Marie Rousseau veuve Allaneau ne sait pas signer : Noëllet 1602

Marie Rousseau est déjà veuve de Julien Allaneau en avril 1595, et il lui a fait au moins 7 enfants, alors mineurs et jeunes, qui parviendront à majorité et au mariage.
Elle gère les biens, et cela n’est pas rien, car il était seigneur de la Mothe de Seillons, et à ce titre, elle gère une seigneurie, avec assises, paiement des ventes etc… sans compter d’autres actes de gestion.
Françoise Renou, que nous venons de voir, et qui signe fort bien, est de ces sujets de la seigneurie de la Mothe de Seillons, et à ce titre elle paie donc les ventes à Marie Rousseau.
Pour votre mémoire, les ventes et issues sont l’impôt sur les ventes immobilières, qui existe bel et bien toujours, mais aujourd’hui c’est l’état qui est le seigneur, et le notaire le percepteur pour l’état.
Bref, quant on paie ses impôts on obtient un reçu, hier comme de nos jours !
Donc, Marie Rousseau établit ici une quittance des ventes à Françoise Renou qui a acheté quelques boisselées de terre.
Et stupéfaction, Marie Rousseau ne sait pas signer.
Comme quoi il n’y a aucun lien exact donc possible à faire entre le rang social et l’existence ou non d’une signature chez les femmes, et j’ajoute même chez les messieurs.

et comme cet acte est une archive privée, j’ai parfaitement le droit de vous le communiquer, alors que je rappelle que les Archives interdisent de mettre les photos de leurs actes.

Acte copie fonds privé – Ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

« Je Marie Rousseau veufve de defunt honorable homme Julien Alaneau vivant seigneur de la terre fief et seigneurie de la Mothe de Seillons confesse avoir ce jourd’huy eu et receu d’honorable femme Françoise Renou dame de la Croix les ventes et issues d’un contrat d’acquest fait par ladite Renou de damoiselle Françoise Lepaige montant en principal 50 livres pour raison de 2 boisselées de terre sises ès pieczes des Grands Pernaults et de 2,5 boisselées de terre sises en ung clotteau de terre appellé la Chainte en acquérant par contrat passé par Simon Leroy notaire en dabte du 22 mai dernier dont et desquelles ventes et yssues je quitte ladite Renou sans préjudice d’aultres ventes si aucunes sont deues et autres droits seigneuriaux ; fait le 6 juin 1602 ; prié ledit Leroy signer ces présentes à ma requeste »

René Eveillard va poursuivre le closier Boisnault : Noëllet 1574

Acte copie fonds privé – Ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
« Le 27 août 1574 , Je René Eveillard confesse que la procuration que Jehan Menard m’a baillée pour faire expédier en son nom en la cause d’entre Me Pierre Poylièvre soy disant collecteur en l’année dernière en la paroisse de Nouellet et Me Nicolas Goullay soy disant fermier ou achepteur judiciaire de la moitié des fruits pour la part de celuy du lieu et closerie de la Rivière Verron d’une part, et moy et Jehan Boysnauld cy davant closier dudit lieu d’aultre, a esté et est pour me faire plaisir et en faveur de quoy j’ai promis audit Menard faire tous les fraits dudit procès sans luy en demander aulcune chose, au moyen de ce qu’il m’a promis de ne prendre rien ès despens et intérests si nous gagnons notre cause contre lesdits Poylièvre et Goulloy ou l’un d’eulx et au cas que nous perdions ledit procès je promets pareillement audit Menard de l’acquiter et indemniser de tous despens dommages et intérests d’iceluy vers lesdits Poylièvre et Goullay et tous aultres qu’il appartiendra, le tout sans préjudice de mon recours pour lesdits frais despens dommages et intérests à l’encontre dudit Boisnault et aultres qu’il appartiendra fors contre ledit Menard et en aprobation nous avons signé ces présentes »

Françoise Renou, veuve Eveillard, réfugiée à Angers, donne procuration pour faire sa déclaration aux assises de Candé : 1603

Voici encore un acte qui atteste des difficultés pour déclarer ses impôts en temps de guerre, et surtout de retrouver les papiers indispensables. Quand je déchiffre de telles mentions, j’ai une pensée pour tous ceux qui subissent encore des guerres, et je suis même en communion avec eux, car je sais que leurs pertes vont jusqu’aux tracas administratifs faute de papiers.

