Avaleur de vin, début 17e siècle, Angers St Pierre

qui décharge le vin (ou le cidre) des bâteaux et le livre dans les caves des acheteurs

Je suis née avant guerre, ainsi parlait-on jusqu’aux années 60 des personnnes qui avaient connu la guerre.
Or donc, j’ai vécu les descentes précipitées à la cave. Mes parents avaient une maison du 19e siècle, époque où l’on construisait encore les maisons de ville sur cave en sous-sol, juste un soupirail y accédant de l’extérieur, destiné à livrer le charbon, alors répandu. Nous pouvions donc nous mettre à l’abri tandis que les Américains déversaient 3 tonnes de bombes sur Nantes…
Si j’ose parler de cet abri souterrain, c’est que la cave souterraine est en voie de disparition, et il est probable que beaucoup de petits Français d’aujourdh’ui assimilent le terme cave avec ces horribles caveaux, peu souterrains pour la majorité, qui sont sous les appartements des immeubles… Rassurez-vous, je connais, c’est ainsi que je vis depuis des années, dans une tour pur béton.

Aujourd’hui nous partons dans les caves de la ville d’Angers, dans lesquelles chacun conserve son vin en busse :

Angers St Pierre : le dimanche deuxième jour de juillet 1606 décéda Nicolas Rommy vivant avaleur de vins. (Il demeure donc au port de réception des boissons pour la ville d’Angers)

La meilleure définition est dans le Dictionnaire du monde rural de Marchel Lachiver, Fayard, 1997 : ouvrier qui descend du vin dans la cave. Et voici le verbe avaler : 1. Faire descendre, faire tomber – 2. Descendre rapidement, dévaler. – 3. Faire descendre dans le gosier (Larousse, Dictionnaire de l’ancien français – Moyen Âge, 1994) – Le même dictionnaire, mais de l’époque suivante, c’est à dire du Moyen Français, la Renaissance, donne toujours : 1. Descendre, tirer vers le bas. – 2. Faire descendre, conduire ou envoyer vers le bas. – 3. Faire tomber… abaisser, etc…

Reste à savoir si c’est le vin qu’on descendait ou le vin et son contenant, qui était alors la busse. Avant de comprendre, mettons les choses au point :

la vin (ou le cidre) est vendu dans une unité de mesure du commerce, appelée la pipe. La pipe angevine mesure 446, 4 litres, et tous les actes notariés portant vente de ces boissons sont effectués sur la base de cette unité commerciale.
ces transactions commerciales, tout comme les droits issus des baux à moitié, etc… s’entendent net, ce qui signifie qu’on y traite commercialement que du liquide (le contenu des fûts) et jamais du contenant (le fût)
le vin (ou le cidre) est transporté et stocké en fûts de bois, dont le plus utilisé est la busse. La busse mesure une demi-pipe, soit 223,2 litres.
le tonneau existe bien, mais ne circule pas. Il est une autre unité de mesure, correspondant à 2 pipes, soit 892,8 litres
pour compliquer la chose, les transactions plus importantes (celle des marchands de vin) sont exprimées en fourniture. La fourniture est donc elle aussi une unité de compte, et vaut 21 pipes, soit 9 374,4 litres.
l’Anjou exporte du vin, et le vin circule par bateaux. Outre Nantes, on livre aussi Château-Gontier, d’où, chargés sur des charrettes, ils sont acheminés vers Laval et Craon (Michel Le Mené, les Campagnes angevines à la fin du Moyen âge, 1982)
grâce à la traite (impôt sur le vin) et les péages (par exemple celui de Champtoceaux), on a des chiffres du trafic. La Loire voit chaque année quelques dizaines de milliers de pipes de vin vers Nantes.
Après avoir vu les bases du commerce du vin, revenons à la cave de notre acheteur et au livreur à domicile :

tous les inventaires après décès estiment scrupuleusement les fûts, un par un, vide ou plein.
les fûts vides ne quittent pas la cave et appartiennent en propre à l’acheteur. Ils ont une valeur variable selon leur état, mais assez élevée (je vous ferai prochainement un billet sur le prix du fût vide). Nous avons vu ci-dessus que ces fûts sont généralement des busses. Bien sur, le fût dure des années.
or, le vin est réceptionné chaque année
Le vin (ou le cidre) ne peut donc être déchargé des bateaux vers chaque cave qu’en vrac, et transporté liquide jusqu’au fût de l’acheteur. Les bâteaux repartent ensuite à fût vide, faire un nouveau chargement. D’ailleurs, de nos jours, tous les camions citernes qui circulent sur nos autoroutes (et Dieu sait s’il en circule) fonctionnenent de même, pour ne pas souiller au retour la citerne par un autre produit. C’est important pour l’essence mais encore plus pour les produits alimentaires… On fonctionne donc toujours de même 4 siècles plus tard…

Sur Internet (une fois n’est pas coutume, car on trouve n’importe quoi le plus souvent, donc il faut surtout ne rien y regarder ! Dans le cas présent je pense qu’on peut avalider connaissant le sérieux de Mr de Tarade qui dirige le grand armorial) les avaleurs de vin et les jaugeurs de foin de la ville de Béthune (Picardie) blasonnent d’or à un chevron de gueules chargé de deux billettes d’argent
Ceci est extrêmement intéressant, car ces avaleurs de vin y sont alliés aux jaugeurs de foin. Ce qui laisse à penser qu’ils jaugent tous. Donc, on peut en conclure qu’outre le transport en seau, notre avaleur de vin avait pour mission de mesurer (contrôler) la transaction commerciale, et ses seaux devaient être jaugés. Les réceptacles jaugés étaient alors rares, les jaugeurs aussi, donc l’avaleur de vin possédait en propre des seaux jaugés.

