La succession de Renée Fouin, La Chapelle-Craonnaise, 1733

    Vous trouverez sur mon site ma longue étude des familles FOUIN du Haut-Anjou, puisque je descends de l’une de ces familles, autrefois étudiée par moi, et largement pillée sur les bases de données.

Aujourd’hui, je vous offre une partie de la descendance des Fouin des Fuzeaux, qui ne me sont rien à ce jour, mais dont la succession collatérale donne de nombreux liens.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales de la Mayenne, série 3E14-71 – Voici le début de l’acte : l Le 25 février 1733 vente des meubles de la succession de †Renée Fouin en la maison où elle est décédée située au bourg de La Chapelle Craonnaise, fille de †h.h. Christophe et Delle Renée de Mondière,
à la requête et présence de h.h. René Baraize Md veuf de Renée Fouin au nom et comme père et tuteur naturel des enfants mineurs issus de son mariage avec ladite Fouin, Dt au lieu de la Maisonneuve à La Chapelle-Craonnaise,
h.h. René Fouin Md Dt au bourg de Cosmes,
h.h. Louis Thoreau Md veuf de Perrine Brossier père et tuteur naturel des enfants mineurs issus de son mariage avec ladite Brossier qui était fille d’André Brossier et de Perrine Fouin Dt au lieu de Laminée à La Chapelle Craonnaise,
Gabriel Hoisnard maréchal mari de Louise Brossier fille desdits André Brossier et Perrine Fouin, tant audit nom de mari de ladite Brossier que comme curateur aux personnes et biens des enfants mineurs dudit Thoreau et de ladite Brossier, ledit Hoisnard Dt au bourg et paroisse de Cossé le Vivien,
André Brossier Md fils de André et de Perrine Fouin, Dt au lieu du Jaunay paroisse de Livré,
h.h. Paul Poupard Md Dt à la Butte en la paroisse de Denazé,
h.h. René Poupard Md Dt au bourg de Denazé, Pierre Logeais Md veuf de Louyse Poupard au nom et comme père et tuteur naturel de l’enfant mineur issu su mariage avec ladite Poupart, Dt au bourg de Cossé le Vivien,
h.h. René Tireau Md et Françoise Poupard sa femme, de lui duement authorisée dvt nous, Dt au lieu de la Gigonnière à La Chapelle,
René Gendry Md meunier mari de Jeanne Poupard Dt au moulin d’Athée à Athée,
h.f. Françoise Ragareu veuve de Jean Louveau Dt à la Courféré à La Chapelle,
Delle Marie Gabrielle de Baumont veuve de Jullien Fournier Sr de la Réauté Dt en la ville de Craon à St Clément au nom et comme mère et tutrice naturelle des enfants issus de son mariage avec ledit †Sr de la Réauté,

ladite Renée Fouin femme dudit Baraize et ledit René Fouin enfants et héritiers de †René Fouin qui était frère du †Christophe Fouin père de ladite †René Fouin, lesdits Brossier enfants et héritiers de †Perrine Fouin qui était fille et héritiere dudit René Fouin qui était frère dudit †Christophe Fouin, et en cette qualité héritiers pour une testée de ladite †Renée Fouin, lesdits Poupard enfants et héritiers de †Paul Poupard qui était fils de Jacques Poupard et de Renée Fouin, laquelle était soeur dudit Christophe Fouin, ladite Ragareu fille de †Pierre Ragareu qui était fils et héritiers de †Renée Fouin sœur dudit †Christophe Fouin, et en cette qualité héritiers au côté paternel de ladite †Renée Fouin, et ladite veuve Louveau fille de †Pierre Ragareu et de Renée de Mondière qui était sœur de ladite Delle de Mondière mère d eladite †Renée Fouin, et ledit †Sr de la Réauté fils et héritier de †Jullien Fournier et de Delle Marie de Mondière qui était aussi sœur de ladite Delle de Mondière mère de ladite †Renée Fouin, lesdits Delles veuve Louveau et Réauté en ladite qualité seules et uniques héritieres au côté maternel de ladite †Renée Fouin
Suit la vente proprement dite des meubles

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du projet européen d’éthique des blogueurs, disponible sur le site du Parlement européen.

Partages Lemasson, Angers, 1536 : maison touchant les thermes des Cordeliers et subissant les nuisances d’humidité

Il existe de nombreuses familles Lemasson en Anjou, dont l’une, notable, a été publiée par Bernard Mayaud, qui n’avait pu la remonter très haut. Pour ma part, j’ai des Lemasson, mais plus modestes, qui font mon Orfraize Lemaczon au prénom si longtemps écorché par ne nombreux généalogistes, qui ont tout de même fini, enfin, par se ranger à ma lecture !
J’ignore si les Lemasson qui suivent ont des descendants, mais une chose est certaine il s’agit là encore d’une famille notable, et les liens que donne cette succession seront peut-être un jour utiles à quelqu’un.

