Carnet de guerre d’Edouard Guillouard 84° RIT : août-septembre 1914


Edouard Guillouard (carnet de guerre) Fernand Leglaive (appareil photo)

MOBILISATION, EN ROUTE POUR LA SOMME

1er août 1914 samedi – La mobilisation est proclamée dans les rues de Nantes
2.8 dimanche – Préparatifs. Déjeuné chez les parents avec Joseph (son plus jeune frère)
3.8 lundi – Départ à 5 h 30 pour la caserne du 65e Installation chez Mrs Leglas-Maurice

A l’hôtel de ville, quand l’affiche annonçant la mobilisation fut apposée, une émotion intense passa dans la foule. Puis des acclamations éclatèrent, tandis que nombre de femmes se mettaient à sangloter. Presque aussitôt, à tous les clochers des églises de Nantes le toscin se mit à sonner. Peu après, des tambours et des trompettes se mirent à parcourir la ville, accompagnés de deux agents, dont l’un, après les roulements ou les sonneries réglementaires, lisait le décret de mobilisation. Samedi, nos concitoyens ont vécu des heures angoissantes et inoubliables. Le soir, tous les cafés, sans exeptions, ont fermé à 9 h, à la suite d’un arrêté municipal. (Le Phare, 2/8/14) Toutes les églises de Nantes n’ont pas des cloches, mais il y a beaucoup d’églises à Nantes (Catherine Houdayer, Cloches et clochers de Nantes, 1995). Edouard Guillouard a son magasin face à l’église St Jacques qui, malgré l’absence de clocher élancé, possède bien 3 cloches, donc il a entendu le toscin. 