J’ai essayé de comprendre comment certains en étaient venus à penser que les fûts pleins descendaient chaque année les étroits escaliers des caves… (rappelez vous un busse contient 223,2 litres, sans compter son poids propre). J’ai alors trouvé dans l’Encyclopédie de Diderot : AVALAGE, s. m. terme de Tonnelier ; c’est l’action par laquelle les maîtres Tonneliers descendent les vins dans les caves des particuliers. – POULAIN, instrument dont les Tonneliers se servent pour descendre les pieces de vin dans les caves, ou pour les en retirer. Il y en a de deux sortes, savoir le grand & le petit poulain.
Je pense qu’il faut comprendre l’Encyclopédie en fût vide, livré par le tonnelier. Sinon, aucune transaction commerciale, aucun inventaire après décès ne tient debout, sans parler de la difficulté d’un telle descende de 300 kg par un escalier étroit, même avec les poulains.

Je suis tellement troublée par la méthode de commercialisation, livraison, et réception des boissons, que je vous promets de mettre bientôt sur ce blog des exemples d’achat, de voiturage, et aussi l’estimation du prix des fûts vides… A bientôt.

Commentaires

1. Le lundi 23 juin 2008 à 15:59, par sarah

dans le Larousse: « Poulain (manut.) assemblage de deux madriers ou de deux profilés réunis par des entretoises et dont on se sert soit pour la manutention des tonneaux soit pour celle des pièces lourdes:(machines-outils, blocs de pierre etc… Poulain mécanique (manut.) poulain comportant un berceau sur lequel on place la charge, qui se déplace le long du poulain, à l’aide d’un système mécanique actionné à la main ou par un moteur » Ce système qui devait être à poulies, je suppose, devait permettre de descendre les tonneaux pleins dans les caves…

Note d’Odile : c’était dans mon billet, extrait de l’encyclopédie Diderot. Mais ces poulains ne servaient pas à descendre les busses dans les caves puisque le vin n’est pas vendu en busse mais en unité commerciale la pipe, et sans aucun contenant. Or, je vous ai expliqué que le contenant qui est un fût de busse et non pas un tonneau, vaut cher, et qu’on le garde de très longues années… Par ailleurs, le terme tonneau est inexact, car en Anjou il mesure 892 litres et ne sort donc pas des chaix. Sarah, merci d’oublier le présent, et de comprendre qu’autrefois le cidre et le vin ne se conservaient pas, devaient être consommés dans l’année, et qu’on renouvelait chaque année le remplissage des fûts dans la cave… surtout pas en descendant chaque année un fût plein puiqu’il est bien plus facile de le vider au bateau, puis de transporter le vin dans le fût de la cave. Seuls les fûts partant en haute mer, dans un port maritime comme Nantes, ma ville, pour des mois, pouvaient être considérés comme des contenants perdus… pas ceux des particuliers…

Route du clou : décès de Charles Laisné de La Coulonche à Longué (49)

la route des Normands vers l’Anjou et l’Ouest continue…

Merci à Carole Boulay d’avoir noté le décès de Charles Laisné, venant ainsi apporter sa pierre à la route du clou :

Il est inhumé à Longué (49) le 6 novembre 1706 inhumation « Charles Laisné vivant époux de Renée Hardy de naissance de la paroisse de la Coulonge en Normandie et décédé à la ville de Longué et son corps a esté inhumé dans le cimetière de Longué par nous vicaire en présence de Hierosme Langlois son cousin, de Nicolas Langlois, de Nicolas Langlois (sic, 2 fois), et Michel Langlois et Louis Bunié ses amis qui onté déclaré ne savoir signer, or lesdits Hierosme et Nicolas les Anglois qui ont signé »

Charles LAISNÉ °La Coulonche 4.11.1663 †Longué (49) 6 novembre 1706 Fils de François LAISNE et de Louise LOUVEL x La Coulonche 14.2.1697 Renée HARDY °La Coulonche 29.12.1667 Fille de Anthoine et de Louise Salles

Simon LAISNÉ °La Coulonche ca 1700 x La Coulonche 28.1.1725 Barbe MESENGE Dont postérité
Il y a 175 km de La Coulonche à Longué, située près de Beaufort-en-Vallée (Maine-et-Loire), à descendre de Laval sur Saumur. On notera que 4 Langlois assistent à la sépulture. Cela ferait beaucoup de Normands ensemble pour être en route avec des marchandises, et on peut supposer que l’un ou plusieurs d’entre eux résident déjà en Anjou. Les uns faisant sans doute la navette avec des marchandises livrées au autres.

