Rumeurs : le plus vieux métier du monde

ATTENTION, le plus vieux métier du monde, aliàs la rumeur, sévit toujours, ces jours-ci sous la forme bien connue et condamnée par les tribunaux il y a a 20 ans du tract dit de Villejuif.
J’invite tous ceux qui recevront accidentellement une information aussi fantaisiste à se rendre sur le

    site de l’Hôpital de Villejuif lui-même, lire le démenti

Par ailleurs, les articles de Wikipedia sont fort bien faits, et vous savez que pourtant je ne suis pas une adepte de cette base de données, mais enfin, quand j’ai lu un article, dont je maîtrise particulièrement bien le sujet, et que je l’estime bien fait, vous pouvez me faire confiance :

    tract de Villejuif
    rumeur

Je possède les ouvrage de Kapferer, que je vous invite aussi à consulter, et il existe même un article fort bien fait sur le site de Persee, datant de 1990, et plus spécialement consacré aux rumeurs sur le LSD et sur Adgiani.

    Le contrôle des rumeurs, par J.N. Kapferer
    Visitez également le site de Froissart

J’ai connu personnellement la rumeur d’Orléans, car j’ai vécu à Orléans à la fin de années 1960, et je me souviens encore du visage terrifiée d’une de mes collègues qui y croyait. Elle racontait, la voix coupée de sanglots, comment on disparaissait dans le fonds de certaines boutiques lors des essayages.

J’ai ensuite vécu l’histoire des Yukas

J’ai bien connu le tract de Villejuif, colporté par n’importe qui, y compris le corps enseignant, il y a plus de 20 ans, qui avait même été jusqu’à le publier dans un manuel scolaire ! alors qu’il est entièrement faux et fantaisise.

Et en ce qui me concerne directement en tant cette fois que victime, je subis depuis 11 ans une liste de discussion en Anjou qui a largement colporté sur moi des ragots, à tel point que même leur fondateur y croit, et j’en veux pour preuve le courriel qu’il m’a adressé il y a tout juste 2 ans, qui comportait 8 points, et les 8 étaient tous aussi faux les uns que les autres.
Or, comme le raconte Kapferer, le démenti est impossible, car le mal est fait.
Ce monsieur et créateur de cette liste de discussion, croit ses amis, et ne me croit pas. Or, il est du devoir de chacun de vérifier les informations qu’il reçoit, et de ne pas croire ses prétendus amis ou cousins, car ils sont capables de colporter bien des ragots et méchancetés. Telle est mon expérieuce de victime !
Je les plains tous, car ils n’ont pas été capable de me demander mon point de vue sur les faits, et je leur rappelle qu’en droit français, il existe des lois concernant la justice, aux termes desquelles le prévenu (car c’est ainsi que je me considère en l’occurence) a le droit de s’exprimer et même avec un avocat, et là dessus, je n’ai rien eu le droit.
Et si je n’ai pas porté plainte contre eux, c’est tout simplement parce que je n’en ai pas les moyens financiers.

Nantes et ses hérons d’autrefois et d’aujourd’hui

Nantes honore ses hérons d’autrefois, avec sa rue de l’Héronnière. En fait il s’agit d’une rue de la Héronnière, prononcée sans le H aspiré. Elle tient son nom d’un lieu où les hérons faisaient leur nid sur les bords de la Loire. Les hérons ont quitté les lieux avant le XVIe siècle, laissant la place aux hommes !
De son côté, Saint-Sébastien-sur-Loire, compte 10 % de son territoire en îles de Loire, appréciées des Sébastiennais, avec le centre équestre, le golf, les aires de jeux pour enfants, une piste de bicross. les terrains de sports municipaux, ceux de la Ligue de Foot, et des km de sentiers. Toujours innondables, elles possèdent des constructions sur pilotis : vestiaires des sportifs, mais aussi estrade d’observation des hérons, sur l’île Héron qui fait face aux îles Forget et Pinette.
Car, si la totalité des îles Forget et Pinette, propriétés municipales, sont ouvertes au public, leur grande sœur, l’île Héron, est restée vierge. Enfin, au XIXe siècle, elle abritait une exploitation agricole, construite sur un monticule artificiel, innondations obligent, et reliée par un gué à marée basse à la terre ferme. Elle est relaissée depuis longtemps à la nature, et aux hérons. Vous pouvez la découvrir sur Internet sur le site du Conservatoire des ïles de Loire.
Car les hérons n’ont jamais déserté complètement les tentacules de la grande ville, et cette île restera encore longtemps je l’espère, un espace naturel, que le Conseil Général et la commune projettent de préserver.

