Françoise Furet veuve de René Bitault

Françoise Furet est la belle-mère de Zacharie Gallichon.

Saint-Florent-le-Vieil, collection particulière, reproduction interdite
Saint-Florent-le-Vieil, collection particulière, reproduction interdite

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici la retranscription de l’acte, qui est très effacé et illisible : Le 9 décembre 1593 après midy par davant nout François Revers notaire royal Angers personnellement establie damoyselle Françoise Furet veufve de deffunt Me René Bitault vivant sieur de Beauregard demeurant à Angers paroisse sainte Croix d’une part

Beauregard, commune de Saint-Florent-le-Vieil, près du bourg, sur le chemin du Marillais, ancienne maison noble, appartenait au 16e siècle à la famille Bitault, et par sa femme René Bitault en 1671 à René Cochelin, écuyer, qui la vend le 17 novembre à Thomas Laville, marchand (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)

et René Bodeusneau mestaier demeurant à la mestairye de … paroisse saint Florent le Vieil d’autre part
lesdites parties respectivement etc confessent avoir fait et font entre eulx le bail à ferme qui s’ensuit c’est à scavoir que ladite Furet baille par ces présentes audit Bodeusneau qui a prins pour luy et Mathurine Cochan sa femme …pour le temps et espace de 7 années entières et consécutives qui commenceront au jour et feste de Toussaintz que l’on dyra 1595 scavoir est ledit lieu et mestairie de Lageau (très raturé et illisible, je n’ai pu identifier) à ladite bailleresse appartenant comme ledit lieu se poursuit et comporte avecq ses appartenances et dépendances sans rien en réserver comme ledit preneur en a cy davant jouy et jouit encores audit tiltre de ferme pour en jouyr et user par ledit preneur comme bon père de famille sans rien desmolir, sans pouvoir abattre par pied branche ne autrement aucuns boys fructuaulx et autres fors ceulx qui ont acoustumé estre couppez et esmondez qu’il pourra coupper et esmonder en une saison convenable à la charge dudit preneur de tenir et entretenir les maisons et granges dudit lieu et autres choses en bonne réparation de laquelle réparation il s’est tenu et tient à contant par son précédent bail, et de payer et acquiter les charges cens rentes et debvoyrs deubz pour raison dudit lieu et qui de coustume estre payées

et est fait le présent bail pour en payer et bailler par ledit preneur à ladicte bailleresse par chacune desdites années le nombre de 15 septiers de bled seigle bon et marchand mesure dudit Saint Florent le dernier boisseau de chacun septier comble payable scavoir 8 septiers à ladite bailleresse en sa maison des Outaulx et 7 septiers payables par ledit preneur en l’acquit et libération de ladite bailleresse au sieur de la Bellière dudit Saint Florent à luy deubz et qui a droit d’avoir et prendre chacun ans sur ledit lieu de rente au terme de notre Dame mi-août avec ung sol de cens rente ou debvoir que ledit preneur payera pareillement et des 7 septiers de bled et ung sol de cens rente acquiter ladite bailleresse et luy en fournir acquit vallable dudit sieur par chacune desdites 7 années
et outre paiera ledit preneur à ladite bailleresse par chacune desdites années avec les 8 septiers de bled seigle le nombre de 15 livres de beurre le tout payable audit jour de notre Dame mi-août et outre baillera par chacun an ledit preneurà ladite bailleresse pendant ledit bail audit jour et feste de mi-août 2 chappons et 6 poullets et au cas que ledit preneur en puisse nourrir sur ledit lieu et lequel preneur a promis tenu de faire à neuf le vieil toit à vaches dudit lieu en fournissant de boys par ladite bailleresse audit preneur pour ce faire lequel boys il sera tenu de faire abattre à ses despens,
le tout stipullé et accepté par lesdites parties respectivement auquel bail tenir etc dommaiges etc obligent lesdites parties respectivement etc à prendre etc renonczant etc foy jugement etc
fait et passé audit Angers maison de ladite bailleresse en présence de Loys Allain et Michel Lory praticiens demeurant Angers, ledit preneur a dit ne scavoir signer

