussi truffés d'erreurs. Souvent les noms en marge étaient
inscrits par le
prêtre lui-même, cependant il le faisait ultérieurement, et pouvait se
tromper
en se relisant rapidement. Je suis certaine que les mentions en marge
étaient
très souvent faites après coup.
L'écriture en marge est souvent différente de celle de l'acte, donc
une tierce
personne a écrit ultérieurement les mentions en marge. Dans le cas du
registre
de Vallet, je peux vous affirmer que cette personne ne savait pas lire
l'écriture
du prêtre et déchiffrait n'importe quoi, comme le montrent les erreurs
de
lecture des patronymes. Les prêtres confiaient donc parfois ce travail
peu
intéressant pour eux, à un quelconque élève fréquentant la cure, sans
doute à
un future séminariste très fier de mettre ainsi en pratique son début
d'érudition ?
Il pousse plus de vigne à Vallet qu'ailleurs, mais le vin n'explique
pas tout.
On peut penser que les mentions en marge, au même titre que la copie
de la
grosse, n'étaient pas des travaux très passionnants, et qu'ils étaient
parfois
bâclés et sous-traités.
Puisque nous parlons de négligence, laissez-moi attribuer la palme de
la
négligence à l'un de mes lointains « tontons », qui officiait dans le
Pouancéen
à la fin du 17e siècle. Ses paroissiens ne s'y retrouvaient plus, et
pour cause
! lis avaient donc écrit à plusieurs reprises à l'évêché pour se
plaindre de la
mauvaise tenue du registre par leur curé. L'évêché leur donna raison
et le
condamna à plusieurs reprises à des amendes. Il faut dire qu'il
faisait fort
car certains de ses actes sont les plus sommaires que j'ai jamais
rencontrés :
« Ce jour (un grand blanc) j'ai inhumé (un
autre grand blanc)
décédé (un autre blanc)
».
Il y avait à ces actes une
seule
variante : un « e » se glissait parfois à « décédée ». Ce « e » final
m'a
toujours laissée songeuse, car j'y voyais une ombre de renseignement.
Pas du
tout, car en fait, mon « tonton » avait rempli ces lignes d'avance,
puis avait
omis de compléter par la suite. Le « e » final du féminin masculin
doit être
attribué à l'ignorance des règles de granimaire très fréquente chez
les
prêtres.
Les prêtres disposaient de modèles de formules pour chaque cas. Ces
modèles
figurent tous à la fin de leur rituel, livre qui donne toutes les
directives pour
les différents offices et sacrements. Mon tonton écrivait d'abord les
formules,
puis se laissait aller à la paresse. Et l'idée ne lui était pas venue
de
sous-traiter le remplissage des blancs à un jeune garçon studieux qui
aurait
fait le travail à sa place ! Ceci me rappelle qu'en réalité les
prêtres
notaient d'abord sur des bouts de papier qu'ils recopiaient ensuite
sur le
registre. Bien sûr, les vieilles tables manuscrites que quelques
prêtres
avaient eu l'idée de faire ou de faire faire sont un outil appréciable
quand
elles existent, mais vous aurez compris qu'elles étaient faites à
partir des
mentions en marge, donc qu'elles comportaient les mêmes erreurs. Ceci
dit,
elles ont le mérite d'exister et de nous aider dans la plupart des
cas.
Je ne cite pas tous ces pièges de la lecture des registres pour
décourager
certains, mais au contraire pour les encourager à faire des tables
filiatives à
partir des actes eux-mêmes. Enfin, si vous avez encore des actes
introuvables,
rejouissez-vous à l'idée qu'ils se cachent encore derrière une mention
en marge
inexacte. Ne désespérez-pas, recommencez le travail en lisant tous les
actes.
les notaires ne sont pas en
reste : en marge «Simonne Boisard veuve Lemanceau» pour
défunts
Simon Roisnard et Estiennette Lemanceau (AD49-5E32/2)
erreur dans l'acte : exemple du mariage de Jean
Halbert
le 1er mars 1745 au Loroux-Bottereau :
Pendant le carême on ne se marie pas. Aussi avant le carême, les
candidats à la
bénédiction nuptiale se bousculent. Comme on se marie le mardi, les
mardis
voient défiler 3 à 4 couples, jusqu'à 8 à 10 couples. Ah ! ces noces
villageoises, oû tout le village était là ...
