Pierre Marcadé écuyer seigneur de la Pagaudais (Mernel, 35) mis en prison à Angers en 1519

introduction

J’avais publié le 21 octobre 2019 une contre-lettre de Pierre Marcadé à Roustille, qui le cautionnait devant son différend avec l’évêque d’Angers auquel il devait manifestement une forte somme. Cette contre-lettre était datée du 29 octobre 1519, or, je retrouve une autre contre-lettre, concernant le même emprisonnement pour dette envers l’évêque et cette fois 3 semaines avant celle du 29 octobre, et c’est Guillaume Gouro écuyer qui est venu cautionner Marcadé. Ils ont probablement un lien entre eux pour qu’il vienne de si loin cautionner Marcadé. Et je suppose que si Gouro et Marcadé ont un problème avec l’évêque d’Angers c’est que cet évêque a des biens en Bretagne, car c’est François de Rohan évêque d’Angers de 1499 à 1532, qui avait 19 ans lorsqu’il devient évêque d’Angers et non contenant de cela il cumule 3 ans plus tard avec l’archevêché du Lyon. Il avait certainement des secrétaires pour veiller sur tous ses biens et ses rentrées de droits seigneuriaux et/ou religieux. En tout cas, Marcadé avait certainement une terre relevant de François de Rohan.
Sixt-sur-Aff est situé près de la Gacilly au N.E. de Rochefort-en-Terre. Il y a 130 km pour se rendre à Angers, et sachant qu’un cheval fait 40 km/jour, il faut soit au moins 3 jours, soit changer de cheval en route dans une hôtellerie faisant relais de poste.
En 1519 le moyen français réserve parfois des termes plus qu’anciens car ils ont disparu. Ainsi, le terme PLEVIR était utilisé en moyen français comme synonyme de cautionner, et le substantif était PLEVINE ici écrit PLEVIGNE et bien sur le notaire écrit parfois PLAIVIR etc… Ce terme a été oublié, mais il se trouve encore dans le dictionnaire du Moyen Français sur ATLIF en ligne.

Contre-lettre de Guillaume Gouro écuyer seigneur Pommerit (Sixt-sur-Aff, 35) : Angers 1519

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E121  – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle)

Le 4 octobre 1519 en, notre court à Angers (Nicolas Huot notaire) personnellement estably Guillaume Gouro escuier sieur de Pommerit en la paroisse de Sitz en duché de Bretaigne ainsi qu’il dit soubzmectant etc confesse etc que à sa prière et requeste honneste personne sire René Roustille sieur de la Rangardière demourant à Angers à plaivit et cautionné et par ces présentes plevist et cautionne Pierre Marquadé escuier sieur de la Pasquaudaye en la paroisse de Moerenel en l’évesché de St Malo audit duché de Bretaigne, estant de présent détenu prisonnier ès prisons royaux d’Angers à la requeste de Révérend père en Dieu monseigneur l’évesque d’Angers des sommes de deniers dont est question entre ledit Révérend et ledit Marquadé et de toutes choses dont ledit Révérend pourroit faire question et demande audit Roustille pour raison de ladite plevigne et des déppendances d’icelle et a promis et par ces présentes promect ledit estably garantir et garder de touz dommages ledit Roustille pour raison de ladite plevigne et des déppendances d’icelle, et a esté dit et accordé entre les parties que au cas que ledit Roustille avoit ou soustenoit aulcunes tourments ou peines pour raison d’icelle plevigue que ledit estably sera tenu luy paier et bailler la somme de 300 escuz d’or deulement avecques (f°2) ce paier les sommes de deniers dont il est question entre ledit Révérend tous couts et mises faits à l’occasion de ladite plevigne entre Marquadé envers mondit évesque d’Angers que autres et aux dommages etc oblige ledit estably soy ses hoirs etc à prendre vendre etc et son corps à tenir prison et houstaiges en la chartre d’Anger ou ailleurs etc renonçant etc foy jugement et condemnation ; et a esleu lesdit establiz domicile en ceste ville d’Angers en la maison et houstellerie ou pend pour enseigne la Licorne en cestedite ville d’Angers pour recepvoir tous ordonnances et autres exploits de justices si aucunes se faisoient pour raison de ladite plevigne lesquels ordonnances et exploits de justice il veult et consent qu’ils sortent leur plein et entier effet et seront de tel effet et substance que si faits estoient à sa personne ces présentes néanmoins demeurant en leur force et vertu, et veult et consent ledit estably que ces présentes seront mises en la meilleure forme que faire ce pourra au proffit dudit Roustille présent ad ce Jehan Briend sergent et Pierre Bertran pelletier et Jehan Potier tous demourant à Angers tesmoings

Contre-lettre de Pierre Marcadé écuyer seigneur de la Pagaudais (Mernel, 35) : Angers 1519

