Donation mutuelle de Claude Simon à Anne Davy sa femme, Freigné, 1593

L’acte qui suit est extrait des insinuations AD49-1B159 – Voici la retranscription : Sachent tous présents et advenir que en notre court de Bourmont en droit par davant nous Denis Morice notaire d’icelle personnellement establiz chacuns et hault et puissant Claude Symon chevalier seigneur de la Saullaie du Mortier Garnier et de la chastelenye terre et seigneurie de Vriz et damoyselle Anne Davy sa compagne et espouse demeurant à présent audit lieu et maison seigneuriale de la Saullaye paroisse de Freigné en Anjou ladite femme autorisée par justice et encores présentement autorisée par sondict mary davant nous pour l’effet des présentes soubzmettant respectivement eux leurs hoirs avecques tous et chacuns leurs biens meubles et immeubles au pouvoir ressort et juridiction de notre dite court quant à ce confessent de leur bon gré pure et franche volonté avoir fait et font entre eulx la donnaison mutuelle qui s’ensuit scavoir que le premier mourant d’eux a donné au survivant par donnaison pure et irrévocable tous et chacuns ses meubles d’or et d’argent cédules obligations droits et actions et toutes aultres choses censées et réputées meubles de quelque espèce qualité et valeur qu’ils soient tous et chacuns ses acquetz et conquestz et la tierce partie de son patrimoine et matrimoine que ledit premier mourant a et aura lors et au temps de son décès et généralement se sont fait et font donnaison l’un a l’aultre de tout ce qu’ils s’entreprennent donné par la coustume des pays et duchez d’Anjou Bretaigne et Poitou pour desdites choses données jouir et user par ledit survivant à perpétuité et en pleine propriété pour luy ses hoirs et ayant cause ou par usufruit la vie durant dudit survivant seulement s’il y a enfant de leur mariage survivant ledit premier décédé et desquelles choses données ledit premier mourant s’est dès à présent comme dès lors dévestu et desaisy vestut et saisit par ces présentes ledit survivant et luy en a baillé et baille la seigneurie possession et jouissance ou usufruit et s’en est constitué détempteur et usufruitier pour et au nom dudit survivant sans qu’il soit tenu demander ne requérir à son héritier autre tradition et saisissement en justice et est faite ladite donnaison mutuelle l’un à l’aultre pour la bonne amitié mutuelle et conjugale qu’ils se sont porté et portent l’un à l’aultre et pour aultres bonnes causes et considérations à ce les mouvant, et parce que très bienleur a plu et plaist et pour requérir et demander l’insignuation et publication des présentes par toutes juridictions d’Anjou Bretaigne Poictou et par tout ailleurs qu’il appartiendra lesdits donnateurs ont constitué Charles Dupré escuyer Sr de Basseville leur procureur pour en demander et requérir acte
à laquelle donnaison mutuelle et tout ce que dessus est dit tenir de part et d’aultre et a tenir garantir par lesdits donataires l’un à l’autre lesdites choses combien que demeurera ne soient tenuz garantir lesdites choses qu’ils donnent s’il ne leur plaist et aux dommages amendes si aulcunes advenaient par deffault de garantaige obligent lesdits donnateurs eulx leurs biens hoirs avecques tous et chacuns leurs biens meubles et immeubles présents et advenir quelz qu’ils soient quant à ce renonczant par davant nous à touttes choses quant à ce contraires et et pas especial ladite au droit vellyan à l’espitre divi adriani a l’autenticque si qua mulier et à tous aultres droictz faictz et introduits pour les femmes que luy avons donné à entendre estre telz que femmes mariées ne se peuvent obliger ne aultrement intercédder pour aultruy feust pour leur propre faict si expressement elles n’ont renoncé auxdits droits aultrement elles en seroient relevées et telles obligations déclarées nulles et qu’elle nous a dict bien scavoir et entendre et y a expréssement renoncé et renonce en soit tenuz par la foy et serment de leurs corps sur ce d’eux donné et mis entre notre main dont nous les avons jugez et condempnés par le jugement et condempnation de notre dite court à leur requête et de leur consentement
fait et passé audit lieu et maison seigneuriale de la Saullaie en présence de Charles Dupré escuyer sieur de Basse Ville demeurant au lieu et maison seigneuriale de Boysron paroisse de St Clément de la Place, noble homme Loys de Campagnolles sieur du Couldray et y demeurant paroisse de La Cornouaille et Jehan Dimmer marchand demeurant au village de la Renottière paroisse dudit Freigné tesmoings à ce requis et appellez sont signez en la minute Claude Symon, Anne Davy, C. Dupré, pour présent de Campatnolles, J. Dimmet et D. Morice notaire soubzsigné le mardy 17 août 1593 avant midy dudit jour
La donnaison cy-dessus a esté leur et publiée en jugement la court et juridiction ordinaire de la sénéchaussée d’Anjou et siège présidial d’Angers tenant ce requérant ledit Charles Dupré procureur y desnommé auquel a esté décerné acte et ce fait a esté insignuée au papier des insignuations du greffe civil dudit siège pour y avoir recours quand besoin sera donné Angers par devant nous Marin Boyslesve escuyer sieur de la Maurousière conseiller du roy notre sire lieutenant général en Anjou lesdits jour et an

