Contrat de mariage d’Anne Chenais et Laurent Duchenay, Beauchêne (Orne) 1717

Vous savez maintenant que les dots dans l’Orne étaient payées sur plusiieurs années, parfois tard, mais le contrat de mariage donnait le plus souvent sur 5 ans ou envirion. Ici, la somme de serait soldée que 11 ans après le mariage, à condition que les paiements soient effectivement faits, car nous avons vu qu’ils étaient souvent longtemps différés.
Normalement parmi les témoins il y a les proches parents et amis, et ici il y a 2 nobles. Je suppose donc que les futurs sont domestiques, ce qui permet d’expliquer la présence de ces nobles. Sinon, les Chenais, nombreux à Beauchesne, et dont je descends, étaient tous cloutiers en famille, l’atelier de clouterie pouvant regrouper beaucoup de membres de la famille élargie.

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J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales de l’Orne, AD61-4E80/564 – vues 100-101/203 – notariat de St-Cornier-des-Landes – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 30 juin 1717 au lieu du Bechet de Beauchesne viron midy devant, pour parvenir au mariage proposé qui au plaisir de Dieu sera parfait et accompli en face de notre mère la sainte église catholique et apostolique et romaine par entre Laurent Duchenay fils de Pierres et de Thomasse Aumont ses père et mère de la paroisse de Beauchesne d’une part
et Anne Chenays fille de Julien et de Marie Gigan ses père et mère de ladite paroisse à ce fut présent ledit Julien Chenays lequel pour partager sa fille de toute et telle part qu’elle pouvoit espérer de la succession tant mobilèe que héréditère de ses dits père et mère et s’est obligé de 160 livres avecq un lit garny d’une coitte un traversier et oreiller garny de plume, d’une catalogne valant 10 livres, courtine et rideaux de toile, un habit de ralt et une jupe de dessous de de frocq, un grand coffre de bois de chesne fermant à clef tels qu’il a été montré qui est dedans la maison qui est celuy de la mère, et à l’égard du linge tant draps que serviettes et une coiffe et mouchoirs et chemises à la volonté de la mère de ladite fille, une vache et une paille d’erain du cour de 4 livres ou cents sols et 6 livres d’étain commun, tous lesquels meubles seront livrés dedans le jour des espousailles ou dedans l’an, et pour ladite somme de 160 livres sera payée savoir du jour des espousailles en un an 15 livres et ainsy d’an en an pareille somme jusques à fin de paiement, de laquelle somme de 160 livres il en a esté dès à présent remplacé par ledit Pierre Duchesnay et son fils en tant ce qui lui pourra echoir par son lot partagé la somme de 150 livres pour tenir nom et ligne de ladite fille et le surplus demeurant en don mobile non sujet antubsion ? et ont ledit Pierre Duchesnay et ledit son fils gagé dot douères à ladite fille lequel douères commencera du jour du décès dudit futur espoux, à ce moyen et ces termes lesdites partyes se sont donné la foy de mariage et promis s’espouser à la première réquisition l’un de l’autre les solemnités de l’église duemet observées et faires, en présence de discrère personne Me Jullien Dupont prêtre curé de ladite paroisse, Me Jullien Gigan prêtre, Louis Anthoine de Bonnechose escuier sieur de Prenont Anthoine de la Rocques escuier sieur de Laingris, François Garnier, Pierres et Julien Duchesnay frère dudit Futur, Pierre Aumont, Jean et Pierre Duchesnay frères fils de Jean, Julien et Jean Aumont frères et fils Julien Aumont fils Pierre (sic), Pierre et Guillaume Robinne père et fils, Julien Chesnays fils Charles, Gilles Malherbe, Jean Chenays .. et Denis Bidard Julien Gigan fils Jacques, et Julien Surville tous parents et amis desdits futurs des paroisses de Beauchesne et Chaux témoins

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog.

