Mois d’avril, carte postale 1904 – Art nouveau

Nous poursuivons les 12 mois !
Je n’en ai que 11 et peu sont identifiés;
Octobre – Novembre (sera à identifier) – Décembre – Janvier (sera à identifier) – Février – Mars – Avril (à identifier) – Mai (sera à idenfier) – Juin (sera à identifier) – Juillet – Août – Septembre

Attention, ce mois n’est pas identifié.
Je propose avril à cause des châtons. Merci de me donner votre opinion.

je vois 2 identifiants possibles :

châtons
il semblerait que les jours rallongent

mois à identifier : Avril ?
mois à identifier : Avril ?

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Saint Maurille, honoré le 13 septembre

Les fouilles archéologiques préventives de la place du Ralliement à Angers, en vue du futur tramway, ont permis des découvertes exceptionnelles.
Et la télé avant-hier d’ajouter que parmi les sarcophages découvers se trouvaient sans doute celui de saint Maurille. Décidément, le saint aura toujours suscité le merveilleux et les légendes, même à la télé en 2008 !

Voici sa vie, assez remplie de légendres tant cette époque manque de documents authentiques. Je me suis inspirée, en partie, de l’ouvrage de Jacques Levron, Les Saints du Pays Angevin, Arthaud, 1943

Maurille naît vers 335 à Milan dans une famille chrétienne, d’un père gouverneur de la Gaule transalpine. Saint-Martin de Tours, venu à Milan, l’enthousiasme au point qu’il n’hésite pas à le rejoindre à Tours.
Après 2 années de formation, il reçoit les ordres sacrés et est envoyé en Anjou.
Abbé de Chalonnes, il doit affronter les cultes païens encore existants, prêchant la vraie religion, et même guérissant les malades, enfin du moins guérit leur âme.
A cette époque, la succession d’un évêque se faisait par acclamation du peuple, or, Prosper, évêque d’Angers vint à mourir. L’évêque de Tours fait alors acclamer Maurille, qui doit alors abandonner son monastère pour répondre à cet appel des fidèles.
Mais les prodiges continuent, jusqu’à ce qu’une femme stérile, lui ayant demandé conseil, et ayant obtenu la grâce d’enfanter, lui amena son enfant à baptiser dans la cathédrale par un temps glacial. Hélas, l’enfant mourut avant d’avoir reçu le baptême, et Maurille, se croyant alors fautif et incapable d’accomplir sa mission, se démit de ses fonctions, quitta l’Anjou et serait même parti en Angleterre, à ce que l’on croit. Il y aurait travaillé comme jardinier dans un monastère.
Mais les Angevins restaient inconsolables de son départ. Ils croyaient même que si Maurille ne revenait pas leur cité serait détruite. Ayant eu connaissance du lieu de sa retraite, sans doute par un de ses innombrables pélerins, ils envoyèrent une délégation en Angleterre, mais Maurille ne voulut rien entendre.
Pourtant, il eut un songe la nuit suivante, et un ange lui serait apparu annonçant

qu’à l’enfant, il rendrait la vie

Maurille rentra à Angers, s’agenouilla devant la tombe de l’enfant pour prier. La légendre poursuit :

Sitôt que l’oraison faite
Fut, et Maurille se ressort
Lors l’enfant se lève de mort
Visiblement et devant nous…

