Innondations à Angers, 1910

La Loire monte chaque jour, je la domine du haut de la tour que j’habite, aussi je vous remets ces cartes postales de 1910, en particulier voyez la première carte, tous sur le pont, des fois qu’il s’écroule, prêts à partir à l’eau !

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Angers - Innondations de 1910
Angers – Innondations de 1910

Cette carte postale est ma préférée : ils sont tous bien alignés sur le pont, histoire de voir s’il tient !

Angers - Innondations de 1910
Angers – Innondations de 1910
Angers - Innondations de 1910
Angers – Innondations de 1910
Angers - Innondations de 1910
Angers – Innondations de 1910
Angers - Innondations de 1910
Angers – Innondations de 1910
Angers - Innondations de 1910
Angers – Innondations de 1910
Angers - Innondations de 1910
Angers – Innondations de 1910
Angers - Innondations de 1910
Angers – Innondations de 1910
Angers - Innondations de 1910
Angers – Innondations de 1910

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Sully, ministre de Henri IV, cerné par la Loire dans son château de Sully-sur-Loire est sauvé par les mariniers

« Le 18e jour d’octobre (1608), il vint une grande crue de la rivière de Loire et plus que toutes les autres cy-devant et rompit les Turcies et levées à la grande brêche de Lyon (en Sullias).
Le duc de Sully se voyant peu après assiégé d’eaux qui montaient dans les chambres, puis voyant rompre les levées de la porte du Guichet, ruiner les murailles qui étaient à l’entour des dites levées et que toutes les eaux qui passaient paroisse rladite brêche de Lyon passaient par sondit château, de telle force qu’il voir emporter la maison et le jeu de paulme du sieur Maurice, puis la maison de Tavernier, envoya quérir des mariniers pour le tirer de ce danger, lesquels, avec grand danger, le menèrent en la ville avec le comte de Ventadour. » (Pierre Chasteigner, chroniqueur 1541-1621, Mémoires inédits)

Le désastre caussé par l’inondation fut tel, il frappa si vivement l’imagination de Sully que, dès le 25 octobre, celui-ci écrivait à Henri IV :

« Sire, j’ai reçu lettres de tous côtés et bourgs étant sur la rivière de Loire où les ravages sont si étrangers et les ruines si grandes, que c’est chose effroyable de la ouïr conter… »

Et il ajoutait, parlant de la détresse des sinistrés :

« S’il ne plaît à Votre Majesté les secourir en les déchargeant des tailles, et les assistant d’une bonne et grande somme pour les réparations les plus pressées et nécessaires, il faudra qu’ils abandonnent tout et laissent leurs maisons désertes et leurs terres en friche… »

Pierre de l’Estoile disait, plus tard, que la réparation du dommage causé cousterait un million d’or qui est la ranson d’un roy.

d’après Louis Martin, Au temps de la Marine de Loire, les souvenirs d’un vieux batelier, Orléans, sans date

Sécheresse l’été 1690, plus d’eau dans les étangs

Autrefois le poisson d’eau douce comptait beaucoup dans l’alimentation, notamment pour le carême, période durant laquelle la viande était interdite.
Ici, nous avons le procès verbal d’une sécheresse en 1676, ayant entraînée l’asséchement de l’étang de la Touche et la mort des poissons.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales de la Mayenne, série 3E1/484 – Voici la retranscription de l’acte : Le 29 août 1676 après midy, par devant nous Etienne Le Barbier notaire immatriculé à Craon y demeurant ont comparu en leurs personnes chacun d’honorable homme François Hervé marchand hôté, Daniel Malheur marchand demeurant audit Craon et Claude Mauxion marchand fermier demeurant au petit fauxbourg Château-Gontier dudit Craon, le tout en la paroisse de Saint-Clément,
lesquels en conséquence du renvoi fait devant nous pour faire leur rapport de l’estat de l’estang de la Touche dépendant de cette baronnie sur la requeste présentée à monsieur le juge des eaux audit Craon le 28 de ce mois par Louis Gaignard sous fermier dudit estang aux fins de faire faire procès verbal de montrée d’iceluy,
lesquels séparément enquis de dire vérité et de faire leur rapport de l’état dudit estang ce qu’elles ont promis faire
ont concordément dit et rapporté après avoir vu et visité ledit estang qu’il est tout à sec, gasté et ouvert environ d’un pied en fond et qu’il n’y a pas dans le ruisseau dudit estang proche la bonde plus de trois à quatre pipes d’eau qui est verte et tournée, et leur avoir apparu que tout le peuple de carpe qui y avait esté mis est mort sur l’eau et n’avait vu autres poissons que quelque peu d’anguille dont partie est morte et l’autre sur la vase et avons vu dans le ruisseau un peu au-dessus de ladite bonde queque peu de peuple de carpe qui restait pas encore mort mais qui n’en vault pas mieux et ce qu’il ne pourra pas estre un jour vivant et que le tout est arrivé à cause de la grande sécheresse arrivée en l’année présente et leur avait apparu qu’il n’ay a aucune fuite d’eau pour remplir ledit estang depuis trois mois ou environ
et pour la perte et dommage du peuple qui a esté mis dans ledit estang, chenille et brochet, six gardons et tanches que pour peuple qu’il conviendra pour remplir ledit estang lorsqu’il y aura de l’eau, il appartient la somme de 400 livres et ne le vouloir faire à moins, (c’est une perte considérable !)
lecture à eux faite de leur rapport cy-dessus ont dit contenir vérité, n’y vouloir augmenter ni diminuer y ont persisté ledit Hervé signé, lesdits Mauxion et Malher déclarent ne scavoir signer de ce enquis et sommé de ce faire suivant l’ordonnance
fait et passé audit Craon en notre estude en présence de vénérable et discret Me Mathurin Houdemon prêtre demeurant au lieu de Rimechard et honneste homme René Allard marchand demeurant au village de St Eutrope le tout en ladite paroisse Saint Clément témoins à ce requis et appelés
Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

