Les LERIDON de Segré : tous artisans

Lors de mes recherches, et vous aussi sans doute, j’observe que les métiers se transmettaient souvent même si je n’en dirais pas autant des apothicaires, chirurgiens, avocats, notaires etc…, mais je constate cette transmission dans l’artisanat, et bien sûr dans les métiers de l’exploitation agricole.

Je viens de mettre ainsi mes LERIDON à jour, et je fais cette constatation : tous artisans, et de père en fils on se transmet le métier, enfin on transmet à l’aîné, car lorsqu’il y a plusieurs garçons, les puinés doivent aller voir ailleurs trouver fortune.

Or, vous voyez en page 12 une branche qui exerce le métier de « tailleur de pierres », et même « tailleur de pierres, entrepreneur de travaux publics » (sic) selon son acte de mariage. J’en conclue que ces tailleurs de pierres travaillent aux pavés des rues de Segré, et aux quais de la rivière. Il s’agit donc d’un métier d’artisanat ayant un apprentissage et des compétences certaines et non d’ouvriers carriers des carrières de pierre. Or, le livre « L’Eglantine et le muguet » de Danièle Sallenave, évoque les perreyeurs pour ses ancêtres, comme des ouvriers, alors qu’elle descend en fait des « tailleurs de pierres » de Segré, que vous avez bien en page 12 de mon étude LERIDON. Je ne comprends pas son livre, car elle semble parler de ses ancêtres alors même qu’elle ne les a surtout pas recherchés, et elle se contente de les voir tels que ses idées politiques les veulent voir. J’ai appris dans toutes mes recherches que nos ancêtres ne sont en rien une image politique telle que nos idées personnelles les voudraient.

Il existait différentes pièrres  et perrières en Anjou, voyez l’article publié sur le site Persée :

Romain Brossé Mines et carrières en Anjou : cadre géologique, modalités d’exploitation Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest  Année 1997  104-3  pp. 11-18

 

 

Perreyeur : erreur du Dictionnaire Littré, qui le limite aux ardoisières d’Angers

Je viens de vous montrer avant-hier les perreyeurs de Nantes Sud Loire, qui figurent dans les recensements au 19ème siècle, et qui sont définis dans ces documents comme « perreyeurs » de métier. Donc, le terme « perreyeur » n’était pas propre aux ardoisières d’Angers, car hier m’a pris l’idée saugrenue d’aller voir sur Internet ce que disaient les dictionnaires anciens, et je ne trouve que le Littré, et avec une définition erronée, car cet ouvrage respectable par ailleurs, limite ce métier aux ardoisières d’Angers.

Je n’en reviens pas d’avoir pris Littré en défaut et il faut aujourd’hui que je respire calmement pour m’en remettre, car vous pouvez vérifier aussi sur Internet et voici ce que vous allez trouver :

  1. Dictionnaire de la langue française (Littré). Tome 3
    1. PERREYEUR Dictionnaire de la langue française (Littré). Tome 3 [ 1873 ]

PERREYEUR pè-ré-ieur s. m. Ouvrier travaillant à l’exploitation des ardoisières d’Angers.

FAUX : le terme était utilisé ailleurs, et je le retrouve à Nantes, donc il doit bien aussi avoir été utilisé ailleurs. Votre avis nous intéresse, car vous avez sans doute aussi rencontré ce terme ?