L’acte est intéressant pour la mention de thermes à Angers début 16e siècle, tenus par les Cordeliers. Manifestement il s’agit bien d’un lieu de douches, car il provoque des nuisances humides dans le voisinage. Nous avons donc la description de la restauration d’une maison pour y aménager un drainage des eaux provenant des thermes des Cordeliers.
Décidément, les Cordeliers tenaient des établissements biens spécifiques, car la semaine dernière nous avions rencontré la maison de force des Anges, et ici les thermes d’Angers.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici la retranscription intégrale de l’acte : (1536, devant nous Nicolas Leconte notaire royal à Angers) Sachent tous présents et advenir que comme eussent esté faictz partaiges et divisions entre noble et discret maistre Jacques Lemaczon chanoine prébendé en l’église collégiale monsieur saint Jehan Baptiste d’Angers d’une part et noble homme et saige maistre Michel Lemaczon procureur d’Anjou des biens immeubles et choses héritaulx à eulx demeurés de la succession de feux noble homme et saige maistre Thybault Lemaczon et Katherine Delaunay sa femme en leurs vivants sieur et dame de Beauchesne leurs père et mère lesdites choses à eulx délaissées et baillées tant par le testament et partaiges faictz par ledit feu maistre Thybault que par certain appointement faict entre ledit maistre Jacques et Michel Lemaczon et damoiselle Jehanne Lemaczon leur nièpce fille et unicque héritière de feu noble maistre René Lemaczon en son vivant frère aisné desdits maistres Jacques et Michel Lemaczon et depuis ladite Jehanne Lemaczon auroit cependant par mariage avecques noble homme missire René de La Faucille sieur dudit lieu et du Bois-Savary lesquels de La Faucille et sa dite femme se seroient déliez et plaints desdits appointements disant y avoir esté deceuz sur (mangé) Michel Lemaczon voulant bien montrer n’y avoir aulcune céception auroient offert audit de La Faucille et sadite femme voulu et accepté que lesdits appointements faits entre eux depuis le décès dudit feu maistre Thybault Lemaczon fussent cassez et annulez et que fust un différend par leurs parents amys et conseils pour veoir si lesdits partaiges faicts par ledit feu maistre Thubault Lemaczon estoient bons équitables et soustenables suyvant lequel offre auroient lesdits appointements esté cassez et se seroient lesdites parties avecques aulcuns de leurs parents amys et conseilz assemblez en la maison de noble homme monsieur maistre Thierry Cade Sr de la Tousche Cade et de la Turpinière lieutenant général de monsieur le sénéchal d’Anjou en laquelle maison lesdites parties auroient accordé et vuydé lesdits différents et par temps accordé et appointementé entre eulx et auroit esté convenu que lesdits maistre Jacques et Michel Lemaczon auroient et prendroient pour leurs droictz et partaiges desdites successions les choses à eulx ordonnées par partaige par ledit feu maistre Thybault Lemacszon sauf icelles choses à eulx délaissées divisées et partaigées entre eulx comme ils verroient estre à faire selon (mangé) que par lesdits partaiges entre maistre Jacques et Michel Lemaczon et depuis convenu que les maisons esquelles ledit feu maistre Thybault Lemaczon décéda sises en ceste ville d’Angers estoient du lot et partaige dudit maistre Michel Lemaczon et que esdites maisons ledit maistre Michel auroit fait présentement grandes réparations utiles et nécessaires et plusieurs améliorations revenant à la somme de 750 livres tournois et plus
c’est à savoir pour avoir fait redresser la salle qui estoit presque inhabitable pour lumidité (l’humidité) et l’occasion des termes du couvent des Cordeliers ce ceste ville lesquels … et icelle salle pavée de boys garnis dessoubz de charbon et solyveaux, avoir fait faire en ladite salle près la muraille un grand trou et canal par lequel les eaux descendant desdits Cordeliers seroient évacuées dehors la cave, et icelle cave pavée ensemble pour avoir continué le canal de ladite cave jusques au dessoubz desquelles est les prinsons royaulx de ceste ville

    Nous apprenons ici que les Cordeliers tenaient des Termes, et que les eaux qui s’en écoulaient nuisaient au voisinage. Mais, les prisons royales étaient aussi les pieds dans l’eau ! Je suis terrifiée, même si j’ai déjà lu beaucoup de récits apocalyptiques sur de tels lieux !