Scellés après décès de Jacques Doisseau sieur de Poulancre aux forges de la Hardouinaye, 1674

ATTENTION
Cette acte et sa retranscription sont le fait de Maurice OREAL,
qu’il en soit remercié vivement, au nom de tous.
Cet acte est aux Archives Départementales du Morbihan,
AD56 B 4088 Sénéchaussée royale de Ploërmel
Voici la retranscription de Maurice Oreal (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

François BERTHELOT, commis au greffe de la cour et siège royal de Ploërmel, certiffye que ce jour de mardy vingt troisiesme d’octobre mil six cent soixante quatorze, je me suis transporté dudit Ploërmel jusque à la (maison) des forges de la Hardouinaye appellée « La Chaussée », ce, à requeste de Monsieur le procureur du roy dud. Ploërmel, pour y apozer les sceaux et certiffier les biens meubles y estant après le deceix de Jacques DOISSEAU vivant sieur de Poulancre et la Hardouinaye et aux fins de l’ordonnance rendue aud. Ploërmel sur le réquisitoire dud. sieur procureur du roy, et chemin faisant pour me rendre à la maison de forges passant par la ville de Merdrignac, la nuit estant intervenue je mis pied à terre en la demeurance du sieur du Bourgneuf FEUDE, hoste y débitant, et y ay pris mon couché.

Et le lendemain jour de mercredy vingt quatriesme dud. mois d’octobre mil six cent soixante quatorze advenu, continuant ma commission en exécution de l’ordonnance cy-devant dattée, je me suis transporté à laditte maison des forges de la Hardouinaye distante dud. Ploërmel d’environ six lieux où estant arivé environ les dix heures du mattin de ce jour, y ay faict rencontre de noble homme Charles DOYSSEAU seigneur de Poulancre, fils aisné dud. feu sieur de Poulancre son père, auquel, ayant faict entendre la teneur de ma commission et aparu l’ordonnance cy-devant dattée rendue aud. Ploërmel sur la remontrance dud. sieur procureur du roy, ledit seigneur de Poulancre m’a déclaré que incontinant après le deceix dud. sieur de Poulancre son père, le greffier de la juridiction de Porhouët auroit apozé les sceaux sur les fermetures estant en lad. maison des forges et au chasteau de la Hardouinaye et néantmoins n’avoir moyens empeschant la teneur de ma commission, ce que voyant, ay procédé aud. apozition des sceaux et certifficat des meubles en présence dud. sieur de Poulancre comme ensuilt :

Premier dans la chambre au bout de la cuisine et dans les six chambres haultes trante cinq chaises de paille, douze chaises de bois de noyer tourné et quattre autres chaises de bois dans lad. chambre du bout de la cuisine, une garniture de tapicerye de Bergame, une table en auvalle avecq un tapi de Bergame, une petite armoire en forme de table, un petit lit de repos.

Dans une autre petitte chambre à l’autre costé de la cuisine : deux petis litz à coucher les serviteurs.

Dans la chambre haulte appellée la chambre dud. feu sieur DOYSSEAU : un lit garny de couette, matelas et paillasse et garniture coulleur d’ollive ;une paire de presse à deux batans sur laquel il y a deux sceaux à bande apozé que led. sieur de Poulancre m’a déclaré avoir esté apozé par le greffier dud. Porhouët des cleffs de laquelle armoire led. greffier de Porhouët est saizy, sur lesquels sceaux je barre de deux sceaux à bande.
Un petit coffre couvert de cuir fermant à cleff et claveure, sur la claveure duquel est pareillement un sceau carré apozé, lequel sceau je aussy bare d’un sceau à bande.
Une table en auvalle et une garniture de tapicerye de Bergame.

Dans la chambre de mademoiselle DOISSEAU : un lit garni d’une couette, matellats, paillasse et catellonne blanche et garniture de drap rouge garnye d’une petite frange … (acte déchiré).
Un autre lit garny de couette, paillasse, couverture et une garniture de Bergame
Une petite table carée avecq son tapy de Bergame.

Trois petis coffres de bahus dans lesquels sont les hardes de lad. demoiselle DOISSEAU.
à quattre batans sur une desquelles est un sceau pozé sur la claveure, lequel sceau je paraillement bare d’un sceau à bande.

Une autre grande paire de presse fermant à quattre aistres, sur le trou de la claveure et de celle du hault est le sceau dud. Porhouët apozé lequel sceau je pareillement bare d’un sceau à bande.

