Congé parental : les curieuses coutumes observées au 19ème siècle !

Lorsque j’étais jeune, je me souviens avoir lu un ouvrage de Pearl Buck, dans lequel la femme travaillait aux champs, s’arrête 3 h pour s’accroupir et mettre au monde, puis reprend le travail des champs.
Ici, je vous propose un extrait d’un ouvrage des civilisations passées, qui relate de bien curieuses pratiques des maris à la naissance des enfants !!!

LUBBOCK sir John, les Origines de la civilisation, traduction de l’édition anglaise, Paris 1881
page 14
Une coutume fort curieuse est celle connue en Béarn sous le nom de Couyade. Tout Européen qui n’a pas étudié les habitudes d’autres races affirmerait probablement, qu’à la naissance d’un enfant, c’est la mère qui se met au lit et qu’on entoure de soins. Il n’en est pas ainsi. Chez bien des peuples, c’est le père et non la mère qui se met entre les mains du médecin à la naissance de l’enfant.
Eh bien, cette coutume qui nous paraît si singulière existe dans presque toutes les parties du monde. Commençons par l’Amérique méridionale. Dorbritzhoffer nous dit que « à peine avez-vous appris qu’une femme est accouchée, vous voyez le mari au lit, couvert des nattes et de peaux, de peur des courants d’air, jeûnant, seurl s’abstenant religieusement de certaines viandes pendant plusieurs jours ; vous jureriez que c’est lui qui vient d’accoucher … j’avais entendu parler de cette coutume et m’en étais moqué, ne pensant pas que je puisse jamais croire à une telle folie, et j’étais convaincu que c’était un conte fait à plaisir. Cependant je l’ai vu, de mes yeux vu, chez les Abipones. »
Au Brésil, chez les Coroados, selon Martius, « aussitôt que la femme est évidemment enceinte ou vient d’accoucher, l’hommr se retire. Avant la naissance le mari et la femme observent un régime fort strict et s’abstiennent pendant quelque temps de la chair de certains animaux. Ils mangent principalement du poisson et des fruits (1). »
Plus au Nord, dans la Guyanne, M. Brett (2) observe que « les hommes chez les Acawoio et les Caraïbes quand ils attendent l’accouchement de leur femme, s’abstiennent de certaines sortes de viancse, de peur que, s’ils venaient à en manger, l’enfant qui va naître ne s’en ressente mystérieusement. Ainsi ils repoussent l’acouri (ou agouti) de peur que, comme ce petit animal, l’enfant ne soit maigre : l’haimara, de peur qu’il ne soit aveugle, l’enveloppe extérieure de l’oeil de ce poisson ressemblant à une cataracte ; le labba, de peur que la bouche de l’enfant ne s’allonge en avant comme les lèvres du labba, ou qu’elle ne soit couverte de taches commes elles, ces taches deviennent des ulcères ; le marudi, de peur que l’enfant ne vienne mort-né, le cri de cet oiseau étant un signe de mort. A la naissance de l’enfant, l’ancienne coutume indienne veut que le père se couche dans son hamac ; il y reste quelques jours, comme s’il était malade, et y reçoit les visites de félicitations et de condoléance des amis. J’ai eu occasion d’observer cette coutume ; un homme,entouré de femmes qui prenaient de lui tous les soins imaginables, pendant que la mère du nouveau-né faisait la cuisine sans que personne fît attention à elle. »
Bien d’autres voyageurs, entre autres Du Tertre, Giliz, Biet, Fermin, en un mot presque tous ceux qui ont écrit sur les sauvages de l’Amérique du Sud, confirment l’xactitude des renseignements que l’on vient de lire.
Au Groënland, après l’accouchement de la femme, le mari ne doit pas travailler pendant quelques semaines ; il ne doit pas non plus se livrer au commerce (3) ? »
Au Kamschatka, le mari ne doit se livrer à aucune occupation pénible pendant les quelques semaines qui précèdent la naissance de l’enfant. La même coutume existe chez les Chinois du Yunnan occidental, ches les Dyaks de Bornéo, dans le Nord de l’Espagne, en Corse et dans le Sud de la France, où elle s’appelle « faire le couvade ». Tout en pensant avec M. Taylor (4) que cette curieuse coutume a un grand intérêt ethnologique, je ne puis partager son opinion, quand il la regarde comme une preuve que les races qui l’ont adopté appartiennent à une variété distincte de l’espèce humaine. Je crois au contraire qu’elle a surgi d’une façon indépendante dans plusieurs parties du monde.

