Pierre Troussart vend un quartier de vigne à Saint-Maur sur Loire, 1521

à Houssemaine, vivant en la ville d’Angers, et autrefois on aimait posséder un rang ou un quartier de vigne pour boire du vin plutôt que de l’eau, car elle n’était pas potable autrefois, donc le vin moins dangereux.
Je vous mets donc ici souvent ces ventes de vignes pour consommation personnelle familiale. Et là, nous sommes dans le bon vin, sur les bords de Loire.
Le vendeur a sans doute besoin d’une petite somme, soit pour marier une fille ou autre, car il est boucher et j’ignore si ce métier connaissait des mauvaises années dans ses revenus.
La paroisse de Saint Maur est de nous jours fondue dans la commune du Thoureil.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 20 avril après Pâques 1521 en notre cour à Angers (Nicolas notaire Angers) personnellement estably Pierre Troussart boucher demourant au bourg de Saint Mor sur Loire ainsi qu’il dit soubzmectant etc confesse avoir aujourd’huy vendu et octroié et encores vend et octroie dès maintenant et à présent à tousjoursmais perpétuellement par héritaige
à honorable homme et saige missire Nicolas Houssemaine docteur régent en l’université d’Angers en la faculté de médecine et à Raoullette Lelievre son espouse demourant en la paroisse de Sainte Croix de ceste ville d’Angers qui ont achacté pour eulx leurs hoirs et aians cause ung quartier de vigne ou environ assis au cloux de dessus le moulin en la dite paroisse de saint Mor joignant d’un cousté les vignes de Loufvrouer dudit Saint Mor et d’autre cousté aux vignes dudit vendeur aboutant d’un bout aux vignes de Jehan de la Roche Beucher et d’autre bout aux vignes dudit enfrouer
ou fye de l’abbaye dudit Saint Mor et tenu de là à 20 deniers de cens rente ou debvoir par chacun an au jour et feste de Toussaints et ce pour toutes charges quelconques
transportant etc et est faicte ceste présente vendition pour le prix et somme de 16 livres 10 sols tournois paiés baillés et nombrés content en notre présence et à vue de nous par lesdits achacteurs audit vendeur qui les euz et receuz en 8 escuz d’or au merc du soulleil bons et de poids vallables et le surplus en monnaie de douzains dont il s’en est tenu par davant nous à bien paié et content et en a quicté et quicte lesdits achacteurs
et a promis ledit vendeur faire lyer et obliger Jehanne sa femme à ce présent contrat et iceluy luy faire avoir agréable et en rendre et bailler à ses despens lettre vallable de ratiffication auxdits achacteurs dedans le jour et feste de Saint Jehan Baptiste prochainement venant à la peine de 100 sols tz de peine commise à applicquer en cas de deffault auxdits achacteurs ces présentes néanlmoins demourans en leur force et vertu
à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir et accomplir etc et ledit quartier de vigne ainsi vendu comme dit est garantir etc et aux dommages etc oblige ledit vendeur soy ses hoirs etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
présents ad ce discrete personne missire Jehan Gaultier prêtre de la paroisse de Chavaignes et Hermel Papot de ladite paroisse de St Mor tesmoings
fait et donné à Angers en la maison desdits achacteurs les jour et an susdits

Cette vue est la propriétédes Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

Transaction entre Jean Delaunay et Jean Piron pour une rente impayée, Château-Gontier 1527