Dans la chambre de sur l’escurie : une table carrée avec un gros tapy de Turquie,
Un lit caré avec son tour vert, une couverture blanche, ses paillasses, couette, matellat et traversier.
Une petite couchette avecq un pavillon de Collignée, une couverture verte, paillasse, couette, matellat et traversier.
Une tante de Bergame en trois pieds

Dans la chambre de dessus le portail :
Une petite table carée, deux grandz litz carez avecq leur tour de feuille morte,
Une couverture blanche et l’autre jaulne, leur paillasse, couette, matellat et traversier
Une tante Bergame en quattre pieds.

Dans la chambre de Mons. de Poulancre :
Une petitte table carrée avecq un petit tapy de Bergame, un petit lit avecque sa tante de Bergame, paillasse, couette, matellat, traversier et couverture blanche.
Un petit coffre couvert de peau de veau dans lequel sont les hardes dud. sieur de Poulancre,
Une méchante tante de Bergame en trois pieds.

Dans la chambre du commis de la forge au dessus de son cabinet :
Une petitte table auvalle, une couchette avecq un tour jaulne, sa paillasse et couette et deux couvertures, une rouge et l’autre blanche.
Deux cabinetz de bois aux deux costé de la cheminée, l’un fermant à un batant, l’autre à trois où sont les hardes et linges dud. commis à la réserve de celluy à trois batant sur la claveure duquel estant dans l’en haut il y a un sceau apozé lequel sceau je barre d’un sceau à bande.

Dans la chambre des serviteurs au dessus de celle de Mademoiselle,
Un lit carré avecq son tour jaulne, une paillasse, couettes, traversiers,
Deux autres petits litz faict de planches et de cloutz, un avecq une couverture blanche , l’autre bleue, une couette de plume, l’autre de balle et à un d’eux rideaux rouge.

Dans le grenier du dessus la chambre de Monsieur DOYSSEAU :
Deux couettes, trois matellatz et un grand tapy rollé sur un grand morsseau de bois.

Dans un petit grenier au dessus des chambres de l’escurie et du portail
Huict vingt marmittes de différentes grandeurs.

Dans le cellier :
Huict futz de barriques dont il y en a trois pleines de vin clairet, les autres en vins divers
Trois charniers dans lesquels il y a la valleur d’un cochon

Dans le cellier du cildre
Une pipe de cildre.

Dans la vieille fonderye au bout vers la chaussée :
Une pille de planches de sciage, des caissons de hêtre et un autre de lattes

Dans la cuisine :
Une petite table carrée, une autre grande et longue, cinq marmittes de différentes grandeurs,
Deux chesnays, trois broches avec leurs poullye
Trois potz, deux petits et une chopine d’estain
Deux cent dix neuff (pièces) d’estain en vesselle
Onze chandelliers de cuivre, deux cabinetz servant pour mettre les alonges pour la table, fermant l’un à quattre batans, l’autre à deux.

Dans l’estable :
Quattre vaches de différents poils.

Dans l’escurye
Quattre chevaux, une jument et une mulle avecq leurs harnays dont l’un apartient à Monsieur de Poulancre et la jument à Mademoiselle

Et dudit lieu nous sommes transportés au chasteau de la Hardouinaye où estant avons faict rencontre de François CADORET qui nous a dit estre autorisé à faire touttes les choses du chasteau

(Quelques lignes illisibles en raison d’une numérisation mal faite.)

Dans une chambre au costé appellée la chambre de Monsieur Gilles, un monsseau d’avoine à l’estimé de trante bouesseaux
Dans une autre petite salle de dessus la prison un coffre fermé de cleff et claveure sur la claveure duquel avons trouvé un sceau caré apozé lequel je pareillement barre d’un sceau à bande
Et sur la porte d’un petit cabinet à un coin de lad. chambre sur la cour avons trouvé un sceau apozé sur la claveure et lad. porte fermée, lequel sceau je aussy bare d’un sceau à bande.
Et au second estage à la porte de sur le degré qui donne entrée à touttes autres chambres, avons aussy trouvé un sceau apozé sur la claveure de lad. porte et icelle porte fermée, lequel sceau je pareillement barre d’un sceau à bande.

Et au second estage à la porte dessus le degré quy donne entrée à touttes autres chambres avons aussy trouvé un sceau apozé sur la claveure de lad porte et icelle porte fermée lequel sceau je pareillement barre du sceau à bande.