C'est le cas lors du
mariage de Jean
Halbert. Les prêtres surchargés de travail, perdent le fil des
filiations.
D’aucun vous dirait qu’ils sont pressés d’aller boire après une
pareille
tournée d’écritures sur le registre.
Vin on non, les prêtres notaient au mieux sur des bouts de papier
avant de
recopier proprement dans le registre paroissial. Ces séances
fastidieuses de
copie, ont été sources de bon nombre d’erreurs de retranscription.
Essayez de
recopier manuellement des listes de noms, ou de longues pages, vous
verrez…D'ailleurs, les registres étaient recopiés eux-mêmes, pour
donner la
copie ou grosse, et bien souvent nous ne possédons que la copie, et
souvent
aussi on ne sait pas ce qui a été microfilmé ...
Ce jour-là donc, Jean Halbert passe le dernier en écriture. Le prêtre,
fatigué d’avoir vu défiler autant de
« Julien
et Julienne », écrit dans la foulée « Julien Halbert ».
Il existe bel et bien un Julien Halbert susceptible de se marier, et
il est
présent.
Mais je cherche un Jean Halbert marié à Julienne Bretin, dont 4
enfants en
1746, 47, 49 et 50.
Selon l’âge au décès de Julienne Bretin, et la permière naisance
trouvée,
l’année 1745 paraît convenir, mais dans tous les autres actes, son
époux se
prénomme désespérément « Jean » et non « Julien ».
Le Loroux-Bottereau compte alors 6 000 habitants et Julienne Bretin a
beaucoup
d'homonymes. Aux alentours aussi d’ailleurs. Et quelques Halbert…Les
parrains
et marraines des enfants confortent d’abord l’hypothèse d’une erreur
du prêtre.
Reste à prouver l’absence de couples homonyme. Entre autres, éliminer
un par un
tous les autres Jean Halbert, et Julien Halbert, en retrouvant leur
trace.
Pour cela il n’existe qu’une méthode, une seule... : la reconstitution
de
toutes les familles du Loroux-Bottereau, tout en relevant aussi en
partie les
tables de La Chapelle-Heulin et celles de Vallet, paroisses voisines
où on peut
les trouver. Au terme de plusieurs années d’effort pour reconstituer
les
familles de ces paroisses, j’ai pu enfin éliminer toutes les autres
hypothèses,
et avoir la certitude que le prêtre s’était trompé.
La
naissance de Jean
Gemi le
5 avril 1816 à La
Sauvagère, Orne, le donne fils de Jean GERMAIN et de Marie GEMI son
épouse : inversion des patronymes, par
simple
distraction...
On peut cumuler les sources d'erreurs :
prénom du père en marge de l’acte de
naissance
+ absence de l’acte de naissance dans les tables + erreur de lieu de
naissance
dans l'acte de mariage + erreurs multiples sur le lieu et la date de
décès des
parents du futur + et mensonge (ou ommission volontaire) sur le lieu
et la date
de décès des parents de la future. Voici
l'histoire
abrégée de cette recherche qui dura plusieurs jours :
Le 1.7.1872 mariage à
Nantes de
Pierre Jacques Amaillant, commis au secrétariat des hospices,
célibataire, né à
Chantenay le 28 02 1845 domicilié à Nantes quai baco N° 7 fils
majeur de feus
Jean Jacques et de Marie Blineau son épouse, cordiers, décédés à Chantenay les Nantes, lequel
ainsi que
les témoins qui le connaissent a déclaré sous la foi du serment
qu'il ignore le
lieu de décès et du dernier domicile de ses aïeux, d'une part et Marie Athénaïse Clara Desroches,
rentière,
célibataire, née à Chantenay le 5 5 1844, fille majeure de Jules Etienne
Desroches
(1153) et de Marie Louise Gerbet,(1154) son épouse, rentiers,
absents sans
nouvelles (?) , domicilié. à Nantes 87 rue St Jacques"
On trouve les décès des
parents
facilement donc la mention concernant les parents du marié est plus
que
curieuse...
Le contrat de mariage signé
le 25
Juin 1872 devant Beugnaud, notaire à Pont Rousseau à Rezé, est muet
quant aux
parents.