Les hérons se sont même enhardis depuis peu à la reconquête de Nantes. Aussi, depuis peu, partir faire mes recherches à Angers par le train est un pur moment de bonheur, lorsque quittant le Busway, je longe à l’aube le quai de l’Erdre devant le Lieu Unique pour atteindre la gare.
En effet, des hérons hantent les lieux, en pleine ville. Il s’agit probablement d’un couple, car j’en ai vus au moins deux. Moi qui vous avait déjà compté mon plus proche voisin, le faucon crécerelle qui niche au dessus de mon appartement.
Si notre monde moderne tend à s’éloigner de la nature, il est parfois au cœur des villes, de rescapés de la nature : abeilles au Conseil Régional, faucon crécerelle des tours, et maintenant les hérons du Lieu Unique !
J’avais signalé le faucon crécerelle de ma tour à la LPO, je lui signale maintenant les hérons du Lieu Unique.
Fassent les hommes qu’ils les protègent encore, et longtemps !


Photo prises par votre servante cette semaine, avec son modeste appareillage à reproduire plus souvent les minutes du XVIe siècle que la vie sauvage. Cliquez pour agrandir.

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Cela n’a pas l’air très catholique.

Vendredi 29 janvier 2010 j’ai regardé Thalassa nous montrant les pilleurs d’épaves en nous informant clairement que nous étions en eaux troubles. L’un des personnages interrogé dit de certains de ses correspondants :

    « ils n’avaient pas l’air catholique ».

Et je comprends qu’ils avaient l’air louche, en tous cas pas clairs avec la loi. Cela restituait d’ailleurs parfaitement l’ambiance dans laquelle l’émission nous emmenait baigner.
Mais, le terme ayant sévi largement sur les medias durant les jours qui précédaient, avec une interprétation qui m’échappait, et très troublée par l’état de mes connaissances, j’ouvre mes dictionnaires :

  • Dictionnaire de l’Académie Française, édition révisée actuellement en cours, et dont le début est accessible sur le web
  • CATHOLIQUE adj. XIVe siècle, catholicque. Emprunté du latin chrétien catholicus, du grec katholikos, « général, universel ».
    Se dit de l’Église composée des chrétiens reconnaissant le pape comme leur chef. L’Église catholique, apostolique et romaine. 2. Qui a rapport au catholicisme. La foi, la religion catholique. Le dogme catholique. La morale catholique. Fig. et fam. Cela n’est pas très catholique, pas très honnête, douteux. 3. Qui professe le catholicisme ; qui le pratique. Les nations catholiques. Un écrivain catholique. Un peuple profondément catholique. En Suisse, Les cantons catholiques, par opposition aux cantons protestants. HIST. Les Rois catholiques, Ferdinand d’Aragon et Isabelle la Catholique. Sa Majesté Catholique, titre donné autrefois au roi d’Espagne. Subst. Un catholique fervent, une catholique convaincue. Les catholiques, les protestants et les orthodoxes. 4. Qui manifeste l’universalité de l’Église ; universel. Aimer les êtres, les nations, les cultures, avec un cœur catholique

  • Grand Dictionnaire Encyclopédique Larousse, édition 1982
  • catholique : adj. 1. Titre de l’Eglise romaine universelle – 2. Qui appartient à l’Eglise romaine, au catholicisme – 3. Ne pas être (très) catholique, se dit de quelque chose qui n’est pas conforme à la morale ou à la règle ; se dit de quelqu’un à qui on ne peut se fier.

