J’ai remonté des biens fonciers dans le temps, voici comment

Prendre la série Q aux Archives, malicieusement en 3Q en Maine et Loire, mais en Loire-Atlantique en 2Q, mais il est vrai qu’entre ces 2 départements, on a beaucoup de malice de ce genre dans les cotes d’archives. Inutile de chercher à comprendre ! Pire, on utilise les 2 vocables : enregistrement pour l’un, hypothèques pour l’autre.

Mais c’est bien là qu’on trouvera un acte de vente d’un bien immeuble, car il est enregistré aux hypothèques, car le trésor veille à nos impôts.

Il suffit de connaître le nom de l’acquéreur, en faisant attention aux multiples orthographes des patronymes facétieux (j’ai fait il y peu mon Breton venu à Nantes, nommé Mounier, qui se cachait sous toutes les variantes mêmes les plus inimaginables !!! Lemonnier, Monier, Monnier, Meaunier, Maunier, et même Lemaunier)

Donc en Maine-et-Loire, dans l’inventaire de l’enregistrement prendre TABLE DES ACQUEREURS qui est 3Q2623-2677 pour les années 1791-1865

Vous avez un n° de volume et un n° de folio qui vous permettent de consulter le REPERTOIRE DES FORMALITES (vous avez les cotes dans le document que j’ai lié ci-dessus)

Vous aurez à nouveau des numéros de case et de volume pour aller consulter le REGISTRE DES TRANSCRIPTIONS qui va vous donner la copie de l’acte notarié. (vous avez les cotes dans le document que j’ai lié ci-dessus)

 

Avec ces 3 étapes dans la série Q, vous aurez date, prix, vendeurs, mais ne rêvez pas, un acte notarié ne contient jamais tous les travaux effectués par le vendeur.

Les travaux de restauration et/ou transformation ne sont  que rarement dans un acte notarié, souvent dans un acte de marché de travaux entre un propriétaire et un maçon, mais les trouver est mission quasiement impossible.

Bon courage

Odile

 

 

 

Guillaume Delaroche, du Lion-d’Angers, vend 1/6° d’une maison à Angers : 1519

Le Lion-d’Angers permet de remonter ses ascendants très haut, et jusqu’à cette date de 1519, alors voici l’un de ces habitants à cette date, qui a hérité manifestement une 1/6° partie d’une maison à Angers.

Le prix de cette vente est si peu élevé que je suis certaine que le prix de l’acte était plus élevé que le prix de la transaction. Car 53 sols 4 deniers pour la 1/6° partie font 320 sols soit 16 livres pour la maison totale, et c’est très peu, même à cette date. La maison n’avait probablement pas d’étage.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E121  – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle)