Le couple Lasnier, chez
lequel vit
la mariée, s'est marié à Nantes 5e canton le 11.8.1855 Thomas-Charles
Lasnier
employé de l'administration des Hospices, célibataire, fils majeur
de
Thomas-Pierre Lasnier propriétaire, âgé de 59 ans, et de Dame
Hortense Proust
son épouse âgée de 51 ans, né le 26.4.1821 ) Rennes(35) et domicilié
à Nantes
chez ses parents rue d'Alger, avec Louise-Marie-Delphine Guigou
institutrice,
célibataire, fille majeure de feu Pierre-Louis Guigou ancien colonel
et
commandant de la place de Calais (Pas-de-Calais) commandeur de
l'Ordre impérial
de la légion d'honneur et chevalier de l'ordre royal de Léopold,
mort au dit
Calais et de Dame Marie-Magdelaine Roche âgée de 59 ans, demeurant à
Paris, née
le 25.7.1817 à Marseille (Bouches-du-Rhone) et domiciliée Boulevard
Delorme, en
présence de Thomas Cheguillaume proprié-taire 60 ans, demeurant rue
des
Irlandais, François Patoureau chirurgien ordinaire des Hospices, 37
ans,
demeurant place du Commerce Aimé-Hypolyte de Quéral courtier 47 ans
Jean Baiblé 51 ans demeurant rue Dobrée Nb Aucune Signature
Desroches Impossible
d'y voir un lien de parenté avec les Desroches
La recherche de départ des
parents
Desroches à l'étranger est négative. Si les parents Desroches ont
disparu, il y
a sans dote eu curatelle ou tutelle de Marie-Athénaïse. La justice de
paix qui
donne les tutelles. est faite en vain
Les tables de Nantes et de
Chantenay
ne donnent rien à Desroches. Je songe alors à une erreur de lieu de
naissance
de Marie-Athénaïse Desroches et tente les recensement de Nantes 4E
Canton,
année 1876, 1881... aux AD44. Le microfilm illisible livre à peine que
Marie-Athénaïse est née à « Châteaubriant ». On est loin de
Chantenay,
qui figure dans le mariage.
Les tables de Châteaubriant ne donnent aucune naissance Desroches à
cette date,
et d’ailleurs aucun Desroches, Roches, Gerbet, ni dans les décès et
mariages
etc…(microfilms AD44).
Je vais aux Archives Municipales, dans l’espoir que les collections
municipales
sont plus lisibles, voire qui sait différentes, étant l’original.
L’acte
de mariage du 1.7.1872 dans l’original aux Archives Municipales donne
Châteaubriant
comme lieu de naissance de Marie-Athénaïse Desroches. (ci-joint copie
car aux
AM de Nantes, ces registres sont microfilmés)
"L'an 1872 le 1 Juillet à
4h et
demi du soir, par devant nous .. de Nantes sont comparus Pierre
Jacques
Amaillant, commis au secrétariat des hospices, célibataire, né à
Chantenay le
28 02 1845 domicilié. à Nantes quai baco N° 7 ,fils majeur de feus
Jean Jacques
et de Marie Blineau son épouse, cordiers, décédés à Chantenay les
Nantes,
lequel ainsi que les témoins qui le connaissent a déclaré sous la foi
du
serment qu'il ignore le lieu de décès et du dernier domicile de ses
aïeux,
(on sait que c’est faux et que le lieu et la date sont bien connus)
d'une part
et Marie Athénaïse Clara Desroches, rentière, célibataire, née à Châtaubriant
(Loire-Inférieure) 5.3.1847 (et non Chantenay le 5 5 1847) ,
fille
majeure de Jules Etienne Desroches et de Marie Louise Gerbet son
épouse,
rentiers, laquelle a déclaré sous la foi du serment ainsi que les
témoins qui
la connaissent qu’elle ignore le lieu du décès et du dernier
domicile de ses
père et mère (absents sans nouvelles (?)) , domicilié. à
Nantes 87 rue St
Jacques xxxxxxx(?).. Contrat de mariage en date du 25 Juin dernier
Maître
Beugnail (?) notaire à Rezé. Les actes de naissance des futurs, ceux
du décès
des père et mère du futur nous ayant été remis, il en a été donné
lecture… (alors
que quelques lignes plus haut on a écrit que sous la foi du serment le
futur ne
connaissait pas le lieu et la date de décès de ses parents ! ! !) En
présence
de Félix-Charles Vincent trésorier des Hospices 47 ans demeurant sur
StJulien, Hippolyte Porson secrétaire en chef des Hospices 29 ans
demeurant rue
Crucy, François Anselme Patoureau docteur médecin 54 ans demeurant
sur
Haudaudine, et Savinien Joseph Grignon-Dumoulin négociant 34 ans
demeurant rue
Combronne"
Le recensement de Nantes 4E
Canton,
1876, AM de Nantes, est un gros volume non microfilmé, différent
totalement de
celui qui est microfilmé aux AD, et il donne Marie Athénaïse Desroches
née à Châteaubriant-Nantes
Mais aucun Desroches à
Châteaubriant
!