J’ai mis à jour la reconstitution des Laisné de La Coulonche et La Sauvagère.

Pourpoint, bas de chausse et chemise neufs : Morannes (49) 1626

le prix de vêtements de domestique (AD49 Jucqueau notaire)

Les catalogues d’hiver sortent en ce moment, alors voyons comment s’habiller l’hiver prochain en 1626. A part les inventaires après décès qui donnent le prix des vêtements plus ou moins usagée, il est rare de trouver le prix de vêtements neufs dans les actes notariés, car l’achat se passait de la main à la main, surtout pour les vêtements modestes. Voyez ma page sur l’habillement.

Ici, il ne s’agit pas à proprement parler d’un achat de vêtements, mais le tailleur d’habits doit de l’argent à un serviteur probablement propriétaire avec son frère de la maison ou du jardin louée par le tailleur d’habits, qui va donc le payer en nature, en lui fabriquant des vêtements neufs.

Le prix est peu élevé, mais la qualité grossière, et la couleur absente. D’ailleurs, elle était le plus souvent absente autrefois des vêtements ordinaires, le noir mis à part.

Retranscription littérale de l’acte : Le 25 janvier 1626 Dvt Jacques Jucqueau Nre royal de la court de St Laurent des Mortiers Dt à Miré, Jean Trottier serviteur demeurant à la Chevallerie paroisse de Soeurdres et Jacques Ruau tailleur d’habits en la paroisse de Soeurdres, lesquels confessent avoir fait le conte que s’ensuit,

savoir que ledit Ruau est demeuré tenu bailler et fournir audit Trottier un pourpoint de toille de réparon (le réparon est la seconde qualité de lin, après le passage au séran, c’est donc une toile grossière. Le pourpoint est une veste assez longue, boutonnée jusqu’au cou, et j’en ai même trouvé en vente sur le Web, style Moyen-âge, pour une somme tout à fait abordable, on peut même payer par carte bancaire !),
une chemisolle (la chemisette est une sorte de camisole que portent les personnes de basse condition : Chemisette grise. Chemisette de serge, de futaine. Chemisette rouge – Selon le Dict. de l’Académie, 1694) de frise blanche (la frise est sorte d’étoffe de laine à poil frisé),
un bas de chausse de sarge blanc (c’est le tissu de laine ordinaire, et nous avons déjà vu le sarger ou sergier)
le tout neuf et prest à servir audit Trottier et ce dedans le jour et feste de Saint Martin prochaine (il a le temps, car c’est le 11 novembre et l’acte est passé le 25 janvier)
quels habits sont pour demeurer quittes ledit Ruau vers ledit Trottier de la somme de 6 L 8 sols tournois en quoy il est tenu vers ledit Trottier par l’acte passé par René Geslin notaire où il est porté que ledit Ruau doibt audit Trottier la somme de 20 L 9 sols pour la jouissance de certains héritages appartenant audit Trottier et à Charles Trottier son frère duquel Charles ledit Jean se dit héritier

6 L 8 sols est une somme assez importante, pourtant ce sont des vêtements simples et des tissus modestes. Autrefois, on achetait rarement de vêtements neufs : les tissus étaient plus solides que maintenant, et on usait jusqu’au bout, en rapiéçant et raccomodant souvent. J’ai appris pour mon bac S (sciences de l’époque) la couture facultative, et j’ai pratiqué à la maison la pose de pièces sur les vêtements usagés. C’était tout un art… probablement en voie de disparition… car maintenant on aime voir les trous, ou coller les pièces autocollantes….

Commentaires

1. Le dimanche 13 juillet 2008 à 14:17, par Marie-Laure

c’est par cette coutume du  » recyclage  » des vêtements que la peste était parvenue dans ce village , en GB , dont j’avais parlé auparavant, les puces porteuses de peste ayant voyagé de Londres dans ces vêtements  » d ‘ occasion  » …

2. Le dimanche 13 juillet 2008 à 16:15, par Josette

Il ne s’agit, parobablement, pas de vêtements déjà portés puisque Jacques RUAU est tailleur d’habits

Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

Hôtelier de l’hôtellerie des Trois Mores, Angers, 1673

(Archives départementales du Maine-et-Loire, série 5E5)

J’ai relevé cet acte parce qu’il indiquait une hôtellerie à Angers. Elle a un nom sympathique, car c’est encore TROIS.
Le chiffre trois tourne autour de l’existence : naissance, vie et mort. La Trinité est présente dans plusieurs religions, pour exprimer trois divinités qui ne forment qu’un, ainsi Brahmâ, Vishnu et Shiva dans l’hindouisme, et le père, le fils et le saint Esprit chez les catholiques.
On le retouve dans triumvirat, triade, etc… et dans le triangle des frères 3 points.

