Les familles Hévin de Brielles, Vitré, et Le Pertre : étude exhaustive

Je viens de passer 2 semaines sur les registres paroissiaux anciens de Brielles, Vitré et Le Pertre, pour établir les éventuels liens entre les Hévin. Je mets en ligne ce jour le résultat de mes travaux exhaustifs, c’est à dire, contrairement à ce que beaucoup pratiquent, à savoir le point par point, moi, je reste certaine que seule la méthode du peigne fin exhaustif est valable lorsqu’aucun mariage n’est filiatif, et le patronyme aussi présent, donc les confusions entre individus de même prénom trop vite faites. Et j’ajoute même, totalement consternée, que cette méthode du point par point sévit beaucoup sur Internet, avec des généalogies totalement erronées qui en découlent.

Les Hévin sont issus de Brielles et non de Vitré et du Pertre. Certains membres se sont installés plus ou moins à Vitré à la fin du 16ème siècle, mais font de fréquents aller-retour avec leurs racines à Brielles.

Ma lignée Hévin est l’unique lignée qui est au Pertre. Elle n’a pas de liens Hévin à Vitré, et si des baptêmes sont à Vitré dans cette lignée fin 16ème siècle c’est uniquement parce que Jacquine Ronceray est de Vitré, et aimait, comme beaucoup de femmes de tous temps anciens, aller accoucher chez maman, d’autant que la maison des parents à Vitré était manifestement accueillante. Pour mémoire, mes Ronceray de Vitré étaient avocats. J’y reviendrai.

Donc, je viens de revoir ma lignée et j’ai eu le plaisir de vérifier qu’autrefois, au temps du tout papier et tous déplacements aux archives, j’avais fait un bon travail sur ma lignée Hévin, et j’ai pu avec plaisir y ajouter tous les parrainages en détail, ainsi que quelques illustrations.

Mais j’ai aussi fait tous les Hévin de Brielles, car c’est de Brielles que les Hévin tiennent leur origine, et il est même probable, mais on ne peut le vérifier, que l’unique lignée des Hévin du Pertre (bourg tout proche de Brielles, le tout en Ille-et-Vilaine) soit parente des Hévin de Brielles, mais on ne peut identifier à quel degré, si ce n’est que le milieu social est tout à fait le même, ce qui est déjà une indication de parenté probable avec un tel patronyme, et une telle proximité.

Malheureusement, l’absence de filiations dans les mariages, et le nombre élevé de couples à Brielles, ne permet pas de lier tous les couples de Brielles, et j’ai tenté quelques liens par les parrainages et aussi par les terres, car il est évident qu’une terre est un lien. A ce sujet, j’ai même observé sur Internet que certaines généalogies mélangaient même les terres, c’est à dire n’hésitaient pas à mettre une terre manifestement des lignées de Brielles, dans celle du Pertre, alors même qu’à Brielles plusieurs couplent ont déjà cette terre, enfin du moins le titre, car le titre n’est pas synonyme de possession.

Je pris instamment ceux qui possèdent des actes notariés ou autres sources de me les faire connaître et je m’engage à les dépouiller, puisque si vous me connaissez vous savez que je manie la paléographie et l’analyse des actes anciens, et je vous serai donc utile et utile à tous. Car avec mon âge de 82 ans je ne peux plus me déplacer aux Archives, alors merci d’avance de considérer que je peux encore être utile depuis chez moi. J’ai demandé dans ce billet à ceux qui avaient des actes notariés HEVIN de me les envoyer, je n’ai en aucun cas demandé les actes notariés personnels de tout le monde et tous les patronymes.

Histoire d’une servitude : la rue du Château de l’Isle, Saint-Sébastien-sur-Loire

Notre vie moderne est souvent bâtie sur des terres agricoles. En Loire-Atlantique, ces terres agricoles étaient nommées « tenues » lorsque leur superficie plus importante relevait d’un seul propriétaire. Pour les desservir, nulle route, nulle rue, mais des chemins.

Ainsi, à Saint-Sébastien-sur-Loire en 1981 une tenue appartenant aux consorts Rivet s’étalait tout le long du chemin du Génétay, quand un promoteur entreprend d’y faire construire 4 tours, soit 145 logements, soit 290 places de parkings, moitié couvert, moitié dehors.

Le chemin du Génétay n’était pas capable d’absorber 290 voitures potentielles (à l’époque déjà beaucoup de ménages avait 2 voitures potentielles). Pire, ce malheureux chemin tombait sur la Loire en voie étroite enserré entre des maisons existant déjà. D’ailleurs, pour exploiter sa tenue. Mr Rivet utilisait un petit chemin de l’autre côté, et il avait même élargi ce chemin pour faire passer plus aisément ses tracteurs.

Dans son permis de construire, la ville, consciente que le chemin du Génétay ne pouvait absorber le trafic automobile des 4 tours, convient donc avec le promoteur, en l’occurence la société Sodexha, de la nécessité de pouvoir aussi passer par ce chemin contigu. Donc elle demande à la Sodexha d’acquérir ce chemin contigue.

Je vous montre les 2 chemins, en bas celui du Génétay, tombant de droite à gauche sur la route du bord de Loire. Et selon la même parallèle, on voit en haut le chemin, plus large vers la Loire, pour exploiter la tenue.