4.8 mardi – Organisation. Bureau de Mr Jamin, les secrétaires Buty, Du Gardier, Paviot, Fiteau, Rousseau, Bailly, Rivet. Demande pour sous lieutenant
9.8 dimanche – Dévotion. Déjeuner chez les parents. [déjeuner tous les dimanches chez les parents des 5 fils et leurs épouses. C’était la coutume dans la famille Guillouard, et la mère d’Edouard, née Grelet, était une maîtresse femme, qui commandait son mari et ses 5 fils, y compris à table – la photo ci-contre est la dernière avant le départ d’Edouard et Joseph au front, il vient de se marier et va mourir dès le début de la guerre. Appareil photo  d’Adrien Guillouard, le créatif-inventeur qui a déjà créé avec son frère Louis l’usine de fer blanc ALG – Double cliquez toutes les photos pour les agrandir car elles sont très précises et grandioses] Visite du cantonnement
11.8 mardi – Arrivée des prisonniers
12.8 mercredi – Les Couëts Couché chez Lemesle. Visite de Charles (l’un de ses frères)
14.8 vendredi – Départ des Couëts à 5 h, marche fatigante jusqu’à Ste Luce
15.8 Samedi – Fête à Ste Luce. Visite de la famille
16.8 dimanche – Visite à Ste Luce de ma femme les enfants et les parents
17.8 lundi – Revue au champ de manœuvre, préparatifs de départ pour Paris. Visite des parents et Berry [en fait, réunion de travail pour que les parents gèrent pendant son absence le commerce de gros, les employés, et l’employé de commerce Berry pour les ventes. Voyez ci-dessous le travail de Berry, décrit par lui-même pendant la guerre avec beaucoup de précision] 
18.8 mardi – Départ à minuit de Ste Luce et à 4 h de Nantes gare des marchandises. Voyage toute le journée. Arrivée à minuit au Chevaleret près les fortifications
19.8 mercredi – Arrivée à 5h à Choisy-le-Roi. Installations. Le colonel Urbain
20.8 jeudi – Promenade à Choisy
21.8 vendredi – Exercice. Mouvement de sections (la carapace) Consigne
22.8 samedi – Alerte le matin. Préparatifs de départ. Embarquement
23.8.1914 dimanche – Départ de Choisy à minuit. Départ du Chevaleret à 5 h. Voyage par Amiens. Arrivée à 17 h à Templeuve. Patrouilles. Arrivée à 9 h à Bourghelles [ci-contre sur la carte du magasin, vous voyez le téléphone, d’abord à 4 chiffres, puis à 5. Edouard n’aura pas l’occasion depuis le front d’appeler son magasin, mais il pouvait écrire et recevoir des lettres, et manageait à distance son magasin – Le téléphone est certes peu répandu mais déjà utilisé et  je n’ai pas trouvé de statistiques pour cette époque pour comparer]
24.8 lundi – Bourghelles. Obus à 10 h 30 retraite par Bouvines. Cantonné à Péronne-en-Mélantois
[Aimée Audineau, femme d’Edouard, était la fille du boulanger mitoyen de Pervez le photographe professionnel, qui faisait des portraits et chaque année la famille Audineau se faisait tirer le portrait chez lui, aussi Edouard emmenait sur lui le portrait de sa femme et ses enfants, ici en 1912]
25.8 mardi – Peronne départ à 4 h. Fretin, Carvin, Courrières, Lens, Liévin 55 km Bonne réception, mais fatigue
26.8 mercredi – Liévin, affolement général. Pas ordres. Arrivée du 85e
27.8 jeudi – Liévin. Ordre d’embarquer à Lens à 15 h. Pas de train. Route par Loos-en-Gohelle, Vermelles et Béthune
28.8 vendredi – de Béthune à St Pol-sur-Ternoise par Bruay, Ourton, Bryas. Ravitaillement difficile. Pas de train. Les ponts sautent à 21 h