Pierre Marcadé doit manifestement une somme importante à l’évêque d’Angers, et a dû prendre une caution en la personne de René Roustille. L’acte qui suit est la contre-lettre pour tenter de mettre la caution hors de cause,  mais je vous ai souvent mis des contre-lettres et j’avoue que celle-ci est encore plus rigoureuse que la plupart, en termes de clauses, et vous allez même voir que cet écuyer est même menacé de prison à faute de payer.
Cet écuyer est cité dans l’Armorial de Bretagne de Potier de Courcy, page 230 du tome 2, et portait : D’argent à trois lions mornés. J’ai bien trouvé la commune de Mernel mais la Pacquaudaye ne s’y trouve probablement plus.
Vous remarquerez la signature, car elle est inhabituelle pour un écuyer. En effet, les nobles ont le plus souvent une signature sans fioriture, or, ce Pierre Marcadé signé comme un bourgeois notable et non comme un noble, mais il est bien noble puisqu’il est dans l’ouvrage ci-dessus.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E121  – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle)

 Le 29 octobre 1519 en notre cour à Angers (Nicolas Huot notaire) personnellement establiz Pierre Marcadé escuier sieur de la Pasquaudaye en la paroisse de Morenel [la Pagaudais, Mernel (35) ] en l’évesché de Saint Malo au duché de Bretaigne ainsi qu’il dit soubzmectans confesse que à sa prière et requeste et pour son faict honneste personne sire René Roustille sieur de la Rangardière demourant à Angers se plevy et caucionné et par ces présentes plevist et caucionne ledit Marcadé envers révérend père en Dieu monseigneur l’évesque d’Angers des sommes de deniers en ce et dont est question entre ledit Marcadé et ledit Révérend et des dépendances d’icelles et a promis et promet par ces présentes ledit Marcadé garantir et garder de tous dommaiges ledit Roustille ses hoirs pour raison de ladite plevigne et des dépendances d’icelle, et de mectre hors ledit Roustille ses hoirs etc de ladite plevigne dedans la feste de Pasques prochainement venant à la peine de 300 escuz d’or au merc du soulleil de peine commise à applicquer en cas de deffault audit Roustille ces présentes néanlmoins demourant en leur force et vertu ; avecques ce a promis doibt et sera tenu ledit Marcadé faire taisant (f°2) ledit révérend en manière qu’il ne puisse rien demander audit Roustille pour raison de ladite plevigne et des dépendances d’icelle et tous autres à qui il appartienderoit ; et oultre a promis doibt et sera tenu ledit Marcadé poier et rembourser ledit Roustille des sommes de deniers si aucune il auroit baillées pour raison de ladite plaigne et autres frais et mises si aucunes auroit faites ledit Marcadé congnoissant et confessant que ledit Rousrille s’est mis en ladite plevigne pour faire plaisir à iceluy Marcadé et non pour autre cause, et a promis ledit Marcadé doibt et sera tenu sur ce garantir et rembourser ledit Roustille de toutes pertes dommaiges et intérests quels qu’ils seroient concernans et provenans pour ladite plevigne et à l’occasion d’icelle si aulcunes ledit Roustille auroit ou pouroit avoir et luy rendre et indemniser ; et a esleu ledit estably domicile en ceste ville d’Angers en la maison et houstellerie où pend pour enseigne la Licorne en la paroisse de Sainte Croix pour recepvoir (f°3) tous actes et exploits de justice si aucuns se faisoient pour raison de ladite plaigne lesquels actes et exploits de justice il veult et consent qu’ils sortent leur plein et entier effet et qu’ils vallent et sortent de tel effet et substance comme si faits estoient à sa personne et accepte cour et juridiction en ceste ville d’Angers par davant messieurs les juges d’Anjou, lieutenant du sénéchal d’Anjou, juge de la provosté royale d’Angers et tous autres … pour raison de ladite pevigne et des dépendances d’icelle protestant … iceulx juges non les révocquer en tant que touche ladite plaigne et les dépendances d’icelle ; auxquelles choses dessusdites tenir et accomplir etc et aux dommages etc oblige ledit Marcadé soy ses hoirs etc et son corps à tenir prison et houstaige en la chartre d’Angers ou ailleurs etc et ses biens etc renonçant à toutes … ; et à tout ce que dessus est dit tenir etc acomplir etc foy jugement et condemnation etc présents (f°4) ad ce honnorable homme et saige maistre René Durant licencié en loix sieur du Boys Richer et sire Thomas Poiron marchand demourant à Angers tesmoings, fait et donné à Angers en la maison dudit Poiron

