Pauvreté d’un tuilier : l’inventaire après son décès, Avenières (53) 1766 (suite et fin)

Hier nous avons vu les meubles de défunt Joseph Veron laissant Françoise Moride veuve et 3 enfants mineurs. Je vous disais la pauvreté des meubles, linge et habits.
Vous aviez aussi sans doute remarqué une montrée assez rare dans un inventaire après décès, à savoir l’état de réparations des immeubles. Je pense que cela montre que Joseph Veron et François Moride ne sont pas propriétaires des lieux seulement locataires à bail à ferme.
Mais vous avez sans doute remarqué l’importance des marchandises déjà frabriquées ou en cours de fabrication, qui augmentent un peu la valeur des meubles.
Enfin, je vous mets ici les titres, et s’ils donnent peu de renseignements sur les liens familiaux, ils donnent par contre quelques dettes actives et passives, et les dettes actives surtout au nom de Françoise Moride, sans doute apportées en mariage et en dot, sont tout de même un peu conséquentes, de sorte que l’on peut classer ce tuilier presque au même niveau social qu’un métayer.

J’ai mis à jour avec cet inventaire ma page et mon tableau sur les inventaires. Hélas ce tableau ne donne pas de colonne à « livre constante », c’est à dire qui rectifierait l’inflation importante sur un siècle. Cela est sans doute utile, qu’en pensez vous, car c’est un gros travail ?

Acte des Archives de la Mayenne AD53-3E2-228 Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
(f°19) Titres et papiers : extrait de baptesme dudit defunt Joseph Verron, contrat du second mariage de défunte Marie Louise Lemercier sa mère avec Guy Bourdais, contrat de mariage dudit defunt Verron avec ladite Moride sa veuve – (f°20) pièces concernant le lieu et closerie d’Angleterre où se fait à présent l’inventaire et quittances – pièces concernant la propriété de 44 livres 10 sols de la demoiselle veuve Verron, à récompenser sur les deniers de la communauté – autres pièces par lesquelles le sieur Deschamps de la Bellangerie devoit à la demoiselle Françoise Moride veuve Verron 1 500 livres sur la Maillarderie paroisse de Changé dont ils avaient payé 440 livres …
(f°22) avons procédé à l’arrêt du présent inventaire en la forme qu’il est calcul fait du montant, il s’est trouvé au total la somme de 1 327 livres 13 sols y compris les debtes actives et debtes passives à celle de 514 livres 17 sols ; les meubles effets inventoriés aussi bien que les papiers ont esté mis à la garde de ladite demoiselle Moride »

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