François Fouquet, marchand drappier, prête 38 livres, Angers 1524

à très court terme, mais avec clause de prison à défaut de peiement ! Si c’était un proche ou un allié, je suppose tout de même que cette clause de prison ne figurerait pas dans l’acte, alors, a contrario, je suppose que c’est seulement parce que François Fouquet avait de l’argent liquide à placer, ce que savait le notaire, lequel a fait appel à lui. Et je suppose aussi que la clause « avec les cousts et mises » signifie que le paiement est avec intérêts au cours en vigueur. Je crois en effet que lorqu’il s’agit de prêt sans mention des intérêts, ils sont toujours par défaut sous entendu.

Je vais ressortir ici ces jours-ci, glané dans mes fonds de tiroir, tout ce que j’ai concernant le patronyme Fouquet, car comme vous je suppose, je ne manquerai pas à la Télé ce WE l’écureuil et la couleuvre.
En ce début du 16ème siècle, j’ai essentiellement un drappier et un chaussetier.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 12 mars 1523 (Pâques était le 27 mars en 1524, donc ici nous sommes avant Pâques, et il faut dire 12 mars 1524 n.s.) en la cour du roy notre sire à Angers (Nicolas Huot notaire Angers) personnellement estaby honneste personne sire René Guygnart marchand demourant en la paroisse de Sainte Croix de Rochefort lequel soubzmectant etc confesse debvoir et loyalement estre tenu et encores promet rendre et payer
à sire François Foucquet marchand drappier demourant à Angers la somme de 38 livres tournois dedans le dimanche de Quasimodo prochainement venant, à cause et pour raison de loyal prest fait manuellement en notre présence et à veue de nous par ledit Fouquet audit Guygnart qui icelle somme a eue prinse et receue dont ledit Guygnart s’en est tenu par davant nous à bien content et en a quicté et quicte ledit Foucquet
à laquelle somme de 38 livres rendre et payer audit Foucquet à ses hoirs en ceste ville d’Angers en la maison dudit Foucquet et aux cousts et mises d’iceluy Guygnart au jour et terme et en la manière que dit est tenir et aux dommages dudit Foucquet de ses hoirs etc amendes etc oblige ledit Guygnart debvoir soi ses hoirs et son corps à tenir prison et houstaige en le château d’Angers ou ailleurs comme pour les propres debtes et affaires du roi notre sire ses biens à prendre vendre etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
présents ad ce honnestes personnes sire René Boucquet marchand demourant à Angers et Guyon Malyners marchand demourant à Candé tesmoings
fait et donné à Angers les jour et an susdits

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

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6 réponses sur “François Fouquet, marchand drappier, prête 38 livres, Angers 1524

  1. Les spécialistes peuvent-ils réponde à Marguerite, qui demande :

    Hier, j’ai regardé la très belle émission sur Nicolas Fouquet…et je me pose deux questions: Nicolas Fouquet était-il d’origine bretonne ou angevine???
    et fouquet est-il un mot du “patois” breton (cf l’animateur)
    ou un mot du “parler”angevin???

    (question postée sur le livre d’or, mais aurait dû être postée à un artiche FOUQUET de ce blog)
    Merci

  2. Ce que dit André Sarazin.
    -LE CHATEAU DE LANDERONDE à Bécon- Les Granits.
    -La seigneurie de Landeronde,relevait féodalement de la baronnie de Bécon et de Mantelon à Denée.Elle appartenait,en 1473,à Jehan Ferrand,époux de Jehanne de Vassé,seigneur également de Vauberger à St-Denis-du-Maine.Leur fille apportera ces terres à son mari,Jehan de La Hune,époux d’Antoinette de Valory et l’un des cent gentilhommes de la Maison du roi: fréquentant la Cour,ce fut lui,sans doute, qui apporta ses embellissements renaissance au château,où il demeurait en 1559.
    Leur fils François y vivait à son tour dès 1563,avec Marie de La Trémoille,son épouse,qu’il nomme dans un acte « sa chère femme ».Il allait cependant la laisser veuve très tôt,avec un fils ,François,encore mineur et dans une situation financière catastrophique.Un riche marchand drapier d’Angers,François Fouquet,qui avait prêté beaucoup d’argent (et il était bien loin d’être le seul) obtint la vente « par cryées et bannies » de Landeronde et de Vauberger.Ce marchand n’était autre que le grand-père du fameux surintendant Fouquet que Louis XIV envoya finir ses jours en prison pour avoir confondu ses caisses avec celles de l’Etat.
    (Gens et Maisons du temps passé .André Sarazin)