Le canot des évadés de la colonie pénitentiaire de Belle-Ile a échoué à Belmont, 10 août 1921

table des actes traitant des Fagault de Guérande et Belmont

   La saga des Fagault de Louplande à la Turballe, ou la petite histoire de la sardineLa saga des Fagault de Louplande (72) à Belmont (La Turballe, 44) ou la petite histoire de la conserve de sardines de la Turballe au Maroc  – Darracq et Cie, Chenard et Walcker, et autres innombrables fabricants de voitures du début du 20ème siècle –  La tour crénelée de la Villa Belmont : La Turballe 1936 –  Les boeufs pour cultiver 1925 Testament de Marie Mélanie Séraphine Dubois veuve Fagault à Guérande 1912Menhirs et calvaire de Belmont, aujourd’hui disparus : La Turballe   –  Pêche sur le mouille-Q, mini catamaran des années 1925 : Belmont, La Turballe – Livre de bord de Belmont, tenu par René Fagault : années 1923-1925années 1926-1927 ; années 1928-1929 finLe canot des évadés de la colonie pénitentiaire de Belle-Ile a échoué à Belmont, 10 août 1921 –  Obsèques du Dr Alcime Rousseau, Herbignac 21 janvier 1923  – Broyage des graines de lin dans les années 1920 dans la presqu’île GuérandaiseLe gardien jardinier et pêcheur, Belmont, contrat de travail 1935  –  Le mât de Belmont avant la seconde guerre mondiale – La saga des FERRAND de Chalinargues (Neussargues-en-Pinatelle, 15 Cantal) à VannesFiliations des familles Dubois et Fagault

introduction

Je retrouve dans les archives de Belmont, un papier tapé à la machine en 1921, concernant le canot, volé à Belle-île par 2 prisonniers de la colonie pénitentiaire, pour s’évader, en direction manifestement de Lérat puis le canot vient s’échouer à Belmont où il est retrouvé par Yves Fagault et ses 2 cousins Paul et Louis Rousseau, jeunes gens en vacances à Belmont.
Le garde maritime de la Turballe qui a tapé ce compte-rendu de la recherche du canot qualifie Belmont de château, ce qui était sans doute le qualificatif des Turballais à l’époque, sans doute impressionnés par la construction à Belmont de René Fagault.
Vous avez beaucoup de choses sur Internet sur la colonie pénitentaire de Belle-Ile mais ce lien est vers la page que je trouve la meilleure parce qu’elle émane du département lui-même

11 août 1921 compte-rendu de la trouvaille du canot des évadés de Belle-Ile

La Turballe le 11 août 1921 (compte-rendu textuel du Garde-Maritime déposé chez Mr l’administrateur de la Marine au Croisic – feuille dactylographiée conservée dans le Livre de Bord de Belmont)
Le garde maritime Yves Callec a l’honneur de rendre compte à M. l’Administrateur au Croisic que aussitôt que j’ai eu communication par M. le Syndic dans la soirée que deux évadés de Belle Ile avaient pris un canot et se dirigeaient sur la côte le 10 août 1921, j’ai interrogé plusieurs pècheurs, lesquels m’ont tous répondu qu’ils n’avaient rien vu, à 21 h 45 je me trouvais sur le quai lorsque M. Hébel instituteur à La Turballe venait me remettre un rôle au douanier Chauvel, lequel me l’a remis de suite et je me suis rendu compte que c’était bien le canot M.V.U. armé à Belle-Ile N°125, propriétaire et patron M. Uhel François N°57 Belle Ile : je me suis immédiatement accompagné des douaniers Chauvel et Boulliguan rendu à Belmont ou M. Hébel avait trouvé le rôle sur la grève et où nous avons vu un petit canot pein en vert sur la grève entre deux rochers, nous nous sommes rendus auprès ; à ce moment j’ai aperçu dans le creux du rocher la lueur de deux cigarettes allumées, croyant avoir affaire aux deux évadés et les croyant armés j’ai dit aux douaniers tenez votre révolver à la main et j’ai crié qui est là : 3 hommes se sont levés et se sont présentés à nous en nous disant bonsoir Messieurs ; je les nomme Yves Fagault de Guérande, Paul Rousseau et Louis Rousseau ; intérrogés sur leur présence à cette heure et à cet endroit ils nous ont répondu qu’ils prenaient le frais et avaient amarré le canot et sauveté 3 avirons : ils avaient aperçu au large le canot vers 13 heures dans la direction de Lérat et leur attention se portait sur ce canot qu’ils ne connaissaient pas ; vers 14 heures il avait disparu au large et à 19 heures en revenant de La Turballe ils avaient vu le canot sur la grève abandonné et qu’il s’était échoué vers 15 heures et qu’ils venaient d’amarrer le canot et sauveté 3 avirons et le matériel flottant et qu’ils avaient aucune autre intention que le bon sauvetage ; ils sont ensuite rendu à leur château à Belmont et nous 3 nous avons aporté les avirons lesquels ont été mis en sureté au bureau de la Douane à 23 heures 20. Aujourd’hui le 11 août 1921 je me suis présenté à 5 heures 30 au bureau de M. le Syndic, lequel m’a accompagné sur les lieux du naufrage où nous avons constaté que le canot était rempli d’eau. J’ai ensuite accompagné M. le Syndic au château au retour à La Turballe M. le Syndic m’a dit de chercher deux hommes pour aller chercher le canot, j’ai trouvé Hervel et mon fils ; actuellement le canot se trouve amarré au quoi et le matériel en sureté chez M. le Syndic.

