saint Mesme aliàs saint Maxime

Nous avons vu la semaine précédente que le père du marié était Mesmé Lefebvre.
Comme j’ai au sud de Chinon un ancêtre Mesme Beranger, j’ai été voir ce joli prénom, et là, stupéfaite, j’ai découvert que c’était un saint Maxime !
Voici sa biographie extraite de l’encyclopédie Migne :

saint Mesme, aliàs saint Maxime, Maximus, solitaire, et abbé de Chinon, sortait d’une famille noble de l’Aquitaine, et était frère de saint Maixent et de saint Jouin, qui furent l’un et l’autre évêques de Poitiers.
Il fut élevé dans le monastère de saint Martin de Tours, et il était encore jeune lorsqu’il perdit son saint maître. Ayant été élevé au sacerdoce, il se retira dans le monastère de l’Ile-Barbe, près de Lyon, dont il devint abbé. Mais, les embarras que lui causait le gouvernement de sa communauté, qui manquait souvent du nécessaire, à cause des incursions des barbares, le déterminèrent à se démettre de sa dignité, malgré les instances de saint Eucher, évêque de Lyon.
S’étant mis en route pour retourner en Touraine, il pensa périr en passant la Saône, et sa conservation fut regardée comme un miracle. Revenu dans sa patrie, il fut obligé de prendre le gouvernement d’un monastère qu’il avait fondé à Chinon, où il mourut dans un âge fort avancé, vers le milieu du 5e siècle.Sa sainteté fut attestée par des miracles avant et après sa mort.

Une partie de ses reliques se garde à Bar-le-Duc, où il est connu sous le nom de saint Maxe.
Fête le 20 août.

Si j’ai bien retenu, ce saint avait 2 frères saints. Heureuse leur mère qui porta 3 saints !

Attention, il a existé d’autres saint Maxime, mais pour saint Mesme, il n’y a que ce saint, qui dérive aussi de Maximus.

Hildegarde de Bingen et deux autres docteurs inscrits au calendrier romain

Dimanche dernier je faisais un Skype avec des neveux pour leur parler d’Aliénor d’Aquitaine et Hildegarde von Bingen, 2 femmes importantes contemporaines. Nous avons discuté longuement de la place des femmes à cette époque, alors qu’ensuite on remis les femmes, du moins en France, à un rôle d’arrière plan de femme au foyer seulement.

Quelle n’est pas ma surprise ce matin, ouvrant le site ALETIA de lire

Hildegarde de Bingen et deux autres docteurs inscrits au calendrier romain

et sur Wikipedia, une très longue et édifiante biographie, à voir sans modération, tant cette femme fut importante.

et pour ceux qui me connaissent, j’ai depuis plus de 70 ans une amie allemande Hildegarde.

Un prénom rare : Adam

Le Louroux-Bottereau

° 1688.01.09 LIMOUZIN Louis « fils d’Adam Limouzin et Georgine Berrais, parrain Louis Piou, marraine Mathurin Berrois – vue 2 »

Le prénom Agatange : Clisson 1671


Clisson paroisse Notre Dame « le 30 août 1671 baptisé Agattange fils de Jan Branger et Françoise Ligneau parrain honorable homme Martin Pillon marraine Françoise Leroy »

Très étonné par ce prénom curieux, j’ai fait des recherches, et j’ai trouvé une page bien faite sur ce prénom, et je crois même que je vais prendre contact pour lui signaler l’existence du prénom à Clisson en 1671.
Ceci dit, je cherche à comprendre comment il est arrivé à Clisson !!! Car chose étrange l’auteur du site que je viens de vous mettre en lien ci-dessus, raconte que le saint était né sous le nom de François Noury. Or ce nom sonne fort bien dans la région. Qui est donc ce François Noury ?

Les prénoms Marquis et Marquise

Je reçois par voie postale la question, car d’aucuns croient à un titre de noblesse.

Le prénom était aussi bien masculin MARQUIS que féminin MARQUISE

Ainsi, chez les garçons dans notre Haut-Anjou, on le trouve à Senonnes dans la famille du seigneur du lieu, avec Jean-Marquis de la Motte-Baracé, que certains historiens du 19ème siècle, ont affublé du titre de marquis de la Motte, alors que c’était son prénom. Et naturellement, ceux qui recopient n’importe quoi, surtout du 19ème siècle si riche en erreurs, ont recopié l’erreur.
J’ai déjà retranscrit des actes concernant ce personnage, qui ne laissent aucun doute sur le prénom et non le titre.

Chez les filles il est certes rare, mais on le trouve néanmoins en Anjou chez plusieurs filles.

En fait, le prénom n’a rien à voir avec un saint, alors qu’autrefois au baptême il était obligatoire de donner un prénom de saint ou tout au moins dérivé d’un saint. Je suis moi même catholique pratiquante, et je n’ai aucune explication à vous fournir sur ce point du doit canon de l’époque.

Le prénom est cependant connu car porté par une célèbre actrice Marquise-Thérèse de Gorla, dite Mademoiselle du Parc.

Outre la page de Wikipédia que je viens de vous signaler ci-dessus par mon lien, il existe un livre de Nadine Audoubert publié en 2001 par Publibook, qui a l’immense mérite de s’être penché sur ce prénom, et en voici l’extrait de la page 11 :

Chapitre 1 : Marquise-Thérèse de Gorle
Jusqu’à présent, personne n’a pu préciser la date exacte de sa naissance, son acte de baptême n’ayant pas été retrouvé.
Peut-être qu’elle même l’ignorait : 1630 ? 1633 ?
Une chose certaine : la petite fille reçut les prénoms de Marquise-Thérèse.
Marquise, n’étant nullement un titre, mais un prénom fréquemment usité à l’époque de Louis XIII

Revenons au postal que je viens de recevoir, car il concerne Saint-Aubin-du-Pavoil, paroisse que j’ai personnellement étudiée et qui est sur mon site et en voici l’occurence du prénom (entre crochets la retranscription exacte de l’original) :

x 1591.07.29 BUSCHER Aubin « furent epoussés Aulbin Buscher et Marquise Pasquer »

° 1593.04.28 BUSCHER Christine « Christinne Buscher fille de Aulbin Buscher et Marquise Pasquer métaiers à la Tremblaie, et sont les parains Michel Melloys métaiez à la Perdrillère, Magdellaine Pasquier jeune fille, fille de Pierre Pasquiez Dt à Challain, et Christinne Bonvallet jeune fille et fille de René Bonvalet fermier d’Orvau »

Par contre la demande postale reçue était curieuse, car elle évoquait une prétendue (je cite) « fiche individuelle »
Une fiche individuelle n’est pas une source en généalogie, mais du n’importe quoi fait par n’importe qui, je suis formelle sur ce point, et hélas la généalogie actuelle avec les bases numériques et autres généalogies non toutes vérifiées, a accentué la manie de lire et recopier n’importe quoi.

En outre, la prétendue fiche individuelle annoncé un mariage avant 1550 alors que les registres que j’ai dépouillés ne commencent qu’en

B du début 9.9.1583 au 7.3.1594
M du début 1.7.1584 au 2.11.1593
S du début 3.7.1574 au 31.12.1592

au délà, j’ignore totalement s’il existe des sources ou si on est dans le domaine des hypothèses voire de l’invention.

Odile HALBERT

sur ce blog, voyez aussi :

Anceau, Anseaulme, Anselme
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Bomer aliàs Bommer, Baumez
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Brivaud ou Britwald, ou Brisegault
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Fort et les communes Saint-Fort
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Hénoch, aliàs Enoch
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Mamers, Pancrace, Servais, les saints de glace
Marquis et Marquise
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Mesme aliàs saint Maxime
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Paquier, Paquière
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Radegonde
Sapience
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Tiphaine
Toussaint, Sainton
Vigor

Sainte Odile, honorée le 13 décembre

« ODILE ou ODILLE (Sainte), Othilia, vierge, abbesse de Hottenbourg, au huitième siècle, patronne de l’Alsace, honorée le 13 décembre.-
Odile était fille d’Aldaric, troisième duc d’Alsace ; elle naquit aveugle.
Le duc, par un préjugé barbare de cette époque, croyait voir dans cette infirmité un déshonneur pour sa famille ; d’ailleurs il était trompé dans ses espérances, parce qu’il avait ardemment désiré un fils. Il conçut une haine cruelle contre sa fille, et ordonna qu’elle fût emmenée hors du château.
L’enfant fut confiée par sa mère désolée à une fidèle nourrice et conduite au monastère de Palme, dont l’abbesse était parente de sa famille. Le premier soin de l’abbesse fut de faire baptiser l’innocente victime, et on lit dans les actes de la vie de sainte Odile, qu’au moment où le prêtre prononça sur elle les saintes paroles qui effacent le péché originel, elle fut délivrée de son infirmité et recouvra la vue.
Cette guérison miraculeuse inspira à Odile, quand elle eut l’âge de raison, la pensée de se consacrer à Dieu ; elle y persista, et devenue religieuse dans la maison où elle avait trouvé un asile, elle voulut se charger des plus humbles fonctions, et fut pur toutes ses soeurs un modèle accompli des vertus chrétiennes.
Dieu récompensa la sainte résignation d’Odile en lui rendant la tendresse de son père qui, pour réparer ses torts, voulut que le château seigneurial de Hohenbourg, qu’il avait habité jusqu’alors, fût transformé en monastère, et il en fit don à sa fille avec toutes les terres qui en dépendaient ; c’est dans ce monastère que sainte Odile passa le reste de sa vie, au milieu des compagnes que sa piété savait attirées et qu’elle gouverna avec une admirable sagesse pendant plus de trente ans.
Tous les revenus, qui étaient considérables, furent consacrés à des oeuvres de charité : elle fit batir un hôpital qui était toujours ouvert aux pauvres, aux malades, à tous les malheureux. Sa mort tut aussi sainte que sa vie. » G. Beleze, Dictionnaire des noms de baptême, Hachette, 1863
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Merci à tous ceux qui m’ont souhaité ma fête, de nos jours reportée du 13 au 14.
Une pensée ici à Ghislaine Le Dizès, poétesse, qui connut aussi la vue recouvrée.

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