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9 réponses sur “Françoise Furet veuve de René Bitault

  1. Merci,
    connaissez-vous « sa maison des Outaulx » ?
    et qui est ce « sieur de la Bellière dudit Saint Florent » qui possède une rente de 7 septiers ? cette rente peut-elle avoir comme origine un partage ?
    Note d’Odile :
    j’ai compris que Renée Furet résidait le plus souvent à Angers, et que ce sieur de la Bellière serait le seigneur du fief dont relevait les Outeaux appartenant à la famille Bitault ou Furet, mais ceci reste une hypothèse. Mais je n’ai pas identifié ce lieu et le sieur de la Bellière. L’acte était particulièrement effacé et illisible.
    J’ai par contre trouvé d’autres actes concernant Françoise Furet, et je vais accélérer le mouvement, car ils parleront sans doute plus clairement.

  2. Merci,
    La belle-mère de Françoise Furet, Jacquine de la Court (épouse de René Bitault sieur du Plessis-Bitault) serait de la famille noble des La Court seigneurs de la Bellière, cette rente pourrait être un indice de cette parenté. [vous avez signalé que les généalogies présentées pour entrer à la Chambre des Comptes de Bretagne (où fut maître l’époux de Françoise Furet) étaient souvent « améliorées » ; la mère de René Bitault sieur de Beauregard pourrait donc bien appartenir à cette famille des seigneurs de la Bellière]
    Note d’Odile :
    effectivement, la piste semble justifiée. Je vais tenter de voir si j’ai autre chose.
    Les généalogies présenter pour entrer à la Chambre des Comptes de Bretagne étaient parfois (pas souvent) améliorées, d’où la nécessité de tout revérifier pour toutes ces généalogies.
    Précisez-nous ce que vous avez compilé à ce jour de l’ascendance BITAUT afin que j’y voie plus clair.

  3. Bernard Mayaud écrit : René Bitault sr du Plessis-Bitault, de Parigné et de Hauteberge épouse vers 1514 Jacquine de la Court (des srs de la Bellière à Saint-Pierre-Maulinart)
    le Vcte Olivier de Rougé fait de Jacquine de la Court une fille de Guyon de la Court chevalier sgr de la Bellière et de Louise Carrion
    ils ne citent pas de contrat de mariage
    Note d’Odile :
    vous pouvez oublier ce que dit Olivier de Rougé. Je viens en effet de vous mettre sur mon blog, non pas le contrat de mariage qui est bien en 1514 hélas pas à Angers, mais la ratiffication en 1520 de ce contrat par le frère de Jacquine de La Cour, ainsi que les comptes entre René Bitault et son beau-frère au décès de leur belle-mère et mère.
    Le tout filiatif, et je vous ai mis mes commentaires habituels.

  4. Bonjour,

    Cette famille Bitault a-t-elle une parentée avec :
    Hugues BITAULT, Chevalier et Seigneur de Chement ,
    Conseiller du Roy et Maître des Requêtes ordinaires ?

    Celui-ci et Antoinette-Louise-Thérèse de Bécon de Luxembourg, son épouse, vendent, le 13 novembre 1693, la Terre du Chastelet de Milon et la 2nde moitié de la Seigneurie de Milon à Henry Ier de Masseilles, Chevalier et Seigneur de Milon et Catherine GALLICHON ( ?-1678).

    D’après l’acte de Succession de Jean-Jacques Bitault, à Saint-Florent-le-Vieil en 1611, que vous avez déjà dépouillé, j’ai constaté des liens entre les Bitault et les Gallichon.

    Cela a peut-être aidé pour le rapprochement des deux familles dans cette cession de terres ?

    Qu’en pensez-vous.

    Th. Gaultier

      Note d’Odile :
      Je ne suis pas une spécialiste des Bitault, dont je ne descends pas, mais j’ai pris beaucoup d’actes les concernant sur Saint Florent le Vieil, que vous verrez ici au fil des mois qui viennent. Je sais seulement qu’il y a bien eu alliance Gallichon x Bitault, et un des descendants va vous répondre.
  5. Je vous remercie de votre rapidité à repondre à mon interrogation.

    Th. Gaultier

      Note d’Odile :
      Il vous faudra par contre attendre la suite car les autres travaillent encore, et en outre ce WE est assez chargé en décibels, surtout à Clisson. Je me tiens barricadée, comme beaucoup d’autres. Il y en même qui ont les moyens de fuire Nantes.
  6. Hugues BITAULT, Chevalier et Seigneur de Chement : cette famille est plus connue sous le nom de « Bétauld/t de Chémault » ; parisienne, ses membres étaient inhumés en la chapelle Bétauld en l’église Saint Gervais de Paris.
    Henry Ier de Masseilles, Chevalier et Seigneur de Milon et Catherine GALLICHON : d’après Mayaud cette Catherine appartient à la branche de l’Oriaie, dite « sans raccordement, autre famille ? »

    comment les Bétault étaient-ils seigneurs du Chastelet de Milon et la 2nde moitié de la Seigneurie de Milon ?

  7. Madame,

    Merci de votre travail et de vos réponses.

    Monsieur,

    Merci de vos indications relatives à la famille Betauld.
    Je fais des recherches sur la seigneurie de Milon (actuelle commune de Fontaine-Milon, 49140) et sur les différentes familles qui l’ont possédées.
    Son histoire est un peu compliquée, car cette seigneurie est divisée en deux parties, à plusieurs reprises.
    Grace aux dépouillements de Madame Halbert, je commence à y voir plus claire
    En simplifié, la seigneurie a été achetée à Gilles de Retz au début du XV° siècle, par un membre de la famille Masseilles. Puis, une moitié a été achetée par Jean Bourré, à la fin du XV° siècle.
    Cette moitié est revendue, et la descendance de l’acquéreur s’allie à la famille Lemasson (largement étudiée par Madame Halbert).
    La dernière héritière de cette famille se verra confisquer ses biens, dont la seconde moitié de la seigneurie de Milon, au profit de Marie Lorthou, veuve de Louis Betauld (ou Bitault) de Chemont (ou Chement), vers 1685.
    Et c’est ainsi que la famille de Betauld va détenir, pendant huit années, cette partie de la seigneurie de Milon !
    A la fin du XVII° siècle, elle sera, enfin, rachetée par un descendant de la famille Masseilles.
    Il aura fallu à cette famille près de 250 ans pour reconstituer la seigneurie de Milon !

    Où peut-on trouver plus de renseignement sur cette famille Betauld ?

    Concernant l’Oriaie (ou Lauriaie), il s’agit, aujourd’hui, d’un lieu-dit avec un corps de ferme, à la frontière entre Fontaine-Milon et Saint-Georges-du-Bois. Ce lieu-dit n’a cessé, au cours, des siècles d’être rattaché à l’une ou l’autre commune.

    Voici les données en ma possession.

    Cordialement votre.

    Th. Gaultier

  8. pour les sources : Betauld, Betault, Marie Lorthon etc sur Google livres et Gallica. Aussi semble-t-il un article détaillé dans la « Revue de l’Anjou » 1905

      Note d’Odile :
      la famille Bétauld de Chemault (château de l’Orléanais) figure dans Potier de Courcy et la Chesnaye des Bois.
      Vous semblez demeurer en Anjou, allez à la médiathèque Toussaint d’Angers en salle de recherches au 1er étage ou vous aurez ces outils pour vous familiariser avec cette famille non angevine.

  9. Madame,
    Merci de vos réponses.
    J’ai récupéré, via Internet, la généalogie de la famille Bitault, d’après les fiches de Potier de Courcy.
    Je connais bien la bibliothèque municiaple d’Angers pour y avoir dépouillé un certain nombre de périodiques du XIXème siècle lors de mes recherches sur la père de David d’Angers, ornemaniste en Anjou à la charnière des XVIIIè et XIXè siècles.

    Monsieur,
    J’ai suivi vos conseils et écumé Internet avec les noms « Betauld, Betault, Marie Lorthon ».

    Cordialement votre.
    Th. Gaultier

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