René Lecesne, bailli de Cotentin, venu de Négrepelisse (50) vendre une métairie dont il a hérité des Du Parc : Glennes sur Glaize 1607

Voici un Normand qui cède son héritage près de Château-Gontier, et on peut supposer qu’il a un lien avec ce René Du Parc dont il a hérité, du moins en partie. Les Du Parc étaient alors baron d’Ingrandes (53). L’épouse de René Lecesne étant une Thomas, c’est probablement par leurs parents qu’ils ont un lien.
Le paiement est en plusieurs versements dont l’un à Paris rue de la Harpe, et j’ai été très émue de lire ce passage, car souvenez-vous, j’ai un ancêtre qui y vécu en 1608 et cela fait plusieurs fois que je retrouve des Angevins rue de la Harpe début du 17ème siècle, manifestement par esprit communautaire tous ses faisant signe les uns aux autres. Alors, si vous avez quelque information sur ces Angevins rue de la Harpe à Paris, merci de nous en faire part ici.

Acte des Archives Départementales de Mayenne 3E63/1119 – Voici sa retranscription (ma propriété intellectuelle) :

Le 26 janvier 1607 après midy, par devant nous Nicolas Girard notaire royal à Château-Gontier fut présent haut et puissant René Lecesne sieur du Point Ruellan ? et de Negreville, conseiller et chambellan du roi et son bailli de Cotentin, demeurant au lieu et maison seigneuriale de Pont Ruelly

Négreville (50) est située au cente du Cotentin, entre Bricquebec et Valognes. J’y trouve Pont Durand, Pont Six, Manoir, Petit Château, mais pas de Pont Ruellan

en la paroisse de Negreville viconté de Valonnes pays de Normandie, lequel estant de présent ès forsbourgs de ceste ville de Château-Gontier deuement estably et soubzmis soubz la cour royale de Château-Gontier, o prorogation de juridiction si mestier est, a recogneu et confessé avoir aujourd’huy vendu quitté cédé et transporté et par ces présenes vend quitte cèdde transporte et promet garantir de tous troubles et décharge d’hypothèques et évictions à honorable homme Me Jehan Guilloteau grenetier au grenier à sel de ladite ville de Château-Gontier et y demeurant cy présent stipulant et acceptant, lequel a achapté pour luy ses hoirs le lieu et mestairie du Grand bois Hubert situé en la paroisse de Gennes

Gennes-sur-Glaize (53) entre Château-Gontier et Grez-en-Bouère. J’y trouve le Petit Bois Hubert, ce qui fait que le lieu a rétréci au lavage !!! Enfin, je suppose que le Petit a avalé le Grand au fil du temps ! Le Dictionnaire de l’Abbé Angot cite mais n’en savait rien à cette époque reculée.

composé de maisons ganges estables rues issues jardins vergers terre labourable et non labourable bois prés pastures tout ainsi qu’il se poursuit et estant de toutes parts et que ledit lieu est à présent tenu et exploité par Martin Denoes métayer à présent y demeurant et tel qu’il est escheu et advenu audit sieur vendeur de la succession de defunt hault et puissant René Du Parc vivant baron d’Ingrande par partages copie desquels il promet mettre et fournir es mains dudit achapteur dedans 6 mois prochain venant,

Le Dictionnaire de la Mayenne de l’Abbé Angot donne : « Ingrandes … Bertrand Du Parc 1522 par alliance avec Renée des Écottais – Adrien Du Parc – René Du Parc, mineur en 1573 – François Du Breuil 1588 par alliance avec Marguerite Du Parc …

le tout sans aulcune réservation en faire par iceluy vendeur. Lesdites choses tenues des fiefs et seigneuries d’Ingrande et de Chasnay aux charges cens rentes et debvoirs anciens et accoustumés non exédant 5 sols si tant en est deu, lesquels ledit achapteur acquitera à l’advenir franches et quites du passé. Et est faite ladite vendition cession et transport pour le prix et somme de 3 000 livres tz sur et en déduction du paiement de laquelle ledit achapteur a payé réellement content en présence et veue de nous et des tesmoings cy après audit sieur vendeur la somme de 300 livres tz qui a prins et receu ladite somme en espèces de quart d’écu et autre monnaie suivant l’ordonnance royale, dont il s’est tenu à content et en a quité ledit achapteur ; sur le surplus de ladite somme jusques à la concurrence de 1 200 livres ledit Guilloteau a promis et est soubzmis et obligé icelle somme rendre et payer audit vendeur en la ville de Paris maison de Pierre Menard marchand bourgeois demeurant en la rue de la Harpe enseigne du Cheval Blanc paroisse de St Sevrain à ses frais et despends dedans d’huy en 3 semaines prochainement venant et le reste de ladite somme de 3 000 livres montant 1 100 livres tz payable audit sieur vendeur en ceste dite ville dedans le 1er décembre prochainement venant ; comprins audit présent contrat la moitié de tous et chacuns les bestiaux qui sont à présent sur ledit lieu de quelque espèce qu’ils puissent estre soit tant bœufs bouvards toreaux vaches chevaux porcs bergail et pareillement la moitié des sepmances dudit lieu audit sieur vendeur appartenant qu’il a pareillement venduz audit achapteur pour le prix et somme de 400 livres tz solvée et paiée auparavant ces présentes audit vendeur ainsi qu’il a recogneu et confessé devant nous et dont il est s’est tenu et tient à content et en a quité ledit achapteur, lequel iceluy vendeur a promis acquiter vers le seigneur du fief et seigneurie d’Ingrande des ventes qui y seront deues à cause du présent contrat dudit lieu et mestairie du Grand Bois Hunert et payer en sorte qu’il n’en puisse estre inquiété ; auquel contrat quittance obligation et tout ce que dessus est dit tenir etc garantir etc obligent respectivement etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc fait es dits forsbourgs d’Azé maison de sire Jehan Bourdaiseau en sa présence et de Nicolas Lanier Me chirurgien et Julien Nuguet marchand demeurant en ladite ville, ledit Bourdaiseau a déclaré ne savoir signer. Ledit vendeur a promis faire ratiffier ces présentes à dame Marie Thomas son éouse et en fournir audit Guilloteau en ceste dite ville lettres de ratiffication vallables dedans le 1er décembre prochain à peine etc ces présentes néanlmoings etc ; et sont les parties demeurées d’accord que ledit lieu et mestairie du Grand Bois Hubert demeurera gage spécial desdites personnes cy dessus ; et a ledit vendeur prorogé …

