et un accord est trouvé entre Saguier le débiteur et lui, moyennant 140 écus pour amortir la rente.
Le (illlisible) 1586 (Nicollas Bertrand notaire Angers) sur les procès et différends pendants et indécis par devant monsieur le séneschal d’Anjou à Angers entre messire Charles de Brye chevalier de l’ordre du roy seigneur de Serrant ayant prins la cause et procès pour Me Thomas Ysambard prêtre chapelain de la chapelle de st Michel desservie en la chapelle du chasteau de Serrant demandeur d’une part, et Claude Saguier marchand demeurant à Angers sieur de la mestairie de la Couldre en la paroisse de La Meignanne deffendeur d’aultre part, ou de la part dudit demandeur estoit dit qu’il et ses prédédesseurs ont fondé ladite chapelle et doté de plusieurs biens dons et entre autres de 4 septiers de bled seigle mesure ancienne d’Angers qu’ils ont droit de prendre sur ledit lieu et métairie de la Couldre, duquel bled ledit Ysambard et ses précesseurs chapelains auroient accoustumé estre payés fors et jusques depuis deux ou trois ans encza que ledit Saguier auroit fait refus de payer tellement que ledit Ysambard l’auroit mis en procès, auquel tant auroit esté procédé dès le 30 mai dernier lesdites partyes auroient esté appointées contraires à escrire e informer ce que ledit seigneur de Serrant disoit estre prest de sa part luy estant baillé et prorogé son delay de ce faire et intimé le procès ce qu’il n’auroit peu faire si promptement l’occurence des preuves, en quoy ledit Ysambard est sans intérests attendu l’assignation et assiette qu’il luy a baillé sur sa mestairye de Verdun pour récompense de ladite rente et a ce que le service divin fut continué et ne soit retardé
de la part duquel Saguier estoit dit que à bonne cause il ne vouloit souffrir aucun monitoire estre publié ne communiqué ses papiers et tiltres ne manifester le secret de sa maison, et au moyen de la récompense et aultre assiette faite audit Ysambard chapelain de pareille rente de 4 septiers de bled seigle dite mesure à luy assignée sur son lieu et mestairie de Verdun a renoncé et renonçoit ledit Saguier a rescourcer et admortir ladite rente de 4 septiers de bled seigle, de laquelle ledit Saguier a voulu et accepté veult et accepte pour et moyennant la somme de 140 escuz sol quelle somme ledit Saguier a présentement en présence et veue de nous payé et baille audit de Brye qui l’a receue en 140 escuz d’or sol dont il s’est contenté et en a quité et quite ledit Saguier ses hoirs et ayans cause, tellement que par le moyen dudit payement ladite rente de 4 septiers de bled seigle demeure bien et deument esteinte recoussé et admortie pour et au profit dudit Saguier, auquel ledit de Brye a cédé et cèdde ses doits et actions qu’il avoir pour se faire payer et rembourser par aultres frarescheurs ou codétempteurs des choses subjectes à ladite ernte si aulcunes sont, et a esté aussy à ce présent lesdit Me Jehan Ysambard chapelain, lequel a eu ces présentes pour agréables, promys et promet n’y contrevenir par le moyen de l’assiette et recompense à luy et ses futurs chapelains faire par ledit seigneur de Serrant faite et assignée sur ledit lieu et mestairie de Verdun, laquelle récompense et assiette ledit de Brye a promis et promet garder et entretenir et icelle rente de 4 septiers de bled seigle dite mesure payer ou faire payer sur ladite mestairye de Verdun ledit chapelain et ses successeurs chapelains pour l’advenir, o pouvoir et puissance retenue par ledit de Serrant d’admortir ladite rente sur ledit chapelain ou ses successeurs en baillant au profit de ladite chapelle et chapelenie la somme de 120 escuz sol comptant et de 140 escuz d’arrérages
et a ledit chapelain déclaré avoir esté payé des arrérages par ledit Saguier dont il l’a quité et quite et ledit Ysambard a céddé et cèdde (2 lignes abimées illisibles) et au surplus demeurent les parties hors de cour et de procès sans despens, à quoy tenir faire et accomplir d’une part et d’autre etc dommages etc obligent respectivement renonçant etc foy jugement et condemnation etc fait et passé audit Angers maison de noble homme Me Pierre de la Marqueraye licencié ès droits advocat audit Angers et en sa présence, et de honorable homme Me Jehan Courtabelle aussi advocat audit Angers tesmoins
Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog.
