Perrine Ciquot et Guillaume Cady vendent une closerie pour payer des dettes, Baulieu 1585

le patronyme CADY est très localisé en Anjou. J’ai une Marie Cady dans mes ascendants, que je n’ai pu relier à qui que ce soit à ce jour. Si vous avez une piste merci de me faire signe. La voici :

  • Jacques BOUET †La Pouëze 18.4.1650 Me x /1608 Marie CADY †La Pouëze 27.3.1653
  • C’est une famille qui donne notaires et autres notables, et qui, malgré de nombreux enfants héritiers, possède des biens.

    J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, cote E4260 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 3 mai 1585 après midy, en la cour du roy notre sire à Angers endroit par devant nous Mathurin Grudé notaire d’icelle personnellement establis chacuns de honneste femme Perrine Ciquot femme en dernières nopces de Jehan Rboux demeurant au bourg et paroise de Baulieu et honneste homme Guillaume Cady marchand demeurant au bourg de Sapvenières tant en son nom que au nom et soy faisant fort de honneste femme Guillemyne Taubonneau sa femme à laquelle Taubonneau ledit Cady a promis et promet faire ratiffier et avoir agréable ces présentes et en fournir à ses despens lettres de ratiffication et obligation bonnes et vallables à l’acquéreur cy après nommé dedans la Penthecoste prochainement venant à la peine de tous despens dommages et intérests ces présentes néantmoins demeurent en leur force et vertu d’une part
    et René Lebreton trompette du Roy et portemanteau de la Royne mère de sa Majesté estant de présent en ceste ville d’Angers d’autre part
    soubzmetant etc confessent avoir fait et font les venditions cessions et transports que s’ensuyvent, c’est à savoir que lesdits Ciquot et Cady esdits noms et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division etc ont vendu quicté céddé délaissé et transporté et encores par ces présentes vendent quitent cèddent délaissent et transportent dès maintenant et à présent à jamais perpétuellement par héritage audit Lebreton qui a achapté et achapté pour luy ses hoirs etc
    le lieu closerie appartenances et déppendances des Varannes Hubert sis et situé près le bourg de Baulieu composé de maisons jardins ayreaulx granges 10 journaulx de terre labourable ou environ en plusieurs pièces, 7 quartiers de vigne ou envirion en plusieurs endroits, 2 quartiers de pré ou environ et autres choses qui sont et dépendent de ladite closerie sans rien en excepter retenir ne réserver et tout ainsi que ledit deffunt Reboux et ladite Ciquot l’ont par cy devant acquise et qu’elle a esté délaissée à ladite Ciquot par ledit deffunt Reboux par contrat passé soubz ceste dite cour par Hardy le 25 juillet 1581 avec tous et chacuns les bestiaux estant sur ledit lieu pour la part du mestayer
    tenue du fief de Vaulx ou autres qui en dépendent appartenant à noble homme Ollivier de la Roë sieur dudit fief de Vaulx aux charges et debvoirs anciens et accoustumés que les partyes adverties de l’ordonnance ont déclaré et vérifié ne pouvoir autrement déclarer franche et quite du passé
    transportant etc et est faite la présente vendition cession delais et transport pour le prix et somme de 861 escuz ung tiers d’escu sol évalués à la somme de 2 584 livres tournois de laquelle somme ledit Lebreton a promis est et demeure tenu payer et bailler à Me François Leboucher chanoine en l’église d’Angers la somme de 400 escuz sol vallant 1 200 livres tz en l’acquit de ladite Ciquot sur et en desduction de ce qu’elle a dit debvoir audit Leboucher et de ladite somme luy fournir et bailler l’acquit et quictance vallable et pour le surplus de ladite somme montant 1 384 livres tz ledit Lebreton a ceddé quicté délaissé et transporté et par ces présentes etc auxdits Ciquot et Cady esdits noms qui ont accepté pour eulx leurs hoirs etc la somme de 20 escuz d’or sol de rente hypothéquaire créée et constituée par ledit deffunt Jehan Reboux audit Lebreton pour la somme de 300 escuz par contrat passé par Urban Denyau vivant notaire des pallais d’Angers le 15 septembre 1581, plus la somme de 121 escuz ung tiers que ledit Reboux debvoit audit Lebreton par obligation passée en ladite cour des Pallais par Pierre Habert notaire d’icelle le 13 juin 1583, et outre la somme de 40 escuz qui sont deubz audit Lebreton pour les arréraiges de ladite rente de 2 années escheues à Pasques dernières, le contrat de laquelle rente et obligation cy dessus mentionnée ledit Lebreton a présentement baillée auxdits Ciquot et Cady esdits noms qui les ont eus pris et receus pour tout garantage sans éviction ne restitution de prix fors de son fait seulement comme à semblable lesdits Ciquot et Cady esdits noms ne seront tenus au garantage éviction ne restitution du prix des rentes de bled qui sont deues aux seigneurs de ladite closerye cy dessus vendue et qui en déppendent,
    tellement que au moyen de ce que dessus lesdits Ciquot et Cady esdits noms se sont tenus à contants et bien payés de ladite somme de 861 escuz ung tiers et en ont quicté et quictent ledit Lebreton ses hoirs etc, et ont lesdits Ciquot et Cady esdits noms promis et prometent bailler audit Lebreton ce qu’ils ont de tiltres concernant ladite closerye rentes et droits qui en dépendents dedans le jour de Penthecoste
    à laquelle vendition cession et transport et tout ce que dessus est dit tenir etc et et lesdites choses vendues par lesdits vendeurs esdits noms audit achapteur ses hoirs etc par la forme et manière susdite et ladite somme de 400 escuz payer par ledit Lebreton audit Leboucher comme dit etc obligent lesdites parties respectivement etc mesmes lesdits Ciquot et Cady esdits noms eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens etc renonczant etc et par especial lesdits vendeurs esdits noms au bénéfice de division discussion et d’ordre etc et encore ladite Ciquot au droit velleyen à l’espitre de divi Adriani à l’autentique si qua mullier et à tous autres droits faits et introduits en faveur des femmes que luy avons donnés à entendre lesquels sont et veullent que sans expresse renonciation auxdits droits femme ne peult intervenir intercéder et s’obliger pour aultruy qu’elle n’en soit relevée foy jugement et condemnation
    fait et passé à Angers en la maison de noble homme Me Pierre de La Marqueraye advocat Angers en présence de honorables hommes Me Jeehan Habert sieur de la Boisardière Jacques Chotard sieur de Lansonnière François Bienvenu sieur de la Charonnière advocats et Jacques Ernault huissier poclamateur tous demeurant audit Angers tesmoings
    ladite Ciquot et ledit Lebreton ont dit ne savoir signer

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog.

    8 réponses sur “Perrine Ciquot et Guillaume Cady vendent une closerie pour payer des dettes, Baulieu 1585

    1. E.2017.(Carton.)-4 pièces,parchemin;8 pièces,papier.
      1604-1687.-CHOTARD.
      -Bail à rente par René Lebouvier à Michel Chotard,sieur de Lansonnière ,du lieu des Mortiers en Saint-Samson,près Angers;-requête de Perrine Chotard, afin d’être admise au partage avec les autres héritiers,du prix de la charge de son père François Chotard receveur des décimes d’Anjou.;-constitution par René Lechat de La Haye -de-Brissarthe d’une rente de 181 livres au profit de Louis Chotard,sieur de La Sablonnière ;-par François Grimaudet de La Roirie et François Bérault de Langilière,d’une rente de 15 livres au profit de Pierre Chotard,sieur de La Perrière;-notes et extraits par le feudiste Audouys.
      (Série E.Titres de famille.AD du Maine et Loire.C.Port.)

    2. Les Cady sont orignaires de Behuard. Un Guillaume Cady né circa 1543 à Rochefort est’il le Guillaume en question ?
      Le Guillaume Cady de Rochefort aurait pour épouse une Sébastienne X..
      (source généloagie Cady établi par André Sarazin)
      Mon nom complet est Cady Roustand de Navacelle (ajouté en 1907 par alliance). Je descends de ce Guillaume Cady et je suis propriétaire de Souvigné à Denée arrivée chez les Cady par alliance en 1848 acquis par les Appert vers 1810.
      Je ne retroue pas trace de Marie Cady épouse Jacques Bouet. Je continuerai à chercher
      Cordialement

        Note d’Odile :

      Bonjour Monsieur
      J’avais bien ouï dire qu’André Sarrazin avait étudié les Cady, et je suis heureuse que vous connaissiez ces travaux.
      Ma Cady, est très probablement issue de la même souche, mais à ce jour je ne suis pas parvenue à la remonter. Son milieu social est celui des notaires de petites paroisses et/ou marchands. Les successions qui la suivent montrent une grande aisance.
      Merci à vous de voir si un jour vous la rencontrez quelque part.
      Il est très possible qu’elle ait épousé son BOUET du côté d’Angers ou ailleurs.
      Bonne journée
      et encore merci à vous de suivre la piste de ma Cady
      Odile

    3. -SOUVIGNE,à DENEE.
      -Le domaine de Souvigné,à Denée,à une très longue histoire;voisin de l’ancienne voie romaine d’Angers à Chemillé (où certaines recherches archéologiques mériteraient d’être entreprises),il tire lui-même son nom de celui d’une villa gallo-romaine,Silviniacus,qui dut appartenir à un propriétaire nommé Silvinius.
      On ne suit pourtant son histoire d’une façon continue qu’à partir de 1370;à cette date,Souvigné est une seigneurie rendant hommage à celle de Denée et appartenant à Hugues Pelaud,chevalier,et Marguerite de Savennières,son épouse.Leur fille unique,Lucette, »la Pelaude »,comme on disait alors,riche héritière de Souvigné,la Gaucherie,le Temple,Louzil,et des deux très beaux châteaux encore existants de Somloire et de la Bourgonnière à Bouzillé,épousa en 1384 Jean Chaperon,sire de la Chaperonnière à Jallais,qui,d’après Barthélémy Roger,aurait été tué en Hongrie avec ses deux fils au cours de la croisade de Louis d’Anjou,contre les Turcs menaçant l’occident chrétien.
      Lucette Pelaud fit son testament le 16 août 1421 au château de Dieuzie à Rochefort,demandant à être inhumée en l’église de Jallais »dans la chapelle de son seigneur époux et de ses prédécesseurs »
      Sa fille Ainette Chaperon,avait épousé Jacques du Plessis,et leurs descendants conserveront jusqu’au milieu du XVIe siècle Souvigné,ainsi que la Bourgonnière où ils édifieront vers 1500 la merveilleuse chapelle au Christ en gloire vêtu d’une tunique d’or.
      S’installait alors à Souvigné un chanoine d’Angers,Gilles Dolbeau, »chantre de l’église Monsieur Saint-Maurille »en 1564;de ses neveux le domaine passera à Jacques du Fay,dont la fille,mariée à Nicolas Gyrault,meurt à Denée en 1613,laissant Souvigné à son fils,Gilles,procureur du roi à Angers,qui pendant la Fronde croira habile de se rallier au parti insurgé mais se trouvera,l’ordre rétabli,exilé de la province.
      Souvigné sera vendu en 1694,à la requête des créanciers de la famille Gyrault,et adviendra aux Bruneau de Molancé;ç’est à Henri-Mathurin de Molancé qu’on doit la reconstruction,en 1740,du grand corps central,à l’énorme toiture,encore existant,et de la chapelle aujourd’hui disparue sauf un mur.
      Des Molancé,le domaine passait vers 1760 aux La Béraudière,qui en continuaient la reconstruction:les admirables communs,qui n’ont fait l’objet d’aucune modification ultérieure,sont datés de 1776.
      Philippe,puis François de la Béraudière,après de brillantes carrières militaires-tous deux firent la guerre de Sept Ans-vinrent finir leurs jours à Souvigné où vivait encore,lors de la Révolution Eugénie de Collasseau,veuve de François.Cette courageuse vieille dame,durant que ses fils auront,en émigration,rejoint l’armée des Princes,hébergera le curé de Denée et son vicaire,le chapelain des Jubeaux et le curé de Saint-Jean-de-la-Croix,poursuivis pour avoir refusé le serment schismatique qu’on prétendait imposer aux prêtres français.Il est assez tristement comique de voir,le 1er juin 1791,un brigadier et six gendarmes se présenter à Souvigné »accompagnés de quelques municipaux et hommes d’armes de Denée qui ont persisté à vouloir partager avec nous le danger »…Pensez donc :une vieille femme et quatre ecclésiastiques !
      Le château devait bientôt être confisqué et vendu au profit de la nation;M.de la Béraudière pourra cependant le racheter en 1802,mais ne le conservera pas.
      Entrait alors à Souvigné la famille Appert(à laquelle appartenait le célèbre peintre Eugène Appert,1814-1867),dont descendent les propriétaires actuels et à qui l’on doit la remise en état des bâtiments,sans doute fort éprouvés par la Révolution,ainsi que l’adjonction des deux pavillons qui flanquent le corps central.
      Hélas! Pressons- nous-d’admirer cette belle maison au long passé:elle sera rasée par le pied si le projet d’aérodrome,qu’au nom d’un certain progrès l’on prétend imposer,se réalise…Cette belle construction du XVIIIe,le hameau,les champs et le bois qui l’entourent,tout sera rasé,gâchant un paysage rural encore intact,délogeant les agriculteurs,chassant les estivants qui sont l’une des richesses des bourgs voisins,mais que l’on comprendra d’aller chercher,ailleurs que sous le vrombissement des avions,le calme et la détente que leur offraient jusqu’ici nos paisibles paysages de Loire.
      (Vieux Logis en Anjou.André Sarazin.)
      :Edition du 2ème trimestre 1979)