Le 21 octobre 1519 en notre cour à Angers (Nicolas Huot notaire) personnellement estably Guillaume Delaroche demourant en la paroisse du Lyon d’Angers soubzmectant confesse avoir aujourd’huy vendu et octoié et encores vend et octroie dès maintenant et à présent à tousjoursmais perpétuellement par héritage à Jehan Audusson marchand maistre menuisier demourant en la paroisse de saint Pierre d’Angers qui a achacté pour luy et Peronne sa femme absente leurs hoirs et aians cause la sixième partie par indivis et tout tel autre droit et action part et portion qui audit vendeur peult compéter et appartenir à cause de sa femme en une maison et ses appartenances ainsi qu’elles se poursuit et comporte assise et située en la rue de la Mercerie de cste ville d’Angers en la paroisse de Saint Maurice de cestedite ville joignant d’un cousté à la maison qui fut feu maistre Pierre Petit doyen de St Pierre d’Angers et d’autre cousté à la maison feu Robin Descourtils et de maistre Estienne Prougnet aboutant d’un bout au pavé de ladite rue de la Mercerie et d’autre bout au placistre tenant à la Poissonnerie de ceste dite ville avecques toutes et chacunes ses appartenances et dépendances (f°2) au fye des seigneuries où ladite maison est tenue et subjecte et aux debvoirs anciens et accoustumés pour toutes charges quelconques ; transportant etc et est faire ceste présente vendition pour le prix et somme de 53 sols 4 deniers tz laquelle somme ledit achacteur a promis doibt et sera tenu paier et bailler audit vendeur dedans la feste de Noel prochainement venant en ceste ville d’Angers et non ailleurs ; et a promis doibt et sera tenu ledit achacteur paier et acquicter tous et chacuns les debvoirs anciens et accoustumés deuz pour raison d’icelle maison et pour la part dudit vendeur tant de tout le temps passé jusques à présent et si aulcunement les hoirs de Pierre Courau prétendoient aulcun droit en icelle maison en tant et pour tant que touche ledit vendeur, ledit achacteur ou aians cause sera tenu les faire taisant à ses propres despens ; et s’il y a aulcuns vieulx boys de ladite maison appartenant audit vendeur ils demeureront audit achacteur ; et a promis ledit vendeur faire lyer et obliger Jehanne sa femme à ce présent contrat et iceluy luy faire avoir agréable et en rendre et bailler lettres vallables de ratiffication audit achacteur dedans la feste de Noel prochainement venant (f°3) à la peine de tous intérests ces présentes néanlmoins demourans en leur force et vertu ; à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir et accomplir etc et à garantir etc et aux dommages etc obligent lesdites parties l’une vers l’autre chacun en tant et pour tant que luy touche eulx leurs hoirs etcrenonçant etc foy jugement et condemnation etc présents ad ce Jacques Lecompte marchand demeurant à Angers, maistre Jehan de Chambelles prêtre et Charles Huot clerc tous demourans à Angers tesmoings, fait à Angers en la rue saint Jehan Baptiste

Michelle Bidault vend à René Jouin une maison au bourg de la Jaillette : 1804

Le bourg est très artisanal, ici, René Jouin et maréchal et Michel Bidault veuve d’un menuisier.
Mais, comme dans tous les bourgs à l’époque, pas d’eau courante, qui ne viendra que plus tard. Il faut aller au puits, mais chaque maison ne dispose pas d’un puits. Ici donc, la maison à un droit au puits du voisin.
Cette maison ne dois pas être bien loin du prieuré de la Jaillette car elle voisine les Faultrier.

Depuis l’année 2000, le prieuré de la Jaillette est à nouveau en travaux de restauration, visitez son site, cela va vous donner envie d’aller le 6 juillet prochain fêter don 825ème anniversaire.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E32 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 27 messidor an XII (16 juillet 1804 avant midy, par devant nous Pierre Louis Champroux notaire public résidant à Segré, fut présente Michelle Bidault veuve de Jean Maigret vivant menuisier demeurante au bourg et commune de Louvaines, laquelle a vendu et transporté sous toutes les garanties à René Jouin maréchal taillandier et à Marie Pontonnier sa femme, demeurant au bourg de la Jaillette commune de Louvaines, lesquels présents ont acquis pour eux leurs hoirs et ayant cause, une maison composée d’une chambre basse à cheminée, grenier en appenty sur icelle, d’une autre chambre basse sans cheminée sous le grenier appartenant à René Pontonnier, d’une autre chambre du chambre du côté de midy sans grenier ou cheminée, joignant à levant et nord maison dudit Pontonnier, de midi la maison de Jean Dechamps et de couchant une ruelle de communication avec la terre et issues au pignon de la maison de Pierre Thibault, à prendre du côté du nord, et enfin d’un toît à porcs au bout desdites issues, clos de murs et couvert à ardoise, joignant à levant le ruette des grands jardins, de midy les deux autres issues, de couchant le jardin ou issues de René Huau, et de nord terre de mademoiselle Faultrier de la Coudre. – 2/ Un morceau de jardin à prendre près la hache, sorti d’une planche audit Thibault contenant une are 98 centiares, joignant à levant Jean Dechamps, de midi René Pontonnier, de nord terre dudit Thibault et de couchant la susdite ruette des grands jardins. – 3/ Une autre planche de jardin dans le même grand jardin commun du bourg de la Jaillette contenant 8 ares 62 centiares, joignant à levant terre de ladite demoiselle Faultrier, de midy celle de Jean Deschamps, de couchant celle de René Huau et de nord celle de Israël Faultrier. – 4/ et finalement un morceau de terre labourable dans le cloteau du Sud près le lieu de la Bouère commune de Saint Martin du Bois, contenant 14 ares 43 centiares, joignant à levant terre dudit lieu de la Bouère appartenant au citoyen de Montecler, de midy et de nord celle d’Alexis et Augustin Brillet et de couchant le chemin de Saint Martin du Bois à la Coudre, tels que lesdits immeubles se poursuivent et comportent … avec tous droits, usages y attachés, notamment le droit d’aller puiser de l’eau au puits qui eset dans le jarin ou issues dudit Huau, en contribuant aux réparations … ; la présente vendition faite pour et moyennant la somme de 400 francs présentement payée au vue de nous

