L’Ouest-Eclair, édition Nantes, 7 novembre 1918

Depuis le 4 novembre 2018, je lis chaque matin le journal des jours qui précèdent l’Armistice. Voici ce que je note dans le journal du 7 novembre 1918

L’ALLEMAGNE EST AVERTIE que le maréchal Foch attend ses parlementaires
Washington, 6 novembre. – Le Secrétaire d’Etat fait publier le document suivant :
Département d’ETAT, 5 novembre 1918.
A M. Hans Sulzer, ministre de Suisse, chargé des intérêts allemands aux Etats-Unis.
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous demander de transmettre la communication suivante au gouvernement allemand.
Dans sa note du 23 octobre 1918, je vous informais que le Président avait transmis sa correspondance avec les autorités allemandes aux gouvernements avec lesquels le gouvernement des Etats-Unis est associé comme belligérant, et que le Président avait joint à cette communication la suggestion que si ces gouvernements étaient disposés à conclure la paix suivant les conditions et les principes indiqués, leurs conseillers militaires et les conseillers militaires des Etats-Unis devraient être invités à soumettre aux gouvernements associés contre l’Allemagne les conditions nécessaires d’un armistice qui protégerait complétement les intérêts des peuples engagés et qui assurerait aux gouvernements associés le pouvoir sans restriction de sauvegarder et de faire exécuter les détails de la paix que le gouvernement allemand accepte, pourvu qu’ils estimassent un tel armistice possible au point de vue militaire.
Le Président est maintenant en possession d’un memorandum d’observations à lui adressé par les gouvernements alliés au sujet de cette correspondance, et dont voici le texte
Les gouvernements alliés ont examiné avec soin la correspondance échangée entre le président des Etats-Unis et le gouvernement allemand. Sous réserve des observations qui suivent, ILS SE DECLARENT DISPOSES A CONCLURE LA PAIX AVEC LE GOUVERNEMENT ALLEMAND AUX CONDITIONS POSEES DANS L’ADRESSE DU PRESIDENT AU CONGRES, LE 8 JANVIER 1918, et selon les principes énoncés dans ses déclarations ultérieures.
Ils doivent toutefois faire remarquer que L’ARTICLE 2 RELATIF A CE QUE L’ON AP PELLE COURAMMENT LA LIBERTE DES MERS, se prête à diverses interprétations dont certaines sont telles, qu’ils ne pourraient pas les accepter, en conséquence se réserver une liberté d’action entière sur cette question quand ils viendront siéger la conférence de la paix.
D’autre part, LORSQU’IL a formulé les conditions de paix dans son adresse au Congrès du 8 janvier dernier, le Président a déclaré que les territoires envahis doivent être non seulement EVACUES et libérés mais restaurés. Les Alliés pensent qu’il ne faudrait laisser subsister aucun doute sur ce qu’implique cette stipulation. Ils comprennent par là, que L’ALLEMAGNE DEVRA COMPENSER TOUS LES DOMMAGES SUBIS PAR LES POPULA.TIONS CIVILES DES NATIONS ALLIEES ET PAR LEURS PROPRIETES, du fait des forces armées de l’Allemagne, SOIT SUR TERRE, SOIT SUR MER, soit en conséquence D’OPERATIONS AERIENNES.

  • L’assemblée parle de régions
  • Mais rien ne presse, et elles n’apparaîtront que bien après la seconde guerre mondiale.

    La réforme administrative à la Chambre
    Paris, 6 novembre. il ne peut y avoir tous les jours des séances enthousiastes. La Chambre a repris aujourd’hui la séria des longues séances du travail matin et soir, qui sont habituels à la fin da chaque année. On a commencé à 2 heures 30. On continuera demain toute la journée.
    Au début de la scéance, M. Deschanel annonce la mort de M. Ceccaldi, ami et avocat de M. Caillaux et qui venait de se marier, avec M. Deschanel comme témoin. M. Deschanel dit : « Son talent, son constant labeur et sa vaillance. » Ce Corse, ajoute-t-il, portait en toute sa personne, en toute sa nature, les traits essentiels de sa race le goût de la lutte, la bravoure, la fidélité. »
    Ces allusions transparentes sont très applaudies. Le président de la Chambre, entraîné peut-être un peu loin, ajoute : « Pascal Ceccaldi a pu, au cours de son existence, courte et orageuse, se faire des ennemis, provoquer, mériter même des colères. Personne ne me contredira si j’affirme que par sa générosité et son courage il était digne de tous les respects et qu’il emporte nos regrets unanimes. (Applaudissements.)
    La Chambre aborde ensuite longuement l’inutile débat amorcé l’autre jour sur les dispositions que compte prendre le ministre de l’Intérieur pour faire entrer dans le cadre d’une réforme administrative la division de la France en régions que poursuit actuellement le ministre du Commerce. On entend M. Valllère, M. J. Hennessy. qui attaque les Chambres de commerce. « Les Chambres ne sauraient représenter la France », dit M. Jean Hennessy.
    M. BOUVERI. Elles sont trop réactionnaires.

  • La grippe
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    Enfin, n’oubliez pas que j’ai sur mon site le carnet de guerre de mon grand père Edouard Guillouard, avec les photos de son lieutenant.

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