page 535
Dans l’Inde méridionale, d’après M.F.W. Jennings, chez les indigènes appartenant aux hautes castes, dans les environs de Madras, de Seringapatam et sur la côte de Malabar, « un homme, à la naissance de son premier enfant par sa principale femme, et ensuite à la naissance de chacun de ses fils, prend le lit pendant unmois ; il doit se nourrir principalement de riz, s’abstenir de tout aliment excitant, et ne pas fumer »

(1) Spix et Martius, Vouages au Brésil, vol. II, p. 247
(2) Brett, Indian Tribes of Guiana, p. 355
(3) Egede, Groenland, p. 190
(4) Taylor, New Zealand and its inhabitants, p. 296

Claude Prézeau seigneur de Loiselinière, le Haut Champiré etc, venu à Angers pour ses affaires angevines, 1610

Selon Potier de Courcy, armorial de Bretagne :

Prézeau sieur de la Basse-Connetière paroisse de Saint-Lumine de Clisson, – de Loiselinière, paroisse de Gorges, – de la Ramée, paroisse de Vertou, – de la Roche paroisse de Gétigné, – de la Thahalière, paroisse d’Orvault, – de la Haye.

d’azur au sautoir engreslé d’argent, accompagné de quatre coques de même.
Eonnet, maître de la monnaie de Nantes en 1420 ; Jean, argentier du duc Pierre en 1454 ; Geoffroi, archer d ela garde de Clisson en 1464, épouse Catherine de Maignan, dame de Loiselinière ; Charles, chevalier de Malte en 1585

Claude Prézeau est venu de Gorges à Angers pour affaires car il est seigneur du Haut-Champiré en Chazé sur Argos, et j’ai sur mon site une longue bibliographie de ce lieu en page 25 de l’article de M. de l’Esperonnière consacré à Chazé sur Argos. Vous y verrez tous les seigneurs successifs et comment la famille Prézeau se trouve seigneur durant les quelques années du début du 17ème siècle.

Voir ma page sur Chazé sur Argos

Vous avez également sur mon blog plusieurs actes dont le Contrat de mariage de Jean Prezeau et Perrine d’Andigné, Chazé sur Argos 1548

cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E7 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 20 juin 1610 en la cour royal d’Angers endroict par davant nous Jehan Bauldry notaire héréditaire d’icelle personnellement estably Claude Prezeau escuier sieur de l’Oiselinière la Guelletière et Champiré demeurant audit lieu de l’Oiselinière paroisse de Gorges diocèse de Nantes, soubzmectant soy ses hoirs etc ou pouvoir etc confesse debvoyr justement et loyaulment et par ces présentes promet rendre paier et bailler dans le 8 septembre prochain
à noble homme Me Jehan Quetin sieur de la Plaine advocat audit Angers à ce présent stipulant et acceptant la somme de 320 livres tz franche et quite en sa maison en ceste ville à cause de pur et loyal prest fait manuellement contant par ledit Quetin audit estably qui l’a eu et receu en présence et à veue de nous en 400 pièces de 16 soulz bonnes et de poids et de présent ayant cours suivant l’ordonnance, dont etc et l’en a quité etc
à laquelle obligation tenir etc ladite somme de 320 livres tournois paier etc dommages etc oblige ledit estably soy ses hoirs etc avec tous et chacuns ses biens à prendre vendre etc renonczant etc foy jugement et condemnation etc
fait et passé audit Angers maison dudit Quetin présents Me Jehan Destriché conseiller des traites et impositions foraines d’Anjou au tablier d’Angers, Pierre Louetière clerc demeurant audit Angers, et Jacques Priet marchand poulailler demeurant en la paroisse st Jehan Baptiste d’Angers tesmoins

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