La maison Lemanceau au bourg de la Jaillette reste dans la famille : 1775

Mais elle avait été achetée par Mathurin Lemanceau à son oncle lui, et en fait il avait acheté pour « un ami », c’est à dire pour la céder aussitôt à Pierre Chauvin mari de Marie Lemanceau.
A vrai dire, je n’ai jamais bien compris l’intérêt de ces achats à titre de prête-nom.
Voir mes travaux sur la famille LEMANCEAU

Depuis l’année 2000, le prieuré de la Jaillette est à nouveau en travaux de restauration, visitez son site, cela va vous donner envie d’aller le 6 juillet prochain fêter don 825ème anniversaire.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E32 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 26 mai 1775 après midy, par devant nous Pierre Allard notaire royal à Louvaines fut présent Mathurin Lemanceau sarger demeurant à la Creusardière paroisse d’Aviré, qui auroit acquis de Louis Lemanceau son oncle sarger, une maison grenier sur la moitié d’icelle la moitié d’une cour rues et issues en dépendant, une toit à porcs, un grenier sur la maison de Michel Lemanceau, avec la moitié d’un jardin le tout situé au bourg de la Jaillette sur Louvaines, suivant l’acte au rapport de nous notaire du 13 février dernier, et en cette qualité il a nommé pour ami et acquéreur en son lieu et place, desdits héritages , Pierre Chauvin, aussi sarger, mari de Marie Manceau, laquelle est issue du dernier mariage dudit defunt Louise Lemanceau avec defunt Marie Mourin, demeurant à la petite Courie paroisse de Saint Martin du Bois, à ce présent et acceptant, qui a pour luy et ladite Marie Lemanceau sa femme leurs hoirs et ayant cause, lesdits héritages, ainsi qu’ils se poursuivent et comportent, circonstances appartenances et dépendances, et qu’il sont spécifiés et confrontés par l’acte cy-dessus daté, pour en jouir faire et disposer à l’avenir comme de leurs autres biens propres en pleine propriété à partir du jour que ledit Chauvin entra en propriété tout ainsi qu’il eut fait et pu faire, ces présentes cessant, ledit Mathurin Lemanceau qui à cette fin met et subroge iceluy Chauvin et ladite Lemanceau … moyennant le prix de l’acquisition dudit Mathurin Lemanceau desdits héritages, 21 livres pour 6 boisseaux de froment que devoit délivrer ledit Mathurin Lemanceau audit Louis Lemanceau, et 19 livres pour les salaires dudit Lemanceau, laquelle somme de 340 livres ledit Chauvin a présentement payée … »

La mairie de Chazé-sur-Argos acquiert une maison pour servir de presbitère : 1810

S’il n’existe plus de presbitère, c’est probablement qu’il a été vendu comme bien national quelques années plus tôt.
D’ailleurs, on peut supposer que c’est la même maison qui revient maintenant en son rôle primitif.
Dominique Guillot semble de bien bonne composition vis à vis de la commune ! Il sera d’ailleurs maire peu après.

A la fin de cet acte, j’ai eu beaucoup de plaisir à retranscrire un terme, car il est écrit exactement comme moi aussi je le prononce encore, aussi je vous l’ai surgraissé en rose.

Je suis Nantaise, et beaucoup de Nantais prononcent mairerie.
Je suis heureuse de constater que c’était aussi le cas à Chazé-sur-Argos en 1810 !

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E12 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 29 mai 1810, par devant maître Antoine Potet et son collègue, notaires au département de Maine et Loire, résidant ville de Candé, arrondissement de Segré, soussignés, sont comparus messieurs René Dorange maire de Chazé sur Argos, agissant au nom de ladite commune, d’une part, et Dominique Guillot, propriétaire, et dame Françoise Rabeau son épouse, qu’il autorise, demeurant ville d’Angers, d’autre part, lesquels ont dit que ladite commune de Chazé-sur-Argos n’ayant aucun logement pour servir de presbitaire à monsieur le desservant d’icelle, ledit Dorange, maire, auroit le 10 septembre dernier convoqué son conseil municipal afin de prendre une délibération tendante à proposser auxdits dieur et dame Guillot de céder à ladite commune de Chazé leur maison nommée le Petit Raguin, avec sa cour, jardin et pré y tenant, aux offres de leur donner en échange une quantité de landes communales. Sur la proposition faite par ledit sieur maire à son conseil, il a été arrêté ledit jour de septembre dernier, que ledit sieur maire était autorisé avec l’approbation des administrations supérieures et du gouvernement à échanger avec lesdits sieur et dame Guillot une quantité de 63 journaux de landes à prendre dans les hautes et basses landes ainsi dans celles du Coudreau ou Galaizerie, le tout sans y comprendre les frais de closture, avec la maison cour jardin et pré, le tout se tenant, nommée le petit Raguin, située proche ledit pont de Chazé sur Argos, que lesdits sieur et dame Guillot voulant se prester aux besoins de ladite commune, il auroit été arresté par ladite délibaration que lesdites landes ainsi que ladite maison en dépendant seroient estimées par monsieur Nicolas Maunoir propriétaire à Loiré et Potel et de nous dits notaires. Toutes les pièces et autres voulues en pareil cas ont été envoyées aux administrations supérieures qui, ayant donné un avis favorable, il en est résulté un décret de sa majesté l’empereur et roi en date du 12 janvier dernier, qui autorise ledit siseur maire de Chazé sur Argos à échanger la quantité de 33 ha 24 a de landes communales avec ladite maison, pré, jardin, cour, circonstances et dépendances, en conséquance, toutes ces formalités exigées ayant été observées et en exécution du décret susdaté, dont copie en forme ainsi que ladite délibération et du procès verbal d’estimation le tout précité, sera jointe et annexée au présent, pour y avoir recours au besoin ; a été convenu de l’échange qui suit et qui est : que ledit sieur maire au nom de ladite commune de Chazé sur Arogs donne en échange auxdits sieur et dame Guillot ce acceptants 33 ha 24 a de landes communales non compris les fossés à prendre dans les hautes et basses lances de Chazé, dans la lande de la Galaizerie, le tout confronté et désigné dans le procès verbal d’arpentage qui en a été fait le jour d’hier par Poter l’un de nous notaires, lequel sera aussi annexé au présent acte afin que copie soit transcrite à la suite du présent acte, laquelle quantité de lande a esté estimée par le procès (f°3) verbal dudit jour valoir en principal 3 124 F. Et à l’égard desdits sieur et dame Guillot ils donnent en contréchange à ladite commune de Chazé ledit sieur maire acceptant pour elle, ladite maison, cour, jardin, pré, circonstances et dépendances, nommée le petit Raguin, sans par eux en faire aucunes réserves ; laquelle maison auroit pareillement été estimée par le procès verbal susdatté 3 600 F. Lesdits sieur et dame Guillot voulant procurer à ladite commune de Chazédes ressources pour faire faire les réparations et améliorations nécessaires à ladite maison avoient offer une somme de 1 500 F en livres tournois, ils ont présentement au vu de nous dits notaires remis audit sieur maire la susdite somme de 1 500, laquelle somme ledit sieur maire a prise et receue et il en quitte lesdits sieur Guillot et femme. Au moyen de quoi le présent échange se trouve exécuté conformément au décret sus nommé … Fait et passé au bourg de Chazé sur Argos à la mairerie (sic) de la commune au rapport d’Antoine Potel l’un des notaires sousignés avec les parties. »