  3. Les ancêtres Fouquet du surintendant étaient marchands drapiers à Angers à l’enseigne des « Trois écureuils », son père fut conseiller au Parlement de Bretagne, sa grand-mère paternelle et sa mère étaient parisiennes, ses cousins Fouquet de Challains possédaient des offices importants au Parlement de Bretagne ; donc d’origine Angevine et « fouquet » désignait l’écureuil en vieux français.

  4. Désolée, mais le document ci-dessus m’avait »échappé »…Merci de vos réponses. Mais je trouve dommage que les historiens qui ont préparé l’émission, ne s’intéressent pas plus à l’origine des personnages qu’ils se chargent de nous faire connaître…

  5. « Le mercredi dernier jour du mois d’aoust 1661,le roy de France passa par Sorge pour aller à Nantes,où il dina en la forest de Bellepoulle,proche le port,et alla coucher à Clermont proche Ansenys,où grand peuple l’alla visiter;et le mercredy 7e ensuite il repassa pour aller à Paris.Il fit mestre en prison dans le chateau d’Angers le surintendant Monsieur Foucet,estant détenu pour les afaire d’estat et de finansse »
    (Supplément à la série E.Arrondissement d’Angers,Canton Nord-Est.)

  6. Complément au billet de Mme O.Halbert du 25 8 2011.

    LE CHATEAU DE LANDERONDE.
    à Bécon -les-Granits.

    Maison de gentilhommes chasseurs » de bêtes noires et rousses »,chasseurs de « bleus »,aussi quand le cas en advint aux heures sombres de la Terreur,Landeronde se découvre au fond d’une longue allée à travers bois.
    Un charme prenant se dégage de cette vieille demeure jadis entourée de douves et de murailles,dont deux tourelles percées de meurtrières marquent encore les angles.Les traces d’un pont-levis à piétons se voient également sur l’aile nord.Le logis seigneurial du XVe siècle,modernisé au XVIIIème d’un fronton cintré et de larges ouvertures,s’appuie,côté cour,à une haute tour d’escalier à pans coupés,intacte depuis sa première construction et,à l’arrière,à un gros pavillon au toit à quatre pentes.La Renaissance apporta divers éléments de grande qualité: une chapelle,à la ravissante porte surmontée d’une coquille;un escalier à l’italienne aux fines arcades,un puits à dôme de pierre.
    La vente de Landeronde eut lieu en mars 1579.L’acquéreur,François Hiret,sieur de Malpaire,conseiller au Présidial d’Angers,avait été anobli deux ans auparavant par Henri III,roi de France et de Pologne,et précédemment duc d’Anjou.
    Pierre Hiret,son fils,quoique encore étudiant à Paris,épousa,en 1588,Marie Lejeune de Bonnevau:leurs enfants n’ayant pas fait souche,c’est aux Lejeune que Landeronde allait passer,après 1649,puis par le mariage en 1719 d’Anne Lejeune et de René de Meaulne,à la famille qui veille encore de nos jours sur le domaine.
    Lors de la Révolution,Louis-Pierre-Ambroise de Meaulne,ci-devant officier au régiment de Lyonnais,émigra.Sa femme,restée à Landeronde avec les enfants,devra chercher refuge dans les bois environnants ou au château même,dans une de ces mystérieuses cachettes que recèlent souvent les très vieilles demeures.
    L’Ouest catholique s’étant à la fin soulevé contre la tyrannie révolutionnaire,son frère,Anne-Jacques de Meaulne s’engagera dans l’armée vendéenne,sous Bonchamps,puis reviendra,aux côtés de Scépeaux,l’un des chefs de la chouannerie en Segréen.Il sera l’un des signataires de la paix de La Jaunaie et,l’ordre rétabli dans le pays,il sera maire de Bécon durant de longues années.
    (« Gens et maisons du temps passé » André Sarazin.

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