Année Napoléon : le recrutement du 3ème régiment des Gardes d’Honneur

Voir aussi Les Gardes d’Honneur 3ème régiment : table de mes publications

Pour reconstituer la cavalerie légère, décimée pendant la campagne de Russie, Napoléon ordonne le 3 avril 1813 la création de 4 régiments de Gardes d’Honneur. Chaque département se voit imposer un nombre à respecter, et chaque préfet assume à sa manière le recrutement des prétendus « volontaires ». Une chose m’est claire, il s’agit d’une classe aisée, car la famille paye tout, depuis le cheval, jusqu’à l’entretien du linge, comme je vais vous le démontrer cette année à travers mon fonds personnel de lettres d’un des gardes d’honneur, frère aîné d’un de mes ascendants. J’étudie donc à fonds en ce moment le recrutement, à Tours, du 3ème régiment de cavalerie qui balayait l’ouest de la France, depuis les Pyrénées, les Landes, la Dordogne, la Corrèze, jusqu’au Finistère. Les garçons étaient le plus souvent d’abord regroupés au chef-lieu du département et envoyés en groupe, mais j’observe quelques individus isolés. Je vous en reparle ces temps-ci, année Napoléon.

Ce jour, l’un de mes lecteurs trouvera l’un de ces cavaliers, à la carrière militaire rapide, mais qui eut la chance de survivre à la bataille de Reims, dont je vais vous reparler car elle fut la fin du mien. Il poursuivit même, avec succès sa carrière militaire. Voici donc la fiche militaire qui peut figurer sur ROGLO

QUATRE BARBES (de) Auguste Félix Marie, fils d’Augustin et Félicité Gabrielle Augustine Bourdon, né le 4 août 1794 à Chatelain (53), dernier domicile Chatelain (53), taille 1,71 m, visage ovale, front ordinaire, yeux bleus, nez moyen, bouche moyenne, menton rond, cheveux et sourcils bruns, 10ème escadron, 10ème compagnie, garde d’honneur, brigadier le 5 juillet 1813, fourrier le 21 août – Passé aux Gardes du Corps
matricule 618 – arrivé au Corps 1er juillet 1813 – vue 106 / Ministère des Armées – SHD/GR 20 YC 171 – 3e régiment de gardes d’honneur, 5 avril 1813-24 juin 1814

Comme on peut l’observer sur cette fiche d’enrôlement, l’état civil du garçon est ce qu’il veut bien déclarer. Or, dans le cas de ce garçon, il est né en Allemagne, parents réfugiés, mais il se dit né à Chatelain, et on peut se demander si ses parents lui racontaient la vérité ou si c’est lui qui la dissimule. Mais une chose est certaine, c’est qu’il sait sa date de naissance, alors que beaucoup ne la connaissent pas, même dans ce milieu aisé, j’y reviendrai, car j’en fait la statistique actuellement.

Une réponse sur “Année Napoléon : le recrutement du 3ème régiment des Gardes d’Honneur

  1. Bonjour à tous,
    Concernant ces familles émigrées sous la révolution, celle de Quatrebarbes a un parcours assez typique. On peut le suivre par les lieux de naissance des enfants, et celui du décès de la mère.
    Les parents : Augustin Lancelot né à Château-Gontier le 23/10/1763, décédé à Châtelain le 23/8/1842. Seigneur puis maire de Châtelain. Toute la tenue de la seigneurie de Châtelain fut restituée à la famille Quatrebarbes, rayée de la liste des émigrés en 1801.
    Chevalier – Officier au régiment de Penthièvre-dragons.
    Déclaration de la succession à Château-Gontier le 22 avril 1843.
    Et Félicité Gabrielle Bourbon de Gramont, née en 1870, décédée à Hambourg, Allemagne, le 3/3/1801
    Mariés le 3/11/1790 à Château-Gontier
    Les enfants :
    Lancelot Hyacinthe né le 17/9/1791 à Fribourg en Brisgau, Allemagne
    Félicité Marie Claudine née le 3/4/1793 à Düsseldorf, Allemagne
    Augustin Félix, de votre billet, né le 4/8/1794 à Münster, Nordrhein-Westfalen, Allemagne
    Charlotte Claudine née le 1/11/1795 à Berkhenthin, Schleswig-Holstein, Hanovre, Allemagne « Berkenthin » était situé à l’époque dans le duché de Lunebourg « Lüneburg », partie de l’électorat de Brunswick-Lunebourg, également appelé électorat de Hanovre, un ancien Etat allemand formé en 1708 et dissous en 1814.
    Léopold Sophie Louis né le 27/8/1797 à Lübeck, Schleswig-Holstein, Allemagne, qui fut « payeur de la maison de Charles X »

    Réf E.Polti (d’après J. Durand de Saint-Front « Filiations bretonnes, tome VI »), S.David (Archives de La Mayenne)

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