Jean Chuppé, notaire à Angers, était de Loiré : 1609

Hier, je vous donnais la présence de beaucoup de notaires cités dans mes derniers relevés à Loiré de 1576 à 1589, dont un certain Chuppé. Mais ce Chuppé était de Loiré, et était monté à Angers avec un office de notaire royal, office supérieur à l’office de notaire seigneurial. En bon natif de Loiré, il y avait probablement gardé une maison de famille et venait de temps à autre à Loiré, et même comme vous allez le découvrir ci-dessous, il y passait des actes. L’acte qui suit est passé à Loiré, dont les fonds notariaux de cette époque ont disparu, mais il est passé par Jean Chuppé notaire royal à Angers, natif de Loiré. En outre, l’acte qui suit traite d’un impayé aux Drouaut, et j’ai sur mon site une grande étude (je ne fais rien de petit) sur ces DROUAULT, dont je descends, et dont descendait Jean Hiret le premier historien de l’Anjou. Cette famille DROUAULT est vraiement surprenante, car elle a vécu aussi quelques années rue de la Harpe à Paris, et je vous avais mis sur ce blog, les liens des Angevins avec la rue de la Harpe.

Eh oui ! il y a plus de 4 siècles on quittait Loiré pour Paris et on y revenait, car Loiré offrait sans doute une meilleure qualité de vie que Paris. 

Et l’acte qui suit concerne un impayé de ferme, d’un montant relativement peu élevé soit 15 livres, alors que vous allez lire que l’affaire a été traitée au parlement de Paris, c’est à dire avec de très grands frais pour une si petite somme, ce qui est à souligner. On peut sans doute y voir quelques difficultés entre habitants de Loiré à cette époque car pour aller jusqu’à traiter un impayé aussi modeste jusqu’à Paris, il faut qu’il y ait eu de réelles difficultés entre eux. Ah, je ne résiste pas au désir de vous remontrer la rue de la Harpe, que j’avais tant étudiée pour mes DROUAULT tant ces années passées à Paris venant de Loiré, m’avaient surprise et étonnée. Ce magnifique plan 3D donne les portes et fortifications le long de la Seine et la rue de la Harpe en 1609 (Plan Vassalieu conservé à la BNF, tiré de « les plans de Paris, histoire d’une capitale » par Pierre Pinon et Bertrand le Boudec, ISBN 1-84742-061-4)
Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
Le 21 septembre 1609 après midy en la cour du roy notre sire à Angers par davant nous (Chuppé notaire) personnellement estably Pierre et Aubin les Drouaults marchands demeurant au bourg de Loiré confessent avoir eu et receu présentement comptant en notre présence et à veue de nous de Jehan Jahanne marchand demeurant en ladite paroisse de Loiré la somme de 15 livres tz quelle somme est pour la ferme d’une année du lieu du Drullay pour l’année escheue au terme de Toussaint dernière passée, de laquelle somme lesdits les Drouault se sont tenus à comtant et en ont quitté et quittent ledit Jehanne et promettent acquitter vers tous qu’il appartiendra et lesquels Drouaults ont receu ladite somme suivant et en exécution de l’arrest de nos seigneurs de la cour de parlement à Paris donné à leur profit contre deffunt Michel Grandier et autres dénommés par ledit arrest, en exécution de quoi lesdits les (f°2) Drouaults ont poursuivi ledit Jehanne au siège présidial d’Angers et au moyen duquel payement fait par ledit Jehanne et pour éviter à procès et sans préjudice de son recours contre Jean Adam, Poitevin et autres .condamnées par ledit arrest qui auroient baillé ledit lieu à ferme audit Jehanne contre lesquels ledit Jehanne se pourveoira ainsi qu’il voyra estre à faire, et aux despens dommages et intérests, et aussi sans préjudice des droits desdits les Drouaults pour l’execution dudit arrest pour l’exécution desquels ils se pourvoiront ainsi qu’ils veoyront estre à faire fors contre ledit Jehanne pour le payement de ladite année et aussi sans préjudice de leurs despends dommages et intérests (f°3) à eulx adjugés par ledit arrest ; et demeurent lesdits les Drouaults et Jehanne hors de cour et de procès pour raison de ladite ferme cy dessus, le tout stipulé et accepté par lesdites parties, à laquelle quictance et tout ce que dessus est dit tenir etc garantir etc obligent lesdites parties etc foy jugement et condemnation etc fait et passé audit Loyré maison de Guillaume Bernier en présence dudit Bernier et de Gatian Babin notaire en cour laye tesmoins »