    Claude Simon est un homonyme de mon Claude Simon aliàs Simonin !

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2 réponses sur “Donation mutuelle de Claude Simon à Anne Davy sa femme, Freigné, 1593

  1. L’autre point commun entre ces deux hommes est de s’être enfermé chacun dans leur château respectif(ou pour le nôtre de s’en considérer comme propriétaire) pour soutenir un siège. Celui-ci ligueur  » en avril 1591 enfermé ds son château de la Saulaye soutint un siège mémorable conduit par le comte de Rochepot « cité par Roger Barthelemy ds l’ouvrage du comte de l’Eperonnière .D’après cet ouvrage il n’aura qu’une fille Renée et décède en 1597

    Note d’Odile :
    je suis très troublée par cette homonymie, car j’avais numérisé sur mon site l’ouvrage de monsieur de l’Esperonnière et je connais donc un peu l’histoire de la famille SIMON de la Saulaie

      Voir l’histoire de la baronnie de Candé (numérisation de l’ouvrage de M. de l’Esperonnière sur mon site par mes soins)

      Voir l’ensemble des chapitres numérisés de cet ouvrage référécencés à partir de ma page sur Candé

    Un autre fait troublant, entre autres, est que le Louroux-Béconnais touche Candé. Or, Isabelle SIMONIN est inhumée dans l’église du Louroux-Béconnais, église dans laquelle seul le titre honorifique permettait une inhumation en l’église, et ce point est pour moi une certitude, compte-tenu de mes dépouillements de cette paroisse, il y avait bien une raison pour qu’elle soit enterrée là.
    Même si son père avait été hors la loi, il est probable que secrètement certaines familles aient eu des liens secrets avec elle… outre René Hiret sieur de Landeronde, dont nous savons qu’il fut parrain.
    L’hiver prochain, je vous préparerai une liste précise des inhumations dans cette église afin que vous vous rendiez compte de cet honneur bien réel au Louroux-Béconnais.

  2. J’ai trouvé à Noyant la Gravoyére des actes que je vous envoie, si vous ne les avez dejà ? il me semble que la cousine de Marguerite Pelaud (coté du Buat) Katherine de Mondamer aurait épousé un cousin de Marguerite (coté Pelaud) Anthoine Lailler lui aussi fils de Jacquine Pelaud ?Ce qui est intéressant :on peut constater une certaine « endogamie »de ces familles donc que Claude Simon ne devait pas être un parfait inconnu .
    Note d’Odile : je le pense aussi. Je me souviens avoir abordé la famille Lailler sous l’angle du prieuré saint Blaise de Noyant la Gravoyère lorsque j’avais fait l’étude de ce prieuré, et j’ai sans doute autre chose sur cette famille. Je vais regarder.
    Merci de m’envoyer les actes.

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