Cette légende, dite de saint René, car « né deux fois », persistera durant des siècles… Il est vrai que dans ces temps, les documents font souvent défaut pour établir la vérité.
Poursuivant ses miracles, Maurille affronte bientôt des réunions païennes près de Rochefort. Chassant des mégères païennes du rocher de leur culte, il y fonde une dévotion à la Vierge : Notre-Dame du Marillais.
On dit même que les Angevins lui doivent la fête du 8 septembre, fête de la Nativité de Notre-Dame, plus connue sous le nom de Notre Dame Angevine. Outre les pélerinages et les fêtes, la date fut si importante en Anjou qu’on avait fait un terme pour les baux !
Est-ce Maurille lui-même qui donna ce nom de Notre Dame Angevine, nul ne le sait, certains le disent ?
Vers 426, alors âgé de 90 ans, il meurt, ayant demandé à être inhumé dans une crypte au milieu du cimetière de Saint-Pierre, qu’il avait eu soin de faire creuser pour lui.
Naturellement, le lieu devint bientôt un lieu de miracles !
Puis, dès le haut moyen âge, son corps est porté dans l’église bâtie en son honneur. Cependant, sous Charlemagne, il est transféré dans la cathédrale. Puis, au 13e siècle l’évêque Guillaume de Beaumont fait confectionner une chasse et Maurille y est déposé solemnellement le 16 août 1239.
Deux siècles plus tard, cette chasse fut jugée insuffisante par les chanoines, et ayant reçu l’accord du roi René, ils firent exécuter par Pierre de Bourges, orfèvre, une statue en or du saint, qui fut placée devant la châsse en 1473., où elle restera jusqu’au 18e siècle, largement décrite par les chroniqueurs.
La Révolution survenue, la châsse détériorée et les ossements dispersés !
Deux vitraux du 13e siècle, dans le chœur, des tapisseries, et une cloche, gardent le souvenir de saint Maurille à la cathédrale. Malheureusement restauré en 1858, l’un des vitraux est désormais mélangé à des scènes de la vie de saint Marin, tandis que le second le montre mettant en fuite le démon à Chalonnes.
La tapisserie, commandée en 1460 par les chanoines, est désormais incomplète, car après avoir disparu à la Révolution, seul un fragment fut retrouvé puis restauré. On y voit deux tableaux, sur l’un il bêche, sur l’autre il présente au roi d’Angleterre un plat de fruits. Cette image de Maurille à la cour d’Angleterre est pour le moins surprenante, car ce n’est certes pas là qu’il aurait établie sa retraite.
La seconde tapisserie, exécutée vers 1616, sans doute par des tapissiers d’Aubusson et de Felletin, de passage, comporte 4 tableaux, dont l’un consacré à la destruction du temple de Chalonnes.
L’église qui lui fut dédiée a disparu à la Révolution, mais une rue rappelle son emplacement.
Chalonnes de son côté a gardé la mémoire de saint Maurille.

Nous connaissons la paroisse saint Maurille pour avoir recherché dans ses registres paroissiaux. C’est donc un nom bien familier à travers ces registres, aux chercheurs.

C’est sans doute sur ce point que la découverte archélogique faite en 2008 place du Ralliement, apporte un élément nouveau. Cependant les sarcophages, qu’à la télé avant hier on disait ni plus ni moins renfermer sans doute saint Maurille, ne le contiennent très probablement pas ! Il avait été mieux honoré au fil des siècles !

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Bail d’un pré à Cantenay par Jean Touchaleaume, 1610

Je poursuis ma traque des Touchaleaume. Celui-ci est charpentier, et je ne le rattache pas aux autres.