Pierre Drouet notaire et marchand à Loiré : 1582


Baptême à Loiré le 4 juillet 1582 de René Belou fils de Franczois Belou et de Tristanne Jouyn sa femme parrains René Lemarin et René Boullay marraine Christine Drouet fille de Pierre Drouet notere et marchand

Il faut dire que loin d’être un désert, Loiré était alors un carrefour très actif, et il y avait pas moins de 5 notaires selon les mentions dans le registre des baptêmes de Loiré 1576-1589. Voici leur nom et les années de leur citation dans ce registre :

Chuppé 1585, 1586
Hames 1578, 1586
Hallenaut 1576, 1580
Busson 1576, 1578
Drouet 1576, 1581, 1585, 1586, 1587

Inutile de vous préciser qu’ils ne roulaient pas sur l’or. Donc il est clairement précisé qu’ils avaient une autre activité, ici marchand, ce qui est vague mais rapportait sans doute plus que notere.

J’avais déjà des précisions à Noëllet avec Cheussé dont j’avais mis sur mon site l’extraordinaire inventaire après décès. Extraordinaire car il démontrait la quasi pauvreté de ce notaire, et surtout j’avais trouvé le nombre d’actes par an, autant dire qu’ils se comptaient sur les doigts des mains.

J’ai depuis très longtemps sur mon site des pages sur les notaires, pour expliquer les différences autrefois.

Il reste que le cas de Loiré est stupéfiant, car même de modestes notaires seigneuriaux ne sont généralement qu’au nombre de un unique notaire pour plusieurs paroisses aux environs.

Pourtant à Loiré, vous voyez que les dates citées montrent que plusieurs notaires vivaient à Loiré.

Certificat de matrone délivré par le curé de Loiré : 1617

De nos jours les études de sage-femme durent 5 ans ! J’ai une de mes petites nièces désormais sage-femme. Vous avez bien lu « petite nièce », car je suis âgée.

Voici en 1611 l’unique formalité pour devenir matrone accoucheuse dans une paroisse : le certificat de bonne religion devant monsieur le curé, car à cette époque d’ignorance sanitaire et médicale, la matrone devait baptiser immédiatement à la maison le nouveau-né en cas de problèmes.
Rappelons que pour les nouveaux-nés le baptême était obigatoire dans les 48 h et passé ce délais, il fallait aller demander à l’évêque une dispense.

Je vous ai déjà mis beaucoup sur le baptême, que vous trouverez en cliquant sous cet article sur le mot clef baptême. Vous y verrez mon plus précieux acte de baptême lors de cette césarienne (mortelle) par un chirurgien au nom prédestiné. etc…

Voici à Loiré quelques réceptions de matrones par le curé, et ceci est noté dans son registre paroissial.

Thieurine ou Thienerine : prénom ancien, vers 1580 à Loiré (49)

J’ai terminé la retranscription exhaustive des baptêmes de Loiré 1576-1589, selon ma méthode, sachant que de nombreuses personnes ne sont pas et ne seront pas en mesure de lire les textes anciens, le registre paroissial de Loiré, dont j’avais déjà sur mon site depuis longtemps les plus anciennes années de 1549 à 1575. Je vous livre demain le fruit de mon travail intensif sur Loiré.

J’ai aussi sur mon site une magnifique page sur Loiré

Et vous avez sur Wikipedia une page plus moderne très documentée, qui donne même dans ses sources l’ouvrage de Mr de l’Esperonnière que j’avais courageusement numérisé, et le lien de Wikipedia est bien vers mon site.