Bonjour Odile.
Travaillant à un ouvrage sur l’abbaye de Daoulas, je rencontre au XVIIe s. un chanoine régulier de cette abbaye nommé Gabriel Bourdin. Le nom n’étant pas très breton je me suis tourné vers l’extérieur … et trouvé sous la plume de P.-A. Lemesle, dans sa « Notice sur l’abbaye de Saint-Georges sur Loire », Revue de l’Anjou, p. 396, que Gabriel Bourdin venait de l’abbaye de Saint-Georges-sur-Loire. En 1655 il était déjà chapelain des Hautes-Brosses. Le 15 août 1663 fut enterré dans l’église de Savennières, devant le crucifix, le corps « d’honorable femme Perrine Moreau, veuve d’honorable homme Urbain Brossier, mère de noble homme Pierre Brossier, secrétaire et contrôleur au Conseil de Mr le duc d’Orléans, frère unique du Roi et secrétaire ordinaire de M. le comte de Serrant, chevalier de mondit seigneur le duc, laquelle étoit venu de la ville d’Angers, où elle demeurait ordinairement en la paroisse Saint-Pierre, au lieu des Haultes-Brosses, en cette paroisse, d’où son petit-fils, nommé Gabriel Bourdin, chanoine régulier de l’ordre de Saint-Augustin au monastère de Saint-Georges-sur-Loire, estoit prieur à cause de la chapelle ou prieuré des Haultes Brosses » (Archives communales de Savennières. État-civil).
J’ai cherché en vain la chapelle des Hautes-Brosses … Existe-t-elle encore ?
D’autre part j’ai relevé dans les RP de la commune de La Tour-Landry (ADML) : 25 octobre 1654, parrain, vénérable et discret messire Gabriel Bourdin, chanoine de Saint-Léonard. Je pense que c’est le même, mais je n’ai pas trouvé Saint-Leonard, peut-être un prieuré?
Ce Gabriel Bourdin est attesté à Daoulas (Finistère) en 1679, mais j’ignore encore la date de son décès …
Bonne journée
Bonjour monsieur Deuffic
En réponse à votre question relative aux Hautes Brosses :
cet ancien domaine e l’abbaye saint Georges sur Loire tait situé à Bouchemaine. L’habitation avait été construite en 1750. Tout à côté existait, fondée et bâtie vers le mileu du XVe siècle, une chapelle déddiée à St Vincent. (Selon Dictionnaire du Maine et Loire de Célestin Port, 1876)
Je pense qu’on peut en conclure que la chapelle avait disparu avant 1876 puisque Célestin Port la donne au passé, d’ailleurs vous pouvez vérifier sur le site des MH en regardant à BOUCHEMAINE
Odile
Rebonjour Jean-Luc
L’église Saint-Lénoard existe toujours à Angers, et actuellement elle est regroupée avec celle de la Madeleine pour le service des messes.
Elle avait d’abord été succursale de Saint-Julien, elle a été rebatie en 1733. Elle avait chapitre et chanoines.
Odile
PS je l’ai vue en images sur moteur de recherche en faisant
église saint léonard Angers
Merci Odile pour toutes ces intéressantes précisions.
Note d’Odile :
Il existe même en ligne sur le site des Archives départemales du Maine et Loire un registre paroissial de saint Léonard, qui semble indiquer une paroisse rurale à l’époque.
Odile
C’est en effet une église paroissiale de l’est d’Angers. Vu le style actuel, elle a été reconstruite depuis 1733. Elle comporte une coupole et est proche d’anciennes carrières d’ardoises.