L’acte notarié qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici la retranscription de l’acte : Le 18 juin 1610 en la court royal d’Angers devant nous Claude Garnier notaire d’icelle personnelement etablie honneste femme Jehanne Sourdrille femme et procuratrice de honneste homme Elie Lefebvre marchand demeurant Angers d’une part, et Jehan Touchaleaume charpentier demeurant en la paroisse de Cantenay d’autre, soubzmetant les parties respectivement eux leurs hoirs confessent avoir faict et font entre eux le marché qui s’ensuit
c’est à scavoir que ladite Sourdrille a baillé et baille audit Touchaleaume ce acceptant qui a prins et prend d’elle à tiltre de ferme et non autrement pour le temps et espace de 5 années et 5 cueillettes entières et parfaites et consécutives l’une l’autre sans intervalle de temps commenczant et qui ont commenczé au jour et feste de Toussaintz dernière passée et finissant à pareille jour scavoir est ung pré appelé le Courais situé ès communes de Cantenay et ainsi qu’il se poursuit et comporte et que ledit Touchaleaume en a jouy par cy-davant pour pendant ledit temps en prendre l’herbe et tonture et la couppe du bois qui est autour dudit pré qui appartient à ladite Sourdrille, (le foin ou les vaches dans le pré, et le bois de chauffage provenant de la taille des haies)
et a esté fait pur en payer et bailler de ferme par ledit Touchaleaume à ladite Sourdrille par chacun an la somme de 4 livres tz payable par les années dont le payement de la première année commencze au jour de Toussainctz prochainement venant et à continuer
et est accordé entre les parties que si ledit Lefebvre et ladite Sourdrille font ung lieu de leurs héritages qu’ils ont à Espinai en ce cas le présent bail demeure nul si bon semble à ladite Sourdrille advertissant ledit Touchaleaume 3 mois avant que l’on fauche en l’année qu’il sera adverti (j’ai compris que le bail cesserait si ladite Sourdrille construisait sur le lieu, mais je ne suis pas certaine de mon interprétation)
et a esté à ce présent et deument soubzmis soubz notre court ledit Lefebvre lequel a le présent marché pour agréable
et oultre promet ledit Touchaleaume baille audit Lefebvre et à ladite Sourdrille pour lesdites 5 années 8 livres de beurre net en pot payable par les années et s’il ne jouis les 5 années payera le beurre à la raison de ce qu’il jouira … (j’ai compris que les 8 livres sont pour le tout et non pas par année de qui ferait 4×5 soit 40 livres de beurre ce qui est énorme)
fait et passé Angers présents Me Anthoine Garnier François Marcillé clercs demeurant Angers et Michel Dupont demeurant Angers ledit Touchaleaume a dit ne scavoir signer

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Echange de biens à Lassay entre les frères Chesneau, 1627

Voici encore des Chesneau du Maine, et cette fois ils échangent des biens situés à la Croisette à Lassay-les-Châteaux (53). Le lieu ne figure pas dans le dictionnaire de la Mayenne de l’abbé Angot. Sans doute comme pour Sainte-Suzanne et ailleurs, suis-je encore dans les noms disparus…

Les 3 photos ont été prises par P. Grelier, septembre 2008 – Cliquez sur l’image pour l’agrandir

J’attire votre attention sur le notaire, car l’acte d’échange entre les 2 frères, nés à Lassay, de biens situés sur Lassay, est signé à Angers, chez un notaire d’Angers.
Je vous mets souvent des sources géographiquement éloignées, et vous ne bronchez jamais. Je me demande si vous regardez bien où est passé l’acte et où il est classé, car je donne toujours le lieu d’archives, et le nom et lieu de résidence du notaire. Ce paragraphe pour attirrer l’attention de ceux qui me demandent comment chercher dans les notaires. En effet, ma première réponse concernerait la méthode de recherche géographique, qui est très souvent impossible ou fautive tant nos ancêtres savaient fréquenter les notaires ailleurs que sous leur clocher.
Enfin, ici, l’un des deux frères est devenu avocat à Angers. Ce qui explique que l’acte soit à Angers, mais tout de même s’agissant de biens situés à Lassay, ils auraient pu aller chez un notaire de Lassay !

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici la retranscription de l’acte : Le 11 novembre 1627 après midy par devant nous Louys Coueffe notaire royal Angers furent présents establis et duement soubzmis honnorable homme Me Guy Chesneau Sr de Vieumont demeurant en la ville de Lassay, pays du Mayne, d’une part,

