Arthus de Rolland venu vérifier l’état du logis Etiau qu’il avait loué à Anne Louet, qui vient de mourir, Angers 1581

et ce qui pourrait être de nos jours un PV par huissier, est ici un acte notarié, en présence bien entendu du notaire.
Arthus de Rolland, propriétaire du Logis Etiau, a en fait appris le décès de sa locataire en cours de bail. Le logis doit être très important car la famille Louet, dont Anne la locataire décédée, est très notable.
L’acte nous apprend le passage de Monseigneur duc d’Anjou, qui manifestement faisait loger sa suite comme on loge les troupes, chez l’habitant.

Maintenant, je me pose la question de comprendre comme le prénom ARTHUS qui était en usage alors, est de nos jours ARTHUR et s’il en est différent ?

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E7 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le lundi 28 août 1581 avant midy par devant nous Mathurin Grudé notaire royal Angers et des tesmoings cy après noble et puissant Arthus de Rolland sieur des Herbiers mari et espoux de damoiselle Charlotte Du Bellay ayant esté adverty du décès de deffunte damoiselle Anne Louet qui seroit décédée au logis et appartenances vulgairement appellé le logis d’Estiau situé en la paroisse de saint Maurille qu’il auroit baillé à tiltre de louage à ladite deffunte pour 7 années dont il y en auroit 3 eschues et en reste 4 à eschoir, se seroit transporté audit logis, auquel il auroit trouvé damoiselle Marguerite de Querlavayne veufve de deffunt noble homme Clément Louet vivant lieutenant général d’Anjou et damoiselle Françoise Louet femme et espouse de noble homme Léonard Pancheure sieur de Lauberdière et damoiselle Magdeleine Louet veufve de deffunt noble homme Gilles Vallin vivant juge de La Flèche, et damoiselle Marguerite Lebigot femme et espouse de noble homme René de Breslay sieur de la Chaillerye héritiers de ladite deffunte Louet, et auroit trouvé audit logis une chambre haulte en forme de galletays qui a 2 ouvertures l’une par une des autres chambres dudit logis et l’aultre sur le vire, et en laquelle chambre y a du meuble et du bois, et que la porte de ladite chambre qui respond en l’aultre chambre estant au cousté n’estoit fermée de clef ains seulement crouillée, et quant à l’aultre porte donnant sur le vire estoit fermée par le dedans d’ung crouillet, et s’estant ledit sieur des Herbiers enquis qui auroit ouvert lesdites portes auroit les dessus dits héritiers dit qu’ils n’en auroit cognoissance et qu’ils s’en failloit enquis aux serviteurs et servantes de ladite deffunte Louet, et auroyent sur ce fait venir damoiselle Jehanne Pancheure mère de ladite deffunte qui se tenoit avecques elle, et Avoys Bouteleu sa servante lesquelles auroient dit et rapporté que lors quqe monseigneur duc d’Anjou estoit en ceste ville d’Angers le sieur de Saint Liger qui estoit à la suite de monseigneur venu voir le logis pour y loger et le visitant ayant trouvé lesdites chambres fermées les auroit fait ouvrir par ung serrurier et ayant trouvé qu’il y avoir du meuble dedans les fist refermer et que depuis par impétuosité du temps lors d’ung grand vent ayant auparavant la porte esté forcée se seroit aisément ouverte et depuis ladite deffunte Anne Louet fist crouiller par le dedans ladite porte qui respond sur le vir, et que audit temps il y avoir ung nommé Jehan Taillys qui estoit serviteur de ladite deffunte Anne Louet qui a congnoissance pareillement de ce que dessus, dont et de tout ce que dessus avons décerné acte aux parties pour leur servir et valloir en temps et lieu ce que de raison, fait en présence de honorable homme maistre Jehan Vallin enquesteur pour le roy notre sire au Mans, et y demeurant, et Jehan Adellée demeurant Angers tesmoings, et nous ont dit lesdites Jehanne Pancheure et Avoys le Boutelou ne scavoir signer

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