29.8 samedi – Sibiville près Frévent avec le 85e et la D.I.88. Achat d’un veau pour remplacer la viande 
30.8 dimanche – St Georges par Auxi-le-Château et Bernaville
31.8 lundi – Sorel feuille de prêt 
1er septembre 1914 mardi – Sorel repas replis du génie
2.9 mercredi – Hallencourt, Oisemont cantonné à Sénarpont
3.9 jeudi – Neufchatel. Ferme près Formerie (Seine-Inférieure)
5.9 samedi – St Martin, revue d‘effectif. Nomination de sous-lieutenant au 84e avec Du Hardier
6.9 dimanche – Départ de St Martin. Quinquenpoix (Seine-Inférieure). Grand-messe. Arrivée du colonel du 84e RIT au château de Mondetour. Cantonné avec le détachement de 500 à Guichy avec Glorion et l’adjudant Motte
7.9 lundi – Arrivée à la 5e Cte du 84e Capitaine Giguet, Mr Leglaive, Mr Chausse, déjeuner avec les officiers du capitaine Tardieux, lieutenant Gauffre-Hervé les nouveaux sous-lieutenants Vetter, Sala, Berthelot, Denis, Chausse, Bigard, Du Jardier, Le medecin Delaire. Cantonné à Houlmesnil
8.9 mardi – Grand garde devant le château Mondetour
9.9 mercredi – Houlménil Mr Sala va à Rouen faire achats
10.9 jeudi – Houlmenil Revue, exercice
11.9 vendredi – Départ cantonné à la Mare Engrand près la Hallotière (Seine-Inférieure) Direction
12.9 samedi – Cantonné Humermont13.9 dimanche – Thieulay, StAntoine (Oise) chez le député, les autos mitrailleuses des dragons
14.9 lundi – Brany ferme StHubert
15.9 mardi – Vu Mr Feneux et avec Du Jardier vu 81e
16.9 mercredi – cantonné à Taisnil. Fait le cantonnement avec Glorion, Lechateau, Grand garde
17.9 jeudi – Passé à Amiens, recommandations pour la population, Cantonné à Villers-Bocage18.9 vendredi – Béhencourt Séjour jusqu’au 21. Pluie, achat de silex
19.9 samedi – Travaux, exercice, théorie
20.9 dimanche – Garde des issues. Journaux
21.9 lundi – Départ à 5 h pour Racheval (Somme)
22.9 mardi – Racheval. Grand garde
23.9 mercredi – exercice
24.9 jeudi – Famechon près Poix-de-Picardie. Patrouilles signalées
25.9 vendredi – Longue route par Berles, Tourmier, Ransart. Cantonné St Léger château grand garde [Edouard envoie une carte postale du château de St Léger, et écrit qu’il y a passé la nuit. Ce château semble avoir disparu]
26.9 samedi – Départ de St Léger par Mory, Sapignies, monument près Fareuil, passage de la ville de Bapaume. Grand halte à 4 km. Ordre de formation direction Riencourt (alerté par la cavalerie). Chemin creux près Frémicourt. Charge sur Beugny. Prise du village à 18 h Cantonnement, garde des issues. Alerte à 20 h repli sur Frémicourt
[la photo d’Edouard, assis, est un portrait après la guerre, chez le photographe Pervez, le professionnel. Cette photo était au mur en portrait dans la famille. La photo ci-dessus, avec le casque est prise au front]
27.9 dimanche – Frémicourt, Bapaume à 5 h Warlencourt, Le Sars, Courcelette, Thiepval. Grand halte, alerte, passage de l’Ancre Hamel. Cantonné à Beaumont
28.9 lundi – Plateau d’Auchonvillers toute la journée. Sala blessé. Jumelles. Cantonné Beaumont
29.9 mardi (St Michel) – Emplacement d’Auchonvillers, alerte, passage de ce village sous les obus, retour à la Cie attaque de Beaucourt 85e RIT attaque de Miraumont, moulin ruiné, cantonné à Beaucourt 150 hommes de la Cie, Manque Mr Leglaive. Alerte toute la nuit
30.9 mercredi – Reprise des positions au nord de Beaucourt, bombardement dans la matinée. Retour de Mr Leglaive