Vieux-mont, commune de Lassay : Logis du 16e siècle, à porte cintrée et fenêtre grillée, habité par le fermier… à Guy Chesneau seigneur de Vieuxmont, qui concourut en 1631 à la fondation des Bénédictines de Lassay – Mathieu Chesneau, avocat au Mans, héritier de René Chesneau, doyen de Lassay, 1726 – Julien Chesneau y meurt, laissant pour héritiers ses frères et soeurs : Mathieu, Marie-Anne et François, 1757 – Mathurin-Charles-Benjamin Chesneau de Vauvireau, officier aux eaux et forêts de la maîtrise du Mans, 1775 – Selon Abbé Angot, Dict. Mayenne)

et Me François Chesneau son frère advocat au siège présidial de ceste ville demeurant paroisse St Maurille d’autre, lesquels confessent avoir fait et font entre eux les échanges et contréchanges qui ensuivent, c’est à savoir que ledit Guy Chesneau a baillé et baille en échange audit Me François Chesneau sa part et portion du grand logis cour et jardin situé au lieu de la Croizette en la ville de Lassay à luy echeu et advenu de la succession de leurs defunts père et mère par les partages faits entre eux et leurs cohéritiers par devant Pierre Cosnard notaire audit Lassay, comme ladite portion est amplement mentionnée spécifiée et confrontée par lesdits partages, sans rien en réserver, en contréchange de quoy ledit Me François Chesneau a baillé et baille audit Guy Chesneau un corps de logis couvert d’ardoise, le pressouer y estant rues et issues jardin terres et prés qui en dépendent, le tout aussi situé audit lieu de la Croixette qui apartenait cy-devant à frère Guillaume Chesneau religieux, leur frère, auquel il estoit eschu par les mêmes partages depuis lesquels ledit Me François Chesneau l’en aurait requis de luy céder la portion de la petite prée mentionnée audit partage qu’il se réserve

comme lesdites choses respectivement baillées se poursuivent et comportent avec leurs appratenances et dépendances sans rien en réserver lesqeulles lesdites parties prennent et acceptent et promettent s’entre garantir de tout trouble et hypothèque éviction et empeschement quelconque, pour par eux leurs hoirs en jouir et disposer à l’advenir ainsi que bon leur semblera et à ceste fin sera dès à présent désaisi et cèddé et transporté tous droits et propriétés possession à la charge néanmoins de les tenir des fiefs et seigneuries dont elles relèvent et d’en payer et acquitter à l’advenir les cens rentes et debvoirs seigneuriaux, et féodaux anciens et accoustumés qui en sont deubs quittes des arrérages du passé jusques à ce jour, lesquels fief bien et rentes lesdites parties par nous adverties de l’ordonnance royale ont dit ne savoir … ce qui a esté stipulé et accepté par lesdites parties promettant etc obligent etc bien etc renonçant etc dont etc
fait à notre tablier présents Me Louys Collet et François Vallier demeurant audit Angers tesmoins

Cette image est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Je la mets ici à titre d’outil d’identification des signatures, car autrefois on ne changeait pas de signature.
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Bail de la seigneurie de la Faucille, 1587

Pendant les guerre de religion, la famille de la Faucille baille ses terres à ferme.
Selon le dictionnaire de C. Port, 1ère édition :

la Faucille, commune de l’Hôtellerie-de-Flée : ancien fief et seigneurie avec castel, vaste parc et pont sur l’Oudon, précédé jusqu’à la grande route d’une longue avenur (Cassini). – C’est le manoir patrimonial de la grande famille dont le nom se rencontre si souvent dans ces pays au courant des guerres du 16e siècle. Ses plus anciens titres originaux, produits pour une montre de noblesse, remontent à une alliance avec les Vendôme en 1518. Le 18 décembre 1531, René de la Faucille y fonda une chapelle, en constituant 15 livres de rente pour le chapelain sur sa terre du Bois-Savary. Ses descendants figurent jusqu’au milieu du 17e siècle au premier ranf du parti huguenot.