Et bien entendu ce chiffre mythique apparaissait dans bon nombre d’hôtelleries : ainsi citons à Laval : Les Trois Croissants (1647), Les Trois Croix (1753-1793), Les Trois Jumeaux (1685-1751), Les Trois Marteaux (1666-1710), Les Trois Perles (1669-1670), Les Trois Poteaux (1757), Les Trois Rois (1646-1789), Les Trois Trompettes (1652-1782)
A Nantes nous avons conservé les Trois Marchands (on a la bosse du commerce dans un port !), et nous avions vu les Trois Marie à Angers. En voici une autre :

Le 5 août 1673, par devant nous François Crosnier notaire royal à Angers, furent présents establiz et duement soubzmis Pierre de Quantin Bouju escuyer Sr de Gaujas demeurant en sa maison de la Tarancherye (logis noble, dans la ville de Châteauneuf, sur la rue allant de St André aux ponts, appartenant du 16e siècle jusqu’à la fin du 18e à la famille Quentin, selon C. Port, Dict. Maine et Loire) paroisse de Chasteauneuf, René Bourdays marchand hostelier et Guyonne Jorry sa femme de luy authorisée quant à ce, demeurant en l’hostellerye ou pend pour enseigne les Trois Mores, size paroisse de St Germain en St Laud les Angers, lesquels chacun d’eux seul et pour le tout sans division et reconçant au bénéfice de division, confessent avoir vendu et constitué et par ces présentes vendent et constituent promis et promettent garantir au chapitre de St Maurille la somme de 20 livres tournois de rente hypothécaire annuelle et perpétuelle payable chacun an à pareil jour et date des présentes, le premier payement commenczant d’huy en un an prochain venant et à continuer… pour 400 livres de principal

Commentaires

1. Le mercredi 2 juillet 2008 à 10:35, par Stanislas

comme les Trois Marie, ce nom doit être lié à une légende, peut-être les trois saints noirs (maures) saint Benoit, saint Placide et saint Maur (ou Maurice), représentés en statues à ND d’Evron, photos in base Palissy du Ministère de la culture : http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/palissy_fr ; Les noms des hôtelleries évoquent des histoires, des évènements historiques ou des jeux de mot comme le Lion d’Or « au lit on dort » – Note d’Odile : un grand merci car cela m’aide à comprendre, et je dois être un peu naïve, car je croyais que l’Or brillait…, d’ailleurs, il arrive dans un prochain billet, à Pouancé et à Craon…

2. Le mercredi 2 juillet 2008 à 12:25, par Marie-Laure

jamais deux sans trois…En GB, ils disent = « third time , lucky »…Trois est mon chiffre – chance = « lucky number »! Three Wise Men = les Rois Mages.Les Trois Soeurs = Les Parques …La liste est longue …

Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

Poste aux lettres de Bar-le-Duc (Meuse), tenue par Laurent Langlois, 1679-1692

époux de Marthe Bruneau. Sont-ils Angevins voire Mainots ? A l’aide pour les identifier !

Je reçois de Michel Varin, de Bar-le-Duc, la question suivante, qu’il m’autorise à reproduire ici avec son nom, dans le but de vous appeler tous à l’aide, pour les identifier :

En cherchant des renseignements concernant un certain Laurent Langlois directeur de la Poste aux lettres de Bar le Duc je tombe sur votre site concernant les Langlois qui est superbe ! Je suis « historien » et fait actuellement un travail sur l’histoire des Postes à Bar le Duc.

Le bureau de la Poste aux lettres a été créé par Louvois comme la plupart des bureaux en Lorraine vers 1675/1680. La première source écrite est un acte de baptême du 16 juin 1680 d’un certain Laurent Humbert dont le parrain est : sieur et noble Laurent Langlois commis par Mr de Louvois à la poste de Bar……information capitale pour mon étude. Son épouse Marthe Bruneau accouche de 3 enfants à Bar le Duc (Alexandre le 6 Janvier 1679, Pierre Laurent le 30 Novembre 1682 et Denise Louise le 18 Février 1687). Sa dernière trace date du 14 Juillet 1692. Il a donc exercé durant 13 ans à Bar le Duc et après….. plus de traces !
Est il un membre de votre « saga » Langlois ?

L’Anjou et le duché de Bar :

Lorsque j’ai reçu ce courriel, je me suis immédiatement souvenue de mes lectures sur les Anjou, et j’ai eu le sentiment que le duché de Bar avait à voir avec eux. J’ai donc relu 2 ouvrages que je possède :

Le bon roi René, de Jacques Levron, Perrin, 2004
Les demoiselles de Provence, roman de Patrick de Carolis, Plon, 2005
C’est l’ouvrage de Levron qui détenait l’histoire du duché de Bar : En 1354, le comté est élevé en duché et Robert Ier (1352-1411) prend le titre de duc de Bar. En 1420, René d’Anjou (1419-1480), duc de Bar, épouse Isabelle, fille du duc de Lorraine. L’union des deux duchés de Bar et de Lorraine, alors en germe, ne se fera que soixante ans plus tard, lorsque René II, petit-fils de René d’Anjou et d’Isabelle, et duc de Lorraine depuis 1473, recueille l’héritage de son aïeul en 1480. Désormais, les deux duchés, quoique distincts, relèvent d’un même souverain
Puis le 17e siècle voir le duc tourner le dos à la France, la guerre de Trente ans… jusqu’à la maimise de la France, vers les années où ce Langlois arrive à Bar.

