histoire de Montreuil-sur-Maine

histoire de Montreuil-sur-Maine
Maine et Loire, par Odile Halbert
Travaux personnels relevant de la propriété intellectuelle et du Copyright
Cartes postales Faits divers Lieux Familles Rôle de l'impôt sur le sel Rôle de l'impôt de l'ustencile en 1692 Relevés de baptêmes Célestin Port en vert ce qui est de C. Port

Située sur les bords de la Mayenne, d'où Montreuil tire son nom, la paroisse relevait féodalement d'un prieur ayant titre de "baron". Le prieur n'était pas le curé comme cela se produisait dans d'autres paroisses. La paroisse dépendait du grenier à sel de Château-Gontier.

A l'époque où Jean Saymond était prieur, le prieuré servit de refuge aux troupes des capitaines Trélan et Lenfant qui saccagaient le pays en 1574. Mais les bourgeois d'Angers, maire en tête, les y assiègent et ils se rendent le 5.12.1574. Les deux capitaines seront décapités à Angers.

Il y eut un notaire seigneurial dit «notaire de la baronnie de Montreuil » qui était une enfant du pays, Pierre Bodere. Il enregistrait parfois les aveux dus au prieuré par tout possesseur d'un bien immeuble. C'est ainsi qu'on trouve l'aveu de Jacques Lemesle pour la Haute Folie (cf ci-après)

Cependant la seigneurie de Montreuil ne couvrait pas toute la paroisse, dont une partie, par suite de dons très anciens relevait du prieuré de la Jaillette.

Grâce à la rivière naviguable, beaucoup de marchandises sont vendues sur Angers. Vous verrez sur cette page le meunier... etc... Cependant, la noyade était parfois au rendez-vous (ci-contre).

De nombreux

pélerins à pied passaient par Montreuil, surtout ceux qui se rendaient à Saint-Méen. Ils ont parfois laissé leur trace dans le registre paroissial, soit qu'ils soient décédés en route, soit que la femme ait accouché en route comme Isabelle le 18.7.1612 « Jehan filz de Jehan Tiolier et d’Isabelle Daulx paroissiens de Sainct Delaunme Diocèse de Langre eux disant pelerins de Sainct Méen, parain Jehan Beaux marene Fleurense Gernigon » (ci-contre)

Un soldat né à Montmartre à Paris, atteint de dissenterie, meurt à la métairie de la Marinière le 13.12.1649

Un soldat de milice refuse de partir : Le dimanche 17.1.1689 à l'issue de la grand messe paroissiale de Montreuil sur Maine, les paroissiens manans et habitants d'icelle paroisse en les personnes de Mathurin Thibault Md, Jean, Charles et Jacques les Olliviers, Maurice Thibault métayer à Saint Maleu, Maurice Thibault métayer à la Presle, Maurice Thibault métayer à la Chouounière, Maurice Sureau métayer à la Jousselinière, Hubert et François Sureau, Pierre Maution, René Bouvet, François et Maurice Menard, Jacques Richard, Pierre Caffier, Jean Bellier, François et François Gautier, Pierre Gautier, Jean Trottier, René Thibault, Pierre et Michel Beaumont, Gilles, Jean et Julien Triet, Pierre et Jean Bonnenfant, Jean Jolly, François Lucas, François Sureau maçon, Georges Thibault, Pierre, René et Jean Bouvet, Georges Thibault, Jacques Boniour, Jean Delestre, Jacques Chevallier, René Mélline, Mathurin Pasquer, René et Louis Thibault, faisant et représentant la plus saine et entière partie des habitants, se sont assemblés au son de la cloche en la manière accoustumée pour délibérer sur ce qu'il couvient de débourses pour l'habillement, équipage et armement d'un soldat de milice que ladite paroisse fournit l'année présente et ce qu'ils doivent payer pour ce sujet à Mr Midorge receveur des tailles en cette élection, comme aussi les frais de voyage et débours de Georges Thibault procureur de fabrique de la paroisse pour être allé à Angers acheter les habits et ustencilles et s'être transporté par 2 divers jours avec ledit soldat pour le présenter et faire recevoir à Mr de Ribou son capitaine. Après avoir murement examiné le mémoire que ledit Thibault procureur leur à présenté, montant à 104 L 15 s, sont d'accord qu'elle soit égaillée par les collecteurs de la paroisse sur le général de ses habitants au sol par livre à proportion des taxes et ce fait payé au St Midorge 36 L d'une part et 10 livres d'autre, et le surplus délivré à ceux qui ont fait l'avance d'un habit et armes. Le 13 mars suivant, Jacques Richard métayer au Port, Jean Ollivier, René Riveron, Mathurin Thibault Md, René Delestre, Mathurin Pasquer, Jean Richard, Jacques Boniour, Jean Jolly, Hubert Sureau métayer, Pierre Laillant, Jacques Chevallier, François Lucas, Mathurin et Jacques Allard tous paroissiens de Montreuil, offrent à Louis Caffier, nommé soldat pour la milice à la charge de la paroisse en exécution des ordres de sa majesté, sa solde son habillement, mais il est refusant prendre et recevoir ladite somme et refusant entièrement l'offre d'un habit et que absoluement il ne veut pas aller au service du roi et qu'il a des amis dans la paroisse qui lui ont promis l'en exempter. Au moyen de laquelle déclaration les paroissiens susdits ont protesté et ont présentement baillé les habits à une autre personne auxquels ils ont été obligés de s'engager, et protestent de rendre ledit Caffier responsable en privé nom des sommes qui leur seront demandés, même d'en donner commission à Monseigneur l'intendant.

En 1701, les garçons de Montreuil-sur-Maine, devant tirer au sort le soldat de milice, préfèrent payer un volontaire, Jean Martin, venu d'Ancenis, et organisent alors un faux tirage au sort, lors duquel c'est Jean Martin qui sera désigné et partira. Voir ce document fort intéressant, avec toutes les explications sur ce tirage au sort des soldats de milice. Voir mon blog sur ce document et sur l'histoire de la milice et du tirage.

la Maison Neuve : Vente publique des meubles de feu François Prezelin

le moulin de Montreuil : Le 2.4.1687 Mathurin Soreau Md meunier aux Moulins de Montreuil sur Maine et Julien Gratien et Anne Juteau sa femme, meunier aux moulins à eau et à vent de la Beuvrière à Neufville, font la prisée des tournans et virons meule et moulage desdits moulins (AD49 Bodere Nre)

le moulin Chauvon : le meunier livre à Angers. La marchandise est vendue franco de port, mais

le meunier a le choix du port de livraison à Angers : Le 8.8.1616 Etienne Portier Md Dt aux moulins de Chauvon à Montreuil-sur-Maine vend à Simon Mesnil Md à Angers une fourniture de blé seigle vallant 21 septiers mesure des Ponts de Cé, livrable sur le port du Chauvon ou du Rideau au choix dudit Mesnil le jour et fête Noël prochainement venant pour 120 L (AD49 Garnier Nre Angers, 2 pages ci-contre). Simon Mesnil est natif de Champteussé, allié de la famille Manceau de Champteussé, et s'est installé marchand en gros à Angers, achetant des marchandises dans sa contrée d'origine : bois, farines etc...

le moulin du Rideau de la Saullaye : Le 19.10.1683, Jacques Ollivier meunier du moulin du Rideau de la Saullaye à Montreuil-sur-Maine, rend aveu au prieuré de la Jaillette pour 3 boisselées de terre près le lieu de Pleuvignon à Montreuil, doit 2 d à l’Angevine (AD72-H486 - f°141v)

dispense de triple consanguinité en 1754, entre René Placé et Perrine Prezelin par les Plaçais et Bellier

dispense de consanguinité en 1754, entre Jean Menard et Jeanne Sureau par Jean Bouvet

Voir mon blog consacré au PV qui suit : « Le 31 août 1691 avant midy, a comparu par devant nous Pierre Bodere notaire de la Baronnie de Montreuil sur Mayne y demeurant, René Riveron procureur de la fabrique dudit lieu, lequel obéissant à l'ordonnance de sa Majesté portant qu'il sera fait procès verbal en chaque paroisse des pertes et ruines arrivées depuis l'année dernière, nous a déclaré :