Transfert de Jeanne des prisons de Château-Gontier à la commanderie de l’Hôpital Béconnais, 1466, pour avoir tué son enfant sur le fief de la commanderie

Cet acte m’a été envoyé par un lecteur pour retranscription, voici mon premier jet. Pour mémoire, le fait d’avoir tué son enfant est alors toujours la condamnation à mort. La pauvre a sans doute été engrossée par son employeur…

Cet acte est aux archives de la Vienne, 3 H 1/142.

Acte par lequel Messieurs de Chateaugontier délivrent une nommé Jeanne fille bastarde qu’ils détenaient dans leurs prisons pour avoir tué son enfant au sieur commandeur de l’hopital Besconnais pour en faire faire justice ayant commis le crime sur son fief
1. En la requeste que nous faisoit autreffoy Rolland Cornille procureur pour le commandeur
2. voulsissant rendre Jehanne fille bastarde de Guillaume Truillot détenus prinsonnière es prinsons
3. qui ont dit contre elle qu’elle occis et meurtry ung sien enffant, laquelle ledit commandeur … disoit qu’au temps du
4. délit par elle commis et perpétré elle demeuroit en la maison de Macé Paigner qui est le fié et seigneurie en nuesse dudit
5. hospital qui en rien ne recognoissoit la seigneurie dudit lieu de Chasteaugontier mais estoit tenu du Roy nuecement et de
6. la première ? fondation dudit hospital … icelle maison alle avoit esté prinse et aussi avoit ledit commandeur telle justice qu’il
7. vouloit cognoistre dudit cas pourquoy disoit iceluy procureur dudit hospital que nous luy devons rendre ladite Jehanne pour
8. la pugnir par sa justice dudit cas selon raison et la coustume du pays comme commis et perpetré ledit mallefice en leur fié
9. et seigneurie … de la court estait rendu que ladite Jehanne estoit détenue prisonnière pour raison
10. et à la cause dessusdite mais disoit que par la coustume du pays d’Anjou notoire …
11. de son salut et luy estre rendue advis de voisin à voisin il est requis qu’il … deffendre le cas dont il est accusé et qu’il ayt telle
12. justice qu’il en puisse avoir et entrependre … et cognoissance or disoit ledit prieur de la commanderie que ladite Jehanne avoit
13. confessé le cas et par conséquent ne luy devoit estre rendue ladite sentence aussi que le commandeur dudit hospital n’avoit pas
14. telle justice à quoi de la part du procureur dudit hospital estoit rétorqué au contraire c’est à savoir qu’en …
15. n’avoit intérest par … ne autrement fait ledit commandement sur sa justice et que au regard de sa justice n’avoit
16. pas aulcun … et non estoit tenu de nous en informer mais disoit que attendu le délict avoir esté commis et
17. perpétré en ladite maison et que la prise de ladite femme avoit esté faicte en icelle elle luy devoit estre rendue, sur quoy avons
18. différé ladite matière et icelle délivraison estre faicte jusques aujourduy en la ville d’Angers en laquelle apprenons
19. comme monsieur le baili et que n’avons pris mais avons ordonné que de ladite matière aux gens du conseil du …
20. … lesquels ont esté depp… que devons rendre ladite femme audit commandeur veu que le cas a esté admis en leur fié
21. et que ladite femme y a demouré par l’espace de deux ans et plus et la présente faicte en …
22. en confirmant notre oppinion avecques l’oppinion desdits conseils avons icelle femme rendue avecques les cas audit commandeur
23. pour la pisticier ainsi que de raison en poyant par iceluy commandeur les despens de ladite prisonnière et autres despens raisonnables
24. donné à Angers par davant nous Jehan Hullin licencié en loix licitation ? de honnorable homme et saige monsieur maistre
25. Hardouyn Fournière licencié es loix bailli de Chasteaugontier le 2 mars 1466

Voici ce qu’André Joubert a écrit sur la Commanderie Hôpital Béconnais, Bulletin Historique de la Mayenne, janvier 1890, p543-545

LE BAILLIAGE DES TEMPLIERS

Il existait à Château-Gontier une rue qui portait le nom de rue du Temple. Cette rue, appelée aujourd’hui rue Saint-Just, perpétuait le souvenir des Templiers établis dans la cité au moyen-âge. Les Templiers de Château-Gontier ne formaient pas une Commanderie, mais simplement un bailliage, dépendant de la Commanderie de l’Hôpital Béconnais, près Villemoisant, qui remontait au XIIe siècle, et était une annexe du Temple de Saint-Laud d’Angers. Il se pourrait que, dans les temps primitifs de l’ordre, ce bailliage ait été pourvu de chefs particuliers et ait eu une existence particulière, personnelle, indépendante, à une époque antérieure aux titres qui nous ont été conservés, comme cela s’est présenté quelquefois en Poitou, mais rien ne nous permet d’affirmer qu’il en ait été ainsi.
Villemoisant, canton du Louroux-Béconnais (Maine-et-Loire).
Les anciens aveux rendus par les seigneurs de Chàteau-Gontier mentionnent la maison des Templiers dans cette ville et la liste des domaines qu’ils possédaient dans la contrée.