Que puis-je répondre ? Que pouvez-vous vous aussi répondre ? :

Le patronyme LANGLOIS est fréquent, et mon étude ne porte que sur ceux de 2 petites paroisses normandes.
Mais je rencontre le patronyme en Anjou et dans le Maine, et la présence du patronyme BRUNEAU à ses côtés rappelle aussi cette région. (d’ailleurs si vous tappez Langlois dans la fenête de recherche de ce blog, vous aurez des billets avec un Langlois architecte à Laval, et un Langlois supplicié au pilori d’Angers…, preuve que le patronyme est bien présent chez nous)
Relisant l’histoire (voir ci-dessus), je constate que l’Anjou n’est pas étranger à Bar-le-Duc, et que la piste d’une origine angevine est probable
Dans mes propres travaux, j’ai déjà un Angevin parti, justement à la même époque, aussi dans la Meuse (Bar-le-Duc est dans la Meuse). Cet autre Angevin est parti à Stenay (Meuse). Il s’agit de Claude GAULT dit « Grandmaison » °Le Teil 20.10.1657 †Stenay 24.6.1726 Fils de Antoine GAULT & de sa 1ère épouse Jeanne LE VETTIER x1 Stenay(55) 15.4.1687 Jeanne JOSILLOT °ca 1663 Fille de †Jean Baptiste Josillot et de Anne Baudet ? x2 20.6.1716 Etiennette VORSY. Il fait tous les Gault de l’est de la France. Mon étude GAULT, immense, a été entièrement volée et mise sur Geneanet il y a quelques années, depuis je n’ai plus aucun contact avec personne, ainsi va la vol, qui enrichit Geneanet et les autres bases de données qui ne sont pas des sociétés philantropiques, mais des sociétés commerciales !
Pour la mutation de Claude Gault, j’avais il y a quelques années émis l’hypohèse du Prince de Condé, alors propriétaire des terres de départ et d’arrivée de Claude Gault, j’ignore si c’est le cas pour Bar-le-Duc Je suis partie sur le lien avec les Anjou… car il y a forcément un lien, qui reste à trouver…
Il ne serait donc par impossible que Laurent Langlois et Marthe Bruneau soient natifs du Maine ou de l’Anjou, aussi je m’empresse de lancer sur ce billet un appel à l’aide des Angevins et Mainots qui lisent ce billet.
Bien entendu la question porte aussi sur un éventuel retour dans leur région d’origine, voire ailleurs.

Si vous avez une piste sur Laurent Langlois et Marthe Bruneau, merci de faire signe ici, vos commentaires sont les bienvenus !.

J’ai eu plaisir à relire cet ouvrage, indispensable, à mon sens, dans la bibliothèque de tout amoureux de l’Anjou, et de Bar-le-Duc, autant que de Provence… Il est agréable à lire, et aide à comprendre Lorraine, Anjou et Provence avec leurs liens. J’avais achetée cette réédition en 2004 en Provence, pour mon voyage de retour par le train, preuve que l’Anjou n’a pas le monopole du roi René !

PS Ce jour 29 juillet 2008, j’ajoute les signatures respectives trouvées à Alençon et à Bar le Duc :

sur le mariage le 21 janvier 1678 au Mans (acte numérisé en ligne sur le site des AD61, paroisse Saint Léonard d’Alençon)

à Bar-le-Duc, en décembre 1689 (Photo numérique transmise par Michel Varin)

à Bar-le-Duc le 31 mars 1689 (photo numérique transmise par Michel Varin)

Laurent Langlois semble bien le même sur ces 2 signatures, même s’il manque les circonvolutions finales très en vogue en Anjou et dans le Maine, mais sans doute moins à Bar-le-Duc, et il se sera adapté aux coutumes du lieu. Donc, de part le métier de maître de postes, très réservé, et par sa signature, il ne fait aucun doute que c’est le même. Il faudrait cependant des actes notariés à l’appui, en particulier l’achat de la poste de Bar-le-Duc, qui est sans doute à Alençon.

  • Commentaires
  • Cet acte était paru en 2007 sous Dotclear, et pour nettoyer mon site, je le reporte sur le WordPress que j’utilise depuis 2008, c’est pourquoi suivent les commentaires de l’époque :

    Commentaires

    1. Le vendredi 4 juillet 2008 à 13:00, par Elisabeth VAILLEN

    Bonjour

    L’interrogation des bases de données locales, associatives pourraient donner des informations ….

    Note d’Odile : payantes et subventionnées, et plus de 500 en France. J’ai cessé de payer les multiples cotisations lorsque j’ai constaté que je n’en finissais pas de payer partout, et qu’elles ne respectaient pas la propriété intellectuelle (j’ai fait à titre privé des tables qui ont été reprises sans mon consentement par des associations), et la vie privée. Mes travaux, mon site et mon blog sont bénévoles, et non subventionnés… et je ne souhaite aucune référence à des associations car payantes

    2. Le vendredi 4 juillet 2008 à 13:56, par Marie-Laure

    Il faudra que j’ achète ce livre sur le bon Roi René qui couvre l’Histoire de 3 sur 4 des régions de mes ancêtres .Langlois vient-il bien de l’Anglais ?