la somme de 150 livres pour les grands bancs esquelz y a costrées fermant à clef lequelz bancs coustent pareillement la relanteur de la terre 50 livres comprinses quelsques fenestres et huisseries aussi pour avoir fait mettre latrines lesquelles tomboient en la despendance, et avoir fait aultres latrines fort parfaites au jardin, lequelles respondent tant en la court que pour les chambres da haut,
76 livres pour avoir fait paver la court et refaire ma chemynée de la cuysine laquelle chemynée estoit basse et fumoit de sorte que l’on n’y ouvait dormir quant y avoir feu, et pour réparer ladite cuysine
45 livres tournois aussi pour avoir fait mettre au jardrin des paulx et lymandes et rebnir ledit jardin en plusieurs endroits duquel jardin estoient plusieurs buttes, et pour avoir fait une gallerie audit jardine
120 livres tz pour avoir fait planchers et careler la vieille maison de feue Yvonne Chabot et icelle fait couvrir presque tout à neuf
aussi fait au bas murailles tant es entour ou il n’y avait vieilles terrasses pourries et y avoir fait mettre des poulteaux et pilliers pour suporter lesdits poultreaux et fait curer mectre et confer les chambres basses pour y faire ung celier
76 livres tournois pour avoir fait faire et redresser les fenestres tans de ladite salle que des aultres chambres et y avoir mis des vitres mesmes (mangé) les menuisiers vitriers que serruriers pour les maczons charpentiers couvreurs qui ont fait le parpeing de tuffeau de ladite salle et dépendances et fait l’autre dessus la cave, aussi pour avoir rabiller le pignon en plusieurs endroitz lequel pignon estoit prest à verser
150 livres tournois pour l’achapt de la servitude que auroient les voisins à passer àlentour des estables où de présent y a esté fait acroissement du logis où l’on met le boys ensemble le foing
tant pour ledit achapt que pour les maczons charpentiers et couvreurs 95 livres tournois
a ceste cause requerat ledit maistre Michel Lemaczon audit maistre Jacques son frère avoir apart et advis sadite portion desdites choses d’eulx délaissées pour leurs partaiges et que préalablement il fut recompensé desdits indemnités et mises par luy employés à titre de bonne foy esdits réparations et améliorations faires esdites maisons,
à quoy par ledit maistre Jacques Lemaczon avoit esté répondu après avoir esté informé desdits réparations et améliorations susdites tant par l’inspection oculaire d’icelles que aussi par le rapport judiciel des maczons charpentiers et couvreurs et menuisiers comme appert en date du 18 dernier que il n’avoit que empestcyer ains consentoit que esdits partaiges faisant ledit maistre Michel fut récompenser préalablement desdites sommes revenant à 750 livres tournois par luy employées esdites réparations et améliorations,
et partant en la court du roy notre sire à Angers en droit par devant nous personnellement establiz lesdits Me Jacques et Michel Lemaczon soubmettant respectivement eulx leurs hoirs etc confessent etc les choses dessusdite estoient vraies et du jourd’huy avoir fait et font entre eux les partaiges et divisions des biens immeubles et choses héritaulx demeurés de la succession desdits feuz maistre Thybault Lemaczon et Katherine Delaunay leurs père et mère selon et en la manière qui s’ensuit
c’est à savoir que audit maistre Jacques Lemaczon est demeuré et demeure pour son partaige la mestairie de Beuzanvaux sis en la paroisse de Saint Silvin les Angers

Beuzanvaux : commune de Saint-Silvin, Bienzanvau 139 (C105) – Beauzenvau (Rect.) – Faisait partie du comaine d’Echarbot. – Messire Benoît Blanchard, écuyer, fils du seigneur d’Echarbot, prenait le nom de Beuzanvaux en 1789 (Dict. du Maine-et-Loire, C. Port, 1876)

comme l’a exploitée depuys le décès dudit deu maistre Thybault Lemaczon Lucas Poyet mestayer, ladite mestairie estant au fief d’Escharbot Nyart
oultre luy demeurent les vignes de Margueron ? et de Graindon
et les maisons qui ont acoustumé estre louées situées en la rue saint Michel du Tertre de ceste ville d’Angers, c’est à savoir la maison de dessous les porches et l’autre estant au davant de la maison de maistre Guy Lemarié

et audit maistre Michel Lemaczon sont et demeurent par ce présent partaige pour luy ses hoirs les maisons cours et jardrins avecques les corps de maison ou sont les estables esquelles maisons le feu maistre Thybault Lemaczon et Katherine de Launay leurs père et mère faisaient leur demeure au temps qu’ils vivaient ensemble la maison et jardrin prinse à rente de Yvonne Chabot avecques la closerie maisons de Lonchamp sise en ladite paroisse st Silvin les Angers ainsi que Aignan à présent closier y demeurant les a acoustumez exploiter avecques l’augment de la pièce des Perdrillières sorti dudit lieu de Beuzavau, aussi demeure audit maistre Michel le fief d’Escharbot et les boys taillys appelés les Boys Doruet et Morynières, et outre ledit maistre Michel seigneur dudit fief d’Escharbot a retenu et retient la somme de 2 sols 6 deniers tournois de cens ou devoir lequel luy a esté accordé par ledit maistre Jacques sondit frère sur ledit lieu de Beuzavau payable par chacun an à la recepte d’Escharbot les jour et feste sainct Michel Montombe qui est le jour acoustumé que ledit devoir estoit deu pour raison dudit lieu et mestairie de Beuzavau audit lieu et seigneurie d’Escharbot

    J’ai rarement rencontré Saint Michel comme terme dans les rentes et devoirs dus au seigneur en Anjou. Ici, il est spécifié Montombe, qui est Tombelaine, qui est le mont Saint Michel.

d’iceulx partaiges ledit maistre Michel Lemaczon est demeuré chargé payer par chacun la somme de 100 solz tournois de rente au Pray aux Nonnains et une buce de vin la vie durant de dame Jehanne Lemaczon religieuse dudit Pray, 14 livres tournois de rente aux héritiers de ladite Yvonne Chabot, 57 sols tournois de rente au chappelain de Portynau desservi à Saint Maurille de ceste ville d’Angers, 45 sols pour les matines de notre dame fondées en l’église dudit St Michel par feu Pierre Lepeltier sur lesdites maisons en oultre les debvoirs censifs deuz audit saint Maurille à cause de ladite maison, oultre ledit maistre Michel acquitera ledit maistre Jacques de 105 sols tournois de rente que prennent la veufve et héritiers de feu maistre Gilles de Por(acte mangé) y pouroit estre tenu, lezquels 105 sols ladite veuve à droit de prendre sur les choses parties dudit lieu d’Escharbot,
aussi ledit maistre Jacques demeure quicte envers ledit masitre Michel de sa part des améliorations faites esdites maisons, lesquelles il estoit tenu préalablement rembourser, et dont et desquelles partaiges et tout ce que dict est lesdites parties sont demeurées à ung et d’accord et à tout ce tenir et accomplir d’une part et d’autre chacun en tant soit, et lesdites choses demeurées par partaiges à chacune desdites parties garantir l’une partie à l’autre, leurs hoirs etc obligent lesdites parties respectivement l’une vers l’autre leurs hoirs etc renonczant etc

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du projet européen d’éthique des blogueurs, disponible sur le site du Parlement européen.