  • Dictionnaire Encyclopédique Quillet, 1938
  • catholique : adj. – Littéralement, qui est universel, qui est répandu partout. – Qui se rapporte, qui est propre au catholicisme, à la religion romaine, qui relève de cette religion. – Fig. et fam. : Cela n’est pas catholique, cela n’est pas conforme à la morale, au devoir, – ou bien, cela n’est pas clair et cache quelque desous suspect.

    OUf ! Me voici rassurée, les dictionnaires confirment ma culture.
    Enfin si toutefois le savoir d’un dictionnaire est de la culture.
    En effet, cette culture doit être insuffisante car depuis 8 jours je ne comprends rien à ce que disent les media.
    Sans toute est-il grand temps, avant d’avoir terminée son édition en cours, que l’Académie Françoise recommence son dictionnaire à la lettre C, car manifestment le sens aurait changé entre temps !

    La soussignée n’a strictement aucune estime particulière pour qui est ou était ou n’est plus au PS ou ailleurs, mais payant des impôts, aimerait bien que les journalistes qui vivent de ses largesses utilisent un langage compréhensible, car elle a un Q.I. et des dictionnaires, mais c’est manifestement très insuffisant pour comprendre.
    Je ne comprends pas pouquoi je paie des impôts pour des medias que je ne comprends pas.

    Le faucon des tours niche au dessus de ma tête depuis des années

    Vivre en haut d’une tour donne certains privilèges : la vue… les pannes d’ascenceur… et la compagnie des oiseaux.
    Mais quels oiseaux ! sans doute n’avez vous pas idée : grives, bergeronnettes, mésanges etc… se succèdent. J’ai même vu des pigeons voyageurs bagués, dont certains de races beige à collerette. Ils se reposent parfois chez moi, enfin comme les autres oiseaux sur la rambarde de la terrasse, et ont la particularité de faire une halte assez prolongée, parfois plus d’une heure, et même d’accepter que j’ouvre la vitre pour venir leur apporter eau et grains.

    Mais le plus beau de tous niche sa portée au dessus de ma tête, et en ce moment il la nourrit.
    Chaque matin, il part à l’aurore, en vol plané, et descend vers les îles de Loire : 12 km d’îles pour terrain de chasse. Son vol plané est magnifique, des ailes couleur de forêt du Canada à l’automne, ondulantes et larges, et un véritable planeur !
    A la mi-journée, lorsqu’Odile a le dos tourné, il remonte déposer subrepticement une proie au soleil mais à l’abri des curieux, et pour cela, il adore choisir les petits pots de fleur d’Odile.
    Auparavant, il s’est octroyé le morceau de choix, la tête. Et le reste murit au soleil, dans l’attente du repas du soir, qu’il vient chercher entre chiens et loups, pour l’emporter la haut à sa nichée.

    La première fois que j’ai aperçu un sourisseau dans mes pots de fleur, il y a quelques années, je me suis empressée de ne rien dire, peur d’être internée… avec les malades de A….R
    Puis, les sourisseaux se suivant et disparaissant, je me suis mise à l »affût. C’est ainsi que j’ai même tenu, sans bouger d’un mm quelques instants les yeux dans les yeux avec ce splendide oiseau, dont les yeux et les griffes disent bien qu’il s’agit d’un oiseau de proie.

    Falco tinnunculus – Turmfalke

    Les Allemands l’appellent der Turmfalke, le faucon des tours, alors que nous l’appelons le faucon crécerelle.

    Nul besoin pour moi de regarder sur Arte une visite des faces cachées d’une cathédrale : il y a belle lurette que le faucon crécerelle a compris qu’on ne batissait plus de cathédrales mais des tours en béton, et il s’est adapté, j’en vis chaque jour la preuve.
    Et bien sûr la LPO est au courant qu’au dessu de ma tête, elle peut dénombrer une nichée…

      Ainsi, j’ai l’immense privilège de faire garde-manger pour faucons !
      et ce privilège est totalement exempté d’impôts ! même d’impôts féodaux !

    Aujourd’hui, j’ai fait une disgression, mais en était-ce une ? quand on sait combien ces oiseaux ont été utilisés pour la chasse, et combien de nos jours de clubs en dressent encore pour le plaisir…
    Et puis, ces jours-ci je voyais une émission sur les abeilles noires, et le reporter disait que bientôt si on ne faisait rien il n’y aurait plus que dans les villes où elles survivraient ! Preuve que dans les villes il n’y a pas que du macadam et du béton !