Télécharger l’original du carnet de guerre d’Edouard Guillouard

Je ne vous mets pas les vues directement car ce serait trop lourd pour visionner ma page, donc je mets seulement les liens, et cliquez pour télécharger : août 1914fin août 1914septembre 1914mi septembre 1914 – fin septembre 1914

Berry, l’employé de commerce d’Edouard Guillouard

Léon Simon Berry né à Reims le 18 avril 1865 est âgé de 49 ans en 1914 et non mobilisé. Il est fils unique d’une veuve Victorine Elisabeth Ledeveze, et après un passage à Bordeaux il s’est installé à Nantes comme employé de commerce chez Guillouard rue St Jacques. La lettre qui suit témoigne d’un grand nombre d’échanges épistolaires entre Edouard le patron mobilisé, et son employé de commerce qui fait tourner le magasin et surtout tente de faire renter l’argent dû par les clients, souvent eux-mêmes mobilisé. Ses déplacements sont en voiture à cheval bien sûr.
« Dimanche 10 mai 1915
Monsieur Edouard
J’ai bien reçu votre lettre du 23 avril, aujourd’hui j’ai tout le temps de vous écrire. Ma femme n’est pas très bien et nous ne pouvons pas sortir. Cette semaine je suis resté à la maison, j’avais tellement d’écritures à faire que je j’aurais jamais pu m’en tirer autrement et encore je pars en voyage la semaine prochaine sans avoir certainement tout mis à jour. Voilà ce qui arrive toutes les semaines quand j’arrive de voyage, copier mon courrier, faire ma feuille d’avoir, puis préparer ma tournée pour la semaine suivante, faire les comptes, les circulaires, enfin m’occuper plus ou moins de mes commissions, c’est rien le temps qu’il me reste pour faire des écritures, j’ai donc préféré rester toute la semaine ici. Pour ce qui concerne la rentrée des fonds dont vous m’entretenez, il faut considérer que très prochainement j’aurais complètement visité les pays de la Loire Inférieure, la Vendée et une partie du Morbihan, ce qui représente pas mal d’argent de rentré. Il reste le Morbihan et le Finistère, dans ces 2 départements les clients réglant beaucoup par traites. J’ai commencé à aviser les autres ceux qui payaient au passage, en précédant par ordre alphabétique de pays, car dans chaque pays il y a souvent plusieurs clients qui savent ce qui sera une économie pour les encaissements par la poste, j’ai donc envoyé une soixantaine d’avis payable au 15 ou au 31 mai pour les clients des pays commençant par la lettre A jusqu’à G, j’ai noté ces mandats sur des feuilles spéciales, en laissant de la place pour noter des observations pour les clients qui ne règleront pas, j’ai déjà reçu plusieurs lettres de femmes de clients disant que leur mari est mobilisé et qu’elles ne peuvent payer. A la fin du mois de mi je vous donnerai le résultat de cette opération, d’ailleurs d’ici là j’aviserai une autre série de clients, et ainsi de suite …
(f2) En voyage, je fais tout mon possible pour faire payer les clients, même chez ceux qui sont mobilisés, je tâche de m’arranger avec eux pour des règlements par acompte. Plusieurs clients avec qui j’avais pris des arrangements quand j’ai commencé à voyager ont fini par s’aquiter maintenant. Ceux avec qui je ne peux pas réussir à prendre d’arrangement, je crois qu’il est inutile de leur faire présenter des traites qui restraient impayées. Je me suis arrangé avec Launay de Merimont, il a accepté un règlement par acompte de 50 F par mois, il a promis que les mandats seront payés régulièrement.
Morand Jonin ne paie pas, la Société Générale nous a avisés qu’il a refusé une traite de 302,50 au 31 juillet (prorogée au 31 août), cet effet règle son relevé 2ème semestre 1913 ; Nous avons été plusieurs fois chez lui en lui donnant connaissance de son compte augmenté des traites jusqu’à ce jour, il a paru ennuyé, il a répondu qu’il viendrait s’arranger à la maison. Une autre fois, c’est sa femme qui a répondu qu’il était malade. En somme on ne peut pas le forcer à payer, mais c’est un salaud. C’est son compte qui devrait être payé depuis plus d’un en.
Dans ma dernière lettre je crois vous avoir dit que j’avais été à Ste Luce et les Couets Bouguenais, La Montagne, St Jean de Boiseau, j’ai continué à faire le pays de Retz et j’ai mis la valeur de 6 jour 1/2 à faire tous les pays ci-après : St Mars de Coutais, Port St Père, St Léger, Bouaye, Brains, Le Pellerin (1 jour), Arthon, Chauvé, La Feuillardais, La Sicaudais, Frossay, Vue, Rouans, Cheix, St Viaud, Paimboeuf, Corsept, St Brevin, St Michel Chef Chef, la Plaine, Préfailles, Ste Marie, Pornic, Le Clion, La Bernerie, Les Moutiers, Bourgneuf, St Cyr, Frenay, Machecoul.