Brianne Jallot et Nicolas Rolland acquièrent un corps de logis : Saint Julien de Vouvantes 1599

Cet acte est aux Archives Départementales de Loire-Atlantique, AD44-46J128 Fonds de La Guerre – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
« Le 22 avril 1599 sachent touis présents et advenir que en la cour du roy notre sire à Nantes avecq due et pertinante submission et prorogation de juridiction y jurée par serment de biens et personnes endroict a esté présent Jan de Guiheneuc escuier sieur de L’Esnaudière Vouvantes la Scelle etc demourant à présent audit lieu de l’Esnaudière paroisse de Rezay, lequel a esté et ests cognoissant et confessant cognoist et confesse avoir pour luy ses hoirs successeurs et cause ayans baillé ceddé quicté délaissé et aranté à jamais par héritage à Me Nicollas Rolland notaire demourant en la bourgade de St Julien de Vouvantes présent et acceptant pour luy et Brianne Jallot sa femme, ledit Rollant présent et acceptant pour eulx leurs hoirs successeurs et cause ayans à jamais par heritaige audit tiltre de cens et rante, scavoir est ung vieil et antien corps de logis couvert d’ardoise avecq son jardrin au derrière, rues et yssues au davant costé et bout usances et dépandances, contenant le tout par fons 2 boisselées de terre ou environ quoique soit, comme le tout se poursuit et contient, sans ledit sieur en faire réservation d’edifice et superficie, icelle maison entre maison rues et yssues desdits Rolland et femme par endroit, d’autre costé ledit jardrin, d’un bour vers aval le logis et estables du Lion d’Or, d’aultre bout vers amont maison et rue à Me Toussainctz Gandouard et ledit jardrin d’un costé vers aval jardrins dudit logis du Lion d’Or, d’aultre costé à honneste femme Janne Tardif entre deux du bout vers gallerne jardrin à Me Nicollas Lerot sieur des Chasteliers d’aultre bout ladite maison et rue devant bournés o les arbres et affimens ? y estants et quoiquesoit (f°2) o la charge comme il est à présent auxdits Rolland et femme et les cens deux par lesdites choses foy hommage et rachapt lorsque le cas y eschept et oultre de paier chacun an au temps advenir 3 soubz tournois de rente chacun an audit sieur bailleur à chacun terme de notre Dame Angevine comme lesdits termes escheront, ce que ledit Rolland a promis et s’est obligé faire par foy et serment et sur l’hypothèque spécial desdites choses et de tous ses aultres biens meubles et immeubles présents et futurs quelconques et pour droit d’entrée et commissions icelluy Rolland a présentement payé et baillé audit de l’Esnaudière qui a prins et accepté la somme de 45 escuz sol en paiement de quarts d’escuz o quictance d’icelle et partant d’icelles dites choses s’en est ledit sieur de l’Esnaudière devoistu desaisy départi et départ s’en désiste et devoist au profit utilité et intention dudit Rolland et des siens à jamais par héritaige pour en jouir user faire et disposer comme de son aultre propre bien et ancien héritaige, o garantaige promis par ledit sieur de l’Esnaudière audit Rollant et les siens à jamais au temps advenir sur l’hypothèque de tous ses aultres biens présents et futurs nonobstant choses à ce contraires ou desrogatoires et pour mettre et induire ledit Rolland en la réelle et actuelle possession d’icelles dites choses ledit sieur a institué ses procureurs généraulx et spéciaux Me Jean Baudue Robert Perrier et chacun o tout pouvoir pertinant quant à ce, et pour ce que lesdites parties l’ont ainsy voulu et consenty promis et juré tenir par leur foy et serment (f°3) et par l’hypothèque de tous leurs biens présents et futurs les y avons de leur consentement et à leur requeste jugés et condamnés les y jugeons et condamnons par le jugement et condamnation de notre dite cour, fait et consenty audit Nantes au tabler de l’un des notaires soubzsignés, le 24 avril 1599 après midy – Signé Goguet notaire royal »