Les baptêmes commencent en 1587. Les mentions en marge sont parfois fautives, l'encre assez pâle voire absente. J'ai retranscrit exhaustivement les baptêmes de 1587 à 1644

Montreuil-sur-Maine , canton du Lion-d'Angers (3 km), arrond. de Segré (17 km) ; —à 25 km d'Angers. — Terra, decima Musteroli 1080-1096 (Cartul. du Ronc., Rot. I, ch. 55). Clusa in Meduana apud Monasteriolum 1106-1116 (Ibid., ch. 59). — Mosteriolum 1110 circa (Cartul. St-Aubin, f. 53 et 57). — Monsteriolum super Meduanam 1303; — La ville de Monstereul sur Méanne 1105 (H St-Aubin, Pr. de M.). —Sur les hauts coteaux qui bordent la rive droite de la Mayenne, avec emprunt d'une large bande de la rive gauche, vis-à-vis et en amont du bourg. — Entre Chanteussé (4 km) et Thorigné (2 km) à l'E., Chambellay (5 km) au N.-E., St-Martin-du-B. (7,5 km) au N., le Lion-d'Angers au S. et à 1'0.

La route nationale d'Angers à Caen monte en ligne droite du S. au N., par le centre du territoire, à 1 km à l'O. du bourg, qu'y relient les chemins d'intérêt commun du Lion-d'Angers et de Villepot.

La Mayenne passe sous le bourg même, y animant en amont deux moulins ; — l'Oudon forme bordure extérieurement vers S.-0.

En dépendent le vill. des Giraudières (18 mais., 53 hab.), les ham. du Ménil (6 mais., 19 hab.), de Puvignon (5 mais., 20 hab.), de la Chicotière (9 mais., 31 hab.), du Boismarin (5 mais., 18 h.), de la Roussière (6 mais., 25 hab.), de la Benètiére (5 mais., 12 hab.), des Noyers (6 mais., 16 h.), les chat. du Poirier, de la Chouannière, de la Touche et une quarantaine de fermes ou écarts.

Superficie : 1 111 ha, dont 50 en vignes et 9 en bois.

Population : 165 feux, 745 hab. en 1720-1726. — 180 feux, 880 hab. en 1789. — 933 hab. en 1831. — 856 hab. en 1841. — 874 hab. en 1851. — 896 hab. en 1861. - 923 hab. en 1866. — 888 hab. en 1872, dont 402 au bourg (135 mais., 135 ménages), groupe antique de vieux logis recrépis, traversés par une rue neuve, que borde la haie vive en haut buis du cimetière. Une vue charmante plonge sur le cours sinueux de la Mayenne et vers N. sur les hauts coteaux boisés qui l'étreignent.

Blés, lins, chanvres ; — cidre , noix, châtaignes ; — élève de bestiaux ; — batellerie ; —importante écluse réunissant quatre moulins sur une chute (l'un mètre 50 cent., dont l'existence est constatée dès la fin du XIe s.

Assemblée le 15 août.

Mairie neuve avec Ecole laïque de garçons. — Ecole de filles (Soeurs de Ste-Marie).

L'Eglise, dédiée à St Pierre (succursale, 5 nivôse an XIII), est un édifice de construction récente, d'une. haute et large nef avec transept décoré de vitraux aux armoiries des donateurs et « qui n'offre d'intéressant sous le rapport de « l'art », comme l'écrit le curé Gaultier (1845), — « qu'autant que c'est le curé, qui l'a restaurée « propriis manibus ». En effet du haut en bas nef et choeur, toute la boiserie est de sa façon. Les cariatides de la tribune sont même restées inachevées et leur pied, seule partie terminée, porte un moule informe, qui dessine le mouvement de l'oeuvre future.

La cure s'élève un peu à l'écart vers S.-0., reconstruite en 1836 sur son ancien emplacement.