Je touche dans ces pays 1 500 F il n’était pas dit énormément d’argent beaucoup de ces clients étaient venus payer à la maison ; comme dans les autres tournées, il y en a quelques uns qui n’ont pas payé, il n’y a pas grand-chose à faire qu’à attendre.
J’ai fait 2 000 F d’affaires, d’articles pouvant être livrés, car comme je vous l’ai déjà dit nous manquons de beaucoup de chose, surtout dans l’article de ménage, le comptoir ne livre pas, nous avons fait réclamation sur réclamation, on ne répond même pas, il faut s’attendre que la marchandise va devenir de plus
(f3) en plus rare ; il paraît que les usines ne peuvent plus fabriquer d’émaillé faute de matières premières entrant dans la composition de l’émail, si seulement nous pouvions avoir des casseroles anglaises et embouties. Les articles galvanisés sont tellement cher que ce n’est plus vendable les seaux augmentent toujours ; le fils de fer coûte 60 s le n° 20, il y a un nouveau tarif de grillage, le prix coutant de cet article correspond à peu près à 50 % de majoration sur l’ancien tarif. Pour les pointes le prix de collèges est de 55 F le n°20 octroi en plus. Je vends toujours quelques demi-caisses de verre, j’en ai placé 4 à 5 dans la tournée que je viens de faire à 50, 52, 53 F la demie caisse suivant les pays et le transport.
Je pars demain matin faire les pays suivants : Issé, Tréffieux, Jans, Lusanger, Mouais, Derval, Pierric, Grand Fougeray, Ste Anne sur Vilaine, Langon, Besle, Brain, Chapelle sur Melaine, Masserac, Avessac, St Marc, St Nicolas de Redon ; Je m’occuperai dans ces pays jusqu’à mercredi soir. Il n’est pas dû beaucoup d’argent car une bonne partie de cette tournée a été faite par Pineau la dernière semaine de juillet et les marchandises n’ont pas été livrées.
A propos de Pineau, il a écrit à Mr Charles ces jours-ci, il dit qu’il est bien. Votre petit cousin Conan était à Nantes depuis une quinzaine, il avait été envoyé malade au dépôt, en ce moment il est à conduire des prisonniers à Belle Isle.
Voici l’adresse de Cormerais : Sergent infirmier hôpital n°30 Quimper
Henri Halbert est toujours du côté de Bourges, sa femme est bien ennuyée, elle ne trouve pas d’ouvrier boulanger, la semaine dernière elle a manqué complètement de pain pendant un jour.
Le jardinier de l’hospice est mobilisé depuis quelque temps et Mazurie peintre aussi ; Clisson débitant n’a jamais bougé de Nantes il rentre coucher chez lui tous les samedi soir.
Ce matin à la messe de 9 h j’ai été tout surpris de voir Edouard Halbert en soldat, jusqu’à présent il était toujours en civil.
(f°4) Les clients avec qui je fais des affaires paient très régulièrement à 30 jours, aucun mandat n’est revenu impayé. Pour le client de Langle Bertrand Lubert, vous m’aviez dit dans une de vos dernières lettres qu’il ne fallait pas s’emballer, et encore je ne vous avais pas dit le montant exact de la facture qui n’était pas arrêté, elle était de 280 F, c’était une bonne commande, ce client avait besoin de tout. J’en avais dispos en 2 échéances 150 F à 30 jours le reste un mois plus tard, il a déjà payé le premier mandat, je pense qu’il n’y a rien à craindre c’est responsable, au passage il m’avait payé ce qu’il devait de vieux.
Nous sommes avisés par la Société Générale des effets qui reviennent impayés après une seconde présentation, presque toujours c’est que les clients sont mobilisés. Je ne sais pas si un moment ou à l’autre vous ferez revenir ces effets plutôt que de les voir s’augmenter à intérêts jusqu’à la fin du moratorum.
Mon frère ne travaille plus à la Société Générale, il a trouvé une place beaucoup plus avantageuse dans une autre banque à Nantes, le Crédit Foncier.
En attendant Monsieur Edouard vous êtes toujours dans vos tranchées et en danger et la guerre semble vouloir se prolonger, il faut espérer que la fin arrivera plus vite qu’on ne le pense et que vous reviendrez en bonne santé dans votre famille, car votre dame doit trouver le temps long. Je suis heureux de recevoir de vos nouvelles et vos lettres me font toujours beaucoup plaisir, pour ce qui concerne les affaires de votre maison, je ferai tout mon possible pour vous donner satisfaction.
En attendant de vous écrire de nouveau, je vous souhaite bonne chance avec mes sentiments les plus sincères, votre tout dévoué Berry.