impayée car elle elle déjà ancienne, puisque créée en 1486 par le beau-père de Jean Delaunay, Jean Leduc.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 26 septembre 1527 (Jean Huot notaire Angers) comme procès fust meu et pendant par devant monsieur le sénéchal d’Anjou ou son lieutenant à Angers entre honneste personne Jehan Delaunay marchand demourant à Château-Gontier mary de honneste femme Guillemine Leduc demandeur d’une part,
et Jehan Piron boucher demourant à Bazouges près Château-Gontier déffendeur d’autre part
pour raison de ce que ledit demandeur disoit que dès le 13 novembre 1486 feu Me Jehan Leduc père de ladite Guillemine Leduc fist baillée à rente à Guillaume Daudin et Robine sa femme et Guillaume Guedon et Robine sa femme d’une maison appentiz et ses appartenances ès forsbourgs dudit Bazouges pour en paier par chacuns ans la somme de 100 sols d’annuelle et perpétuelle rente
du payement et continuation de laquelle rente lesdits Daudin Guedon et leurs femmes obligèrent tous et chacuns leurs biens présents et avenir et depuis ledit Piron a eu à soy certaines vignes qui ont appartenu auxdits Guedon Daudin leurs femmes ou l’un d’eux,
d’avantaige Estienne Marais demourant audit Château-Gontier en tient autre partie que ledit Piron luy a vendues quoyque soit s’est obligé les luy garantir et ladite rente
lequel Delaunay pour avoir payement des arréraiges de certaines années de 75 sols tz qui luy sont demourées par partaige s’est adressé contre ledit Piron et a fait contre luy ledit procès tant comme appart par les sentences et céddules iceluy Piron est condemné audit terme
et depuis ledit procès intenté ledit Delaunay a esté payé desdits arréraiges tant qu’il en seroit seulement deu les arréraiges d’une année au terme de Toussaint prochaine avenir que ledit Delaunay demandoit ledit terme escheu et que ledit Piron feust condemné luy continuer ladite rente et en ses despens
à quoy ledit Piron disoit qu’il confessoit bien tenir une hommée de vigne ou environ, qui piecza fut audit feu Guedon et davantaige estre tenu acquicter ledit Marais de ladite rente et que ledit Marais tient aussi certaines choses subjectes à icelle rente mais toutefois disoit que pour raison desdites choses n’estre tenu payer tous lesdits 15 sols de rente par ce que plusieurs autres que luy et ledit Marais tenoient autres choses héritaulx subjectes à ladite rente
et ledit Delaunay disoit au contraire
et sur ce lesdites parties estoient en procès dont ils ont o l’advis d’aucuns leurs amys transigé paciffié et accordé comme s’ensuit pour ce est il que en notre cour royale à Angers personnellement establys lesdites parties soubzmectant confessent etc c’est à savoir ledit Delaunay tant pour luy que pour sadite femme de laquelle il s’est fait fort s’estre délaissé désisté et départy de sadite demande et davantaige avoir quicté céddé délaissé et transporté et encores etc audit Piron tant pour luy que pour Thienotte sa femme ladite rente les arréraiges d’icelle despens dudit procès avecques tous les droicts et actions qu’il avait et pouroit avoir contre ledit Piron et autres pour raison de ce sans ce que jamais il luy en puisse riens demander
moyennant la somme de 90 livres tz que ledit Piron tant pour luy que pour sadite femme est demeuré tenu payer audit Delaunay et sadite femme pour laquelle somme de 80 livres tz ledit Piron tant pour luy que pour sadite femme a ce jourd’huy vendu quicté ceddé délaissé et transporté et par ces présentes etc auxdits Delaunay et sadite femme la somme de 4 livres tz d’annuelle et perpétuelle rente que ledit Piron a assise et assignée assiet et assigne sur tous et chacuns les biens de luy et de sadite femme o puissance d’en faire assiette et icelle rente rendable et paiable par chacuns ans desdits Piron et sadite femme audit Delaunay et sadite femme au terme de Pasques le premier payement commençant au terme de Pasques prochainement venant ou prandre et soy faire bailler etc
o grâce donnée par ledit Delaunay audit Piron de rescourcer et admortir ladite rente ou partie restant d’icelle dedans de Pasques qui prochain vient en 3 ans en rendant et payant par ledit Piron audit Delaunay le prix principal ou ce qui restera avec loyaulx cousts lequel Delaunay pour garantaige audit Piron a baillé laissé et mis ès mains dudit Piron une lettre obligataire en forme autenticque contenant la création de ladite rente faite audit Me Jehan Leduc avecques les procès faits contre ledit Piron et autres exploits qu’il en avoit
et est convenu et accordé entre lesdites parties que sur admortissement de ladite rente ledit Piron paiera et baillera audit Delaunay la somme de 40 livres tz dedans la feste de Pasques prochainement venant en ung an pour laquelle somme sera et demeurera admortye et rescoussée la somme de 40 sols tz partie et moitié de ladite rente
et le reste le pourra ledit Piron admortir dedans ledit temps de Pasques en 3 ans prochainement venant ainsi que cy dessus est dit et déclaré
lesquels Delaunay et Piron et chacun d’eulx ont promis et seront tenuz faire avoir agréable ces présentes à leurs dites femmes et en rendre et bailler à leurs despens lettres vallables de ratiffication l’un à l’autre dedans 15 jours prochainement venant à lapeine de chacun 10 escuz d’or de peine commise à applicquer par l’autre
auxquelels choses dessus dites tenir etc et ladite rente rendre et paier etc et les choses héritaulx qui pour assiette de ladite rente seront baillées garantir etc et aux dommages dudit Delaunay de ses hois etc obligent lesdites parties l’une vers l’autre etc et les biens et choses dudit Piron à prendre vendre etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
présents à ce honorable homme et saige Me Guillaume Chailland licencié en loix sieur du Tect demourant à Angers, honneste personns sire Jehan Chailland, Jehan Martinière, Jacob Perrot tous demourans à Château-Gontier tesmoings
fait et donné à Angers en la maison dudit Guillaume Chailland les jour et an susdits

