René Gadel, 43 ans, boulanger 118 rue Saint Jacques : une des victimes de l’accident terrible des 24 h du Mans, 1955

En ce 12 juin 1955, j’allais sur mes 17 ans, la TSF avec ses grosses lampes était le seul moyen d’information, mais elle avait vite raisonner dans tout le quartier Saint Jacques à Nantes. Notre boulanger, René Gadel, ne reviendrait pas du Mans, car un accident terrible venait de s’y passer. Les infos circulaient alors très vite car les grandes surfaces ne sévissaient pas encore, et le réfigérateur nous était alors encore inconnu. Chaque matin nous devions faire les courses ; lait, viande, pain etc… Alors dans le quartier l’écho du drame des 24 h du Mans résonnait.

Certes, je n’ai jamais vu René Gadel, car c’était toujours la boulangère derrière le comptoir. Mais chaque année, lorsque j’entends à la télé parler des 24 h du Mans, j’ai d’abord la mémoire de René Gadel, parti les voir et jamais revenu.

Il fut inhumé le 12 août suivant au cimetière Saint Jacques à Nantes, boulanger 118 rue Saint Jacques, à l’âge de 43 ans. Son acte de décès ne figure pas sur le registre de la ville de Nantes, sans doute car il est décédé au Mans, des suites de l’accident, qui a fait plus de 82 morts et 120 blessés. Selon Wikipedia c’est le plus grave accident du sport automobile.

Si il y a un sport que je regarde jamais c’est bien celui là, mais quand vient la mi juin, cette année c’est ce 20 septembre pour raison de la pandémie, je n’oublie pas ce terrible accident. Cette année, il semble que le public ne risque rien car il n’y en a pas, du moins c’est ce que j’ai cru comprendre, et je me suis même fait la réflexion : le public ne risque rien.

 

6 réponses sur “René Gadel, 43 ans, boulanger 118 rue Saint Jacques : une des victimes de l’accident terrible des 24 h du Mans, 1955

  1. Bonjour madame Halbert.
    terrible accident au 24 heure du mans en 1955.
    ma mère y était .elle fut déclarée décéder ce jour là.
    vous imaginer l éffroit de mon père étant rester a la Baule avec 3 enfants . les deux autres en vacance au mans dans la famille.pour finalement apprendre quelques heures plus tard qu elle était vivante.malheureusement tous le monde n’a pas eu cette chance. la plus grave tragédie
    des 24 heure du mans.
    amicalement
    n de la hardouinais.

  2. J’attendais ce jour-là de passer un oral d’un diplôme de l’école de commerce d’Angers. Un collègue d’oral a été prévenu juste avant de ne pas se rendre au Mans, par ses parents. Il devait s’y rendre en tant que bénévole… L’oral lui a sans doute sauvé la vie. J’y suis allée une fois avec mon futur mari et plus tard avec nos deux enfants. Il n’empêche que cela m’a toujours hantée, on parlait de cadavres d’enfants ou d’adultes décapités avec encore entre les mains des glaces. Depuis 1955, il fut pris beaucoup de précautions sur tout le circuit heureusement. Je ne sais si des Angevins furent parmi les victimes, en tout cas j’ignorais à cette époque le décès du boulanger de la rue Saint-Jacques de Nantes. Merci d’avoir rappelé ce très grave accident.

  3. Bonjour Odile.
    Bravo pour cet énorme travail de mémoire, un trésor présent et futur.
    Je suis à la recherche d’un bâtiment rue saint jacques, le numéro 174.
    Aujourd’hui la rue s’arrête au 132, à côté de cette boulangerie. Je ne trouve aucune trace passée du 174 alors qu’il apparait sur les différents actes de mes aïeuls entre 1920 et 1940.
    Les archives de Nantes ne m’apporte pas de réponses.
    Auriez vous une piste?
    Cordialement

    1. Bonjour
      A quelle date le numéro 174 que vous cherchez, car les années ont bousculé les numéros. Et pour que je comprenne merci de m’envoyer des photos et si vous n’en avez pas d’anciennes photos, celles actuelles afin que je situe votre recherche.
      Odile
      o
      d
      i
      l
      e
      h
      sans saut de ligne, et ajoutez @odile-halbert.com

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