Aucune trace antique n'est signalée sur le territoire que traversait la grande voie du Lion-d'Angers à Craon. Le seigneur de Chateaugontier y possédait un domaine , acquis au XIe s. par l'abbaye du Ronceray d'Angers et cédé plus tard pour des dîmes. L'église appartenait au seigneur de Chambellay, Ingelger. Il en fit don dans les premières années du XIIe s. à l'abbaye St-Aubin, à qui l'évêque Ulger la confirma. Les moines y constituèreat tout auprès un prieuré, dont les bâtiments ont été récemment reconstruits. Il formait un fief important, tombé de bonne heure en commande et dont le prieur, seigneur de la paroisse, prenait titre au XVIe s. de baron.

Prieurs : Guihenocus ; 1110 circa, — Guy, fils de l'abbé de St-Nicolas, Lambert, qui se démit de son abbaye, pour venir vivre auprès de lui, 1118. — Jean Morice, 1410, 1428. — Pierre Dufay, 1521. — Pierre de Bièvres, 1541, 1559. — Claude de Bièvres, son neveu, 1560. — Guy de Lesrat, 1567. — Jean Saymond, 1569. De son temps les compagnies des capitaines Trélan et !Aidant qui saccageaient le pays , pourchassées par les bourgeois d'Angers, le maire en tête, se réfugièrent au prieuré, y furent assiégées, réduites à se rendre (5 décembre 1574) et ses deux chefs décapités à. Angers. — Denis Leblanc, chanoine de N.-D. de Paris, 1608, 1621. Son portrait s'y voyait jusqu'à la Révolution dans le vitrail, au fond de l'église. — Claude de Tudern, chanoine de N.-D. de Paris, 1660, résignataire en 1678 et qui meurt pourtant au prieuré, âgé de 77 ans, le 23 septembre 1684. — Pierre Laillault, 1678, 1708. — René Hunault de la Peltrie, curé de Chigné, 1728. — Jean-Joseph Saudubois de la Chalinière, pénitencier d'Angers, 1734, 1756, qui fit restaurer l'église, à Angers le 6 janvier 1765. — Alex.-Franç. de Thémines de Lauzières, 1765, évêque de Blois en 1776.

La cure était à la présentation , comme le prieuré, de l'abbé de St-Aubin.

Curés : Robert Gaudin, 1380. — Jean Boulays, 1419. — Amaury de la Luzerne, qui permute le 13 janvier 1481 pour la cure de SaintLambert-des-Levées. — Yves Lemaçon, 1481. — Jean Lemoine, 1580. — Et. Bernois, 1630.— Olivier Bellanger, 1632, f le 13 avril 1656. — Ripoche, 1657. — Pierre Dugénetay, 1660, 1662. — Jean Bellière, 1666, 1680. — René Challes, septembre 1680. — René Lefaux, juin 1685, 1706. — Moron, 1708, prieur en 1716 des Augustins d'Angers. — Vinc. Quénion, février 1716, † le 17 septembre 1739, âgé de 67 ans. — Paulet, 1739, 1781. — Blouin, 1781, 22 août 1791. -- Aubry, 14 décembre 1791, qui renonce à la prêtrise le 20 frimaire an II.

La paroisse dépendait. de l'Archidiaconé d'Outre-Maine, du Doyenné de Cimon, de l'Election et des Aides d'Angers, du Grenier à sel de Châteaugontier, du District de Segré.

Maires : Jaunay, ... — Mathurin Guilleux, 13 thermidor an XIII, démissionnaire en 1813. — Casimir Moreau, 30 juillet 1813. — Maurice Thibault, 23 août 1815. — Goumier, 1826. — François, 2 octobre 1830. — Moreau, 1844. — Barat, 1849, démissionnaire.— Casim. Moreau, 10 juillet 1857. — Brouard, 1865, en fonctions, 1876.

Arch. de M.-et-L. C 194 et H Abb. St-Aubin. — Arch. comm. Et.-C. - Mss. 648. - Hiret, p. 173. — Arch. mun. d'Angers CC 105. — Gaste et Hervé, Les Grandes Industries, p. 48. — Pour les localités, voir, à leur article, la Touche, la .Saulaie, Villedavy, Hautebise, la Juquelière, le Poirier, etc.