Et m’a ledit sieur de Poulancre déclaré que tous les fermetures où ay trouvé le sceau apozé et que je barre, le greffier dud. Porhoët est saisy des cleffs desd. fermetures.

De tout quoy ay faict et rédigé le présant mon proceix verbal souz le signe dud. sieur de Poulancre et autres soubz signants et sont lesd. chosses devant signiffiées demeurées en la charge et garde dud. sieur de Poulancre pour les représenter lors et à qu’il apartiendra lesd. jour et an .

C(harles) DOYSSEAU, M(arthe) DOYSSEAU J(acques-Siméon) DOYSSEAU
ROUILLE BERTHELOT, commis au greffe

Ce faict, me suis retiré en lad. ville de Merdrignac chez led. sieur du Bourgneuf FEUDE ou la nuict estante intervenue j’ay pris mon couché et le landemain jour jeudy vingt cinquiesme dud. mois d’octobre mil six cent soixante quatorze me suis retiré aud. Ploërmel où ay arivé environ les trois heures de l’après midy de ce jour, où ay faict et rédigé et conclut le présant led. jour et an.

BERTHELOT, commis au greffe.

ATTENTION
Cette acte et sa retranscription sont le fait de Maurice OREAL,
qu’il en soit remercié vivement, au nom de tous.
Cet acte est aux Archives Départementales du Morbihan,
AD56 B 4088 Sénéchaussée royale de Ploërmel
retranscription de Maurice Oreal (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Bail judiciaire des métairies de Jacques Briant, Vern d’Anjou 1607

pris sous forme de prête-nom par Pierre Leroyer et ici transféré à Pierre Gaultier.
Le plus surprenant ici est que Pierre Leroyer ne sait pas signer et pourtant il a su prendre le bail judiciaire d’un bien important.

Cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le jeudi 10 mai 1607 avant midy par devant nous René Serezin notaire royal à Angers furent présents et personnellement establis Pierre Leroyer Dripier d’une part demeurant à Chazé sur Argos fermier judiciaire des lieux et mestairies du Boysruau Villeneufve avec le moulin à masse la mestairie de la Badonnière la closerie de Jenverye et Bruidelaye le tout situé en la paroisse de Vern saisis par Jacques Briant escuyer sieur de Vandnoue et damoiselle Liboreau sa femme à la requeste de sire Pierre Gaultier sieur de la Crestiennaye lequel Leroyer soubzmis souzb ladite cour a ce jourd’huy quité cédé délaissé et transporté et par ces présentes quite délaisse et transporte audit Gaultier à ce présent qui achapte le bail judiciaire desdites choses cy dessus aujourd’huy adjugé audit Leroyer pour en payer par chacun an la somme de 94 livres et autres clauses pour desdites choses en jouir faire et disposer par ledit Gaultier tout ainsi que ledit Leroyer y eust fait par le moyen dudit bail et à ceste fin ledit Leroyer a subrogé et subroge ledit Gaultier en son lieu et place droits noms raisons et actions sans aulcun garantage et pour tout garantage ledit Leroyer a consenty que ledit Gaultier lève du greffier la grosse dudit bail
la présente ainsi faite au moyen que ledit Gaultier a promis acquiter libérer et indempniser et rendre quite et indemne ledit Leroyer des clauses mentionnées par ledit bail dont ledit Gaultier a dit avoir bonne et parfaite congnoissance et bailler caution audit bail en la descharge dudit Leroyer le tout par les mesmes voyes et rigueur que ledit Leroyer y pouroit estre contraint et à peine de toutes pertes despens dommages et intérests
sur le prix duquel bail ledit Gaultier payera et advancera audit Leroyer les frais qu’il a faits comme commissaire desdites choses estant au préalable taxés et davantage baillera et fournira ledit Gaultier audit Leroyer grosse ou copie dudit bail signée dudit greffier
à tout ce que dessus tenir etc et à payer etc et aulx dommages obligent lesdites parties respectivement etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
fait et passé au Palais Royal d’Angers en présence de Me Ollivier Guibert advocat à Angers et André Quatrembat praticien demeurant audit Angers tesmoings
ledit Leroyer a dit ne savoir signer

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog