Marie Boucault veuve de Bertrand de Boscher cède ses droits de succession de Pierre Boucault et Thibaude de Blavou, Cossé d’Anjou 1620

en faveur de Jacques Coiscault sieur de la Rivière advocat en parlement son neveu demeurant à Paris, mais la somme est peu élevée et concerne surtout un droit de poursuites d’impayés, qu’elle n’a sans doute pas le courage d’affronter elle-même.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 17 janvier 1620 après midy, par devant nous Nicolas Leconte notaire royal Angers personnellement establye damoiselle Marie Boucault veufve de deffunct Bertrand Baucher vivant escuyer sieur du Pré Beauchamp

selon le dictionnaire de Célestin Port, le Pré Beauchamp est une seigneurie située à Coutures, acquis par Bertrand de Boscher de 1569 à 1575, qui resta dans la famille jusqu’au 17ème siècle.

demeurante en la paroisse de Cossé marches communes d’Anjou et Poitou

donc Cossé-d’Anjou, paroisse située près de Chemillé en Maine et Loire

deument soubzmise a volontairement fait et fait par ces présentes cession et transport
à noble homme maistre Jacques Coiscault sieur de la Rivière advocat en parlement son nepveu demeurant à Paris paroisse Saint Germain rue de Monceau absent, vénérable et discret maistre Jean Coiscault prestre sieur de Sainte Anne et y demeurant paroisse St Silvin et son procureur comme il a fait aparoir par deux lettres missives escriptes et signées de la main dudit sieur de la Rivière en dabte des 23 novembre et 20 décembre derniers audit sieur de sainte Anne adressantes lesquelles luy sont demeurées entre mains, et noble homme maister Philippes Coiscault sieur de la Ducherie advocat en ceste ville demeurant paroisse Saint Maurille stipulans et acceptans ces présentes avecques nous notaire pour ledit sieur de la Rivière
tous droits noms raisons debtes actions hypothécaires et foncières de deniers à elle deus comme héritière d’une quatriesme partie de deffunct maistre Pierre Boucault vivant sieur de la Raimbaudière advocat au dit Angers, et damoiselle Thibaulde de Blavou vivante sa femme par et sur les successions héritiers ou bientenans de deffunctz René de Sanzay et Renée Duplantis sa femme débiteurs et redevables esdites successions aussy tant en principal que accessoires intérests que despens dommages intérests et généralement tous les droits qui compètent et appartiennent à ladite Boucault à cause desdites debtes par elle cy dessus cédées contre quelques personnes que se puissent estre tous lesdits droits escheuz et appartenans à ladite Boucault à cause de la succession desdits deffuncts Boucault et de Blavou pour en faire et disposer par ledit sieur de la Rivière desdites debtes cy dessus droits noms raisons et actions à son profict comme de sa chose propre et en faire toutes poursuites et diligences et contraintes contre les débiteurs redevables héritiers et bienstenans desdites successions desdits deffunts de Sanzay et Duplantis et contre tous ceulx qui se trouveront obligés au paiement desdites debtes ou de partie d’icelles droits actions et hypothèques et sans garantie éviction ne restitution de deniers de la part de ladite Boucault fors de ses faits et promesses
ceste présente cession delais et transport faite pour et moyennant la somme de 30 livres tz paiée content en nostre présence et veu de nous par ledit sieur de Ste Anne et de ses deniers comme il a dit et en l’acquit dudit sieur de la Rivière à ladite Boucault qui a receu ladite somme en pieczes de 16 sols et aultre monnoye bonne etc dont etc et en quitte etc du tout lesdites parties sont demeurées d’accord et l’ont ainsy voulu stipulé et accepté tellement que à ladite cession et ce que dis est tenir etc dommages etc obligent etc renonczant etc foy jugement et condemnation etc
fait audit Angers maison dudit sieur de la Ducherie en présence de maistre Pierre Bruneau praticien demeurant audit Angers tesmoings

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4 réponses sur “Marie Boucault veuve de Bertrand de Boscher cède ses droits de succession de Pierre Boucault et Thibaude de Blavou, Cossé d’Anjou 1620

  1. E.1747.(Carton.)-1 pièce,parchemin;8 pièces,papier.
    1517-1660.-BOSCHER.
    -Acquêt sur Thibault Jarrousseau par Gilles Boscher,sieur de La Roche d’Appellevoisin,de la maison de Galibart au bourg de La Flocelière;-plainte par Marie Boscher contre la mauvaise administration de ses biens par Diane de Soussay,sa mère,veuve d’Antoine Boscher,sieur de Flines,et remariée à Baltazar Lenfant,sieur de Malvoisine;-partage de la succession de Pierre de Boscher,sieur du Pré,et de Jeanne du Breil,entre Jean de Boscher,sieur de La Porte,Jean Guillemet,Pierre Boscher,sieur du Ponceau,Simon Boscher,sieur de La Garde,et autres héritiers;-notes et extraits généalogiques par le feudiste Audouys.
    (Série E.Titres de famille.AD du Maine et Loire.C.Port.)

  2. E.2054.(Carton.)-2 pièces,papier.
    1688.-COISCAULT.
    -Don par Jean Coiscault,chapelain de la chapelle de Montauban,de la closerie du Carrefour en Saint-Sylvain au chapitre de Saint-Maurille d’Angers;-testament de René Coiscault,sieur de La Ferté.
    (Série E.Titres de famille.AD du Maine et Loire.C.Port.)

  3. E.2360.(Carton.)-32 pièces,parchemin;28 pièces,papier.
    1300-XVIIIe siècle.-DU PLANTY.
    -Acquêt par Guillaume Du Planty,d’une rente de seigle sur la gagnerie du Juret en Sainte-Christine-contrats de mariage de Jean Du Planty avec Catherine de Vallée;- de Guillaume leur fils,avec Jeanne de La Rivière;-« demande pétitoire que baille par escript par devant vous,messieurs tenans le Parlement du Roy,Jean de Kercouant,escuyer,à l’encontre de Guillaume Du Planty »,au sujet de la succession de Pierre de Kercouant,son père;-contrat de mariage d’Hervé Du Planty,sieur des Marchais,avec Françoise Du Puy-du-Fou;-testaments de Thiephaine de Landerneau,Jeanne de La Rivière et Françoise du Puy-du-Fou,dames Du Planty ;-contrat de mariage de Jean Du Planty avec Anne d’Averton;_fondation par ledit Jean d’une chapellenie en l’église paroissiale de Sainte-Christine;_lettres,vidimées par l’official d’Angers,d’Adrien,légat du Pape,qui autorisent Jacques Du Planty,sieur des Marchais,des Petites Minières,de Cossé,à faire publier monitoire contre ceux qui pillent et dévastent ses forêts et bois des Marchais,de Montaugibert,de Guérin,d’Alençon,du Bois au Moine;-mémoires et arrêts rendus entre René de Cossé-Brissac et Jacques Du Planty,au sujet des terres de Godonvillers,Courcellètes et Chenevières en Beauce ;-lettre de René de Clermont à J.Du Planty; »M.mon cousin,j’ay veu ce que m’avez escript touschant quelques maulvés garsons qui sont allez plaintiz vers vous;et vous promectz que,sy sçaviez la pictié que j’ay veue devers les boys,croy que ne feriez requeste pour eulx…;je penses avoir veu d’une veue plus de IIIIxx vaches dens les tailles qui ne seroient avoir plus d’ung an,et povez penser le profict que l’on peult avoir après cella »(olographe signée.)-mémoire des médicaments fournis à Mademoiselle Du Planty,par Goupil apothicaire à Angers;-notes et extraits généalogiques par le feudiste Audouys.
    (Série E Titres de famille AD du Maine et Loire.C.Port.)

  4. -LE CHATEAU DE FLINES à Marigné-Briand.