NOTES SUR LE BAILLAGE DE CHATEAU-GONTIER (XV°-XVIII°) SIÈCLES.

Les Archives de la Vienne renferment les anciens titres du Prieuré d’Aquitaine, parmi lesquels on remarque un certain nombre de pièces relatives au bailliage de Château-Gontier. Nous en reproduisons la liste
Bailliage de Château-Gontier. 1.5 5 mars 1466. Acte par lequel le bailli de Chàteau-Gontier remet entre les mains des officiers du Commandeur de l’Hôpital Béconnais une fille qui avait été emprisonnée pour infanticide, ce crime ayant été commis dans la mouvance de la Commanderie.
II. 1567, 1577, 1589, 1593, 1631. Baux à ferme des domaines de Château-Gontier appartenant aux Templiers.
III. 16 décembre- 1634. Copie d’un aveu et dénombrement au roi par Charles Goddes, seigneur de la Maroutière et de Loigné, où il est question des domaines du bailliage.
IV. – Déclarations et autres titres de Château-Gontier et des paroisses voisines, des XVI », XVIIe et XVIIIe siècles, formant plusieurs dossiers attachés ensemble dans une couverture de parchemin (liasse 142). Plusieurs pièces sont relatives aux biens des Templiers. V. 1448-1730. Titres de rente sur les héritages situés dans les paroisses d’Andouillé, Chenillé, Daon, Saint-Michel-de-Feins, la Jaille-Yvon, Juvardeil, Laigné, le Lion-d’Angers, Livré, Loigné, Marigné près Daon, Mée, Mesnil, Miré, Montreuil-sur-Maine, Querré, Simplé. Un dossier pour chacune de ces paroisses (Liasse 143). Les Templiers y avaient des terres ou des droits féodaux.
VI. 1616-1697. Procès au Parlement entre le Commandeur et Jacques Sourdille, écuyer, sieur de Chambrezais, au sujet d’une rente noble de trois mines de seigle dans la paroisse d’Azé (Liasse 144, dossier volumineux).
VII. 1535, 1537, 1574, 1609, 1629, 1715, 1721. Papiers de cens, rentes et déclarations, registres d’assises (Liasse 145). (Archives de la Vienne. Titres du Prieuré d’Aquitaine).
Le Dictionnaire topographique de la, Mayenne mentionne, aux page 308 et 309, divers lieux, des environs de Château-Gontier, qui portaient les noms de « Temple » ou de « Templerie, » et étaient d’anciens domaines des Templiers.
En 1792, la ville était divisée en sept quartiers. Celui qui commençait aux marches de Saint-Jean et allait jusqu’au Pont, englobant la Prison, située Basse-Grande Rue, portait alors le nom de Quartier du Temple, selon une note que notre excellent confrère, M. René Gadbin a eu l’amabilité de nous communiquer.
ANDRÉ JOUBERT.

François Hodée emprisonné, ex fermier de la commanderie Béconnais, 1594

J’avais publié cet acte en 2009 et j’apprends ce jour que l’Hopital Béconnais en Villemoisan est concerné par cet emprisonnement. En fait, ce lieu a été un peu oublié dans le dictionnaire de Célestin Port.

La prison pour dettes et la saisie des biens étaient autrefois rapidement mises en oeuvre faute de paiement dans les délais. Ici, grâce aux pièces du dossier transmises à la veuve du prisonnier, nous avons une véritable reconstitution de cette tranche de vie !

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7 – Voici la retranscription de l’acte :

Le 20 janvier 1594 avant midy en la court du roy nostre sire à Angers endroit par devant nous (Chuppé notaire royal Angers) personnellement establye Perrine Gandon veufve de déffunct François Hodée demeurant en la paroisse de Bouillé Menard estant de présent en ceste ville d’Angers confesse etc avoir retyré de Loyse Leroyer veufve de défunt David Duflou vivant corroyer en ceste ville et y demeurant paroisse St Maurille à ce présente les papiers et pieczes qui s’ensuivent qui sont jusques au nombe de 8 pieczes en papier
la première est une saisie des biens meubles dudit déffunt Duflou faite par Jousbert sergent roial à la requeste de Me Jean Gilles conseiller du roy et trésorier général à Tours signée Jousbert et Reverdy,
la seconde est une quictance signée Gilles du 27 juillet 1590 par laquelle appert que ledit Gilles a receu dudit Duflou la somme de 85 escuz 40 sols 6 deniers pour laquelle ledit Hodée auroit esté constitué prisonnier ferme de la commanderye Besconaye,
la troisiesme est une contrainte délivrée par ledit Gilles contre ledit Hodée à faulte qu’il feroit de paier ladite somme de 85 escuz pour les décimes de la commanderye Besconnaye dont ledit Hodée estoit fermier le 17 mai 1587 signée Gilles et scellée de cire rouge,