  • L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7
  • Voici la retranscription de l’acte : Le 29 août 1587 après midy, en la court du roy nostre sire à Angers endroit par davant nous Mathurin Grudé notaire de la dite court personnellement estably noble homme Pierre de La Faucille écuyer Sr de St Aubyn et y demeurant paroisse de St Aubin du Pavoil, tant en son nom privé que pour et au nom et soy faisant fort de noble homme Jehan de La Faucille aussi écuyer Sr dudit lieu, promettant luy faire avoir agréable ces présentes et en fournir et bailler au preneur cy-après nommé dedans ung an prochain venant à peine de tous respens dommages et intérests ces présentes néanmoings, d’une part
    et honneste jomme Aumaury Doucher marchand à présent fermier de la terre et seigneurie de la Faucille tant en son nom que soy faisant fort de Renée Locherye sa femme promettant aussy luy faire avoir agréable ces présentes et en fournir et bailler audit Sr de St Aubin lettres de ratiffication et obligation bonnes et vallables …,
    chacun d’aux seul et pour le tout, confessent avoir fait et font entre eulx le bail et prinse à ferme qui s’ensuit, c’est à savoir que ledit sieur de Saint Aubin esdits noms a baillé et baille par ces présentes audit Doucher aussi esdits noms qui a prins et accepté audit tiltre de ferme et non autrement pour le temps et espace de 5 années et cinq cueillettes entières et consécutives suivant l’une l’autre la première anné finissant au 18e jour de ce mois et an qu’on dira 1588 et à continuer pendant lesdites 5 années,
    ladite terre fief et seigneurie de la Faucille tant en maisons courtz jardrins parc (le mot est rare à l’époque, c’est la première fois que je le rencontre) vergers et moulins et rivière, mestairies, closeries, vignes, prez, pescheries, estangs, boys, cens rentes et debvoirs et des proffictz et esmolluements de fief comme toutes lesdites choses se poursuivent et comportent sans aucune chose en réserver ne excepter et tout ainsy que ledit sieur en jouist et tient par bail à ferme qui lui a esté judiciairement fait quoique soit au nom de Jehan Doucher son oncle dont il a les droits pour en jouir et user desdites choses pendant ledit temps de ladite terre comme ung bon père de famille sans rien demollir ni détériorer, faire et faire faire les vignes de leurs façons ordinaires .. (suite comme tous les baux…)
    ceste baillée et prinse à ferme faite pour en payer et bailler par ledit preneur audit sieur de St Aubin esdits nms par chacun desdites années la somme de 500 escuz deux tiers, vallant 1 550 livres tournois payables ladite ferme en deux termes égaux payables à la Toussaintz et Pasques le premier paiement à la feste de Toussaint la ladite année 1588 et à continuer (c’est une grosse somme annuelle !)
    a esté convenu que ledit bailleur fera mettre les moullins et chaussés de l’estang de la Vaussenerye en sorte que lesdits moullins puissent poudre dorénavant ensemble et simultanément en ce cas ledit preneur payera les réparations sur le prix de sa ferme etc…

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

    Journal d’Etienne Toisonnier, Angers 1683-1714 (1701)

    Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
    Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930

