la Chassebouvière : à
Ampoigné(53) — Possède la closerie : - le 20.1.1711 Jacques Lefaucheux Sr
de la Bretonnière demeurant en sa maison à L’Hotellerie-de-Flée baille à
1/2 à Jacques Blanchouin et Perrine Riboullet sa femme demeurant à la Chassebouvière
à Ampoigné pour 9 ans la closerie de la Chassebouvière (AD49-5E32/2)
la Grihoulière :
à Ampoigné — Possède le lieu : le 29.7.1715 au partage des biens de ††Pierre
Crespin et Louise Chesneau,
à Jacques Blanchet marchand tuteur naturel
de Pierre Blanchet
issu de lui et de Bernardine Crespin
: le lieu domaine et appartenances de la Grihoulière à Ampoigné, acquit
par les ††Crespin et Chesneau (AD53-3E14/52)
Le curé n'avait
pas la vie facile avec le seigneur du lieu, jugez en plutôt, car celui-ci
non content d'injures, coups et menaces de mort, utilise ses relations
pour retourner la situation aux dépends du curé :«Le
29.8.1654 René Miné curé d’Ampoigné a dit que le 14 du mois sur les 6 à
7 h du matin étant près de son presbitère, Charles Gaudubert son serviteur
domestique avait un broc (de
la Bretagne à la Beauce, fourche à 2 dents, à long manche, pour enlever
les gerbes et les charger pour mettre le foin dans les rateliers)
à la main pour charger et décharger des gerbes, s’étant acheminé vers l’étang
de la Gravelle, a pris en chemin la charte du métayer de la Roniesre et
le nommé Pillet son serviteur et arrivèrent tous ensemble audit étang trouvé
les gerbes de dixmes qui étaient 3 ou 4 quintaux dans ledit étang, qui avait
été labouré et ensemancé par ordre de René Heliand Sr de la Gravelle et
dudit Estang, président au siège présidial (tribunal) de Château-Gontier,
et s’étant mis en devoir de faire charger lesdites gerbes de dixmes dans
ladite charte ledit sieur Heliand était arrivé avec un fusil en main, accompagné
d’un estafet qu’il avait fait venir qui avec un fléau à la main. Ledit Heliand
ayant demandé audit Miré en ces mots « ou vas-tu ? » ledit Miré répondit
« faire charger les gerbes de dixmes qui m’appartiennent » dans ledit Etang,
ledit Heliand en jurant et blasphémant le saint nom de Dieu lui aurait
répliqué « tu es un traitre, un bougre, un coion (couillon), tu ne les
auras pas, et repars ou autrement je te donnerai un coup de fusil dans le
ventre » et à l’instant prit le métayer par les oreilles et par les
cheveux et lui donne d’un coup de son fusil sur la tête, et voyant que
ledit Gaudubert s’ingérait à charger les gerbes, se jetta sur lui, ôta le
broc dont il se servait pour charger les gerbes, et lui en donna plusieurs
coups et continuait, en sorte que ledit Gaudubert et ledit métayer furent
contraints de s’enfuir, après quoi ledit Héliand et son estafet se jetèrent
surledit Miré et ledit Héliand ayant pris le broc en main le présenté et
porta audit Mire dans l’estomac et lui en pinça le bras droit, et l'estafet
avait les bras levés avec son fléau qu’il voulait décharger sur la tête
dudit Miré et lui dit plusieurs injures, l’appelant « traître, bougre,
coion, qui me tient que je te tue », il seroit près de le tuer et ledit
Miré étant seul il aurait été obligé de se retirer et s’enfuir pour éviter
le péril dont il était menacé, et cependant ledit Héliand qui est président
à Château-Gontier et qui a plusieurs parents audit siège au nombre de 8
ou 9, pour prévenir la plainte dudit Miré aurait déposé une plainte et obtenu
permission d’informer contre lesdits Miré, Gaudubert et Pillet, et obtenu
décret de prise de corps contre lesdits Gaudubert et Pillet et ajournement
contre ledit Miré, en vertu duquel décret de prise de corps ledit Heliand
a fait constituer et tient en prisons royaux de Château-Gontier ledit
Gaudubert et a fait assigner ledit Miré par devant ledit lieutenant
général civil dudit lieu quoiqu’il soit incompétent d’en connaître, de toutes
lesquelles violences, voies de fait, injures et menaces, ledit Miré a dit
avoir fait plainte et requis lui en vouloir décerner acte pour lui servir
et valoir ce que de droit, fait à Angers en notre tablier présent Pierre
Rousseau et Pierre Bachelot clercs Dt à Angers » (AD49-5E1/409)