François Du Buat emprunte 800 livres à Marie Poullain, Saint-Gault 1617

en fait, il est venu à Angers, muni de plusieurs procurations qui sont en fait ses cautions. Les cautions sont des proches, et Marie Poullain la prêteuse est la veuve Avril.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le vendredi 7 juillet 1617 avant midy, devant nous Julien Deille notaire royal à Angers furent présents establys et deument soubzmis François Du Buat escuyer sieur dudit lieu demeurant en la maison du Teillay paroisse de Saint Gault, tant en son privé nom que comme procureur spécial de Ancelin Du Buat aussy escuyer sieur du Teillay son père comme il a fait apparoir par procuration passée par Me Mathurin Blanchard notaire de la cour royale de Saint Laurent des Mortiers le 28 juin dernier et encores procureur quant à ce de Jehan Letessier escuyer sieur de Mergot comme apert par procuration par nous passée le 1er de ce mois lesquelles procurations sont demeurées cy attachées pour y avoir recours
et noble et discret Me René Avril chantre de l’église royale et collégiale monsieur saint Martin de ceste ville et prieur de Mée en Crannoys demeurant en ceste dite ville paroisse de saint Pierre
lesquels eulx et chacun d’eulx esdits noms et en chacun d’ieculs seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens leurs hoirs etc confessent avoir ce jourd’huy vendu créé et constitué et par ces présentes vendent créent et constituent par hypothèque général et universel promis et promettent esditsnoms garantir fournir et faire valoir tant en principal que cours d’arrérages
à honorable femme Marie Poullain veufve de deffunt noble homme Jehan Avril vivant sieur de la Garde demeurante audit Angers paroisse saint Maurice ce stipulant et acceptant et laquelle a achapté et achapte pour elle ses hoirs etc
la somme de 50 livres tz de rente annualle et perpétuelle payable rendable franchement et quitement par lesdits vendeurs esdits noms leurs hoirs à ladite achapteresse ses hoirs etc en sa maison audit Angers chacun an à pareil jour et date de la présente le premier paiement commenczant d’huy en un an prochainement venant et à continuer et laquelle somme de 50 livres de rente lesdits vendeurs esdits noms chacun d’eulx l’un pour l’autre ont du jourd’huy et par cesdites présentes assise et assignée assient et assignent généralement sur tous et chacuns leurs biens meubles et immeubles rentes et revenus quelconques présents et advenir mesmes de ceux desdites procurations o pouvoir à l’achapteresse d’en faire déclarer plus particulière assiette et auxdits vendeurs esdits noms de l’admortir toutefois et quantes sans que lesdits général et spécial hypothèque puissent se préjudicier ains confirmant et approuvant l’un l’autre
ceste vente création et constitution de rente faite pour et moyennant la somme de 800 livres tz payée contant par l’achapteresse auxdits vendeurs esdits noms qui l’ont receue en notre présence en monnoye ayant cours suivant l’édit et dont etc quitent etc
et pour l’exécution dse présentes et ce qui en despend ledit sieur Du Buat tant pour luy que pour lesdits sieur du Teillay et de Mergot a prorogé et accepté prorogent et acceptent cour et juridiction en la sénéchaussée d’Anjou siège présidial d’Anjou audit Angers pour y estre avec ledit sieur Avril conjointement ou séparément poursuivis comme par devant leurs juges naturels et ordinaires renonczant etc et a esdits noms renoncé à tout déclinatoire et esleu et eslisent domicile en la maison de nous notaire pour y recepvoir tous actes et exploits de justice qui vauldront comme faictz à leur personne et domicile naturels et ordinaires,
à laquelle vendition création constitution de renet et ce que dit est tenir est dommages etc obligent lesdis vendeurs eulx et chacun d’eulx esdits noms et en chacun d’iceulx seul et pour le tout sans division comme dit est biens et choses à prendre vendre etc renonçant etc par especial esdits noms au bénéfice de division discussion et ordre etc foy jugement condemnation etc
fait et passé audit Angers en notre tabler présents Me Pierre Desmazières et René Martin praticiels audit lieu tesmoings

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie >partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

7 réponses sur “François Du Buat emprunte 800 livres à Marie Poullain, Saint-Gault 1617

  1. Chère Madame, ceci n’a rien à voir avec le présent article, mais je ne sais comment faire pour vous questionner.
    En page 149 de l’ouvrage de ma tante (généalogie…), elle a représenté le blason des « du BUAT ». Pouvez-vous me dire si celui-ci est le bon, car j’en trouve un autre, bleu avec trois quintefeuilles.
    D’avance merci.

      Réponse d’Odile :

    Je descends des Du Buat, par Renée Du Buat, qui fut la belle-mère de mon ancêtre Claude Simonin « roué vif et mis sur la roue », le 19 septembre 1609 pour avoir volé les deniers du roi.
    Voici mon ascendance Du Buat :

    19-Guillaume Du Buat x 1434 Marguerite de Bariller
    18-Jean Du Buat † après 1481 x Perrine Nepveu
    17-Clément Du Buat x vers 1500 Françoise de La Rochère
    16-Guillaume Du Buat x 1549 Jeanne de Romillé
    15-Renée Du Buat x vers 1575 René Pelault Sr du Bois Bernier
    16-mon « roué vif »
    etc

    J’ai donc sur mon blog plusieurs actes concernant la famille DU BUAT et même une étude de cette famille, du moins en ce qui me concerne.
    Les Du Buat portent :

    « d’azur à trois quintefeuilles d’or, posées deux et un »

    Ces armoiries sont celles que donnent, entre autres, l’Armorial de l’Anjou de Joseph Denais, et l’ouvrage de l’Abbé Charles sur la maison Du Buat , qui est en ligne sur GALLICA au lien suivant
    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55593361

    J’ai bien vu la page 149 de l’ouvrage de votre tante, et je me suis demandé d’où elle tenait ces armoiries. Ouvrant l’armorial de la Bretagne, de Potier de Courcy, tome 1 page 181, je trouve :

    DU BUAT sieur dudit lieu et de la Chalopinais, paroisse de Bonnemain, – de la Fosse-aux-Loups et de la Lande, paroisse de Trévérien, – de la Guerche, paroisse de la Boussac, – de la Villelair, paroisse de Pleine-Fougères.
    Références et montres de 1445 à 1513, dites paroisses évêché de Dol, Saint-Malo et Rennes
    « D’argent à quatre fusées de gueules », comme l’Abbé

    J’ignore totalement si cette famille bretonne a un lien avec la famille Du Buat qui nous concerne, et dont Anne-Franoise du Buat, dame du Teillay, épouse de François d’Andigné par contrat le 23 février 1770 par devant Mottier notaire à Laigné.
    Je vois au passage qu’elle avait 57 ans à son mariage !!! donc pas de postérité !

    Je sais que certains lecteurs de ce blog sont de meilleurs connaisseurs que moi de cette famille, et j’espère qu’ils vont s’exprimer ici car c’est important et merci de votre question.
    Odile

  2. A première vue c’est assez complexe ces familles Du Buat, car des branches se seraient divisées dans des temps très lointains.

    Voir Gallica http://gallica.bnf.fr

    Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle. VII. Bré-Bur. – 1908 / par C. d’E.-A. [Chaix d’Est-Ange] -impr. de C. Hérissey (Évreux)-1903-192

    P334 Buat de la Subrardiere (du)Anjou. Armes : d’azur à trois quintefeuilles d’or ,2 et 1

    -On ne connait pas bien les armoiries de cette famille bretonne Du Buat et on ne sait pour quelles raisons Potier de Courcy lui a attribué celle d’une famille Labbé ‘d’argent à quatre fusées de gueules’

    C’est à ces Du Buat bretons que l’on rattache d’ordinaire une famille Du Buat de la Subrardiere- etc…

      Note d’Odile :

    Merci à vous.
    Je n’avais jamais pensé à regarder la Bretagne, et ce que vous avez lu permettrait de penser qu’il y aurait un lien quelconque entre nos DU BUAT et ceux que cite Potier de Courcy en Bretagne.
    Je vais tenter de relire l’ouvrage de l’abbé Charles, car comme il a travaillé pour la famille, on pourrait sans doute y lire ce que la famille elle-même racontait ou savait sur ce point.
    J’ai aussi trouvé en ligne l’ouvrage de l’abbé Charles (voir aussi mon commentaire précédent)
    Enfin, j’espère vivement que d’autres, connaissant les DU BUAT pourront nous faire partager leur point de vue sur cette curiosité.

  3. Les armoriaux donnent au moins 8 familles du Buat avec des armes différentes, l’abbé Charles explique bien ces différences.

  4. je parle beaucoup des du Buat, dans mon dernier livre : la saga des Chabot 1874-1962
    sur le net : thebookedition

      Note d’Odile :

    Merci, mais comme vous pouvez le constatez sur ce blog, je ne m’intéresse qu’aux périodes anciennes et aux preuves

  5. -CREMAILLE LA ROCHE à MIRE.

