table des actes traitant du quartier Nantes St Jacques
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introduction
Je vous ai déjà longuement parlé de Pirmil, son pont, son quartier, qui furent autrefois dépendant de la paroisse de Saint-Sébastien-sur-Loire. C’était un quartier besogneux dans le genre artisanal dont beaucoup de tonneliers. J’étais donc loin de penser qu’il fallait aussi aller à Angers se procurer des tonneaux car je pensais sincèrement qu’il y avait assez de tonneliers au Sud de Nantes, dont mes Halbert au Loroux-Bottereau entre parenthèses. Bref, vous l’avez deviné, je viens vous mettre en ligne un achat de futs, c’est ainsi qu’on appelait autrefois les tonneaux ou barriques selon mon vocabulaire actuel. L’acte est encore plus extraordinaire, car c’est une femme qui vend les futs, certes elle est veuve et peut donc agir sans l’autorisation d’un mari, mais tout de même je ne crois pas qu’elle produise elle-même des futs, ou alors ce serait les futs de ses enfants travaillant dans la fabrique de leur père ? Je crois que nous n’aurons pas l’indication réelle de celui ou ceux qui fabriquent les futs qu’elle vend. Mais ce Nantais qui vient à Angers lui acheter demeure dans l’endroit extraordinaire, que je possède même en vue dans ma salle de séjour, et que je vous mets donc immédiatement en vue, c’est le Pont de Pirmil. Certes la vue que je possède est plus tardive que l’acte qui suit, c’est à dire ma vue est des environs de 1900 alors que l’acte qui suit est de 1661, date à laquelle il y avait bien plus d’habitants sans doute sur le pont souvent reconstruit.
Mathurin Haudebert vivait sur le Pont de Pirmil en 1661 et manifestement il pratique le commerce puisqu’il va à Angers commander des futs, puisque ceux qui sont fabriqués au Sud de Nantes par tant de tonneliers n’y suffisent pas. Il est vrai qu’il part de Nantes tant de bateaux dont la boisson pour les marins est dans des futs aliàs tonneaux. Ils sont vendus par fourniture et ce terme était autrefois utilisé pour les ventes par 20 au lieu de la douzaine par 12. Et comme vous l’avez sans doute souvent entendu on vendait 13 à la douzaine, et bien pour les fournitures on vendait aussi un peu plus et ici il y aura 24 à la fourniture soit 24 au lieu de 20. Il ne verse rien à la commande, mais à la livraison, signe immense de confiance, mais comment cette femme récupérait-elle l’argent autrefois liquide, payé à Nantes, alors qu’elle demeure à Angers, et je n’ose penser qu’elle est à bord du bateau livreur !!! Mathurin Hautebert commande 5 fournitures donc 100 mais il sera livré de 120 futs comme je viens de vous l’expliquer. Ce n’est pas tien, d’autant que ce sont de grands tonneaux !!!