A Angers, les fabricants vendeurs de chandelles, appellés ciergiers, avaient diversifié leurs ventes par le métal.
Nous avons vu la dernière fois la naissance du commerce de détail du verre et de la confiserie, en 1653. A cette date, on trouvait depuis longtemps du métal dans la boutique du marchand ciergier ferronnier.
Comme son nom l’indique, le ferronnier vendait d’abord le fer : fer plat, essieux, cercles pour tonneaux, et même tout ce qu’il fallait pour souder. Il ne fait pas les instruments ménagers encore vendus par les quincaillers colporteurs.
Mais certaines nouveautés étant apparues, il s’était encore diversifié.
Il vend des carreaux (ancêtres des vitres), mais aussi le plomb alors indispensable pour monter ces carreaux dans les fenêtres (quand elles avaient des vitres, souvenez vous de l’histoire des vitres).
Une autre nouveauté (qui va valoir à ce billet les honneurs des moteurs mouchards d’internautes dangereux) est apparue : l’arme à feu. Il vend donc du plomb pour faire les munitions. Et puis, dans la même gamme de produits, il vend carrément la poudre à canon. Son magasin était donc assez dangereux en lui-même par son stock !
D’ailleurs il vend également des produits pour artificiers !
L’inventaire de sa boutique en 1653 permet de reconstituer ce qui précède.
Il achète directement au fabricant. Nous verrons dans un prochain billet, que comme pour le verre, le fabricant vient à Angers proposer et vendre sa marchandise directement à ces marchands.
Certains marchands ciergiers ferronniers s’enrichissent assez pour acquérir des terres, ainsi les Mauvif de Montergon à Brain-sur-Longuenée. Plus généralement, ils ont issus de milieux notables.
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Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.