    -Le château de Flines est une grande et noble construction de style Louis XVI,dont la longue façade à toiture à la Mansart,encadrée de massifs d’arbres,s’ouvre au sud sur une prairie qui a remplacé les anciens parterres à la française.Au nord,l’habitation donne sur une cour entourée de bâtiments de service plus anciens,dont l’un daté de 1744.On accède à cette cour par un pittoresque portail à machicoulis et tourelles défensives du XVIe siècle,conservé lorsqu’en 1789 fut entreprise la construction nouvelle.
    -Les origines de Flines se perdent dans la nuit des temps gallo-romains;son nom lui vient en effet du latin »figlina »,qui signifie atelier de potier;peut-être quelque jour y découvrira- t’on les vestiges de cette antique industrie,assez inattendue d’ailleurs en cet endroit qui ne semble pas très riche en argile…
    -Avec l’organisation féodale,Flines fera partie de la ceinture défensive du puissant château de Martigné-Briand,où ses seigneurs,les Soussay aux XIVe,XVe siècles,devaient assurer 40 jours de garde en cas de guerre.De la famille de Soussay,la terre passera,avant1493,à Gilles puis,en 1518 à Pierre Boscher,époux de Jacquine Loriot.L’aîné de leur sept enfants,Antoine,marié à Diane de Soussay(probablement sa cousine)mourut en 1592 ou 1593,la laissant veuve avec deux petites filles.
    -Elle se remaria à un certain Balthazard Lenfant qu’on voit le 24 août 1604 offrir au chapitre de Martigné-Briand un tableau « dans lequel est portraict l’ymaige de Monsieur Saint-Barthélémy qu’il dict avoir été faict faire par demoiselle Dyanne de Soussay son épouse »,pour placer sur l’autel de St Barthélémy.
    -Ce Balthazard Lenfant,seigneur de Malvoisine,ne semble cependant guère digne d’éloges et avait apporté le trouble dans la maison:en effet,si,des deux filles de sa femme,l’ainée,Jeanne épousera Raoul de La Barre,seigneur de la Tuffière,la cadette,Marie,âgée de 16 à 17 ans en 1607,se réfugiera chez ces derniers,fuyant »le rude et fâcheux traitement de sa mère »remariée à Balthazard Lenfant »que l’on sait explique t’elle au juge,être endetté et peu soucieux de donner ordre à ses affaires »:arrachages de vignes,abattages des bois de haute futaie annonçaient « une ruine totale »,si bon ordre n’était pas promptement apporté…
    -Les intérêts des deux jeunes femmes durent être cependant sauvegardés,puisque Diane de La Barre,fille de Jeanne,baptisée à Martigné-Briand,le 10 mars 1600,héritera de Flines,qu’elle apportera par son mariage à Michel de Romans,officier dans les armées royales.Leurs descendants conserveront Flines de nos jours encore,Jeanne de Romans ayant épousé en 1895 le comte Simon d’Anthenaise,maire de Martigné de 1919 à 1925,et voilà donc au moins 500 ans-un demi-millénaire !-que le château se transmet par succession dans la même famille.
    -Durant la Révolution,il allait se trouver au centre de la bataille de Martigné-Briand,livrée le 15 juillet 1793:le général républicain La Barollière y avait établi son Q.G,et en fut expulsé par les Vendéens,mais ceux-ci,épuisés par une longue marche de six lieues sous un soleil écrasant,malades ausssi,dit-on de s’être désaltérés à la fontaine ferrugineuse de Jouannet,perdront finalement la bataille.Bonchamps,atteint d’une grave blessure au coude et à la poitrine,sera réduit pour deux mois à l’inactivité et l’absence du meilleur statège de l’armée royaliste sera lourde de conséquences.
    -Le château,dont les travaux de reconstruction avaient été interrompus par la Révolution,incendié durant la bataille,ne fut terminé qu’à l’orée du XIXe siècle,par Charles de Romans,maire de Martigné-Briand en 1813 et de 1815 à 1830.
    (« Gens et Maisons du temps passé » .André Sarazin.)

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