Partages de la succession de Maurice Pasquer et Marguerite Delacroix, 1656

Le partage suivant, qui ne concerne nullement mes ancêtres, comme d’habitude sur ce blog, mais le Haut-Anjou en général, qui est ma passion, a 3 mérites :

    Comme tout partage, il donne les enfants, au nombre de 4 et leurs conjoints, le tout dans l’ordre de naissance.

    Il donne des prix pour chaque pièce de terre, et les prix sont rarement donnés lors des partages, d’où tout l’intérêt. D’ailleurs, ils permettent de calculer le prix à l’hectare, car la superficie aussi est indiquée.

    Il y a une métairie et une closerie à partager en 4, et au lieu de tout diviser en 4 comme nous l’avons déjà vu, ils ont choisi de diviser la métairie en 2, et on découvre alors que la closerie est d’une valeur bien inférieure à la moitié d’une métairie, puisque ceux qui ont une moitié de métairie vont verser de l’argent au 4e lot, qui lui n’a rien que ces sommes de retour de partage. Ce retour de partage fait 985 livres, donc on peut conclure que la closerie est de la même valeur puisqu’elle fait un lot à elle seule, et que la métairie vaut environ 3 000 livres, puisque divisée par deux, soit 1 500 livres, chacune des moitiés reverse 500 livres au 4e lot.
    Le montant total de l’héritage est donc de 4 000 livres.
    Mais le plus spectaculaire est que lors de la choisie, les moitiés de métairie l’emportent, puis la closerie, et le non choisissant à la somme d’argent. J’y vois la preuve que la terre est une valeur sure.

Le père était marchand tanneur. On sait donc que sa fortune, après avoir marié ses 4 enfants, c’est à dire après avoir doté 4 enfants, est tout de même de 4 000 livres. C’est beau ! Cela situe bien les marchands tanneurs comme beaucoup plus aisés que la plupart des artisans, les meuniers, etc…

    Voir ma page de Brain-sur-Longuenée
    Voir mes ascendants Pasquer

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici la retranscription de l’acte : Le 30 juin 1656 (René Garnier notaire Angers) lots et partages en 4 que François Reboux marchand corroyeur et Maguerite Pasquer sa femme font et présentent à honnestes personnes Mathurin Brault marchand Me tanneur et Marie Pasquer sa femme, Robert Papon marchand Me peletier et Françoise Pasquer sa femme, Jean Crochet marchand et Claude Pasquer sa femme, et à honorable personne Louis Seard aussy marchand curateur à le personne eet biens quand à la choisie des présents partages de ladite Claude Pasquer, des biens des successions de deffunctz honnestes personnes Maurice Pasquer vivant aussi Me tanneur et Marguerite Delacroix leur père et mère et de deffunt René Pasquer leur frère présumé mort par son absence de ce royaume depuis 10 ans ou environ, pour iceux partages estre choisis par les dessusdits chacun en leur rang et ordre suivant la cousume de ce pays d’Anjou

  • Premier lot, choisi par Claude Pasquer et Jean Crochet, premiers choisissants
  • Pour le premier lot mettent lesdits Rebours et sa femme la maison du lieu et mestairye de la Courtaudaye (pas dans C. Port) située en la paroisse de Brain sur Longuenée ou demeura à présent Anthoine Delaistre mestayer dudit lieu compozée de trois chambres à costé l’une de l’aultre dont y en a deux ou y a four et cheminée et grenier au dessus, à la réserve de l’usage du grand four pour le segond lot pendans cinq ans en cas qu’il ne bastisse de four plus tôt pour luy, et ledit four estant fait ledit usage cessera
    Item demeure du présent lot l’issue estant au devant de ladite maison en la largeur de 33 pieds de long du pignon de davant ladite maison, et de 50 pieds de long en tirant depuis l’ouverture de la porte de ladite maison jusques à ladit longueur de 53 pieds où il pourra mettre ce que bon lui semblera et le surplus dudit davant au long de la grange sur pilliers du segond lot
    Item la moitié du verger touchant au jardin de derrière …
    Item la moitié de la grange servant d’estable aux bestes le bout le plus proche du vinier et pour exercer passera par la porte à présent faite et sera fait à frais communs une séparation …
    Item demeure au présent lot l’issue qui est au derrière dudit logis entre le fossé du verger et le bout des deux granges du segond lot et ledit logie pour y faire une aire à battre bled deulement sans incomoder le puitz et sans comprendre le cheminpour aller de la maison de ce lot au préz du segond lot …
    Item une soue à porcs proche du four dudit logis
    Et au surplus toutes issues et rues demeurent communes entre le premier et segond lot
    Ne pourra le segond lot prétendre d’issue par le bout desdites granges
    Item un jardin nommé le Petit jardin contenant demie boisselée
    Item un jardin nommé le pré de la maison contenant une boisselée
    Item un jardin nommé le jardin de derrière le four … contenant un tiers de boisselée …
    etc…