    Note d’Odile : Oui, c’est pourquoi il y en a tant en Normandie dans certains coins.

    3. Le vendredi 4 juillet 2008 à 14:31, par Josette

    Pour ma part, je parcours actuellement les RP de Thorigné et j’ai page 155, 8/7/1670, le mariage de Pierre L’ANGLOIS de St Georges sur Loire X Olive RICHARD ! Si cela peut vous être utile

    Merci

    4. Le vendredi 4 juillet 2008 à 15:22, par Marie-Laure

    Le 25.9.1677 , entre autre , ATHEE (53) le prêtre se nomme = Louis Bruneau.Le 6.2.1668 , DENAZE (53) la marraine= hf Perrine Bruneau (Le parrain = hh le René Desestre , qui signe).

    5. Le vendredi 4 juillet 2008 à 15:37, par Marie-Laure

    Vue 52/459 , ATHEE .Vue 220/229 , DENAZE.

    6. Le vendredi 4 juillet 2008 à 16:45, par sarah

    21-1-1675 à Alençon (st Léonard) Laurent Langlois, fils de Antoine, et de Marie Barbier et Marthe Bruneau, fille de Jean et Renée Seguin….Cela pourrait correspondre aux personnes recherchées… Le plus ancien Langlois que j’ai trouvé, était Angevin, il était receveur du château d’Angers: Etienne Barrier dit Langlois en 1380,donc pendant la guerre de 100 ans, il avait dû avoir des relations avec des Anglais…d’où son surnom??

    Note d’Odile (avec l’aide de Sarah qui a identifié le numéro de vue 134) : Le lundi 21 janvier 1675 le mariage d’entre honneste homme Laurent Langlois maistre de postes de cette ville fils de honneste homme Anthoine Langlois et de Marie Barbier ses père et mère, et honneste fille Marthe Bruneau fille de Jean Bruneau et de Renée Seguin tout deux de ce district a esté faict et célébré par moy prêtre soubsigné thresorier marguillier de cette église, suivant la dispense par eulx obtenue de monseigneur l’illustrissime et révérendissime evesque de Saiz (Sées) ou messieurs ses grands vicaires en dapte du 21 dudit mois et an ; ou il est dit et expressement déclaré qu’il les a dispensé et dispense des deux dernieres proclamations des bans de leur dict mariage, sans que depuis il se soit présenté aulcun empeschement, ce fait en présence de Me Nicolas de Bougis conseiller du roy thrésorier de France, monsieur du Parc Favry aussy conseiller du roy et thrésorier de France, Me Michel Treton prêtre sacriste de ladite église et René Vasnier secretain. Signé M. Bruneau, Langlois – Compte tenu du métier, il y a toutes les chances pour que ce mariage soit le bon.

    7. Le vendredi 4 juillet 2008 à 17:21, par Marie-Laure

    Cet Etienne Barrier était peut être Anglais car le mot : »barrier  » ( autre mot pour « fence »), existe , écrit ainsi .Les Anglais étaient liés à l’Anjou par les rois Plantagenets…

    8. Le vendredi 4 juillet 2008 à 18:49, par Elisabeth VAILLEN

    Langlais = Langlois. Patronyme très répandu dans le Maine et régions environnantes. Avec effectivement une origine ethnique ou bien sobriquet.

    Vous ne trouvez pas l’acte de mariage indiqué, pourtant les données existent bien et l’origine des données en est connue …recherches personnelles, base de données ou site du CG de l’Orne ? (la vue serait fort intéressante à connaître).

    M. Michel Varin, historien, devrait être intéressé par l’origine de ces données et savoir effectivement où trouver le détail de cet acte de mariage.

    A titre d’information, un livre très généraliste : Patrick Marchand « Le maître de poste et le messager – les transports publics en france au temps des chevaux » – Parution 2006 – Editions Belin.

    Note d’Odile : Un livre plus ciblé de Thoétiste JAMAUX-GOHIER, La Poste aux chevaux en Bretagne, 1738-1873), 2001, dont je n’ai pas parlé car il est d’une période plus tardive que le 17e et surtout très Breton. Pour la vue de l’acte référencé dans les bases de données, elle est impossible à trouver, et la référence comporte donc une erreur.

    9. Le vendredi 4 juillet 2008 à 19:58, par Elisabeth VAILLEN

    La recherche a tout de même permis de cibler le lieu. Même si nous ne sommes pas d’accord sur les bases de données, admettez toutefois que les contributeurs doivent être cités. C’est bien ce que vous demandez à ceux qui « profitent » de vos données.

    Merci pour la référence du livre. Plus ciblé local, et tout aussi intéressant. Quant à celui du Roi René … La Lorraine a souvent était occultée au profit de la Provence, Tarascon ….