  • Le 16 janvier 1701 mourut la femme de Mr Trouillet lieutenant particulier au présidial ; elle n’a laissé qu’un garçon ; elle s’appelait Martineau fille de feu Mr Martineau juge de la prévôté et de la Delle Gouin.
  • Le 26 (janvier 1701) mourut la Delle Trochon de la Martinnière, veuve du feu Sr Trochon, marchand de soie en cette ville ; elle s’appelait Avril ; elle a laissé un garçon et 2 filles, savoir Mr Trochon, juge de la Prévôté, la femme de Mr Dupont de la Morinnière conseiller au présidial et feu Madame Binet de Montifray
  • Le 29 (janvier 1701) mourut la femme du Sr Lefebvre de Chamboreau ; elle a laissé un enfant ; elle s’appelait …
  • Le 31 (janvier 1701) Mr Milon de la ville de Tours épousa Melle Lepelletier de la Lorie, fille de feu Mr Lepelletier de la Lorie, prévost d’Anjou et de la dame Lejeune.
  • Dans ce même temps mourut Mr de Lerat des Briottières ; il n’a laissé qu’un enfant de son mariage avec le feu dame Avril, marié avec la Delle Verdier de la Sorinière.
  • Le 19 février (1701) Mr Janneaux fut installé en la charge d’avocat du roy cy-devant remplie très dignement par Mr Martineau.
  • Le 24 (février 1701) mourut Mr Midorge receveur des tailles ; il laisse 100 000 écus à ses héritiers.
  • Le 5 mars (1701) Mrs Jacques Guin et Daigremont plaidèrent leur première cause.
  • Le 19 mars (1701) Mr François Delorme, fils de feu Mr Jean Delorme, avocat, et de la Delle Daulmeau, fut installé en la charge de conseiller au présidial cy-devant remplie par Mr de Lyvonnière Pocquet.
  • Le même jour le sieur Bory, fils du Sr Bory, notaire, et de la dame Cireul, fut installé en la charge d’élu en l’élection de cette ville cy-devant remplie par le Sr Legauffre de la Chauvelaie.
  • Le 3 avril (1701) mourut la femme de Mr Charlot des Loges, le Jeune ; elle n’a point laissé de postérité ; elle était fille de Mr de Crespy de la Mabillière procureur du Roy au présidial et de la dame Chauvel de la Boulaye.
  • Le 4 (avril 1701) Mr Gautreau, avocat et procureur du Roy de l’hôtel de cette ville, fils de Mr Gautreau, aussy avocat, et de la Delle de La Porte, épouse la filel du Sr Maillard notaire cy-devant sergent et cabaretier (je crois que je vais installer une page des doubles métiers curieux !)
  • Le 11 (avril 1701) Mr de Crespy, escuyer, Sr de Chauvigné, file de feu Mr de Crespy, escuyer, Sr de Chauvigné, et de la dame de Meguyon, épousa la filel de Mr de la Mothe, mon beau-frère, receveur des décimes et de défunte Delle Catherine Guillot.
  • Le 12 (avril 1701) le fils du Sr Lefebvre président à Ingrandes, et de la Delle Outin, épousa la filel du sieur Ollivier, marchand, et de la dame de l’Hommeau.
  • Le 17 (avril 1701) mourut le sieur Toutain, marchand de bois.
  • Le 19 (avril 1701) Mr Georges Daburon avocat, fils de feu Mr Pierre Daburon aussy avocat, et de la défunte Delle Audouys, épousa la fille du Sr Foureau de Barot cy-devant lieutenant de Me Le Provost.
  • Le 26 (avril 1701) mourut Mr de Vaugirault Vollaige veuf en 1ères noces de la Delle Talour de la Cartrie et en 2e de la Delle Lefebvre de Chamboureau. Il y a des enfants de ces 2 mariages.
  • Le 30 (avril 1701) mourut le sieur Legris, marchand de soie
  • Le 1er may 1701 les sieurs Chotard et de la Porte Trochon furent élus échevins.
  • Le 6 (mai 1701) mourut le Sr Richard, marchand droguiste confiseur.
  • Le 9 (mai 1701) Mr des Emeraux Leclerc, 2e président au siège présidial de cette ville, fils de Mr Leclerc des Emeraux et de la dame Charlot, épousa la filel de Mr Dumesnil, chanoine de l’église d’Angers, et cy-devant prieur de Daon, veuf de la Delle Cormier.
