Marie Guerin, veuve Trillot cabaretier, remariée 62 jours après le décès de son mari : Vallet 1758

Ce billet fait réponse à Elisabeth, inquiète d’un veuf remarié 3 mois après son veuvage.

Le délais de viduité (veuvage) ne s’est jamais appliqué aux hommes.
Le délais de viduité (donc pour les femmes) n’existait pas avant la Révolution, car il n’est pas dans le droit canonnique.
Le délais de viduité fut introduit dans le code civil Napoléonien, mais le sénat l’a récemment totalement modifié, pour le réduire. Il s’agissait pour les hommes de ne pas endosser une paternité du précédent mari.

Je descends de Marie Guérin et René Trillot, et je vous mets ci-dessous les actes de son remariage 62 jours après le décès de René Trillot.

  • Marie Guerin x1 René Trillot x2 Guillaume Daguet
  • René Trillot, dont je descends, est cabaretier

    1er mariage à Vallet « Le 26 avril 1758 après la dispense de 2 bans accordée par Mr Deherée vicaire général datée du 12 avril de la présente année, signée Deherée vic. gen. et la publication du 3eme ban faite au prône de notre grande messe par trois dimanches consécutifs tant en cette paroisse qu’en celle de Gétigné sans opposition ni empêchement venu à notre connaissance, ont été épousés René Tril-lot fils majeur des défunts René Trillot et Jeanne Gueneuf originaire de la paroisse de Notre Dame des Epesses diocèse de la Rochelle et domicilié de celle de Gétigné, et Marie Guerin fille de Jean Gue-rin et de Louise Gireau originaire et domiciliée de cette paroisse ont été présents les soussignés : J. Guerin père, Jean Migne, Ad. Brullé, Pierre Menager, M. Robin, Pierre Giraud, G. Guerin, Jacques Cochard, Briand, Yves Briand, A. Dugast vicaire »


    René Trillot est inhumé à Gétigné « le 10 septembre 1765 a été inhumé au cimetière le corps de René Trillot vivant époux de Marie Guerin décédé d’hier matin au lieu de Saint Antoine, âgé d’environ 32 ans, et ce en présence de Jean Guerin beau-père du défunt, de Pierre Guerin beau-frère, et autres qui ont déclaré ne savoir signer »



    2e mariage à Gétigné « le 12 novembre 1765 après la célébration des fiançailles et la publication d’un ban faite dans l’église de Cugand comme il paraît par le certificat qui nous en a été présenté signé F. Beaufreton vicaire de Cugand en date du 11 du présent de ladite année, et dans celle de Gétigné sans aucune opposition venue à notre connaissance, vu la dispense des fiançailles et des deux bans obtenue de monseigneur l’évesque de Nantes en date du 6 novembre de la présente année signée de La Tullaye vicaire général, nous avons donné la bénédiction nuptiale à Guillaume Daguet veuf de Marie Violet de la paroisse de Cugand et à Marie Guerin veuve de Pierre Trillot de cette paroisse en présence de François Durand beau-frère du marié, et de Jacques Violet ; de Jean Guerin père de la mariée et de Louise Giraud sa mère qui signent exceptés Jacques Violet et Louise Giraud qui ont déclaré ne le savoir. Signé J. Guerin, François Durand, P. Albert prêtre » – Il y a exactement 62 jours pleins entre le décès de René Trillot et le remariage de sa veuve.
    J’ai fait les naissances à Gétigné de 1759-1764 qui ne donnent que 2 naissances.

    Marie GUERIN °Vallet 7 mai 1732 x1 Vallet 26 avril 1758 René-Louis TRILLIOT °Les Epesses (85) ca 1733 †Gétigné (44) 10 septembre 1765 Fils de René Trillot † avant septembre 1765, et de Jeanne Guéneuf † avant septembre 1765 x2 Gétigné 12 novembre 1765 Guillaume DAGUET
    1-Marie TRILLOT °Gétigné 2 avril 1763 « fille de René Trillot et Marie Gueron son épouse parrain (illisible) et marraine Jeanne Guerin »
    2-Elisabeth TRILLIOT °Gétigné 21 novembre 1764 †Clisson 7 octobre 1827 « baptisée Elizabeth fille de René Trillot et de Marie Guerin son épouse née d’hier au soirà St Antoine, ont été parrain Michel Ro-binet et marraine demoiselle Antoinette Galliot sa voisine » x Clisson-la-Trinité 4.2.1793 Pierre MECHINAUD

    2 réponses sur “Marie Guerin, veuve Trillot cabaretier, remariée 62 jours après le décès de son mari : Vallet 1758

    1. Merci Odile pour cette précision, je serai plus vigilante ainsi dans la chronologie de mes recherches .On peut en déduire que sous l’Ancien Régime , le droit était peut être plus soucieux de l’ intérêt de l’enfant et de la cohésion familiale…

      1. et surtout de régulariser le péché de chair.
        Par ailleurs, les veuves étaient très recherchées car douairières et le douaire était toujours un plus car même remariées elles le conservaient.
        Odile

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