Compte-tenu que j’ai déjà
rencontré
il y a 20 ans dans mes recherches, ma Joséphine Bonnissant,
soit-disant née à
Nantes, ne figurant dans les tables de Nantes, mais trouvée par hasard
quelques
années plus tard, en cherchant autre chose dans le registre de Nantes
5e
Canton, donc effectivement née à Nantes, mais oubliée dans les tables,
je songe
à tenter ma chance dans le registre de Châteaubriant lui-même aux AD.
Le registre de
Châteaubriant,
collection A.D. donne en marge le 3.5.1847 une naissance Deseroches
mais hélas
le prénom est "Jules" et non "Marie-Athénaïse" le prénom en marge est celui du père
et non
celui du nouveau-né : « Châteaubriant,
l’an 1847, le
six mars, pardevant nous conseiller municipal remplissant les
fonctions de
maire et d’officier public de la ville de Châteaubriant a comparu
madame
Etiennette Clarisse Grosseron sage-femme âgée de 39 ans demeurant à
Châteaubriant, laquelle nous a déclaré que hier dans la maison
située place de
la Motte environ les sept heures Marie-Louise Gerbet, âgée de
vingt-huit ans,
native de la commune de Marseille, département des Bouches-du-Rhône,
épouse de
Jules-Etienne Desroches, propriétaire, âgé de de 48 ans, originaire
de la ville
de Metz, département de la Moselle, et tous les deux domiciliés à
Nantes,
est accouchée d’un enfant du sexe féminin, qu’elle nous présente et
auquel elle
a donné les prénoms Marie-Athénaïse-Clara, les déclarations
et
présentations faites en présence du sieur Victorien Moride,
propriétaire, âgé
de 75 ans, et de Jean Babonneau, demeurant à Châteaubriant, signé
Babonneau et
Moride. » Enfin, voici la trace des parents de Marie-Athénaïse !
erreur de
patronyme (envoyé par B. VERNIERES) : Il s'agit d'une famille
RAIMBAULT de St Quentin en Mauges et, particulièrement, de deux frères
qui ont
eu le nom de leur mère altéré dans les actes ou de mariage ou de
décès. Voici
les pièces du dossier (actes résumés) :
+1 1.1.1845 La Poitevinière
Louis
RAIMBAULT, âgé de 76 ans métayer, natif de St Quentin en Mauges, époux
de
Jeanne BENOIST, fils des défunts Pierre RAIMBAULT et Marie PASQUET.
x St Quentin 30 prairial an 7 (18.6.1799) (consultable seulement en
mairie,
registre oublié au microfilmage) : ont contracté mariage Louis
RAIMBAULT,
cultivateur âgé de 28 ans, fils de Pierre RAIMBAULT décédé et de Marie
ABELLARD
aussi décédée, et Jeanne BENOIST âgée de 32 ans fille de Mathieu
BENOIST et de
Perrine VIAU de la Pommeraye... avons donné lecture de l'acte de
naissance du
dit Louis RAIMBAULT en datte du vingt cinq novembre (année omise) qui
prouve
qu'il est fils de Pierre RAIMBAULT et de Marie ABELLARD" ... Même
formulation
et même omission de l'année pour l'épouse. (cette omission de l'année
était
peut-être une précaution liée aux évènements de l'époque?). Les
témoins de
l'époux: Pierre RAIMBAULT son ftère et François PASQUIER son oncle
voiturier à
Ste Christine.
Troublant ! On pense tout
de suite à
deux mariages du père, l'un avec Marie ABELLARD, l'autre avec Marie
PASQUET
(PASQUIER). Mais laquelle est la mère de Louis RAIMBAULT?
Louis avait un frère
François
RAIMBAULT, reconnu tel par d'autres actes. Voici les actes de décès et
le
mariage le concernant :
+St Quentin 18.12.1836
François
RAIMBAULT, métayer âgé de 76 ans, domicilié en cette commune, veuf de
Jeanne
MONTAILLE, fils des défunts Pierre RAIMBAULT et Marie ABELLARD.
x St Quentin 31.1.1785 François Jacques RAIMBAULT âgé de 28 ans garçon
métayer,
fils de défunt Pierre RAIMBAULT décédé et de Marie PASOUER présente et
Jeanne
Mathurine MONTAILLE âgée de 25 ans, fille de Clément MONTAILLE et de
défunte
Renée GOURDON. Témoins de l'époux. Pierre, René et Jean les
RAD@IBAULT, ses
ftères.
De plus en plus troublant!!
Passons aux naissances ...
pour ne
retenir que ces deux là:
°St Quentin 105.1756 François Jacques RAIMBAULT fils de Pierre et de
Marie
PACQUE.
°St Quentin 25.11.1770 de
Louis
RAIMBAULT fils des mêmes.
Le 25 novembre... c'était
bien le
jour et mois cités dans l'acte de mariage de Louis mais l'année était
omise,
par contre l'àge dit de 28 ans est cohérent,
La confusion est
complète... Que
vient faire Marie ABELLARD dans cette histoire? Marie PASQUER est
vivante en
1785 ; Pierre RAIMBAULT son époux est décédé... Il n'y a pas pu avoir
remariage, ni divorce ! ce n'était pas dans les moeurs de l'époque.
Louis
RAIMBAULT, fils adultérin de Pierre RAIMBAULT et de Marie ABELLARD ???
Il s'en est suivi une longue et ... vaine recherche du couple de
Pierre
RAIMBAULT et Marie ABELLARD. La solution est sûrement la suivante :
x St Quentin en Mauges
23.11.1746
Pierre RAIMBAULT, veuf de Mathurine (aussi Marie!) COISCAULT, et Marie
PASQUE
fille de François PASQUE et Louise ABELLARD (lesquels mariés à Ste
Christine le
13.1.1722). Ainsi donc, Marie PASQUE, fille de Louise ABELLARD
aura-t-elle été
désignée dans les actes précités par le patronyme de sa mère !
Peut-être la
nommait-on "Marie, la fille de Louise A.BELLARD".
Les erreurs dans l'état civil pendant la Révolution
J’ai vu tant d’erreurs pendant la Révolution que
j’avais
publié en février 1990 un ouvrage : « Aux
Sources
Citoyens ! » (42 pages, disponible désormais en .pdf sur
mon site)
Le nombre de sources et le nombre d’erreurs est tellement
hallucinant que j’encourage
les généalogistes à profiter de mon expérience et lire cet ouvrage.
Table des matières
Introduction 4
CAHIERS DE DOLEANCES
6
BIENS NATIONAUX
7
PAROISSE OU COMMUNE ? 7
RUE MARAT A FONTENAY LE
PEUPLE 8
GARDES NATIONAUX et «
VOLONTAIRES » 10
LES PRÊTRES 13
REGISTRES CLANDESTINS 15
Le registre clandestin de
Clair
MASSONNET 16
CALENDRIER REPUBLICAIN 17
prisonniers 19
DÉNONCIATIONS 21
CONDAMNÉS 22
RÉQUISITIONS 25
MORTS AU COMBAT
27
RÉCOMPENSES, PENSIONS
MILITAIRES
28
VEUVES 29
REFUGIÉS, PERSONNES
DEPLACÉES 30
TUÉ FAR LES BRIGANDS
35
MORTS SUSPECTES
36
JUGEMENTS D’ÉTAT CIVIL 36
ÉTAT CIVIL 39
AUX SOURCES CITOYENS
40
TABLEAU RÉCAPITULATIF 41