      Voir la fiche encyclopédique du faucon crécerelle (ils disent qu’il niche sur les édifices en ruine, mais ma tour n’est pas en ruine !)
      Voir une autre fiche, avec vue du vol plané (c’est géant !)
      Voir qu’il niche sur la BNF elle-même (je suis très honorée de vivre au rythme de la BNF)
      Voir encore mieux : un peu d’héraldique sur les rapaces, oiseaux mythiques !

    Heureux enfants d’hier, qui ne connaissaient pas l’insécurité !

    Noël, heureux enfants !
    mais au fait, lesquels ? ceux d’aujourd’hui ? ou ceux d’hier ?

    J’ai eu une enfance heureuse, du temps où la voiture n’avait pas envahi les rues. Aînée de 6, j’avais pour mission le samedi après midi, âgée de 12 ans, à mon retour du lycée, d’aller promener tout le monde, dont un landeau à l’ancienne, sur grandes roues.
    Pas question de trottoirs, ni de voitures, mais hélas pour moi, la rue était légèrement en pente, et rien de plus amusant pour les autres que de pousser le landeau, histoire de voir comment notre petite soeur roulait toute seule ! Et moi, bien entendu de courir rattraper la jeune soeur qui dévalait !

    Qui pourrait imaginer de nos jours une telle scène dans Nantes, car vous avez bien compris, il n’était pas question de trottoirs mais de la rue de mon temps ! Et le seul risque était de passer par dessus le landeau dans la pente ! Nulle voiture et ce, dans Nantes !

    L’un de mes beaufs, questionné, m’assure avoir lui-même fait du patin à roulettes sur la rue à Monselet ! C’est dire qu’autrefois nous autres enfants étions libres de mouvements et insouciants de sécurité, l’insécurité ayant été inventée par l’invasion de l’automobile !
    Et c’était bon l’insouciance.
    Je l’ai redécouvert à travers l’ouvrage : Manifeste pour une enfance heureuse, de Carl Honoré, aux Editions Marabout
    A lire absoluement ! à offrir a tous les jeunes parents débutants ! Cet ouvrage stupéfiant dresse le bilan de tout ce qui a changé, et de toutes les méthodes, et ma conclusion est certaine, nos enfants sont-ils plus heureux que ceux d’antan ?

    Le bilan que dresse Carl Honoré sur ce que nous a apporté la voiture avec son lot d’insécurité est saisissant :

    Beaucoup d’enfants sont maintenus à l’intérieur des maisons comme des poules de batterie. Ils n’ont aucune liberté parce que notre société est obsédée par la sécurité.

    Chailland, Mayenne, enfants jouant sur la rue
    Chailland, Mayenne, enfants jouant sur la rue
    La Haye-Fouassière, Loire-Atlantique, enfants sur la rue
    La Haye-Fouassière, Loire-Atlantique, enfants sur la rue

    Après les jeux de la rue, les jeux tout court !

    Il y a environ 30 ans, voyant un de mes jeunes nièces ronchonner devant la somme délirante de poupées à ranger chaque soir, et il faut dire que c’était du boulot ! j’avais alors exprimé mon bonheur de n’avoir eu qu’une poupée à ranger ! et à aimer !
    Et je n’en démords pas, j’ai eu cette chance !
    Enfin, je ne l’ai pas eue tout de suite, car il avait fallu faire ceinture pendant la guerre ! Mais elle arriva après la guerre, et son nom fut tout un programme pour une foule de petites françaises comme moi. Elle avait un nom, bien plus joli qu’une certaine B…, car elle portait le nom de Bleuette.

    En vous écrivant ce billet, j’ai voulu voir Bleuette sur Internet. Miracle, une foule de Bleuettes, toutes de ma génération. Allez voir celle-ci, j’y retrouve exactement les mains articulées qu’elle avait, je les reconnais…

    Joyeux Noël à tous !

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci de laisser un commemntaire sur ce blog si vous souhaitez qu’il vive, faîtes le vivre.