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

Pierre Cheviller transige avec Jean Desbois, Châtelais 1544

et à la fin de l’acte, j’ai une petite surprise.
En effet, Huot, le notaire qui aimait signer seul, et faisait rarement signer les parties ou les témoins, a fait signer ici les témoins, qui sont Jean Gerard et Mathurin Cevillé. Vous trouverez ces personnages dans mon étude CEVILLE car les mémoires de Jean Cevillé, qui sont sur mon site, font allusion à tous ces personnages

    Voir les mémoires de Jean Cevillé 1638
    Lire les mémoires en ligne sur mon site, page par page
    Voir mes familles CEVILLE

Et les notes sur les familles GERARD sont en préparation. Patience.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 13 mars 1543 avant Pasques (donc 13 mars 1544 n.s.), en la cour du roy notre sire à Angers (Huot notaire Angers) personnellement estably Pierre Chevyller tanneur demeurant au lieu de la Guyscharderye en la paroisse de Chastelays d’une part,
et Jehan Desboys moulnyer demourant au moulin de Marsillé en ladite paroisse de Chastelays d’autre part
soubzmetant lesdites parties etc confessent avoir aujourd’huy fait et encores font entre eulx les accords et conventions qui s’ensuivent, c’est à savoir que ledit Chevilier a renoncé et renonce par ces présentes aux appellations par luy interjetées des sentences jugements et appointements données contre luy au proffit dudit Desboys par monsieur le lieutenant général de monsieur le sénéchal d’Anjou tant le 22 décembre que le 26 janvier derniers passés et pour les despens mentionnés esdits jugements et appointements ledit Cheviller en a composé avecques ledit Desboys à la somme de 9 livres 10 sols tz que ledit Chevyller a promis poyer audit Desboys dedans la feste de Pasques prochainement venant
et à ce tenir etc obligent lesdites parties etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
présents à ce honorable homme et saige maiste Guillaume Chailland licencié ès loix demourant à Angers Mathurin Cevillé tanneur et Jehan Gerard marchand paroisse de La Bouessière tesmoings
fait et passé audit Angers en la maison dudit Chailland les jour et an susdits

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.