la Béconnière – ferme, commune de Bouillé-Ménard (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)
Bouillé-l’Hôpital, du nom d’une commanderie actuellement sur Grugé (idem)
l’Hôpital, petit bourg, commune de Grugé-l’Hôpital à laquelle il a été réuni par décret du 2 janvier 1808 en lui prêtant son surnom. – Autrefois paroisse dont les origines sont inconnues. Désignée sour le titre de l’Hospital de Bouillé XVIe-XVIIIe siècles, elle formait une dépendance de l’hôpital du Temple d’Angers, tout au bout et sur la rive droite de l’Araise. – L’église, déciée à St Jean et encore desservie, est un édifice restauré et tout difforme, mais dont le mur vers N. montre une petite fenêtre d’apparence romane et les traces d’autres baies identiques, tout au moins du XIIe siècle. Le fond du choeur à pignon s’éclaire d’une fenêtre à double meneau trilobé, qe remplissent en partie des débris de vitraux de même époque (fin du XVIe siècle) et de même style que la verrière de Grugé. On y voyait autrefois au sommet les armes du Temple, au centre la Vierge des douleurs, les pieds sur le serpent, un St Jean Baptiste, un jeune chevalier à genoux, assisté d’une sainte. La Vierge, le chevalier, le St Jean mutilé s’y retrouvent encore, mais transposés. – La nef nue conserve de très anciens fonts, à double cuve ronde, encadrée sur trois pieds d’apparence romane, une toile du XVIIe siècle, à peu près perdue : le Christ au jardin des Oliviers, donnée par M. de Paulmy et portant dans un coin ses armes : d’azur à deux lion d’or, l’un en haut, l’autre en bas ; – dans le choeur, à droite, charmante piscine, XVe siècle, portée sur un pied de pierre en spirale, avec accolade, le pointe animée d’une croix de Malte ; vis-à-vis, une belle Mater Dolorosa (XVIIe siècle) restaurée. – Y atttient vers N.- O., séparée par une simple porte, l’ancienne maison seigneuriale de la commanderie, logis du XVIIIe siècle, encore meublé, qui servait et sert, autant que de besoin de presbytère. (idem)

la quatriesme est l’exploit d’emprisonnement fait par Buscher sergent le 18 mai 1587 de la personne dudit Hodée et lequel seroit demeuré en la garde dudit Buscher du consentement dudit Gilles signé Gilles, Hodée, Frotté et Buscher,
la cinquiesme est une minute de contre-lettre et obligation fait par Garnier notaire royal le 23 mai 1587 par lequel David Duflou Jean Gandon Hélye Davy et René Burot promettent audit Buscher payer les causes de l’emprisonnement dudit Hodée et laisser aller ledit Hodée au moyen desdites cautions signé Davy Duflou Hodée Buret Gandon Guillotin Buscher et Garnier,
la sixiesme est exploit de Cardin Perron sergent du 7 juin 1587 contenant que ledit Hodée auroit consigné ladite somme pour les causes de son emprisonnement entre les mains dudit Duflou et signification faite par ledit exploit signé Hodée Duflou et Perron,
la septiesme et huitiesme sont deux lettres missives escriptes par ledit Gilles à Me Olivier Cupif recepveur des tailles de ceste ville par lesquelles appert que ledit Gilles auroit receu ladite somme pour les causes dudit emprisonnement et autres mandements portés par lesdies missives signées Gilles,
lesquelles pieczes ladite Gandon a eues prises et emportées (f°3) en notre présence et à veue de nous et icelles pieczes rendre et représenter toutefois et quantes quand besoing sera et pour les frais dudit Duflou à faire paiement de ladite somme cy dessus qu’il auroit portées à Tours ladite Gandon a promis payer à ladite Leroyer la somme de 7 escuz sol dedans Pasques prochainement venant,
et à ce tenir oblige etc foy jugement condemnation etc
fait et passé à notre tablier en présence de Macé Gandon prêtre et Jehan Jousset praticien demeurant Angers

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Ollive de Lussigny demeurait à l’Épinay à Montreuil-Belfroy en 1574

Ollive de Lussigny habitait l’Épinay en 1574 et ratiffie une transaction avec François et Paul de la Tourlandry qui obtiennent la nullité d’une donation de septembre 1495 de la métairie de l’Epine. Curieusement, l’acte, qui est d’un notaire très sérieux, Grudé à Angers, écrit bien PAOUL de la Tourlandry, et non Raoul comme l’écrivent ceux qui l’ont mis sur Geneanet. Pourant le notaire écrivait ce qu’il entendait donc il a bien entendu un P et non un R, et le prénom Paul s’écrivait alors Paoul, donc je suis bien dubitative sur le véritable prénom de ce membre de la famille de la Tourlandry.
Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, E4252 :
Attention, mes retranscriptions respectent l’orthographe de l’original donc ne vous inquiétez pas d’orthographe.