    -La commune de Miré possède la particularité de présenter trois lieuxdits du nom de Crémaillé,qui sont probablement les vestiges d’une seigneurie du même nom,démembrée au Moyen-Age:Crémaillé-Beaumont,où se trouvait la motte féodale primitive;Crémaillé -du-Tertre,et enfin le « lieu,terre et fief du Crémaillé-la-Roche » où subsiste encore de nos jours un vieux logis d’un très grand charme.
    Il s’agit d’une vieille maison dont la construction doit remonter au XVe siècle, ,comme l’attestent les deux grands pignons aigus de ses deux lucarnes de façade,lucarnes dont l’une porte la trace d’un écusson malheureusement indéchiffrable aujourd’hui.Une fenêtre également porte encore les traces de l’ornementation chère à ce dernier siècle du Moyen-Age.
    On ne sait qui fit bâtir,ni bien sûr à quelle date précise,cette petite gentilhommière;on sait seulement qu’en 1540 elle appartenait à noble homme Guillaume du Buat,d’une très ancienne famille féodale,dont les armes ont été inscrites à la salle des Croisades de Versailles.
    Les Du Buat,antique maison s’il en est,n’étaient point riches.En 1439,on voit Jean du Buat adresser à Charles VII une supplique pour exemption d’impôts,rappelant qu’il est » né,extrait de noble lignée,et ses prédécesseurs de tel et si longtemps qu’il n’est mémoire… »,qu’il a servi dans les guerres ayant cours…Cependant,peut-être trop pauvres pour s’acheter leurs harnachements de guerre, »peu garnis de finance »comme écrit un de leurs parents,au XVe siècle,ils furent surtout hommes de lois au service de seigneurs plus puissants;il est intéressant de voir que ces fonctions de petite judicature n’étaient pas alors dérogeantes.
    Peut-être sont-ce les du Buat qui,au XVIe siècle,apportèrent quelques rajeunissements au logis de Crémaillé:une curieuse porte à caissons,à vrai dire très rustique,une lucarne à fronton renaissance,surtout une importante modification de la toiture,remplaçant le pignon de pierre par une croupe de toiture et laissant apparaître l’énorme souche de cheminée.
    La maison ne fut sans doute guère occupée aux siècles suivants par ses propriétaires-on la voit,en 1772,vendue par M.Leroy de la Roche-Véroulière à son cousin Leroy de la Fosse-qui l’un et l’autre possédaient des demeures plus importantes,et il est probable qu’elle devint tout simplement une ferme dès cette époque;il n’en est en effet plus fait mention et,autre indice,on ne voit aucune modernisation datant de ce temps,révélatrice en général de l’occupation par les propriétaires des lieux.
    La vieille maison abritée derrière ses hautes haies et ses rangs de pommier,dut passer sans histoire le temps des Bleus et des Chouans;nul incendie ne la vint lécher puisque ses jolis coyaux de bois découpé des XVe et XVIe siècles ornent toujours la base de son grand toit.
    (Manoirs et gentilhommes Anjou .André Sarazin.)

  6. Je m’intéresse beaucoup aux nombreuses branches de la famille du BUAT. Et, je viens de découvrir l’existence d’un fief appelé « LES BUATS », situé sur le finage de la commune de VILLEPAIL (MAYENNE), petit village où l’on retrouve, d’ailleurs, un certain nombre de porteurs du nom « BUAT » ou « du BUAT ». Se pourrait-il, selon vous, que ce soit un membre de l’ancienne famille du BUAT, de NORMANDIE, qui ait pu donner ce nom à ce petit fief et y faire souche ? Pour ma part, je dois bien avouer que je n’ai pas la réponse…
    Très cordialement.

      Note d’Odile :

    Bonjour
    Je pense personnellement qu’il n’existe pas de nombreuses branches de la famille DU BUAT mais bien des familles DU BUAT totalement différentes.
    Pour ma part je descends des DU BUAT dit « branche de Brassé ». Brassé est un fief situé à Méral en Mayenne. Ma famille DU BUAT est sur mon site, mais ceux qui me connaissent savent que je ne fais que la généalogie prouvée par preuves c’est à dire par documents d’archives encore existants tels que les minutes des notaires voire les chartriers, mais que je m’abstiens de toute copie d’ouvrages anciens et pire d’internet, qui sont trop englués dans les erreurs.

    Rien ne dit nulle part que ma famille DU BUAT de Brassé ait porté le nom d’une terre de Mayenne ou autre, rien à ce jour ne permet de les lier à une terre.
    Pour sa part le Dictionnaire étymologique des noms de famille de Marie Thérèse Morlet donne :

    BUAT de localité d’origine et nom de plusieurs hameaux …

    Et effectivement, il existe en France bon nombre de hameaux de ce nom, et pas seulement en Mayenne.
    D’ailleurs en Mayenne on a non seulement à Villepail, mais aussi au Housseau, à Thuboeuf, et la Buattière à Cossé le Vivien.

    Comme dit ci-dessus, je ne crois pas à une famille, mais à beaucoup de familles différentes, et qu’il est vain de vouloir relier ou remonter.
    Ainsi, vous verrez que je recopie pas l’ouvrage de l’abbé Charles, mais que je le cite seulement, et que pour ma généalogie je n’indique que ce qui est justifié par preuves.

    Au 19ème siècle (entre autres), un nombre impressionnant de généalogies n’ont été faites que pour faire plaisir aux familles.
    et tout ce qui ne leur convenait pas en était expurger.
    Merci de vous en souvenir.
    Cordialement
    Odile HALBERT

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