    Note d’Odile : je prépare une charte d’éthique pour ce blog afin que personne n’aille sur Internet puiser une réponse. Je vous remercie de bien vouloir me communiquer celle du forum sur lequel vous régnez, car j’y suis interdite, même comme citation de source lorsqu’on m’emprunte … et même lorsqu’on me tourne en dérision comme en mars 2007. Par ailleurs, la polémique étant interdite sur votre forum, je vous remercie de respecter la même règle sur mon blog. Enfin, dans l’état actuel, il n’y a pas eu de réponse à la question puisque la référence est inexacte et l’acte introuvable. Si on trouve l’acte, il restera ensuite à consolider par d’autres actes notamment notariés …

    10. Le dimanche 6 juillet 2008 à 17:27, par Elisabeth VAILLEN

    Je ne règne sur aucun forum. Aucune polémique à mon niveau, je ne vous ai point fourni de réponse. Je pense avoir respecté votre souhait suite à votre réponse du 4 juillet.

    11. Le mardi 29 juillet 2008 à 10:11, par Odile

    Je viens d’ajouter sur mon billet les signatures respectives de Laurent Langlois et sa femme, lors de leur mariage à Alençon, puis lorqu’ils sont à Bar-le-Duc. (il n’est pas possible de mettre de photos dans les commentaires)

    12. Le jeudi 31 juillet 2008 à 10:50, par michel Varin

    Après comparaisons des signatures des jeunes mariés avec celles quelques années plus tard à Bar le Duc; il n’y plus de doute possible il s’agit bien de Laurent Langlois nommé par Louvois « commis à la poste de Bar » fort probablement en 1679! Un grand merci à Odile et à Sarah d’avoir dénouer ce problème qui serait resté insoluble sans ce blog particulièrement « vivant »!

    Claude de Chauvigné, aliàs Chauvigny, seigneur de Chauvigné, 1574

    très endetté : cession de créance sur lui

    Autrefois il n’était pas aisé de recouvrer une créance lorsqu’on résidait à plus d’une journée de cheval.

    On revendait donc la créance à quelqu’un qui demeurait sur place pour s’en faire rembourser.
    Chauvigné est un nom qui m’interpelle, ayant eu l’occasion d’étudier la famille Buscher de Chauvigné, qui possédait autrefois la terre de Chauvigné en Denazé, avec manoir du 16e siècle, et dont est sieur h. h. Guillaume Guyon † 1631, mari de Françoise Masline † 1616, ancêtre des Buscher de Chauvigné.
    J’ignore bien entendu si Pierre Buscher, dont est ici question, et qui est prêtre à Athée en 1574, a un lien quelconque avec les Buscher de Chauvigné, mais avouez que cette coïncidence est assez curieuse. Comme je descends des Buscher en question, mais très haut, par par ceux qui deviendront Buscher de Chauvigné, je porte une attention toute particulière à ce patronyme dans le Haut-Anjou.
    Claude de Chauvigné, dont est question ici en 1574, est dit seigneur de Chauvigné, malheureusement l’acte ne précise pas la paroisse, et l’abbé Angot dans son Dictionnaire de la Mayenne, donne aussi un lieu Chauvigné à La Chapelle-Craonnaise, et encore un autre à Craon. La terre des Buscher de Chauvigné est celle de Denazé, toute proche. Je reste donc, comme vous, sur ma faim après la trouvaille de cet acte, mais je reste persuadée qu’il sera sans doute un jour un élément du puzzle, dont le voici. Il est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5.
    La créance de Claude de Chauvigné est assez élevée, de l’ordre d’une closerie à cette époque. Elle fait suite à un procès qu’il a perdu au Parlement de Paris, c’est dire que l’affaire traîne depuis un moment et a coûté cher en frais de justice, comme tout appel à Paris après rejet des sentences du présidial d’Angers qui avait jugé en première instance.
    Voici la retranscription intégrale de l’acte : Le 26 juin 1574, en la court du roy notre sire Angers, par devant nous Denys Fauveau notaire d’icelle, personnellement establiz chacun de