Le 23 octrobre 1574, en la court du roy notre sire à Angers personnellement establyz noble homme Charles de la Charterye et damoyselle Ollive de Lucigny son espouze, laquelle ledit de la Charterye a auctorisée et auctorise par ces présentes quant à l’effet et continuation d’icelles, demeurant au lieu de l’Espine paroisse de Monstreuil Bellefroy soubzmectant lesdits establyz eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personne ne de biens etc confessent etc c’est à savoir ladite de Lucigny avecques l’auctorité dudit de la Charterye son espoux, après lecture à elle faicte par nous notaire soubsigné veu et de mot à mot entendu tout le contenu en l’accord transaction et appoinctement le jour d’hyer faict et passé par davant nous entre hault et puissant messire François de la Tour Landry chevalier de l’ordre du roy notre sire seigneur baron de Chateauroux de Bourmond Clervaulx et Gilbourg tant en son nom et de son chef et comme garand et comme pour et au nom et soy faisant fort de hault et puissant messire Paoul de la Tourlandry (f°2) sieur de la Mothe son frère d’une part et ledit de la Charterye tant en son nom que pour et au nom de ladite de Lucigny d’autre part, pour raison des procès et différends meuz pendants et indécis et encores espérez à mouvoyr par davant messieurs les gens tenant le siège présidial Angers pour raison de la terre appartenances et déppendances de l’Espine et la Durandière et autres choses sises et assyses déclarées et contenues par ledit accord et appointement avoir aujourd’huy ladite de Lucigny avecques l’auctorité de sondit espoux loué ratiffyé confirmé et aprouvé et par ces présentes loue ratiffie confirme et aprouve ledit accord transaction et appointement et tout le contenu en iceluy et iceluy a pour agréable en tous poinctz et articles selon sa forme et teneur, veult et consent qu’il sorte son plain et entier effect et a promys et demeure tenue iceluy garder et entretenir sans jamays y contrevenir et suyvant lequel lesdits de la Charterye et de Lucigny ont présentement et au veu de nous baillé audit de la Tour Landry à ce présent stippulant et acceptant la grosse du contrat de don et ratiffication d’iceluy faict par deffunctz messire Hardouyn de Maillé et dame Françoyse (f°3) de la Tour son espouze à deffunct Jacques de Lucigny des lieux et mestairyes de l’Espine et la Durandière passé soubz la cour de la Tour Landry par devant Esperon et Lallepour ? en dabte du 23 septembre 1495 comme nulz et cassez par ledit accord appoinctement et transaction que ledit seigner de la Tour a accepté et reconnu comme nulles et lequel sieur de la Tour a sollvé et payé contant auxdits de la Charterye et de Lucigny la somme de 1 000 livres tz restant et faisant le parfaict payement de plus grande somme, laquelle il estoyt tenu et obligé par ladit transaction du 14 fébvrier 1564 passée en la cour de Bourmond par devant Vincent Faifeu notaire d’icelle, quelle somme de 1 000 livres tz lesdits de la Charterye et de Lucigny ont eue prinse et receue en présence et au veu de nous en 340 escuz sol 20 testons et 20 sols monnoye revenant à ladite somme de 1 000 livres tz suyvant le cours et prix de l’ordonnance royal, tellement que d’icelle somme de 1 000 livres (f°4) tz lesdits de la Charterye et de Lucigny se sont tenuz et tiennent par ces présentes à bien payéz et contans et en ont quicté et quictent ledit sieur de la Tour et de Chateauroux ses hoirs etc sans préjudice de la somme de 200 livres tz à eulx deue pour les causes et comme apert par ledit accord du jourd’huy, à laquelle ratiffication et tout le contenu en ladite transaction et tout ce que dessus est dit tenir etc obligent lesdits establys eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personne ne de biens etc renonçant etc et par especial aux bénéfices de division de discussion d’ordre de priorité et postériorité et encores ladite de Lucigny au droit Velleyen à l’espitre divi Adriani et à l’authentique si qua mulier et à tous autres droits faicts et introduits en faveur des femmes lesquels luy avons donnés à entendre qui sont et veullent que sans expresse renonciation auxdits droits femme ne peult intervenir intercedder ne soy obliger pour autruy mesmes pour son mary autrement elle en pourroit estre relevée et de tout etc foy jugement et condemnation etc fait et (f°5) passé Angers es présence de honnorables hommes Me François Bitault sieur de la Remberdière Ollyvier Cador sieur de la Borde et Laurens Comdery sieur de la Voysine

Transaction entre cohéritiers de Philippe du Hirel et sa veuve Henriette de Portebize, Angers 1637

Il y a beaucoup d’actes consernant cette succession, car difficile et sujette à beaucoup de difficultés. J’en ai encore d’autres à vous mettre et vous avez déjà sur ce blog :
Testament de Marguerite de la Cottinière, mère de Philippe du Hirel, 1608
Philippe du Hirel est protestant et a bien du mal à se faire payer, Trélazé 1611
Philippe du Hirel baille à ferme la métairie des Carreaux, Trélazé 1620
Foi et hommage rendu à Pierre de Rohan par Philippe du Hirel, Soudan 1621
Un testament de protestant : Philippe du Hiret, Angers 1629
La veuve du protestant assassiné : Henriette de Portebize, 1629
Robert Hardy et Mathurin Sourdrille, héritiers en partie de Philippe Du Hirel, Laval et Houssay 1639
Difficile succession de Philippe Du Hirel : Pouancé 1644
Henriette de Portebize, veuve de Philippe Du Hirel, confie la défense de ses biens à Pierre de La Faucille : Pouancé 1646