  • Segond lot, choisi par Françoise Pasquet et Robert Papon, 2e choississants.
  • Pour le segond lot les deux granges se joignant l’une l’autre avec l’aire davant ainsi qu’elle est close et la moitié du verger, en laquelle moitié ne sera compris le chemin de 18 pieds de long qui est au premier lot
    Item l’autre moitié desdites estables servant audit bestiaux …
    Item la soue à porcs faite à murailles couverte de chaulme touchant au petit jardin qui est devant lesdites estables
    Item le jardin de derrière les estables contenant une boisselée
    Item un jardin proche le vinier nommé le jardin du Vinier contenant une boisselée
    Item l’autre moitié dudit pré … apprécié 500 livres
    Item une pièce de terre nommée le Vigneau contenant 7 boisselées apprécié 90 livres
    Item une pièce de terre nommée la Grée contenant 2 journeaux et 2 boisselées appréciée 120 livres
    Item une pièce de terre nommée le Payrmin contenant 4 journeaux appréciée 200 livres
    Item une pièce de terre nommée La Nauvy contenant 5 journeaux appréciée 160 livres
    Item une pièce de terre nommée les Bretelières contenant 3 journeaux appréciée 120 livres
    Item une pièce de terre nommée les Petites Bretelière contenant 2 boisselées appréciée 20 livres
    Item une pièce de terre nommée le Landereau contenant 8 boisselées appréciée 40 livres
    Item un clotteau de terre nommé le Toulay contenant 2 boisselées apprécié 20 livres
    Item l’autre moitié de la grande lande le costé joignant le chemin de Brain à Chastillon, ladite moitié contenant 3 journée et appréciée 100 livres
    Item jouiront le premier et le segond lot en commun l’année présente dudit lieu de la Coutodière
    Payera ce présent lot avec le premier lot par moitié les cens rentes etc…
    Payera le présent lot au 4e lot la somme de 500 livres de retour de partage

  • Troisième lot, choisi par Marie Pasquer et Mathurin Brault
  • Pour le troisième lot le lieu et closerie de la Couvrardière situé au village de la Couvrardière paroisse de Brain Sur Longuenée …

  • Quatrième lot, resté à la fille aînée, Marguerite Pasquer épouse de François Reboux
  • Pour le quatriesme lot prendra la somme de 485 livres du premier lot et la somme de 500 livres du second lot

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du projet européen d’éthique des blogueurs, disponible sur le site du Parlement européen.

    Pierre Bodin, notaire de Mortiercrolle, a hérité de dettes, 1651

    Enfin, il avait hérité et encaissé l’actif, laissant un peu le passif aux oubliettes. Il est rappelé à l’ordre !

    Même si j’ai des Bodin à Châtelais, tout près des Anges, ce Pierre Bodin ne semble pas lié aux miens, du moins pour ce que j’en connais à ce jour, car curieusement il y a un François Trouillault nommé dans cet acte, et j’ai aussi une Trouillault.

    Anne Marchais, épouse de Pierre Bodin, notaire de la baronnie de Mortiercrolle, a hérité de sa soeur, qui était 2 fois veuve. Comme nous l’avons déjà vu, il y avait dans un héritages les dettes actives et les dettes passives. Ici il y avait une dette passive en obligation de 600 livres impayée.
    On découvre que pour se faire payer la dame créancière a fait faire une saisie, mais par n’importe qu’elle saisie, car elle s’en est pris tout bonnement aux deniers que le prince de Guémené devaient à Bodin. On a donc ici le sentiment que ces saisies, spectaculaires à mes yeux, faisaient immédiatement réagir les débiteurs !

    Mortiercrolle, collections personnelles, reproduction interdite
    Mortiercrolle, collections personnelles, reproduction interdite

    Ce sont bien des poules qui courent ici il y a 100 ans dans la cour du château de Mortiercrolle, et cliquez sur la carte postale pour en voir d’autres.

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici la retranscription intégrale de l’acte : Le 1er juillet 1651 après midy devant nous Louis Coueffé notaire royal à Angers damoiselle Françoise Guillot veufve de deffunt Me Mathieu Arnou vivant sieur de la Féauté demeurante en cette ville d’une part
    et Me Pierre Bodin notaire de la baronnye de Mortiercrosle demeurant aux Anges paroisse de l’Hostellerie de Flée tant en son nom privé que comme mary de Anne Marchais sœur et héritière de deffunte Renée Marchais femme en dernières nopces de Me René Gaslard auparavant veufve de deffunt Bonaventure Chevrollier soubmettant chacun esdits noms seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens renonçant au bénéfice de division d’ordre discussion d’autre part