Françoise Ranou a une belle signature et sait gérer ses biens, et ici elle sait même qu’elle doit déclarer un acquêt au seigneur de Candé.

Acte copie fonds privé – Ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
« Le 15 décembre 1603 a esté présente et personnellement establie honorable femme dame Françoise Renou veuve de défunt Me René Eveillard tant en son nom privé que comme mère et tutrice naturelle des enfants dudit défunt et d’elle, demeurante en cette ville d’Angers paroisse de saint Pierre, soubzmectant esdits noms et en chacun d’iceulx seule et pour le tout sans division de personnes ne de biens elle ses hoirs etc, confesse avoir ce jourd’huy fait, créé, nommé et par ces présentes fait nomme créé constitue establit er ordonnne Me Pierre Eveillard sieur de la Croix son fils et dudit deffunt son procureur o pouvoir de susbsituer et eslire domicile suivant l’ordonnance royale et par especial de paroir pour et au nom de ladite constituante esdits noms par devant messieurs Georges De Planeufeille écuyer capitaine de Châteaubriand et Roch Lezot seigneur de Ville Geoffroy et de Vaurouzay conseiller secrétaire du roy maison et couronne de France, procureur de très haut et très puissant seigneur monseigneur de Montmorency pair et connestable de France seigneur de Châteaubriand et de la baronnie de Candé aux assises à tenir le 17 du présent mois et an audit lieu de Candé en la maison de Me Georges … et illecques bailler et rendre par déclaration lles choses héritaulx qu’elle tient au-dedans de ladite seigneurie de Candé suivant la déclaration qu’elle dit en avoir fait dresser, icelle rendre et d’advouer subjecte de ladite seigneurie de Candé pour raison desdites choses mentionnées en ladite déclaration, et offrir payer pour ladite constituante esdits noms ses debvoirs deubs à ladite seigneurie de Candé pour raison desdites choses, et au cas de refus de vouloir recepvoir la déclaration pour quelque impertinence qui sera faite, demander que luy soit octroyé délivrance des déclarations de ses prédécesseurs détempteurs à ses despens raisonnables pour obéir dans la prochaine assise et pareillement de luy estre donné délay d’exhiber ses contrats d’acquests à ladite prochaine assise d’autant qu’elle a dit n’avoir peu recouvrer la plus part pendand les guerres dernières et au surplus faire tout ce qu’il appartiendra promettant s’obliger ladite constituante esdits noms et en chacun d’iceulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens ses hoirs, renonczant etc mesme au bénéfice de division ordre et discussion de priorité et postériorité et spécialement au droit velleien à l’espitre du divi Adriani à l’autenthique si qua mulier et à tous autres droits faits et introduits en faveur des femmes que luy avons donné à entendre estre tels que femmes ne peuvent obliger sans avoir au préalable expressement renonczer audits droits aultrement elles en pourroient estre facilement destituées, ce qu’elle a dit bien scavoir et entendre, et y a renoncé, et à ce tenir etc dont etc foy jugement et condemnation etc fait et passé audit Angers au tablier de nous notaire en présence de Me Nicolas Regnaud sergent royal et Loys Lepoitevin praticien demeurant audit Angers tesmoins »

Expertise des ruines de l’Exaudière : Bouillé Ménard 1732

Tous les baux contiennent une ou plusieurs clauses concernant l’état des lieux et les obligations respectives du preneur et du bailleur.
Manifestement, l’Exaudière a été négligé depuis quelques années, car il faut parler de ruines et nombreuses. Il faut même un grand nombre d’experts qui donnent chacun pour sa partie non seulement un état précis des réparations nécessaires mais un devis, et la somme totale est importante.
Le preneur n’est autre que Charles Allaneau et il y demeure. Il appartient à l’unique famille Allaneau d’Anjou, que j’ai étudiée, et il fait partie des nombreux Allaneau qui descendent socialement plus qu’ils ne montent. J’avais déjà publié l’inventaire après décès de sa soeur, Françoise, qui m’avait stupéfié sur ce plan, car il n’était pas très riche.

Notez que la carte postale ci-dessus ne représente pas l’Exaudière, mais une autre maison manable, qui a encore son toît entier.