suivent les quittances des paiements, y compris une quittance passée au Châtelet à Paris, où Guilloteau a dû se rendre pour payer, et je me demande toujours comment circulait l’argent liquide, et si c’était une bourse dans leur poche sur leur cheval ?

7 réponses sur “René Lecesne, bailli de Cotentin, venu de Négrepelisse (50) vendre une métairie dont il a hérité des Du Parc : Glennes sur Glaize 1607

  1. En réponse à votre appel sur la rue de la Harpe à Paris, je vous confirme que la paroisse Saint-Cosme et Damien dont elle dépendait, rassemblait des familles angevines;
    J’ai consulté jadis aux Archives Nationales un extrait du registre des baptêmes de cette rue pour la période de 1552 et 1680 (AN. série L 634). Je puis vous le faire parvenir.
    Les deux marguillers comptables de cette paroisse étaient entre 1581 et 1586 Guillaume Dumont et son gendre Constantin Chevalier (+ 1603) époux de Catherine Dumont (1558-1632).
    Constantin Chevalier était angevin, né croit-on, d’un marchand de Juvardeil et dont la famille comprenait plusieurs chanoines d’Angers. L’oncle de son épouse était Jacques Fouyn (1538-1602) , qui fut, entre autres, aumônier du duc d’Anjou, abbé commandaté de Saint-Serge d’Angers, prieur d’Argenteuil près Paris et chanoine de Paris où il décéda.

    1. Bonjour Monsieur
      Votre commentaire est tout bonnement géant !
      Vous me confirmez l’xistence rue de la Harpe d’une communauté angevine !
      Et mieux, vous me donnez des noms qui me sont chers et qui pourraient m’expliquer l’inexpliquable à ce jour.
      Ainsi, j’ai un ascendant Chevalier près de Juvardeil qui est « valet de garderobe de Monsieur frère du roi » en 1630 à Chérré, et j’ai toujours pensé que pour avoir ce minuscule office et/ou titre il fallait que la famille Chevalier, que je ne peux remonter à ce jour plus haut que lui, ait eu des liens à Paris.
      Ensuite vous me parlez d’un Fouin, et je descends des Fouin.
      Je serais infiniement heureuse de pouvoir approfondir ces sujets, vous pouvez m’envoyer tout ce que vous jugerez bon, et je veux bien en échange vous retranscrire des actes de cette période.
      merci
      Odile

    2. Bonjour René
      Si j’ai bien compris, vous parlez d’une paroisse saints Cosme et Damien, et merci du registre.
      Mais, en relisant toutes mes sources qui font allusion à la rue de la Harpe, j’ai déjà 2 autres paroisses, à savoir Saint Séverin d’une part et Saint Benoist de l’autre.
      Je ne m’étonne donc pas de l’absence du baptême vers 1613 de mon ancêtre Catherine Drouault née rue de la Harpe où son père était alors sergent royal
      et regardant le magnifique plan de Paris
      http://www.odile-halbert.com/wordpress/vues/Harpe
      je crois apercevoir plusieurs églises et j’ai comme l’impression qu’elles étaient fort nombreuses à Paris, et que la notion de paroisse devait être peu stricte.
      Bref, j’en profite pour remettre en mon fichier DROUAULT tout ce que je sais sur les DROUAULT et sur cette rue de la Harpe.
      Merci tout de même pour la paroisse Saints Cosme et Damien et tout ce que vous pourrez nous éclairer sur la rue de la Harpe.
      Odile
      PS Ce matin, en recommançant à chercher sur ma machine tout ce qui concerne les DROUAULT j’ai fait une autre découverte, stupéfiante, et j’en ferai un billet entier sous quinzaine

      1. Bonjour à tous
        je viens de trouver sur internet une page très bien faite sur l’église Saint Benoît de Paris, disparue.
        Voici le lien, car j’aimerais bien que les Parisiens me la situe par rapport à la rue de la Harpe
        https://www.tombes-sepultures.com/crbst_1197.html
        Je trouve son emplacement :

        mais je ne trouve pas saint Cosme et Damien
        Merci
        Odile

    1. Bonjour
      Je ne cherche pas saint Cosme et saint Damien, car comme je l’ai exprimé ci-dessus, il y avait plusieurs églises desservant la rue de la Harpe, dont saint Benoît dont je possède la source certaine y citant mon ancêtre Louis Drouault sergent royal en 1611. Et j’ai bien trouvé hier soir saint Benoît, également église disparue, et je l’avais mis hier soir en ligne ci-dessus.
      J’ai passé ma journée d’hier à repointer toutes mes sources sur cette famille DROUAULT et aujourd’hui, je vais m’interresser encore à son épouse née BINET, puis je mettrai en ligne mon étude DROUAULT avec toutes les vues des preuves que j’y ai incluses
      bonne pluie, bon chauffage
      Odile

Répondre à Jousselin49 Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *