Cette année les Ukrainiens célèbreront Noël le 25 décembre aussi s’ils le souhaitent

Traditionnellement, les orthodoxes célèbrent Noël le 7 janvier, mais cette année, l’église orthodoxe Ukrainienne autorise une célébration aussi le 25 décembre car les Ukrainiens seraient nombreux à souhaiter aussi ce détachement de Moscou en se rapprochant de l’occident.
Pour moi, je célèbrerai devant KTO samedi soir à 19 h 30 avec Rome en direct, et aussi le lendemain, mais je serai par la pensée et la prière avec les Ukrainiens.

Le baptême était autrefois obligatoirement dans les 3 jours suivant la naissance

Après 3 jours, il fallait obtenir un dispense à l’évêché, donc très peu de familles se permettaient de transgresser cette règle. J’ai observé quelques transgressions, suivies de dispenses, parfois dans quelques familles aisées. Jamais chez les autres familles. Ici, j’observe un cas rare de différent entre le prêtre et le père de l’enfant car le prêtre refusait le parrain faute de respect de ce dernier de la procédure habituelle, à savoir les vérifications du prêtre sur son état religieux.  Le parrain et la marraine devaient en effet être garants de la religiosité future de l’enfant, et non comme il s’avère souvent de nos jours, uniquement pour offrir quelques cadeaux…
L’acte qui suit est à Maisdon, que je travaille depuis plus de 4 semaines pour les patronymes Heurtin, Leroy, Metaireau, Bouchaud

° 01.07.1687 BIRON Denis « fils de Denis et Marguerite Cheverier, parrain François Biron, marraine Marguerite Metaireau, présent le père de l’enfant et Menard lesquels ont déclaré ne savoir signer, fait par moi soussigné après que sommation a été faite au père de l’enfant de faire porter à l’église son enfant qu’il aurait gardé plus de 8 jours à cause qu’on n’avait pas voulu recevoir pour parrain un homme qui refusait d’être interrogé »

Le curieux prénom de Vincent Jacques François de Chantal Alexis RABEAU °Sainte-Gemmes-d’Andigné (49) 21 mai 1775

Le nombre de prénoms s’est parfois allongé et je suis personnellement concernée avec mes 5 prénoms et ma mère aussi 5 prénoms, et j’ai dû déjà vous conter les colères des employées de mairie des années 1960 lorsqu’elles établissaient ma fiche d’état civil sur les feuilles autrefois la moitié du format 4 sur lesquelles les noms avaient une place assez limitée, aussi elles devaient souvent détruire avec colère leur travail pour recommencer en plaçant les lignes autrement. C’était avant l’ère informatique et les machines à écrire à marteaux sévissaient encore… Ma maman et moi étions nées sous les bruits de bottes, d’où l’explosion de prénoms réunissant la famille… Et je suis restée très sensible, lors de mes recherches généalogiques, aux prénoms et à leur nombre…
Or, cherchant à compléter mes collatéraux RABEAU sur Sainte Gemmes d’Andigné, je trouve en 1812 et 1815 les naissances de 2 enfants de Vincent Jacques François Chantal Alexis RABEAU qui a 5 prénoms, chose rare tout de même à l’époque, et surtout des curieux prénoms, car je me demande bien ce que Chantal vient faire, et Alexis aussi, car dans la majorité des prénoms autrefois on retrouve les parrain et marraine ou autre proche parent…
C’est alors que bien m’en prend, je tente de trouver le baptême de ce Rabeau si riche de prénoms, contrairement à ses frères et soeurs que je connais. Et là, stupéfaction, regardez-le bien :

« Vincent Jacques François de Chantal Alexis, né hier fils du sieur Jean [Jean-Pierre] Rabeau marchand fermier et de demoiselle Renée Guillot [Renée-Perrine] son épouse, parrain le sieur Vincent Guillot oncle maternel [mon ancêtre] marraine demoiselle Jacquine Rabeau femme du sieur Moreul » Donc, ses prénoms sont le parrain, la marraine, Françoise de Chantal je ne m’explique pas pourquoi, et Alexis que je ne m’explique pas plus. Mais une chose est certaine, il se présentait au cours de sa vie avec tous ses prénoms mais un peu altérés, car en omettant le « de » devant Chantal, et comme l’acte de baptêmes n’a pas de virgules, on avait oublié Françoise de Chantal, seule sainte qui puisse être ici invoquée. Je suppose que l’un des parents avait un lien quelconque avec cette sainte… et aussi à Alexis. Et ce n’est pas le calendrier qui a été ici invoqué, car j’ai vérifié sur Nominis le 20 mai jour de sa naissance et aucun saint n’est parlant. Enfin, le saint de la paroisse est Saint Nicolas, et le curé un certain Lemotheux, donc rien de parlant là aussi…

Voici sa fratrie :
Renée-Perrine GUILLOT °Gené 8.12.1744 †SteGemmes-d’Andigné 15.2.1785 Fille de Mathurin GUILLOT & de Françoise HUET x Gené 13 juin 1769 Jean-Pierre RABEAU °Champigné (ou Château-Gontier selon son †) ca 1756 †Sainte-Gemmes-d’Andigné 10 mai 1815 fils de †Guillaume et Françoise Leroy (†Ste Gemmes 5 novembre 1776 à 72 ans, veuve de Guillaume Rabeau, en présence de Jacques, Guillaume et Jean Rabeau ses enfants)
1-Françoise-Mathurine RABEAU °SteGemmes-d’Andigné 25 avril 1772 x Chazé-sur-Argos 6 frimaire II Dominique GUILLOT son cousin, dont postérité ci-avant
2-Renée-Françoise RABEAU x (ctm du 20 octobre 1791) Julien HEUZÉ dont postérité suivra
3-Jean Pierre RABEAU x (Ct du 19 pluviose IX) Adélaïde Rosalie RABEAU fille de René Anne Rabeau Md fermier et juge de paix du canton de Pommerieux et Jacquine Henriette Denis
4-Vincent François Jacques Chantal Alexis RABEAU °Sainte-Gemmes-d’Andigné 21 mai 1775 x Anne Jeanne Perrine BERTRAND dont postérité suivra
5-Marie RABEAU °SteGemmes-d’Andigné 28 juin 1776 « née Marie Rabeau fille de Jean Rabeau marchand et Renée Guillot, parrain René Aubert fermier, oncle, marraine Marie Rabeau tante »
6-Guillaume RABEAU °SteGemmes-d’Andigné ca 1780 x La Chapelle-sur-Oudon 10.3.1806 Anne GASTINAIS dont postérité suivra
6-Louis RABEAU °SteGemmes-d’Andigné x StMichel-et-Chanveaux 17.1.1809 Marie POUPARD dont postérité suivra

Elisabeth me suggère un voeu et il se pourrait aussi qu’un(e) proche parent soit dans l‘un des nombreux couvents de la Visitation, ainsi celui d’Angers, mais il est difficile en généalogie de trouver les religieux et religieuses… et tappant sur le moteur de recherches le couvent de la visitation en Anjou, je retombe sur mon blog où je trouve déjà 3 articles sur ce couvent

Dernière hypothèse, à l’instant je me rappelle que lors de mes recherches, j’ai trouvé que les jeunes filles de la petite et grande bourgeoisie étaient mises pensionnaires au couvent pour apprendre, et je suppose donc que Renée-Perrine Guillot, la mère du baptisé, a été éduquée à Angers au couvent de la Visitation.

A Noël, on chantait la généalogie : Gené (49)

Les archives de la paroisse de Gené contiennent les coutumes de la paroisse et je vous mettais avant-hier le jour de la glane autrefois, hier la bénédiction des semences et voici « le chant de la généalogie ». Oui, oui, vous avez bien lu, mais ceci dit il s’agit des coutumes de l’église de la paroisse de Gené, donc il s’agit d’un chant religieux, donc de la généalogie du Christ. Lorsque j’étais petite, je me souviens des 3 messes qui commençaient à minuit et finissaient à plus de 2 h 30 du matin dans les années 1945 et suivantes, mais je ne me souviens pas avoir assisté avant ces 3 messes à une veillée pourtant c’est bien ce qui se passait autrefois à Gené (et surement ailleurs, et je mets Gené ici en exemple). Lors de cette veillée précédant les 3 messes de minuit, on chantait la généalogie de Notre Seigneur Jésus Christ selon Saint Matthieu que vous pouvez entendre aujourd’hui grâce à Internet. A Gené  :« 25 décembre Noël, la veille le soir de l’office à 10 h 30 on chante les matines, la généalogie et le Te Deum, et à minuit on commence la grand messe suivie d’une ou plusieurs messes. » (Archives Diocésaines du Maine-et-Loire)

La bénédiction des semences autrefois était liée à Saint François d’Assise, Gené (49)

Les archives de la paroisse de Gené contiennent les coutumes de la paroisse et je vous mettais hier le jour de la glane autrefois, aujourd’hui la bénédiction des semences.  J’ai vu à mon époque la bénédiction de bateaux, d’animaux, mais je ne savais pas qu’autefois on bénissait les semences, et encore moins qu’elle était liée à Saint François d’Assise. A Gené  : « Le dimanche qui précède le 4 octobre, jour de la Saint François d’Assise, on annonce la messe chantée et la bénédiction des semences qui la suit. » (Archives Diocésaines du Maine-et-Loire)

 

Livraison de 19 pipes de vin à l’abbaye Toussaint : Angers 1592

En Anjou la pipe vaut 475,6 l donc les moines de l’abbaye Toussaint d’Angers reçoivent 9 036,4 litres de vin mais non seulement les moines devaient être assez nombreux, mais le personnel qui gravitait autour aussi, et l’acte dit même qu’il y avait des prisonniers, donc probablement une centaine de personnes et cela donnerait 90 litres chacun, soit un quart de litre chacun par jour. Les moines d’Angers sont livrés par une autre abbaye, et pour mémoire, ce sont les moines au 9ème siècle qui ont implanté un peu partout la vigne en France. Et pour mémoire, autrefois, le vin était moins dangereux que l’eau, qui était le plus souvent contaminée.
L’acte m’apprend surtout la présence de prisonniers dans l’abbaye, ce dont j’étais très loin de me douter.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E1 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 6 novembre 1592 avant midy,  en la court du roy notre sire Angers endroit par davant nous personnellement establis vénérables personnes les religieux et couvent de l’abbaye Toussaint d’Angers duement agrégés et assemblés ès clouastres de ladite abbaye es personnes de frère Loys de Morton secretain, Anthoine de la Poueze chambrier, Nicolas Boisard prieur de Millon, Pierre Barbot chantre, Denis de Beaurepère, Julien Genest et Pierre Gallot tous religieux de ladite abbaye, soubzmectans eulx et tous et chacuns les biens de leurdit couvent présents et advenir au pouvoir etc confessent avoir ce jourd’huy eu et receu de vénérable et discret Me Nicolas Bouvery prêtre abbé de ladite abbaye par les mains de Me Guillaume Amys sont procureur et entremetteur qui leur a baillé et livré en présence et à vue de nous le nombre de 19 pipes de vin blanc nouveau bon franc loyal et marchand, à quoi lesdits sieur abbé et religieux ont convenu et accordé pour le fournissement du vin que ledit abbé était tenu fournir en ladite abbaye en l’année qui a commencé à la St Martin d’Higner dernier passé et finira à la st Martin d’Hygner prochaine qu’on dira 1593 (f°2) au moyen duquel fournissement de 19 pippes de vin demeure le sieur abbé quite tant du vin qu’il estoit tenu bailler et fournir auxdits religieux tant présents que absents sains ou malades et leurs gardes, ensemble pour la célébration des messes deues en ladite abbaye que de tout le vin que ledit sieur abbé estoit tenu fournir en ladite abbaye pour ladite année, et dont ils ont promis et demeurent tenus acquiter ledit sieur abbé vers tous fors et non comprins le vin qu’il doit au celerier et son serviteur et à frère Laurent Chalumeau aussi religieux de ladite abbaye de présent absent, aulx chirurgien cuisinier buandier de ladite abbaye, prisonniers et l’adree etc sans au surplus préjudicier à la transaction faite entre lesdits abbé et religieulx le 10 août dernier, renonçant etc foy jugement et condemnation etc fait et passé es clouastre de ladite abbaye en présence de Me Maurice Hamelin et Sébastien Goddes