J’ai ainsi pu recontituer ces jours-ci quelques familles AVEC CERTITUDE et non approximativement en diagonale (comme je constate que d’autres se le permettent).
Les prénoms sont anciens et parfois même nous déroutent.
J’avais autrefois, dans mon ascendance CEVILLE une Thieurine, ce qui m’avait bien déroutée.
Mais cette fois je découvre une Thiennerine Bernier épouse de Jean Fouet. Et là, il n’est pas possible de lire Thieurine, et je vous livre donc les vues de ce prénom curieux, en vous demandant non seulement de le relire mais aussi de me dire si vous avez des pistes pour ce prénom ailleurs en Anjou.

Le prénom Thienotte est beaucoup plus fréquent à Loiré, et vous le voyez ici sur le même acte, donc Thiennerine est différent de Thienotte, d’ailleurs, j’ai relevé plusieurs actes sur ces Thiennerine et elles ne sont jamais écrites Thienotte.

Qu’en pensez-vous ?
Bonne journée, fraîche
Odile

Le 31 mai 1588 la grêle perdit une grande partie de la paroisse de Loiré

« Le 31 mai 1588 la gresle perdit une grande partie de la paroisse de Loiré »
C’est l’unique mention d’évènnement météorologique que j’ai trouvé dans le registre paroissial des baptêmes de Loiré de avant 1589.

J’ai mis à jour la page que j’ai depuis très longtemps sur mon site sur ces mentions, enfin celles que j’avais autrefois rencontrées.

Lorsque j’avais fait autrefois cette page, un correspondant, se disant chercheur météorologiste, m’avait demandé beaucoup de choses que je lui avais volontiers données, au lieu de compléter moi-même mon site.J’avais alors cru comprendre qu’il établissait un relevé de tous les évennements climatiques de France (au moins) et que cela était officiel.
Or, ce jour j’ai en vain tenté de trouver un site qui donne ces informations en France, et j’ai seulement vu la page Histoire du climat avant 1850

Je ne comprends pas pourquoi je ne retrouve pas cette base de ce chercheur, car il semblait pourtant avoir fait un travail important, et j’avais volontiers contribué, croyant naïvement que cela serait publié.

Mais je retrouve seulement mon ancien article, vieux de 10 ans tout juste, qui donne le même sentiment vis à vis du site de Météofrance.

Héritier de la Rivière d’Orvaulx : Loiré 1587

Je suis encore en train de retranscrire exhaustivement, selon ma méthode, sachant que de nombreuses personnes ne sont pas et ne seront pas en mesure de lire les textes anciens, le registre paroissial de Loiré, dont j’avais déjà sur mon site depuis longtemps les plus anciennes années de 1549 à 1575.

J’ai aussi sur mon site une magnifique page sur Loiré

Et vous avez sur Wikipedia une page plus moderne très documentée, qui donne même dans ses sources l’ouvrage de Mr de l’Esperonnière que j’avais courageusement numérisé, et le lien de Wikipedia est bien vers mon site.

J’ai presque terminé ma retranscription 1576-1589, et je note soigneusement, en les surgraissant en rose, toutes les maigres informations de métier et/ou lieu, quans elles veulent bien apparaître, car elles sont rares, et vous l’avez bien compris, je suis à la recherche minutieuse d’une telle information pour l’un de mes ascendants, et à ce jour je suis bredouille.
Mais hier, j’ai été particulièrement amusée par celle qui suit, même si elle ne me concerne pas du tout, aussi je vous la livre :

Eh oui ! Le premier parrain est qualifié :

« héritier de la Rivière d’Orvaulx »

Avouez que c’est un métier formidable !

Mais après avoir bien ri, je me suis souvenue avoir souvent entendu dans un milieu non noble du tout, l’expression :

« elle attend un héritier »

pour parler d’une femme qui attend un enfant. Donc, le terme « héritier » est encore utilisé de nos jours pour désigner « fils », mais je pense que dans le cas du registre paroissial de 1587 de Loiré on peut en conclure tout de même que ce fils allait vraiement hériter d’un bien important !!!

Ceci dit, je ne connais pas bien les familles nobles de Loiré car le registre paroissial ne les désigne pas « écuyer », mais « monsieur du Gué » etc… et on s’y perd beaucoup dans ce registre, compte-tenu de l’existence de plusieurs terres seigneuriales ainsi toujours dénommées.

J’ai bientôt terminé, et je vous livrerai une étude très complète.

Bon dimanche

Odile