saint Merry, honoré le 29 août

J’ai rencontré ce prénom en Anjou au 15e siècle, notamment dans le chartrier de Pouancé dont partie existe aux Archives Départementales de Loire-Atlantique, série B.
La première fois que j’ai déchiffré Merry, j’avoue que j’ignorais tout ce de nom, et encore plus qu’il était l’équivalent de Mederic, car son nom latin était Medericus.
Il sonne curieusement à nos yeux actuels, un peu comme si Christmas allait suivre…
La biographie qui suit est extraite de l’Encyclopédie de Migne, tome de l’hagiographie des saints, abbé Pétin, tome 2

Merry, Medericus, abbé, naquit à Autun dans le 7e siècle et passa ses premières nnées dans la plus grande innocence. Son attrait pour la piété le détermina, à l’âge de 13 ans, à quitter le monde pour entrer dans un monastère. Ses parents, après avoir essayé inutilement de le détourner de sa résolution, finirent par donner leur consentement et le conduisirent eux-mêmes au monastère de Saint-Martin d’Autun, qui comptait alors 54 religieux dont la regulatité faisait l’édification du pays.

Merry s’efforça de marcher sur leurs traces, et fit de grands progrès dans les vertus dont ils lui donnaient l’exemple, surtout dans l’humilité, la charité et l’obéissance. Il les surpassa même au point qu’ils le jugèrent digne de succéder à leur abbé et qu’ils l’élurent unanimement. Il fut obligé d’accepter malgré sa répugnance, et sa sainteté mise ainsi en évidence, brilla encore d’un plus vif éclat. Bientôt sa réputation dépassé les limites du monastère, et l’on venait de toutes parts le consulter comme un oracle.

Mais cette affluence d’étrangers qui allaient le trouver pour lui demander des conseils, et qui lui témoignaient une profonde vénération lui fit craindre de tomber dans l’orgueil. Il renonça à sa dignité, et alla se cacher à une lieue et demie d’Autun, dans une forêt qu’on nomme encore aujourd’huy la Celle de Saint-Merry. Il y partageait son temps entre la contemplation et le travail des mains.

Mais on décrouvrit bientôt le lieu de sa retraite, il se vit contraint de rentrer dans son monastère. Il en sortit une seconde fois, afin de se préparer à la mort dans une solitude plus profonde. Accompagné de saint Fradulphe ou saint Frou, son ami, il se rendit dans un des faubourgs de Paris, et se fixa dans une cellule attenante à une chapelle dédiée sous l’invocation de saint Pierre.

Il y vécut près de 3 ans en proie à des infirmités qui le faisaient souffrir sans relâche, et qui terminèrent sa vie vers l’an 700. Il fut enterré dans la chapelle de Saint-Pierre, qu’on changea dans la suite en une église qui porte son nom et qui est devenue d’abord collégiale, ensuite paroissiale. Les reliques de saint Merry s’y gardent dans une châsse d’argent, placée au dessus du grand autel.

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4 réponses sur “saint Merry, honoré le 29 août

  1. Pas très « merry » comme vie…Je ne voudrais pas « blasphémer » mais il me semble que ces jeunes saints étaient du genre entêté et presque masochistes…? Surtout en ces époques au respect filial poussé … Suis je la seule à penser ainsi?

  2. Trop grande notoriété lui était sans doute pénible à assumer, et il préférait
    l’ ermitage…
    Nous avons dans notre village un « carrefour des ermites ».

  3. Allez à votre bibliothèque municipale relire l’histoire de l’Irlande après saint Patrick. La vitalité religieuse exceptionnelle de cette île lui a valu l’épithète d’ « île aux saints ». L’époque est alors marquée par la puissance du monachisme rayonnant, et son corollaire, un goût très vif de l’ascétisme et des études. (selon l’Encyclopédie des Religions, éditions Bayard, tome 1er) – Ceci dit, la vie de château d’alors était violente et plutôt glaciale que confortable, donc la vie d’un ermite n’était pas plus difficile. Mon ouvrage -cité ci-dessus) poursuit que les études étaient aussi en latin, ce qui explique la facilité avec laquelle on pouvait s’installer en France.

  4. C’est le fait qu’ils décident de leur destin lorsqu’ils ne sont qu’adolescents et que la majorité était à 25 ans dans l’ancien temps,qui m’étonne = ils n’obéissent pas à leurs parents . Ils agissaient comme les adolescents de l’ère moderne qui essaient de n’en faire qu’à leur tête ( ou comme les jeunes anorexiques de nos jours)…Bien sûr l’atmosphère était totalement mystique alors ( sans oublier la peur de la damnation éternelle qui dominait constamment l’existence…).

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