  • Le même jour (9 mai 1701) Mr Chauvel de la Boulaye fils de Mr Chauvel de la Boulaye conseiller au Requestes en Bretagne, et de la dame de Crespy, épousa la fille de Mr Lezineau docteur régent ès droits en l’université de cette ville et de la défunte Delle Boüard
  • Le 17 (mai 1701) mourut Mr Godes de Varanne, gouverneur de la ville et château de Landrecy, cy-devant capitaine aux gardes. Il a épousé la fille de feu Mr Leclerc de Saultray.
  • Le 31 (mai 1701) Mr Janneaux, avocat du Roy, fils de Mr Janneaux, avocat au présidial, et de la Delle Andrault, épousa la fille de feu Mr Maugin cy-devant contrôleur au grenier à sel, et de la Delle Lautraige.
  • Le 3 juin (1701) mourut Mr de la Rouerie Grimaudier, escuyer
  • Le 13 (juin 1701) Mr de Danne Audouin, fils de Mr Audouin, docteur régent ès droits en l’université de cette ville, et de feue dame Ménage, fut installé en la charge de conseiller au présidial cy-devant remplie par Mr Boucault de Mélian.
  • Le même jour Mr de Vaugirault fut installé en celle de Mr de la Varanne du Tremblier.
  • Le 17 (juin 1701) mourut Mr Delaunay, avocat, âgé de 46 ans
  • Le 21 (juin 1701) le sieur Jean Neveu de la Harmardière, veuf de la Delle Guynoiseau, dont il n’a point d’enfant, épousa la fille de feu Mr Pichard, avocat, et de la Delle Bousselin. Elle s’appelait Agathe Pichard.
  • Le 22 (juin 1701) mourut Mr François Leroyer avocat, âgé de 73 ans ; son fils âiné a épousé la Delle Gauld ; le cadet, contôleur au grenier à sel de Candé mademoiselle Poitraz et sa fille Mr de Chazé de Craye escuyer
  • Le 11 juillet 1701 Mr Menage, fils de feu Mr Ménage, très savant avocat du Roy et de la dame Doussier, fut installé dans la charge de conseiller au présidial, cy-devant remplie par Mr Dupont de la Morinière.
  • Le 15 (juillet 1701) mourut Madame Gourreau veuve ; de son mariage est issue une fille unique mariée avec Mr Michau de Montaran conseiller au grand conseil et trésorier des états de Bretagne. Elle s’appelait Périgault.
  • Le 9 août 1701 mourut la femme du Sr Audoüis de la Cléraudière bourgeois ; elle s’appelait Grézil .
  • Le 13 (août 1701) mourut la femme de Mr Boucault de la Houssaie, conseiller ; elle s’appelait Lepetit de la Besnerie.
  • Le 29 (août 1701) Mr de Flains Jourdan, conseiller au présidial, veuf de la Delle Deroye, dont il n’a point eu d’enfant, épousa mademoiselle de la Marre Colas.
  • Le 20 septembre 1701 mourut la femme de feu Mr Jousselin, docteur en médecine ; elle s’appelait Bernad ; de leur mariage sont issues 2 filles, la 1ère décédée il y a longtemps, avait épousé Mr Thomas de la Rousselière, conseiller au présidial, et l’autre, Mr Grandet, aussi conseiller audit présidial.
  • Le 2 (septembre 1701) mourut subitement la femme de Mr Grandet, conseiller honoraire au présidial ; elle était fille de feu Mr Jousselin, docteur en médecine et de défunte Delle Bernard.
  • Le 2 (septembre 1701) mourut la femme de feu Mr Boizourdy bourgeois, âgée de 77 ans ; elle a laissé plusieurs enfants, entr’autres Mr Boizourdy avocat du roy ; elle s’appelait…
  • Le même jour mourut la femme de Mr de la Rais Guéniveau, président en l’élection de Montreuil ; elle s’appelait Margariteau ; cette femme était fort belle
  • Le 12 décembre 1701 Mr Trouillet, lieutenant particulier au siège présidial et sénéchaussée, veuf de la dame Martineau, duquel mariage il y a un fils, épousa mademoiselle de La Jaille d’Avoine, fille de Mr de La Jaille d’Avoine, escuyer, et de la dame de Maillé de la Tour Landry.
  • Cette année a été assez fertile en bleds et en vin, grâce à Dieu.
  • Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
    Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930
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