        Note d’Odile :

      Bonjour Madame,
      Comme vous avez pu sans doute le suivre ici, je descends des PELAUD, et j’ai particulièrement aimé la manière d’appeller cette Lucette « la Pelaude ».
      Voir ma fiche Pelaud

      Ici, nous avons un soleil splendide, c’est plus agréable que vendredi dernier, qui était pourri.
      Bien à vous
      Odile

    4. -Amusant la féminisation des patronymes.
      -Quand,Madame ou Mademoiselle Le Commendeux,devient « La Commendeuse »
      -Madame ou Mademoiselle Trouillard,devient « LaTrouillarde »…
      -Soleil ici aussi,qui fait bien plaisir.
      -Bonne journée à tous.
      -M@rie.

        Note d’Odile :

      Oui, il y a même de très amusants.
      De mémoire, en Loire-Atlantique j’ai une famille LEROY et en fait j’avais LA REINE et j’avais mis quelques instants avant de réaliser le vrai patronyme. Je me souviens même que je m’étais ensuite un peu moquée de moi, car le féminin de roi c’est bien sûr reine.
      Odile

    5. Mon père décédé aujourd’hui m’avait effectivement dit que les Cady étaient originaire de l’isle de Béhuart. L’origine serait écossaise? Mon grand père était de St Aubin de Luigné où il avait une grande ferme. Nous essayons de fêter régulièrement une « fête des Cady » . Cette année c’est fin août en anjou.

    6. Bonjour Madame,
      Je reviens sur votre note historique sur Souvigné du 26 novembre 2013. Elle contient des informations que j’ignorais. C’est donc après 1802 que mon ailleul Appert aurait acquis Souvigné. Plus précisément entre 1802 et 1820 puisqu’il devient Maire de Denée en 1821 et le sera jusq’à son décès en 1837. Mais je n’ai jamais pu déterminé la date exacte et retrouver trace de l’acte d’acquisition. Je ne sais pas is vous poiuvez m’aider, mais je vous en serai reconnaissant.
      J’étais tomber par hasard dans mes recherches sur Internet sur les plans de travaux réalisés à Souvigné dans doute fin XIXème. L’entreprise qui avait effectué les travaux était cité. Aujourd’hui je n’arrive pas à remmettre la main sur l’information.
      J’avance également sur les recherches Cady. Il y a plusieurs Marie. Avez-vous des dates concernant celle dont vous êtes parente. Elle aurait épousé un BOUET, avez vous une date de mariage?
      Bien à vous
      Gilles de Navacelle

        Note d’Odile :

      Je descends de :
      Jacques BOUET †La Pouëze 18.4.1650 x Angers la Trinité 13 août 1607 Marie CADY †La Pouëze 27.3.1653
      mais vous avez tous mes travaux sur cette famille sur ma page des familles
      dont ma famille BOUET CADY

      Pour trouver l’acte d’acquisition de Souvigné, je vous engage à vous rendre aux Archives Départementales et là, consultez les cadastres anciens, puis leur matrice, c’est à dire qu’une fois que vous aurez vu le cadastre vous aurez des numéros de parcelle, qui vous permettront de trouver dans le second registre qui est la matrice, les renseignements de propriété.
      C’est la seule solution mais c’est efficace
      cordialement
      odile Halbert

    7. Bonjour Odile et M. Gilles de Navacelle « Souvigné » Denée
      Un acte de baptême du 01-09-1590 à Saint-Maurice à Angers qui doit vous intéresser :
      Le 01-09-1590, baptême de Marie CADI (fille de Guillaume Cadi et de Phelippe Tregueneau).
      Le parrain fut Vénérable et Discret Messire Louys Landry -Prêtre-
      et les marraines furent Françoise Trégueneau et Marie Tiercé? (fille de Jehan Tiercé?)
      Marie CADI se mariera (elle n’avait pas encore 17 ans) le 13 août 1607 à la Trinité à Angers à Jacques BOUET.
      Bonne réception.
      Dominique Gaignard

    8. Bonjour Dominique
      Un très grand merci, car c’est mon ancêtre, et j’avais bien le mariage en 1607 mais pas son baptême.

      La seconde marraine est bien Marie Tiercé fille de Jehan Tiercé.

      Avez-vous regardé les autres années sur la paroisse Saint Maurice, à la recherche d’éventuelles autres naissances Cady ?

      Très cordialement
      Odile

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