    les Anges : commune de Saint-Quentin, s’alignant des deux côtés de la route de Châtelais à Saint-Sauveur-de-Flée, qui sépare la paroisse de l’Hôtellerie de Flée de celle de Saint-Quentin. Ce village tire son nom du couvent Notre Dame des Anges, fondé en 1500 par Pierre de Rohan, maréchal de Gyé. Pour le couvent et la moitié du village, qui appartient à la paroisse de l’Hôtellerie-de-Flée, voir Dict. du Maine-et-Loire, I, 115. D’après un monitoire de 1690, le prince de Guéméné ordonna, en 1637, au sieur Meslier de la Rue, de construire au village des Anges, du côté de Mortiercrolle, un bâtiment pour servir d’auditoire à cette seigneurie. Ce fut, avec une autre maison, le commencement de l’agglomération, qui, du côté de l’Hôtellerie-de-Flée, outre le couvent, ne comptait alors que deux maisons et une petite hutte. Depuis le village s’est considérablement augmenté. Avant la Révolution il s’y tenait un foire, l’assemblée subsiste. (A. Angot, Dict. de la Mayenne, 1900)

    lesquels sur les poursuites que faisait ladite dame de la Féauté pour avoir payement ou acquit vallable de la somme de 600 livres de principal à elle deue par ledit défunt Chevrollier sa femme et François Trouillault de reste de plus grande somme contenue par contrat passé par Me Guillaume Guillot et François Martin notaires de cette court le 25 mars 1640 et obligation par nous passée le 6 décembre 1631 de quoy elle avait fait saisir et arrêter entre les mains de Me Martin Gaignard procureur de monseigneur le prince de Guesmené les deniers qu’il doibt audit Bodin et prière faite par iceluy Bodin à ladite dame de la Féaulté de consentir deslivrer et main lever desdits deniers offrant luy payer contant partie de sa debte et s’obliger en privé nom solidairement au payement a esté accordé ce que s’ensuit c’est à savoir que ladite Guillot à la prière dudit Bodin esdits noms s’est désistée et despartie de ladite saisie faite à sa requeste es mains dudit Gaygnard auxdits deniers et a consenty et consent deslivrance et main levée au profit dudit Bodin au moyen de ce que iceluy Bodin luy a payé contant présentement au veu de nous la somme de 200 livres qu’elle a receue en monnoye courante et desduit et rabattu sur ce qui se trouvera estre deub d’arrérages de la rente et intérests desdits 600 livres sauf à compter entre les parties et de ce que iceluy Bodin esdits noms et qualitez solidairement comme dict s’est dabondant obligé et oblige payer à ladite dame de la Féauté en sa maison en cette ville ladite somme de 600 livres de principal et ce qui se trouvera estre deub de reste desdits arrérages de rente et intérests du passé et encore ce qui en pourra courir à l’advenir jusques au parfait payement au désir et à la raison desdits contrats et obligation … etc…
    fait et passé audit Angers maison de nous notaire en présence de Me René Buscher et Julien Besnard demeurant audit lieu tesmoins
    Signé : Bodin, Gaignard, Françoise Guillot, Buscher, Besnard, Coueffe

    les Anges, commune de l’Hôtellerie-de-Flée, et, en partie de celle de Saint-Quentin (Mayenne). Il tire son origine d’un couvent de Cordeliers fondé, sur l’extrême confin du département actuel du Maine-et-Loire, par Pierre de Rohan, maréchal de Gyé, sous l’invocation de Notre Dame des Anges, avec non bien propre et le patrimoine légué, spécialement par Françoise Porhouet, sa femme, de qui il exécutait les intentions. Une bulle d’Alexandre VI (31 mars 1500), adressée à l’Official d’Angers, autorisa cette fondation et permit aux frères d’avoir une petite cloche, cloître, réfectoire et dortoir. Le fils du fondateur, François de Rohan, évêque d’Angers, date du couvent même, le 6 octobre 1504, le mandement qui autorise les religieux à prêcher et quêter dans les paroisses du diocèse et qui les recommande aux curés. Les bâtiments n’étaient pas encore terminés en 1509. L’église fut consacrée seulement le 23 novembre 1512 par l’évêque de Léon. En 1519 des indulgences à perpétuité de cent jours y appelaient les donateurs et les pélerins. Des indulgences spéciales de Paul V en 1617 et 169, d’Urbain VIII en 1624 et 1634 convièrent les fidèles à la dévotion des fêtes de la Vierge. L’église possédait dans ce temps une épine de la sainte Couronne. Jusqu’à la Révolution, le couvent servir de maison de force pour les jeunes gens. Il s’y trouvait à cette époque un fils de famille de Craon. Lors du départ des moines, le père gardien se cacha dans le village, chez une demoiselle Bellanger, en la maison du Pavillon, où il célébrait la messe et mourut vers 1800… (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)

    Cette maison de force pour les jeunes gens m’intrigue car j’en cherchais une pour un fils de famille de Laval, et je la cherchais à Angers, et si cela se trouve c’était les Anges.

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du projet européen d’éthique des blogueurs, disponible sur le site du Parlement européen.

    Françoise Crannier, soeur d’Etienne et Jean, 1575

    Encore des gens modestes, puiqu’ils ne savent signer, mais l’acte laisse entrevoir qu’outre les meubles des parents, il y a eu un petit bien immobilier, dont on ne sait si c’est une pièce de terre ou une chambre de maison. Françoise Crannier est probablement servante chez l’apothicaire à Angers, et François Vallin tissier en toile.

    Mais, aussi petit soit cet acte, il donne des liens, sans doute un jour précieux à quelqu’un.

      Françoise Crannier a pour frères Etienne et Jean, témoins de l’acte, et ne sachant pas plus signer qu’elle. Ceci est une certitude car explicité dans l’acte.