Acte des Archives du Maine-et-Loire 5E5 – Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
Le 23 septembre 1732 avant midy, ont comparu devant nous Antoine Menard notaire royal en Anjou résidant à Pouancé succursale de la Magdelaine soussigné, h.h. Lézin Pouriast marchand mégissier demeurant paroisse d’Armaillé, curateur pourvu à la personne et biens de l’enfant de défunts Me François Prevost et Françoise Alasneau d’une part, et h.h. Charles Allasneau demeurant à l’Exaudière paroisse de Bouillé-Ménard d’autre part, lesquels nous ont dit que par le bail fait audit sieur Allasneau du lieu sis à l’Exaudrière paroise de Bouillé, il est porté que procès verbal de montrée sera fait de l’état dudit lieu, en conséquence ils ont convenus respectivement et à l’amiable pour experts Mathurin et Mathurin Gratien père et fils Mes charpentiers, Michel Fouchard et Michel Fouchard fils, Me couvreurs d’ardoise, Pierre Lelardeux et Julien Baffert massons et Jean Roufflé et Gatien Madiot laboureur tous demeurant paroisse de Bouillé-Ménard, pour voir et visiter les maisons et logement et terres dudit lieu ; lesquels experts commis ont comparus devant nous et nous ont dit, savoir ledit Gratien père être âgé de 60 ans environ, le fils de 38 ans, ledit Fouchard aîné de 62 ans et le jeune de 33 ans, ledit Lelardeux de 37 ans et ledit Bassert de 30 ans, ledit Madiot de 60 ans et ledit Roufflé de 37 ans et n’être parents, alliés, serviteurs ni domestiques des parties, avoir vu et visité ledit lieu en ce qui concerne l’état de chaque, et avoir remarqué lesdits lardeux et Bastet massons qu’il y a une longère du mur de l’étable qui menace ruine ; que le mur et un tempteau vis à vis du côté de soleil de midi il y a à l’estimation de 16 toises à refaire à neuf ; f°2/ que le pignon vers occident de la maison seigneuriale menace ruine, et le coin du mur du cellier vers le nord est à réparer depuis le bas jusqu’au haut ; qu’il y a un coin de la porte d’entrée à réparer, également que le foyer de la haulte chambre, le four est à rétablir ; qu’il y a un coin du mur de la cheminée de la salle basse à réparer, et la moitié des greniers aussi à réparer ; pour tout quoi il appartiendrait non compris le pignon se fournissant de toutes matières 66 livres ; lesdits Gratien père et fils charpentiers ont remarqué qu’il faut sur l’étable aux bœufs remettre 4 solliveaux de 11 pieds de longueur, qu’il faut sous les fillières des hauts greniers une pièce de bois de 18 pieds de long, qu’il faut à l’appentis aux bœufs rétablir une fenêtre, et mettre une solive ; qu’il y a 3 portes de nulle valleur, celle d’entrée, celle qui ouvre dans le cellier et celle de la susdite étable, qu’il faut une fenêtre à la chambre basse au côté vers midi, et une autre de même côté à la chambre haute, qu’au degré il y a 8 marches de 3 pieds de long de nulle valeur, que la retable à porcs et la loge au derrière et maison du pressoir sont de nulle valeur ; qu’il faut rétablir la met du pressoir et remettre une guinelle ; que la barrière tournante à l’entrée du grand pré est de nulle valeur et deux dans les pièces des Radois ; qu’il faut 2 pièces à la barrière de l’entrée du jardin, une à la barrière de la pièce des Boisselées, une à la barrière du Petit Cloteau de la Faverie ; et la moitié de la Claye qui conduit du pasty au bourg à refaire ; pourquoi il appartient pour matière et travail 120 livres ; ledit Fouchard couvreur a remarqué qu’il y a un coin de couverture à refaire tout à neuf de 4 pieds de large, et de 20 pieds de long sur l’étable aux bœufs le costé d’occident ; que sur la mesme étable il y a dans le long 22 pieds à refaire à neuf, à prendre 3 pieds de hauteur, que sur le logis manable il faut 8 journées de réparations, que sur un appentit il y 8 pied de largeur et 20 de longueur du costé du nord f°3/ à relever à neuf ; que l’autre costé de l’appentis est aussi à relever à neuf, faut une journée sur le four, pour tout quoi il appartient 31 livres ; lesdits Madiot et Roufflé laboureurs ont remarqué que dans la pièce de la Radois la grande lande joignant le grand chemin, la petite lande joignant la petite Guiberdière, dont la moitié appartient au mineur le costé de la rue creuse, les Bougaudières joignant à la Gohardière, le bas de la chataigneraie, les Boisselées, la Pierrière et celle du logis, il y a 583 toises de fossés à refaire, et dans lesquelles pièces ils ont trouvé 11 abbats tant de chênes que chataigners, sur le surplus des autres terres dépendante dudit lieu ils ont aussi remarqué qu’il y a 240 toises de fossé à réparer, dont il y en a 20 toises à refaire neuves, et ont trouvé 5 abbats, duquel présent rapport de visite avons donné lecture aux dites parties et experts ; nous ont dit et assuré après serment presté que le tout est selon leur connaissance honneur et conscience, y ont persisté, dont les dites parties nous ont requis acte que leur avons décerné pour leur servir et valoir ce que de raison ; dont etc fait et passé en notre étude en présence de Me René Gaudissart servent et h. h. François Belot Me chapelier demeurant audit Pouancé, dite succursale, tesmoins

Exercice de paléographie : quittance des ventes et issues à Françoise Renou veuve Eveillard, Noëllet 1597

Lors d’un acquêt immobilier, autrefois, on payait aussi un impôt sur les ventes immobilières : ce qui a changé de nos jours c’est que l’état a remplacé le seigneur de fief, et que cet impôt est pris en charge par le notaire lors de la vente.

Ici, je vous mets le paiement en 1597, par Françoise Renou, que vous trouvez déjà sur mon site souvent et même payant aussi ses impôts.

Comme vous le constatez, la lecture n’est pas pour débutants, mais je vous mets l’acte pour ceux qui souhaitent s’exercer en paléographie, et vous trouverez tout plein d’autres exercices de paléographie sur mon site et/ou mon blog.

Acte copie fonds privé – Ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le … 1597 honneste
femme Marye Rousseau veufve de deffunt
honorable homme Julien Alaneau vivant
sieur du fief et seigneurie de la Mothe
de Seillons tant en son nom que comme
mère et tutrice naturelle des enfants
mineurs dudit deffunt … eu et receu
de honneste femme Franczoyse Renou
dame de la Croix les ventes et yssues
du contrat d’acquest par elle fait d’
avecques Jehan Ravard et Jehanne Lepelletier ?
sa femme … d’une maison …
nommée la Chesnaye sise près le bourg de
Noellet … de 200 livres
tz passé par Georges Leroy et …
notaires le deuxiesme jour d’aougst dernier
passé, desquelles ventes et yssues ladite
Rousseau a quicté et quicte ladite Renou
ses hoirs et a promys l’en acquiter vers
et contre tous et en tesmoin de ce ladite Rousseau
a fait signer ces présentes à sa requeste
des seings de Anthoine Guesdon et Georges
Leroy notaires, ladite Rousseau a dit
ne savoir signer
signé : Leroy, Guesdon

Le plus surprenant dans cet acte est l’absence de signature de Marie Rousseau, car elle est la veuve d’un seigneur et gère ses biens, mais ne sait pas signer. Comme quoi, parfois il ne faut pas chercher à comprendre, et encore moins à établir des règles.

Contrat de mariage de René Joubert et Louise Davy : Angers 1587

Ils sont mes ancêtres, et j’ai depuis longtemps ce contrat de mariage, mais je constate que je ne l’avais pas mis sur mon blog, aussi le voici. En relisant cet acte, j’ai mieux compris l’importance de la somme de 3 000 livres, et compte-tenu de l’inflation je peux mieux la situer dans la bourgeoisie.

Mais cet acte fut pour moi, autrefois, lorsque je l’ai découvert, l’une de ces lumières, qui me firent comprendre à quel point il fallait se méfier de tout en généalogie, ainsi, René Joubert figure dans l’ouvrage de Gontard Delaunay « Les Avocats d’Angers », recopié par beaucoup de généalogistes, mais il donne une ERREUR, et il convient de faire confiance à l’acte écrit par le notaire Moloré en 1587 et non aux racontars de Gontard Delaunay.
Voici ce que j’avais écrit autrefois :

  • Le marié, René Joubert, est dit « fils de ††René Jousbert Sr de la Vacherye et Jacquyne Boucault », alors que Gontard de Launay et d’autres auteurs lui ont ont donné pour mère Marie Gebu. Il existe bien une Marie Gebeu marraine le 5.9.1590 de Marye Joubert fille de René et Louise Davy. Cette Marie Gebeu est dite « Ve de †Me René Joubert » Si elle est veuve de René Joubert Sr de la Vacherie, c’est qu’il s’est marié 2 fois, dont une 1ère fois avec Jacquine Boucault.Or, des années plus tard, je constate avec horreur, que malgré mes travaux, sérieux, les bases de données en sont toujours bêtement à copier Gontard de Launay. Honte à eux ! Comment peut-on faire de la compilation au lieu de faire de la recherche !

    Voir mon étude JOUBERT
    Voir mon étude DAVY
    Voir mon étude POISSON


    Acte des Archives du Maine-et-Loire 5E5 – Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
    Le mardi après midy 24 mars 1587 (devant René Moloré notaire à Angers) comme sur les propos de mariage d’entre honorables personnes Me René Jousbert advocat au siège présidial de cette ville d’Angers, filz de defunts René Jousbert sieur de la Vacherye et Jacquyne Boucault ses père et mère, avec honneste fille Loyse Davy fille de defuntes honorables personnes Me Pierre Davy et Marie Poisson sieur et dame de la Souvesterye, eussent été faits les pactions matrymonialles qui s’ensuyvent, pour ce est-il qu’en la cour du roy notre sire à Angers endroit, par devant nous René Moloré notaire d’icelle, personnellement establis ledit Me René Joubert advocat audit siège demeurant en la paroisse de st Denis de ceste dite ville, assisté de honorable Mathurin Joubert seigneur d’Ascere ? son oncle d’une part, et ladite Loyse Davy, o l’auctorité et présence de honorable personne sire René Davy sieur du Hallay oncle paternel et de Me Symon Poisson advocat audit siège oncle maternel de ladite Loyse, et de Me Jean Lepage seigneur de la Vallette (beaucoup de possibilités pour toutes ces terres) curateur aux causes de ladite Loyse, et Me Jean Mesnier mari de Renée Fournier cousine de ladite Louyse, et aussy François Tessard mari de Renée Quentin aussi cousine de ladite Loyse Davy, tous demeurant en cette ville d’autre part, soubzmectant respectirement confessent avoir promis et par ces présentes promettent se prendre l’un l’autre en mariage et promettent f°2/ icelui accomplyr en face de notre mère sainte église lors et quand l’un en sera requis de l’autre, en faveur duquel mariage ledit Joubert prendra ladite Loyse avec tous et chacun ses droits successifz à elle échuz par le décès de ses défunts père et mère et autres qu’elle pouroyt avoir, entretenant pour leur regard les baulx à ferme des héritages de ladite Loyse faits cy devant, et néanmoins est convenu que de la part des deniers portés par l’inventaire fait par nous notaire le 15 janvier 1586, apartenans à ladite Loyse, en demeurera 1 000 escuz qui demeureront de nature immuable du propre de ladite Loyse Davy sans qu’ilz entrent en communauté, et desquelz 1 000 escuz les papiers & titres demeureront entre les mains dudit Me Symon Poisson, qui en est chargé par ledit inventaire, et les deniers qui en pouroient provenir, jusques à ce qu’il soit trouvé acquest d’héritages pour les employer, et lequel acquest qui en sera fait sera réputé propre de ladite Loyse et la collation desquels se fera par l’advis desdits conseils de ladite Loyse, et néanmoins ledit Joubert aura et prendra par main les intérets ou fruits des contrats ou obligations desdits 1 000 écuz jusques à ce qu’ils aient été collationnés audit acquest, et le surplus des deniers et autres meubles qui pouroit appartenir à ladite Loyse, tant les arréraiges que principal, sera baillé audit Joubert, lequel surplus demeurera pour meuble f°3/ commun, duquel surplus ledit Poisson tiendra compte de ce qu’il a receu ; et a ledit Joubert assigné et assigne à ladite Loyse Davy sa future espouse douaire sur tous et chacuns ses biens suivant et au désir de la coustume de ce pays et duché d’Anjou cas de douaire avenant ; dont et de tout ce que dessus lesdites parties sont demeurées d’accord et l’ont ainsi stipulé, auxquelles promesses accords et ce que dessus est dit tenir etc dommages etc obligent lesdites parties respectivement etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc ; fait et passé en la maison dudit Me Symon Poisson en présence des dessusdits parens et encores de noble homme messire Marin Liberge docteur régent ès droits en l’université d’Angers, Me Pierre Davy escollier frère de ladite Loyse, lesdits René Quentin et Fournier, honorables hommes Me Estienne Brellet et Pierre Laguette licenciés es droits advocats audit siège demeurant audit Angers