Cet acte donne encore quelques filiations, car ce sont les pères de tous ces cohéritiers dont l’échange de terres est ici annulé, mais comme j’ai sans doute déjà expliqué ici à plusieurs reprises pour trouver ces filiations, il faut TOUT RETRANSCRIRE même les interlignes, car ici les termes de « père » sont infiniement cachés dans la masse des lignes, et il faut beaucoup de patience pour tout lire, et ne jamais lire un acte notarié en diagonale… J’ai reconstitué depuis longtemps ces filiations grâce à ces actes et je vous la mettrai ici bientôt.
Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E8 :

Le 7 juillet 1637 après midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers furent présents set personnellement etablys Jehan de Balodes escuyer sieur de la Rachère mary de damoiselle Hélye Hiret demeurant en sa maison paroisse de Noislet, tant en son nom que comme procureur de damoiselle Renée Hiret veufve de Nicollas Legouz vivant escuyer sieur de Boisougard par procuration passée par devant Lerat et Cavier notaires de Châteaubriant le 5 de ce moys, Me Ollivier Hiret sieur du Drul advocat en ceste ville y demeurant paroisse St Michel du Tertre au nom et comme  procureur de nobles personnes Charles et Pierre Hiret sieurs du Grée et de la Bisachère, et en vertu de leur procuration passée par devant Coconier notaire de Pouancé le 4 de ce mois, aussy demeurée cy atachée, lesdits Pierre, Charles, Hélye et Renée Hiret héritiers au paternel de deffunt
(f°2) Philippe du Hiret vivant escuyer sieur de la Hée et damoiselle Henriette de Portebise, veufve donataire universelle dudit deffunt sieur de la Hée, demeurante en ceste ville paroisse de la Trinité d’une part, et François Legouz escuyer sieur de la Haranchère demeurant en sa maison de la Lande à la Mère paroisse de Villepotz evesché de Rennes d’autre part, lesquels sur l’exécution de l’arrest intervenu entre eulx au parlement de Paris le 6 juin 1635 ont recognu et confessé avoir par l’avis de leurs parents et amis fait l’accord et transaction qui suit, c’est à savoir que le contrat d’eschange et contreschange fait entre déffunt Charles Hiret escuyer père dudit sieur de la Hée et deffunt René Legouz vivant escuyer sieur de la Galerne père dudit sieur de la Haranchère le 25 jin 1610 mentionné par ledit arrest est et demeure nul et de nul

(f°3) effet comme non fait et advenu et hors de procès sans despens dommages et intérets de part et d’autre, sauf auxdits héritiers Hiret et à ladite de Portebise audit nom à se pourvoir contre ceulx qui se trouveront avoir jouy et pris les fruitz et revenus des choses qu’iceluy deffunt Hiret avoit baillées audit deffunt Legouz par ledit contrat ainsy qu’iceluy Legouz a dict et asseuré ledit deffunt son père et luy n’en avoir rien pris, desquels fruits en demeurera à ladite de Portebise en conséquence de son don tout ce qui en est escheu depuis le mariage d’icelluy deffunt son mary et elle depuis le décès dudit deffunt son mary, le tout en ce qui eschoit et appartient à iceluy son mary seulement, le tout en ce qu’elle est fondée selon la coustume des lieux ou les choses sont sises et situées, et pour les 4 700 livres tz en quoy ledit sieur de la Haranchère est … vers  ladite de Portebise

(f°4) elle en a donné terme audit sieur de la Haranchère ce requérant jusques à Nouel prochain en un an payant et continuant par luy à la raison portée par ledit arrest savoir une année au terme de Noel prochain et à deffault de ce faire ou huit jours après, il demeurera decheu dudit terme et pourra nonobstant iceluy ladite de Portebise poursuivre l’effet et exéction dudit arrest comme auparavant ces présentes et à ceste fin et jusques au réel et actuel payement tant du principal qu’intérestz mesmes aux despens adjugés par iceluy, ledit arrest demeure en sa force et vertu et pour la liquidation desquels intérests du passé les partyes s’en accorderont cy après par l’advis de leurs conseils dedans un moys prochainement venant s’y faire se peult sinon ladite de Portebise les pourra faire liquider en ladite court en vertu

(f°5) dudit arrest ainsy qu’elle verra estre à faire ce qui a esté stipulé et accepté par lesdites parties et pour l’exécution des présentes et ce qui en deppend ils ont esleu leur domicile savoir ledit sieur de la Haranchère en la maison de noble homme René Hamelin sieur de Richebourg advocat et ladite de Portebise en la maison de Me Gilles Deshée ? sieur de Riou aussy advocat pour y recepvoir toua actes de justice qu’ils consentent valloyr et estre de telle force et vertu comme si faits et baillés estoient à leur propre personne ou domicile naturel, tellement quq’à la présente transaction et accord tenir et entretenir de part et d’autre …