      François Vallin est probablement un beau-frère ou autre proche parent, car s’il a eu en garde les meubles de Françoise Crannier, c’est que lors du partage elle n’a pu les enlever et ils sont restés à un proche. Il a sans doute épousé une soeur Crannier.

    Le patronyme Crannier est présent au 16e siècle dans une triangle allent du Lion-d’Angers au Louroux-Béconnais à descendre sur Angers. J’ai travaillé l’une des familles Crannier, dont la première génération comporte aussi une fratrie incluant Etienne, Jean Crannier, mais ce ne sont pas les mêmes que ceux qui suivent.

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7 – Voici la retranscription de l’acte : Le 9 février 1575, en la cour du roy notre sire à Angers (Grudé notaire) etc personnellement establye Françoise Crannier fille de defunt Michel Crannier demeurant à présent en la rue St Aulbin de cette ville d’Angers en la maison de Gilbert Gohier apothicaire soumettant etc
    confesse etc avoir aujour’huy eu et reçu de François Vallin tixier en toile demeurant en la paroisse de Juigné Béné à ce présent et stipullant et acceptant etc tous et chacuns les meubles et argent que ledit Vallin avait eu en garde et dépôt appartenant à ladite Crannier de tout le temps passé jusqu’à ce jourd’huy,
    lesquels meubles et argent estaient provenus et issus de ce qui pouvait et peut appartenir à ladite Crannier de la succession de ses défunts père et mère
    desquels elle s’en est tenu à contente et en a quicté et quitte ledit Vallin,
    aussi a ladite Crannier confessé avoir esté payée de tout le temps passé jusqu’à ce jour d’huy dudit Vallin de tous et chacuns les fruits ferme et louage qui luy pouvaient estre dus par ledit Vallin pour certains héritages à ladite Crannier appartenant et à elle eschus à cause de ladite succession et généralement lesdites parties sont quittés et quittes respectivement de toutes et chacunes les autres choses qu’ils pouvaient par cy-devant avoir eu affaire ensemble tant à cause de vendition de meubles que fermes louages quoy qu’elles ne soyent déclarés par ces présentes et desquelles choses lesdites parties sont demeurées à un et d’accord obligent lesdites parties respectivement l’une vers l’autre etc renonçant etc foy jugement condamnation etc
    fait et passé audit Angers en présence de Etienne Crannier et Jean Crannier frères germains de ladite établie et Guy Planchenault praticien en cour laye demeurant Angers tesmoins etc les jours et an susdits et nous ont dit lesdites parties et lesdits les Crannier ne scavoir signer.

    Juigné-Béné, collections personnelles, reproduction interdite
    Juigné-Béné, collections personnelles, reproduction interdite

    Juigné-Béné a fusionné depuis quelques années aves Montreuil-Belfroy pour donner la commune de Montreuil-Juigné.
    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci de laisser un commentaire sur ce blog et non ailleurs.

    Accord pour la jouissance de la Raudière, Miré, 1599

    Voici une situation totalement moderne !
    Un papa, qui refuse de mourir (on n’a pas idée ! ce n’est pas bien de ne pas faire la place aux jeunes), possède une maison de maître, une métairie et une closerie. Il a un fils et 2 filles mariées, mais a imprudemment logé son fils avec lui dans la maison de maître, et ils jouissent des revenus de tout le patrimoine. (ceci dit que ferait un vieux monsieur seul dans une grande maison ?)
    Cet énorme avantage concédé à son fils n’est pas du goût des 2 gendres, qui demandent des comptes, y compris par voie de justice. Tant et si bien qu’une transaction est négociée entre eux.

    Et là, surprise, non seulement tout ce petit monde va partager les revenus du tout, mais le fils est prié de déguerpir !

      Pauvre papa, qui va rester tout seul dans sa grande maison, qui, à en juger par ce qu’en dit Célestin Port, était une vieillerie manifestement peu confortable… J’en grelote…

    Mais avant de voir l’acte, partons d’abord en paléographie, identifier les lieux. Car bien souvent, ce que je vous rends si bien tappé, est le fruit d’une longue recherche dans mes usuels (Port, Angot etc…).
    En paléographie, on aime bien les abréviations, et parmi elles, la chandelle en fin de mot, pour toutes sortes de terminaisons…
    Voici donc une magnifique chandelle, que je n’ai pas vu du premier coup d’oeil, et j’ai d’abord cherché Randis, pour finir après moult recherches par identifier la Raudière.

    la Raudière, commune de Miré. Ancien fief et seigneurie, avec antique château et chapelle fondée le 15 mai 1504 par Renée Duchemin, dame de Miré, femme de René Frézeau. La terre appartenait aux seigneuries de Miré jusqu’aux premières années du 16e siècle et fut de nouveau réunie par Victor Cohon du Parc qui en exerça le retrait féodal en 1696 sur Vincent Béron, acquéreur cette même année de René Hamon. Elle appartenait en dernier lieu à Denis-Edouard-René-Xavier Amelot du Guépéan, mort le 15 juin 1832 à Beaupréau et a été acquise de ses héritiers le 20 mai 1833 par M. Etienne Lemonnier de Lorière, propriétaire à Laval. (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)

    Le site des Monuments Historiques ne relève pas cette maison, probablement disparue.

