L’Ouest-Eclair, édition Nantes, 5 novembre 1918

Depuis hier, je lis chaque matin le journal des jours qui précèdent l’Armistice.

A Versailles, les pourpalers se poursuivent : les Allemands n’acceptent pas les conditions, on s’achemine vers un ultimatum.

Je poursuis dans ce journal les points autres, à savoir la grippe, la censure, et les armes nouvelles etc…

  • La grippe

Je trouve 2 publicités de produits manifestement sans efficacité, mais qui se vantent :


LA GRIPPE
est immédiatement guérie et enrayée par l’emploi de la
BOISSON BLANCHE de l’Abbé MAGNAT


Rhume de cerveau GOMENOL-RHINO Dans toutes les bonnes pharmacies. 5 fr. et 17 rue Ambroise-Thomas, Paris. contre 5.25 (impôts compris)
PREVENTIF CERTAIN CONTRE LA
grippe espagnole

  • L’avancée technique des armes
  • Arrivée d’un nouveau canon américain plus fort que la grosse Bertha

    PARIS, 4 novembre. Le calibre des gros canons américains ne peut pes encore être dévoilé, mais ces armes peuvent tirer à une distance considérable. Elles sont plus formidables que les Berthas.
    De semblables canons auraient déjà été employés dans les régions de Saint-Quentin et Laon. Voilà qui promet. Les Allemands savent maintenant à quoi s’en tenir. S’ils ne capitulent pas avant que nous les ayons complètement chassés de France, les représailles sont certaines. On ne raisonne pas avec des assassins. C’est pour eux que la loi reconnaît le droit de mort. Les femmes françaises, les enfants au berceau qui furent victimes de leurs Berthas sont certains d’être vengés.

    Enfin, n’oubliez pas que j’ai sur mon site le carnet de guerre de mon grand père Edouard Guillouard, avec les photos de son lieutenant.