Eh oui ! il y a plus de 4 siècles on quittait Loiré pour Paris et on y revenait, car Loiré offrait sans doute une meilleure qualité de vie que Paris.
Et l’acte qui suit concerne un impayé de ferme, d’un montant relativement peu élevé soit 15 livres, alors que vous allez lire que l’affaire a été traitée au parlement de Paris, c’est à dire avec de très grands frais pour une si petite somme, ce qui est à souligner. On peut sans doute y voir quelques difficultés entre habitants de Loiré à cette époque car pour aller jusqu’à traiter un impayé aussi modeste jusqu’à Paris, il faut qu’il y ait eu de réelles difficultés entre eux. Ah, je ne résiste pas au désir de vous remontrer la rue de la Harpe, que j’avais tant étudiée pour mes DROUAULT tant ces années passées à Paris venant de Loiré, m’avaient surprise et étonnée. Ce magnifique plan 3D donne les portes et fortifications le long de la Seine et la rue de la Harpe en 1609 (Plan Vassalieu conservé à la BNF, tiré de « les plans de Paris, histoire d’une capitale » par Pierre Pinon et Bertrand le Boudec, ISBN 1-84742-061-4)Pierre Drouet notaire et marchand à Loiré : 1582
Baptême à Loiré le 4 juillet 1582 de René Belou fils de Franczois Belou et de Tristanne Jouyn sa femme parrains René Lemarin et René Boullay marraine Christine Drouet fille de Pierre Drouet notere et marchand
Il faut dire que loin d’être un désert, Loiré était alors un carrefour très actif, et il y avait pas moins de 5 notaires selon les mentions dans le registre des baptêmes de Loiré 1576-1589. Voici leur nom et les années de leur citation dans ce registre :
Chuppé 1585, 1586
Hames 1578, 1586
Hallenaut 1576, 1580
Busson 1576, 1578
Drouet 1576, 1581, 1585, 1586, 1587
Inutile de vous préciser qu’ils ne roulaient pas sur l’or. Donc il est clairement précisé qu’ils avaient une autre activité, ici marchand, ce qui est vague mais rapportait sans doute plus que notere.
Il reste que le cas de Loiré est stupéfiant, car même de modestes notaires seigneuriaux ne sont généralement qu’au nombre de un unique notaire pour plusieurs paroisses aux environs.
Pourtant à Loiré, vous voyez que les dates citées montrent que plusieurs notaires vivaient à Loiré.
Certificat de matrone délivré par le curé de Loiré : 1617
De nos jours les études de sage-femme durent 5 ans ! J’ai une de mes petites nièces désormais sage-femme. Vous avez bien lu « petite nièce », car je suis âgée.
Voici en 1611 l’unique formalité pour devenir matrone accoucheuse dans une paroisse : le certificat de bonne religion devant monsieur le curé, car à cette époque d’ignorance sanitaire et médicale, la matrone devait baptiser immédiatement à la maison le nouveau-né en cas de problèmes.
Rappelons que pour les nouveaux-nés le baptême était obigatoire dans les 48 h et passé ce délais, il fallait aller demander à l’évêque une dispense.
Je vous ai déjà mis beaucoup sur le baptême, que vous trouverez en cliquant sous cet article sur le mot clef baptême. Vous y verrez mon plus précieux acte de baptême lors de cette césarienne (mortelle) par un chirurgien au nom prédestiné. etc…
Voici à Loiré quelques réceptions de matrones par le curé, et ceci est noté dans son registre paroissial.
Thieurine ou Thienerine : prénom ancien, vers 1580 à Loiré (49)
J’ai aussi sur mon site une magnifique page sur Loiré
J’ai ainsi pu recontituer ces jours-ci quelques familles AVEC CERTITUDE et non approximativement en diagonale (comme je constate que d’autres se le permettent).
Les prénoms sont anciens et parfois même nous déroutent.
J’avais autrefois, dans mon ascendance CEVILLE une Thieurine, ce qui m’avait bien déroutée.
Mais cette fois je découvre une Thiennerine Bernier épouse de Jean Fouet. Et là, il n’est pas possible de lire Thieurine, et je vous livre donc les vues de ce prénom curieux, en vous demandant non seulement de le relire mais aussi de me dire si vous avez des pistes pour ce prénom ailleurs en Anjou.
Le prénom Thienotte est beaucoup plus fréquent à Loiré, et vous le voyez ici sur le même acte, donc Thiennerine est différent de Thienotte, d’ailleurs, j’ai relevé plusieurs actes sur ces Thiennerine et elles ne sont jamais écrites Thienotte.
Qu’en pensez-vous ?
Bonne journée, fraîche
Odile
Le 31 mai 1588 la grêle perdit une grande partie de la paroisse de Loiré
« Le 31 mai 1588 la gresle perdit une grande partie de la paroisse de Loiré »
C’est l’unique mention d’évènnement météorologique que j’ai trouvé dans le registre paroissial des baptêmes de Loiré de avant 1589.
Lorsque j’avais fait autrefois cette page, un correspondant, se disant chercheur météorologiste, m’avait demandé beaucoup de choses que je lui avais volontiers données, au lieu de compléter moi-même mon site.J’avais alors cru comprendre qu’il établissait un relevé de tous les évennements climatiques de France (au moins) et que cela était officiel.
Or, ce jour j’ai en vain tenté de trouver un site qui donne ces informations en France, et j’ai seulement vu la page Histoire du climat avant 1850
Je ne comprends pas pourquoi je ne retrouve pas cette base de ce chercheur, car il semblait pourtant avoir fait un travail important, et j’avais volontiers contribué, croyant naïvement que cela serait publié.
Héritier de la Rivière d’Orvaulx : Loiré 1587
J’ai aussi sur mon site une magnifique page sur Loiré
J’ai presque terminé ma retranscription 1576-1589, et je note soigneusement, en les surgraissant en rose, toutes les maigres informations de métier et/ou lieu, quans elles veulent bien apparaître, car elles sont rares, et vous l’avez bien compris, je suis à la recherche minutieuse d’une telle information pour l’un de mes ascendants, et à ce jour je suis bredouille.
Mais hier, j’ai été particulièrement amusée par celle qui suit, même si elle ne me concerne pas du tout, aussi je vous la livre :
–
Eh oui ! Le premier parrain est qualifié :
« héritier de la Rivière d’Orvaulx »
Avouez que c’est un métier formidable !
Mais après avoir bien ri, je me suis souvenue avoir souvent entendu dans un milieu non noble du tout, l’expression :
« elle attend un héritier »
pour parler d’une femme qui attend un enfant. Donc, le terme « héritier » est encore utilisé de nos jours pour désigner « fils », mais je pense que dans le cas du registre paroissial de 1587 de Loiré on peut en conclure tout de même que ce fils allait vraiement hériter d’un bien important !!!
Ceci dit, je ne connais pas bien les familles nobles de Loiré car le registre paroissial ne les désigne pas « écuyer », mais « monsieur du Gué » etc… et on s’y perd beaucoup dans ce registre, compte-tenu de l’existence de plusieurs terres seigneuriales ainsi toujours dénommées.
J’ai bientôt terminé, et je vous livrerai une étude très complète.
Bon dimanche
Odile