La seringue de Nicolas Denais : Chemazé (53) 1724


15 boisseaux de froment rouge 82 livres – Une seringue 3 livres – Un septier 4 boisseaux d’avoine 26 livres – 12 septiers 2 boisseaux de bled seigle 490 livres – Un manteau de Camelot de nulle valeur 5 livres – Une mauvaise paire de souliers et une paire de pantoufle 2 livres 10 sols

Vous avez bien lu. Ce passage est extrait du long inventaire après décès de Nicolas Denais en 1724 à Molière en Chemazé, où il était marchand fermier, d’où le long inventaire car il a un stoc impressionnant de produits des récoltes.

Le mot seringue ne peut pas être compris avec notre sens médical actuel, et rassurez vous mon ancêtre ne se droguait certainement pas.

Certes j’ai d’abord aussi étonnée que vous, d’autant que le dictionnaire du monde rural de Marcel Lachiver ne donne pas cet outil. Mais il donne cependant l’explication plausible :
En horticulture le seringage consiste à arroser en pluie fine.
J’en conclue donc que la seringue de Nicolas Denais était un pulvérisateur, et que cette manière douce d’arroser était sans doute pour des fleurs et un jardin de madame !
Odile HALBERT