comme il s’agit d’un payement faisant suite à une transaction, plusieurs voisins ou proches de Greslard sont venus de Sainte Gemmes avec lui, manifestement en soutien. Tous les 4 en cariole sans doute !
C’est la première fois que je rencontre un boutonnier, mais je suppose qu’à cette époque, il utilisait des matériaux plus nobles que de nos jours, pour sa clientèle aisée, car dans les inventaires après décès qui sont sur mon site et blog, je trouve des détails indiquant souvent des boutons en argent sur certains vêtements.
De nos jours les boutons les plus beaux hantent les rares merceries qui nous restent, dont celle de Clisson possède encore ses magnifiques tiroirs à bouton d’antan, et là, vous tirez un grand tiroir selon votre couleur préférée, et ils s’étalent à vos yeux, dans les petites cases de bois ancien ! une merveille pour les yeux !
Quoique même les grandes surfaces de bricolage se sont mises à faire du bouton, à travers leur rayon LOISIRS CREATIFS. Où va le changement. J’aime mieux les vieux tiroirs qui fleurent bon mon enfance, et toutes les merceries de Nantes disparues !!!
Le 27 février 1599 après midy, par davant nous Michel Lory notaire du roy Angers a esté présent honneste homme Sébastien Girard boutonnier demeurant Angers lequel a présentement receu de Jehan Greslard demeurant au lieu de la Petite Daviaye paroisse de Ste Jame près Segré à ce présent stipulant et acceptant, la somme de 20 escuz sol faisant le reste et parfait payement de la somme de 67 escuz en laquelle ledit Greslard estoit tenu et obligé vers ledit Girard pour les causes contenues par transaction faite entre les parties par devant Rogier notaire de ceste vour le 18 octobre 1597 laquelle somme de 20 escuz reste susdit ledit Girard a eu prise et receue en notre présence et veue de nous en 40 escuz bons et de poids,
de laquelle somme de 20 escuz s’est ledit Girard tenu contant et bien poyé et en a quité et quite ledit Greslard et tout autre
et oultre a ledit Greslard présentement offert bailler audit Girard la somme de 3 escuz pour les frais faits à lapoursuite de ladite somme de 60 escuz protestant ledit Greslard à faute que fera ledit Girard de recevoir ladite somme de 3 escuz de n’estre tenu aulx frais qui se pourront ensuivre après son offre et de toutes pertes despens
fait audit Angers à notre tabler présent honneste homme Me René Rouault sergent royal et Michel Pean mestaier et Marin Guemats closier demeurant en la paroisse de Ste Jame tesmoings lesquels Greslard et tesmoings fors ledit Rouault ont dit ne scavoir signer
Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog.
-Boîte à boutons,boîte à mémoire,trésor de femmes.
-Que de temps passé,à « farfouiller » dans la boîte à boutons de ma mère,qui devait, elle,la tenir de ma grand-mère.On ne jetait jamais un vêtement,sans avoir récupéré les boutons.
-Peu de jouets en cette période de guerre,on inventait,et la boîte à boutons était une merveille,trier,ranger par catégories les boutons,de porcelaine,de verre ,de nacre, de corne etc… rares étaient les boutons plus précieux,j’ai le souvenir d’un gros bouton de cuivre,recueilli sans doute, sur une veste de chasse avec un lièvre en relief,et d’un autre, de jais à facettes,qui nous venait d’une tenue de dame endeuillée…
-Tous faisaient ressurgir un visage,une histoire.
J’ai trouvé dans les registres paroissiaux du XVIIe s une personne nommée tantôt « marchand boutonnier » tantôt « orfèvre »; On pourrait donc en déduire que cette personne confectionnait des produits raffinés à partir de matériaux précieux.
Note d’Odile
Selon le Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500) sur http://www.atilf.fr/dmf
Je pense qu’autrefois les beaux boutons de métal ou perles ne pouvaient être faits que par un orfèvre qui était aussi joaillier à ses heures, même si les calices et autres pièces monumentales d’église qui nous sont parvenus attestent d’un très grand savoir faire dans cet autre domaine.
Lorsque les vacances seront terminées, sans doute Galissonnière pourra regarder l’ouvrage qu’ils ont (je le sais) sur les orfèvres, pour voir si il est aussi question de ce côté de leur profession.
Odile
PS les boutons de nos jours sont encore parfois ornementaux, ainsi je suis une mémère tricoteuse crocheteuse, et j’ai dernièrement livré avec un immense succès un gilet de 2 ans dont les 6 boutons sont 6 animaux (singe, panda, lion etc…) moulés en forme et couleur réelle de l’animal. Un franc succès décoratif (et ludique). J’ai trouvé ces boutons au rayon des loisirs créatifs d’une grande surface de bricolage !!! Le monde change !!!
Le boutonnier était effectivement un fabricant et vendeur de bouton.
Par contre dans le livre « Les Orfèvres d’Anjou et du bas Maine » par Monique Jacob, il n’y a pas de Sébastien Girard