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales de la Mayenne, série 3E19 – Voici la retranscription intégrale de l’acte : Le 5 février 1599 : comme par jugement donné à Sablé le 14 décembre dernier, honneste homme René Hamon eust esté condamné avecques Jehan Hamon son fils aîné faire lot et partaiges à Me Symon Lemaistre mary de Anne Hamon et Jehan Levarlet mary de Marie Hamon ses beaux frères du lieu de la Raudière en ladite paroisse de Myré pour en présence de chacune desdites parties chacun en son droit au prorata chacun de ce qu’il y est fondé ainsi qu’il est plus amplement rapporté par ledit jugement en exécution duquel ledit René Hamon estoit prest de faire procéder au cordelage desdites choses quoi faisant lesdites parties se seroient assemblées et eussent avisé ensemble que faisant lesdits partages lesdites choses demeureroient grandement que loppins et ne fussent de si grande valeur et revenu qu’elles sont estant exploitées sans les partaiger à quoi lesdites parties après mure délibération faite entre eulx ils en ont accordé et transigé comme s’ensuit
    pour ce est il que ce jourd’huy 5 février 1599 après midy en la court royal de St Laurent des Mortiers par devant nous François Morin l’aîné notaire d’icelle demeurant à St Denis d’Anjou personnellement establiz chacuns dudit René Hamon demeurant à présent audit lieu de Raudière paroisse dudit Myré, Symon Lemaistre mary d’Anne Hamon demeurant à Sablé, Jehan Le Varlet mary de Marie Hamon demeurant en ladite paroisse de Myré, lesdits les Hamons enfants dudir René Hamon et de défunte Jacquine Gileberet d’autre part,

    lesquelles parties ont accordé par entre eulx ce qui ensuit scavoir que pendant et durant la vie dudit René Hamon les lieux de la Raudière et Crepignon ne seront aucunement partaigés mais seront chacun desdits lieux exploités tout ensemblement les mestairies et choses à ceste fin en jouiront lesdites parties pendant la vie dudit René Hamon comme s’ensuit scavoir que dudit lieu de la Raudière lesdits Jean Hamon Lemaistre et Levarlet esdits noms pour ung tiers de tout ledit lieu tant en fief qu’en domaine et ledit René Hamon pour les deux parts et à ceste fin a ledit René Hamon remis à sesdits enfants l’usufruit à luy acquit par la mort de deffunts Jehan et Françoise les Hamons ses enfants puisnés,
    et pour le regard dudit lieu de Corpigneul ledit René Hamon en jouira pour une moitié et lesdits Hamon Lemaistre et Levarlet pour l’aultre moitié et en seront les fruictz de chacun desdits lieux à commencer du jour d’huy partaigez entre lesdites parties à ceste raison au temps de moissons avec les mestayer et closier dudit lieu sans que l’une desdites parties y puissent rien prendre les ungs sur les autres

    et à ceste fin promet et demeure tenu ledit Jehan Hamon vyder de corps ledit lieu de la Raudière dedans le jour de Toussaint prochainement venant pour estre tout ledit lieu tenu et exploité par les mestayers dudit lieu sans aucun empeschement

    fors que ledit René Hamon poura luy seul disposer de la grand maison pressoir et celier dudit lieu sans que lesdits Jehan Hamon Lemaistre et Levarlet y puissent à présent faire leur demeure pendant la vie dudit René Hamon,

    et payeront lesdites parties à raison de leur jouissance chacun leur part de la façon des vignes avias de la vendange et coustz des tonneaux
    et pour le regard des boys que ledit Jehan Hamon auroit couppé et vendus de sus ledit lieu de la Raudière il a confessé en debvoir audit Lemaistre pour sa part 3 écus sol et audit Levarlet aussi pour sa part ung écu 20 sols, lesquelles sommes il leur promet payer toutefois et quantes
    et au moyen des présentes demeure ledit Jehan Hamon quite de l’exploitation de ladite grand maison et jardin dudit lieu pour le passé et fera ledit Grand jardin jusqu’au dit jour de Toussaint à moitié de tous fruits et revenus
    et est ce fait sans déroger et préjudicier aux accords cy davant faits entre lesdites parties passez par Chauveau notaire entre ledit René Hamon Jehan Hamon Symon Lemaistre en dapte du 22 janvier 1596 et aussi sans déroger au contrat de mariage fait par ledit René Hamon avecques ledit Levarlet dudit mariage de sa fille qui demeurent en leur entier et parfait,
    aussi le présent accord faisant lesdits Jehan Hamon Lemaistre et Levarlet veulent et consentent que ledit René Hamon baille ledit lieu de la Randie sa vie durant à tiltre de moitié à tel mestayer que bon luy semblera à telles charges et conditions qu’il voyra sans le consentement desdits Jehan Hamon Lemaistre et Levralet
    auquel accord tenir d’une part et d’autre obligent etc renonçant etc foy jugement etc
    fait passé audit St Denis en la maison dudit René Hamon ès présence de Me Jehan Courtin régent

    Miré, château de Vaux, collections personnelles, reproduction interdite
    Miré, château de Vaux, collections personnelles, reproduction interdite

    Voici un autre lieu de Miré, celui-ci conservé, et cliquez sur l’image vous voyez Miré

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci de laisser un commentaire sur ce blog.