    Me Pierre Bridault chapelain de la chapelle des Valleaulx desservie en l’église d’Angers demeurant en la cité dudit lieu d’une part,
    et missire Pierre Buscher prêtre demeurant en la paroisse d’Attée (aujourd’hui Athée)
    et Jehan Fardeau marchant demeurant près la ville de Craon paroisse St Clément dudit lieu,
    chacun d’eulx seul et pour le tout, sans division d’autre part, souszmetant confessent avoir sur les procès et demandes d’exécution d’arrest poursuivies par ledit Bridaut audit nom à l’encontre de noble homme Claude de Chauvigné Sr dudit lieu pour les arreraiges de 8 septiers de seigle mesure anchienne de Craon et pour les despens dommaiges intérestz du procès tant du principal que de la cause d’appel fait les accords cessions et pactions qui s’ensuyvent
    s’est asscavoir que ledit Bridault tant en son nom comme chapelain de ladite chapelle que au nom et comme ayant les droictz et actions de Me Jehan Legenure naguères chapelain de ladite chapelle et des héritiers de deffunt Me Estienne Legenure vivant aussi chapelain d’icelle chapelle a ceddé délaissé et transporté et par ces présentes cedde délaisse et transporte auxdits Buscher et Fardeau chacun d’eulx sans division stipulant et acceptant
    les arréraiges dudit nombre du 8 septiers du bled seigle dessusdits de rente de l’an 1570 et autres années escheues depuis mentionnées par ledit arrest et sentence sur laquelle il est intervenu et jusqu’au terme de Notre Dame Angevine dernière et de 6 autres années précédentes esquelles estoient fondées lesdits les Genures respectivement eschues au terme de l’Angevine 1570 ensemble tous lesdits despens dommaiges et intérests tant sur la cause principale que d’appel pour s’en faire par lesdits Buscher et Fardeau payer par ledit Sr de Chauvigné et autres qu’ils verront estre à faire
    et est faicte la présente cession et transport pour le prix et somme de 700 livres tournois payables par lesdits Buscher et Fardeau et chacun d’eulx sans division audit Bridault stipulant et acceptant dedans d’huy en trois sepmaines prochainement venant à peine de toutes pertes dommaiges et intérests, (cette somme atteste un endettement assez conséquent, équivalent à l’époque à une closerie, c’est sans doute la raison pour laquelle les acquéreurs de la créance sont au nombre de 2, car ils ne seront pas de trop pour se retourner sur place contre Claude de Chauvigné, dont il faudra sans doute faire saisir les biens.)
    néanlmoins leur a présentement baillé et mis entre mains une coppie de ladite sentence signée Joubert en datte du premier jour de juillet 1573 une coppie dudit arrest et commission pour l’exécution d’icelluy du 24 juin collationnées et signées avec les cessions d’actions desdites les Genures en datte des 4e may signé Legauffre et 12e dudit moys signée Quetin que lesdits Buscher et Fardeau ont prises et receues pour tout garantaiges sans éviction ne restitution de prix fors du faict dudit Bridault seullement et sera néanlmoins ledit Bridault tenu leur aider de l’original dudit arrest si besoing est
    et a consenti et consent qu’ils puissent retirer les aultres pièces du procès de Me Jacques Merceron procureur en la court du parlement à Paris et oultre sont lesdits Buscher et Fardeau chacun d’eulx comme dict est tenus acquiter ledit Bridault vers ledit Sr de Chauvigné et aultres qu’il appartiendra des deniers de cens requérable pour le temps desdits arreraiges ceddés et ensemble des fraiz des commissaires establiz à la requeste dudit Bridauld sur ladite terre de Chauvigné lequel Bridault moyennant ces présentes a voulu et consenti que lesdits Buscher et Fardeau se puissent faire subroger en ses droictz et actions pour en faire poursuitte comme ils verront estre à faire
    auxquels accords cessions et pactions et tout ce que dessus est dit tenir et accomplir d’une part et d’aultre etc dommaiges etc obligent lesdites partyes respectivement mesmes lesdits Buscher et Fardeau respectivement chacun d’eux seul et pour le tout en renonçant au bénéfice de division, droit de division, etc foy jugement
    fait et passé audit Angers présents vénérables et discrets Me Jehan Tocque chapelain en l’église d’Angers et René Lesourt chanoine de Saint Mainboeuf dudit Angers demeurant en la cité

    Signatures extraites de l’acte notarié, série 5E5, propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire.

    Grâce aux lumières de Stanislas, il s’agissait de Claude de Chauvigny, et voici Chauvigny en Athée.

  • Commentaires
  • 1. Le dimanche 3 août 2008 à 11:59, par Stanislas

    cheu nous le « é » et le « y » se prononçaient quasiment pareil. Claude de Chauvigny/é était un cadet d’une famille qui possèdaient de nombreux biens, cette dette n’était peut-être pas grand chose pour lui. La famille s’était convertie au protestantisme ce qui explique peut-être qu’ils n’avaient plus payé une rente due à un chapelainie ;

    cf. abbé Angot art. Chauvigny à Athée, Bodard de la Jacopière in Chroniques Craonnaises et vos cartes postales : http://www.odile-halbert.com/Paroisse/Cartes/Cartes_53/53_Athee.htm

    Note d’Odile : merci infiniement pour cette explication, surtout pour le non paiement de la rente due au chapelain

    2. Le dimanche 3 août 2008 à 17:34, par Marie-Laure

    Le 22.9.1677 ,Chapelle Craonnaise , marraine = Jeanne Naturel , dt au Moulin de Chauvigné.Vue 10/180.Et le 14.6.1684 , Chapelle Craonnaise , un enfant est nommé par Jean Chauvigné , laboureur , dt au Boisgautier d’Athée.Vue 65/180.

    3. Le lundi 4 août 2008 à 01:12, par Marie-Laure

    Le 13.1.1699 , la Chapelle Craonnaise, marraine = noble fille damoiselle Geneviève Charlotte de Juvigny , dt à la cour des Alleux du ressort de Cossé le Vivien . Vue 172/180.

    4. Le mercredi 6 août 2008 à 17:12, par Marie-Laure

    je n’avais pas complété mon commentaire = j’avais choisi ce nom de Juvigny comme un autre exemple des terminaisons en : « y » et « é » qui s’interchangent = ainsi à Cossé le Vivien , en Mars 1650 , Charles de la Corbière , baron de Juvigné, sieur des Alleux.Vue 13/304 , droite.

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