En 1558, le colleron fabrique les colliers de chevaux, donc c’est un bourrelier. Et à Provins il y avait beaucoup de chevaux compte tenu du nombre important de notables, et surtout de l’absence d’université ce qui rendait tous ces notables dépendant de Paris, donc beaucoup de déplacements pour études et affaires… Moi, la Nantaise et Angevine, je ne mesurais pas à ce jour ce que pouvait être la vie sans université … car Angers et Nantes étaient universitaires, et avec Provins, je découvre toute cette population éduquée mais au loin.
Je viens d’en trouver un 3ème années 1558-1560 et ils portent des noms bien connus à Provins à l’époque, et même si les registres paroissiaux ne sont pas très bavards pour les métiers lorsqu’il s’agissait de métiers manuels, les notaires sont plus parlants, et même filiatifs…
Mais en 1558 les prénoms sont anciens et ici, un prénom m’échappe, celui d’une femme, et je vous mets en rouge ce prénom écrit par le notaire avec une abréviation, visible par le tilt qui figure au dessus. Sachant aussi qu’à cette date le P ressemble au X ce qui est très visible quand vous regardez les chiffres écrit en chiffre romain, car les X du chiffre romain sont alors semblables à P du texte. Voyez le commentaire ci-dessus et mieux encore la page suivante de ce blog.
Le 14 décembre 1558 Jehan Camberlain laboureur demeurant au Houssay paroisse de St Martin des Champs recognait avoir prins et retenu à tiltre de rente annuelle et perpétuelle de Pierre Ledoyen colleron demeurant audit Provins bailleur pour luy et Christofle [j’avais eu peur de ce prénom masculin pour une femme et écrit Perpofle] sa femme fille de feu Denisot Boucher à laquelle il promet faire louer ratiffier etc, c’est à savoir la 22ème partie par indivis dont les 22 pars font le tout en tout tel droit part et portion qui est advenue et escheue à ladite Christofle par le décès et trespas de feue (blanc) jadis femme dudit Denis Boucher père et mère d’icelle Christofle en une maison grange et jardin cour terres labourables et autres héritages sis au Chaseron et es environs lez Provins pour en jouir par ledit preneur à toujours moiennant le prix de 2 septiers de blé froment bon grain mesure de Provins à rendre audit lieu demeure dudit bailleur au jour de St Martin premier paiement commençant dudit jour St Martin prochainement venant en ung an et de là continuer servir et sera tenu ledit preneur labourer et faire valoir etc et … (AD77-216E1258)
Le 20 octobre 1559 Beroust Dauvergne vigneron demeurant à Provins recognait avoir vendu ceddé transpoté et promis garantir à Pierre Deverse colleron demeurant à Provins ad ce présent acheteur ung quartier et demi de vigne sis à Mongibert lez Provins … (AD77-216E1258)
Le 5 janvier 1559 (avant Pâques, donc le 5 janvier 1560) Nicolas Domenchin colleron demeurant à Provins recognait avoir vendu ceddé et promis garantir à Gilet Domenchin laboureur et marchant demeurant à Villiers St Georges ad ce présent c’est à savoir tout tel droit part et portion popriété et possession et seigneurie qui audit recognaissant peult et pouroit compéter et appartenir par le décès trespas et succession de Germain Domanchin son père grant et père naturel dudit acheteur tant en debtes meubles et immeubles … moiennant la somme de 12 livres tz … et ad ce a esté présente Légère femme dudit vendeur … (AD77-216E1258)
Bonjour,
bien qu’inhabituel pour un prénom féminin, Christofle, avec en effet un x pour initiale, comme on voit aussi en suivant le lien, pour Chrispina, ou Christina, et Christoforus, ou Chrispoforus
https://recherche-archives.maine-et-loire.fr/v2/ark:/71821/8916e7676837ccc223321fa53bdad0f9
et comme on retrouve encore de nos jours pour Noël en anglais, avec Christmas abrégé en Xmas.
Cordialement,
FC
Bonjour
Merci d’avoir débloqué mon cerveau sur le prénom d’une femme car mon cerveau, qui a tant retranscrit de Christophe en abrégé, bloquait totalement à l’idée qu’une femme ait pu porter ce prénom…
J’en ai fait une page sur mon blog grâce à vous qui m’avait débloqué ma culture des prénoms masculins… et surtout ma culture vieillissante à ce sujet de genre…
Odile