Cette photo aérienne date de 1968, et visible sur Geoportail

Donc, la Sodexha obtient son permis de construire à condition que le trafic automobile n’envahisse pas le chemin du Génétay, donc que le chemin d’exploitation de l’autre côté de la tenue soit aussi accès aux 4 tours. Mais la ville, bien consciente que ce petit chemin sera ultérieurement exploité par d’autres promoteurs, et n’a donc aucun caractère exclusif à la Sodexha, lui demande de laisser la servitude du passage aux futurs riverains potentiels, et à ce titre, elle convient qu’elle prendra en charge l’entretien de cette voie. C’est ainsi que le règlement de copropriété stipule :

Rappel de servitudes
La parcelle cadastrée 48, °235, constitue l’assiette d’une voie future. Elle est grevée d’un droit de passage à tous usages au profit de la parcelle cadastrée n°256 d’une contenance de 2 ha 18 a, appartenant aux consorts Rivet, anciens propriétaires de la parcelle grevée.
Cette servitude s’exerce nette de toute participation à l’entretien, cette voirie pouvant servir à toute destination y compris pour la desserte de construction qui pourrait être édifiée sur le fond dominant.

Aujourd’hui, effectivement, 2 immeubles ont été construits sur cette parcelle supportant la sertitude du passage. Le règlement de copropriété demeure, et ni le syndic, ni le conseil syndical n’ont le droit de changer la règle contenue dans le règlement de copropriété, à savoir cette parcelle appartient pour le fond à la copropriété mais pas pour l’entretien, que la ville a bien reconnu à sa charge en 1981. En conséquence, les travaux nécessaires rue du Château de l’Isle relèvent de la mairie, entre-temps devenue sur ce plan du ressort de Nantes-Métropole.

 

 

Claude Hévin, prénommé Guillaude sur son mariage, a aussi une curieuse signature

Voici la signature de Claude Hevin parrain d’un petit-fils en 1624 au Pertre :

Son prénom est difficile déchiffrable et ne ressemble pas beaucoup à Claude. En outre, en Anjou du moins, et je ne sais si c’était de même au Pertre, les notables signaient sans écrire leur prénom entier mais uniquement avec son initiale.

Je descends de René Hévin Sr des Gautries †Le Pertre 24.9.1616 et comme j’avais fait cette famille il y a très, très longtemps, du temps du tout papier, si vous voyez ce que je veux dire, j’ai fait hier quelques registres anciens en ligne pour tenter de relire et noter les parrainages auxquels je tiens tant, car ils sont souvent parlants.

Le plus ancien mariage, celui de Claude Hevin et Jacquine Ronceray, donne un prénom curieux, et je vous prie de croire qu’il s’agit bien de Claude Hevin, qui aura par ailleurs de nombreux enfants, et sera toujours prénommé Claude. D’ailleurs le D de ce curieux prénom sonne bien AUDE à la fin, et si vous avez un peu envie de vous distraire, je vous communique ce à qui il me fait penser.

Mariage à Vitré paroisse Saint Martin le 9 mai 1591 « Guillaude Hevin et Jacquine Ronceray ont receu le sainct sacrement de mariage en l’église de Saint Estienne le 9° de may audit an » Vitré était une grande ville, car la paroisse se nomme bien Saint Martin, du moins dans le classement des registres paroissiaux, qui comportent aussi la paroisse Notre Dame, et même des registres protestants. Et je lis bien qu’ils se sont mariés dans l’église Saint Etienne. Merci de me dire ce que vous savez de cette église.

Le prénom GUILLAUDE, que je vous assure donc être CLAUDE, m’a amusé, car il atteste de l’accent autrefois. Mais comme en ces temps de pandémie, j’ai surtout envie de m’amuser pour mieux survivre ces temps difficiles pour tous, j’ai immédiatement eu en tête « le glaude » de Villeret et de Funès, dans la « soupe aux choux », et je dois même vous avouer que j’en ris encore. Voilà, je m’amuse car j’ai un ancêtre qui faisait « le glaude », et, comme vous sans doute j’adore Villeret. Donc je m’amuse en faisant mes recherches anciennes.

 

 

 

 

Photo de classe école Notre Dame de la Sagesse, Nantes St Jacques 1947

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Cette photo de classe, école Notre Dame de la Sagesse, quartier Nantes Saint Jacques à Nantes Sud Loire, date de 1948 ou 1947. J’y vois Odile Guihard (en bas à gauche), Thérèse Cormerais (au dessus d’Odile Guihard mais à droite), Danièle Perraud (en haut avec le grand noeud au centre droit), et je suis aussi en haut, à droite de Danièle mais une autre entre nous.
Nous avons toutes, ou presque toutes, des noeuds dans les cheveux.
Anisi était la mode.
Si vous avez des photos de classe de Nantes Saint Jacques, je veux bien les mettre sur mon blog, contactez moi ci-dessous dans les commentaires, en cliquant d’abord sur le titre de ce post.
Et si vous en reconnaissez, ou si vous vous reconnaissez, contactez moi aussi dans les commentaires.
Merci d’avance
Odile Halbert

PS cette photo m’avait été envoyée par Danièle que je remercie

Hildegarde de Bingen et deux autres docteurs inscrits au calendrier romain

Dimanche dernier je faisais un Skype avec des neveux pour leur parler d’Aliénor d’Aquitaine et Hildegarde von Bingen, 2 femmes importantes contemporaines. Nous avons discuté longuement de la place des femmes à cette époque, alors qu’ensuite on remis les femmes, du moins en France, à un rôle d’arrière plan de femme au foyer seulement.

Quelle n’est pas ma surprise ce matin, ouvrant le site ALETIA de lire

Hildegarde de Bingen et deux autres docteurs inscrits au calendrier romain

et sur Wikipedia, une très longue et édifiante biographie, à voir sans modération, tant cette femme fut importante.

et pour ceux qui me connaissent, j’ai depuis plus de 70 ans une amie allemande Hildegarde.

Ma grippe de Hong Kong m’avait valu 12 mois d’hospitalisation