Les cochons de ville autrefois : du recyclage des déchets verts à l’orgue à cochons de Louis XI

J’ai eu la chance il y a 15 ans de faire partie de l’équipe bénévole qui retranscrit les délibérations municipales de la ville de Nantes au 16e siècle. C’est ainsi que j’ai pris conscience de l’hygiène des villes d’alors, en particulier de l’égoût à ciel ouvert que constituaient les ruelles, et des cochons qui allaient et venaient librement. J’avais écrit un article sur ce sujet énorme, et je vous le publierai bientôt, c’est promis.
Ainsi, une grande partie des ordures, étaient recylées directement ! Ne parlons pas de l’hygiène, inexistante !

Plus récemment, toujours à Nantes, j’ai travaillé à la Biscuiterie Nantaise, alors située place François II, c’est à dire proche du centre ville. Une ancienne ouvrière me racontait avoir connu les cochons place François II, rassurez vous, ils n’étaient pas sur la place François II elle-même, mais sur la terrasse de l’usine. En effet, toute industrie alimentaire, autrefois comme de nos jours, génère des déchets exactement comme toute ménagère. Donc, je peux témoigner que jusqu’au milieu du 20e siècle, les cochons étaient encore sur place…

Ceci dit, les cochons, largement utilisés dans ce but de recyclage par nos ancêtres, ne sont pas silencieux. Et c’est ainsi que j’en arrive à l’anecdote célèbre de Louis XI et les cochons. Cette anecdote suit le jour maudit de la fête de la musique, diversement apprécié en France : béni par certains, mais maudit et très mal supporté par d’autres, dont je suis, car peu amateur de décibels imposés. Les plus chanceux ayant la possibilité de choisir alors une éclipe sur la côte… pour fuir le bruit…

Or donc, Louis XI aimait prendre des bains de foule à travers la France, et vint souvent en Anjou, pas uniquement à Béhuard, comme nous l’avons vu hier. Il aimait alors passer par dessus ses conseillers, et questionner directement les notables du coin, histoire d’entendre par lui-même les problèmes des Français… Sur ce point, il ne lui a manqué que la télévision pour être plus moderne que les autres….

Louis XI, importuné du grognenement des cochons qu’il rencontra dans une de ses promenades angevines, en allant de Beaugé ou de Segré à Pouancé, dit, en plaisantant, à l’abbé Baigné qui le suivait ordinairement « faites-nous donc quelque belle harmonie avec le chant de ces oiseaux ». L’abbé n’y manqua par, et fit construire une vaste machine imitant l’orgue, mais élevée sur une base divisée par cases, dans lequelles il logea des porcs, depuis le cochon de lait jusqu’au pourceau. Des pointes de fer placées sur ces cases et mises en jeu par un clavier, piquant ces animaux, leur arrachaient des cris qui ressemblaient pas mal aux sons de l’orgue de cette époque reculée. Cette singulière invention amusa le roi, et, par conséquent la cour. Louis XI récompensa l’abbé, mais l’histoire nous dit que l’ayant rencontré peu après, il lui redemanda l’abbaye qu’il lui avait donnée depuis quelques années ; l’abbé Baigné répondit au roi qu’ayant été quarante ans à apprendre les deux premières lettres de l’alphabet A, B, il le priait de lui accorder autant de temps pour apprendre les deux suivantes C, D (abbé cédez). Le roi, enchanté, lui accorda sa demande et y ajouta d’autres bénéfices. (selon J. Bouchet, Annales d’Aquitaine, t77). »

Ouf, la fête de la musique 2008 m’a épargnée car la municipalité avait opté pour d’autres quartiers cette année… Pour celle de 2009, mon plan sera soit l’hôtel extra-muros, soit la voiture au vert, soit le casque anti-bruit… Les municipalités devraient distribuer gratuitement des casques antidécibels… ou un hébergement au vert…

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog.

PS : voici la vache tueuse (relevée par Marie), rue Toussaint à Angers, 1650 :