Le Jansénisme a tellement fait la place aux femmes à Clisson, qu’elles l’occupent beaucoup et longtemps après

Eh oui !
A Clisson paroisse Saint Jacques, qui n’est pas la paroisse bourgeoise de Clisson, mais tout de même celle où il y a hôpital, prisons royales et tous les gardes des traites et gabelles et leurs familles, beaucoup de femmes savent signer, et même si depuis 1741, le Jansénisme à Clisson est censé s’être arrêté, les femmes elles ne se sont pas arrêtées, et elles occupent bien la place.
Ici, sur ce baptême, vous en voyez 3 qui signent, et pas un homme !!!
Rien que des femmes.
Merveilleux actes sur Clison Saint Jacques.
N’est-ce pas Mesdames ?
A Clisson on connaissait « les femmes savantes » !

Place aux femmes dans le registre paroissial de Clisson Saint Jacques : ici en 1737

Poursuivant mon dépouillement exhaustif des registres paroissiaux de Clisson, j’oberve sur Clisson Saint Jacques une place des femmes qui est tout à fait inhabituelle. En effet, dans les registres paroissiaux, force est de constater que témoins sont plus que rarement des femmes etc…
Or, non seulement elles sont tout autant témoins que les hommes, mais même parfois elles viennent avant eux.
Ainsi j’ai observé plusieurs fois dans un baptême que la marraine était nommée avant le parrain. C’est une place pour le moins inhabituel.
Je vous mets même ici la mère avant le père, et c’est tout aussi inhabituel.


Clisson Saint Jacques le 18 janvier 1737 baptême de « Marie Anne fille de Marie Epiard et Estienne Allard parrain Estienne Dupont marraine Thérèse Belleroche de la paroisse de la Trinité »
Le prêtre a une écriture assez spéciale, que je peine à déchiffrer et cela n’a rien à voir avec la paléographie, mais avec la graphie tout court, car il écrit mal. Mais avouez tout de même qu’on peut lire le nom de la mère avant celui du père !!!

J’ignore totalement si le Jansénisme dont cette paroisse est un bastion à cette date y est pour quelque chose ?

Un inconnu assassiné trouvé dans les fossés du château : Clisson 1735

« Le 7 juillet 1735 injmé dans le cimetière de la paroisse Saint Jacques de Clisson un inconnu assassiné homme trouvé dans les fossés du chateau vis à vis la seconde tour à venir de la ville dans un grand profond d’eau qui y est après le procès verbal de levée fait par messieurs les juges de Clisson »


carte postale des années 1910


V.A. Malte-Brun, la Loire Inférieure, 1882

Splendide erreur sur le registre paroissial en pleine période Janséniste, paroisse très janséniste : Clisson 1734

Clisson en 1734 est en pleine période de Jansénisme :

Si le chapitre de N.-D. est soumis, un de ses membres les plus en vue, le chanoine Nizan, docteur en théologie, est appelant ; il s’est fait dans la région l’apôtre de la résistance aux décisions romaines. Auour de lui s’agite un groupe de recteurs fanatiques ; trois sur quatre des curés de la ville, N.-D., la Trinité et St-Jacques. Seul St-Gilles résiste à la contagion. Mais cinq curés du voisinage ont embrassé la cause avec enthousiasme : Marioux de Cugan, de Masalve de la Bruffière, Boulin de Boussay, Courtin de Gétigné, de la Grue de Mouzillon.

Et la paroisse Saint Jacques, l’une des 5 paroisses, et celle que retranscrit actuellement, est Janséniste, aussi je note scrupuleusement les indices dans le registre.
Mais ici, le vin est en cause :

C’est si joli que le prêtre écrive que vous avez « le bonheur d’avoir receu les derniers sacrements » et ce « à 80 ans » ! Mais il aurait pu écrire en marge que c’était votre sépulture (vous aviez le droit de mourir, à 80 ans à cette époque !!) et il aurait pu mettre votre prénom correctement. Et il a même oublié votre sexe !!!

Ouille !

Je ne vois qu’une explication.
Puisque ce n’est pas le Jansénisme, c’est que ce pays de vigne avait produit beaucoup de vin !!! Et les Jansénistes avaient tout de même le droit de boire !!!

Pardon pour mon manque de respect ce jour !
Mais, de vous à moi, cela ne fait pas de mal de se distraire un peu.
J’ai tant vu d’erreurs en marge !!! tant et tant !!!!
Odile

Et que cela ne vous empêche pas de boire le vignoble de Clisson, AVEC MODERATION !

Autrefois on s’entassait à 17 dans une pièce

Autrefois on s’entassait à 17 dans une pièce, aujourd’huy 10 millions de Français fuient la cohabitation et vivent seul(e) dans un logement !
Il y a 25 ans, j’ai eu l’occasion de visiter la ferme de la Bintinais près Rennes transformée en éco-musée.
Cette ferme n’était pas petite mais plutôt riche, comparée à d’autres exploitations. La pièce principale logeait 17 personnes, et je me souviens de notre stupeur (nous étions un groupe). Puis nous avons tenté de comprendre comment et où ils pouvaient bien dormir, mais même en en logeant plusieurs par lits nous n’y étions pas parvenu. Certes, nous pensions bien que l’intimité était rare autrefois, mais à ce point !
En Loire-Atlantique, avec les rencensements d’une part, et les rôles de capitation d’autre part, on peut souvent savoir combien de personnes logeaient sous le même toît que nos ancêtres.
C’est ainsi que je sais que mon arrière grand mère route de Clisson était loin d’être l’unique occupante de sa maison, car on y compte en tout 13 personnes. En fait chacune des 4 pièces était occupée par un ménage, en sous location.
Et quand on se souvient comme moi (née en 1938) qu’à l’époque il n’y avait que des toilettes rares ou au fond du jardin, et ne parlons pas de l’eau courante !
Mais aujourd’hui je suis totalement assommée par une autre constation du même ordre, mais probablement bien pire.
Voilà, je suis obnubilée (et même obsédée) depuis 6 semaines pas mes BONNISSANT que je ne peux remonter car nés dans la Manche, là où les bombardements de la seconde guerre mondiale ont bien détruit le passé et ses archives. Donc je les fais depuis leur arrivée à Chantenay en 1757. Ils venaient à 2 frères, de Saint Malo et Saint Servan, avec maman, veuve, sachant bien signer. Et ils sont charpentiers de navire à Chantenay, justement attirés par l’énorme explosion que va connaître à cette date la construction navale nantaise.
J’ai donc étudié aussi toutes les publications sur la construction navale nantaise de cette époque, stupéfiante.
Seulement voilà, on avait certes attiré les compétences et même beaucoup, car le registre paroissial de Chantenay triple de volume, mais on n’avait pas trop construit de maisons, et ils s’entassent d’où des conditions d’hygiène indignes, de sorte que sur 16 enfants du couple dont je descends, il n’en reste que 4 adultes dont 2 garçons et 2 filles.
Le garçon dont je descends sera commis aux vivres puis son fils épicier. Mais l’autre garçon suivra son père dans la construction de navires, aura même une entreprise, dont les historiens se souviennent :

• « Quelques constructeurs du XVIIIème siècle ont survécu à l’ombre des Crucy, comme les Bonnissant, Baudet, Jollet et bien sûr les Dubigeon. ‘Rochcongar, Des Navires et des Hommes, page 28) »

Voyez mon étude des BONNISSANT à Chantenay et dans la construction navale, de charpentier de navire à constructeur

Relévé exhaustif du registre paroissial de Saint Jacques de Clisson : 1668-1717

… Le dépouillement d’un registre présente en lui-même un attrait analogue à celui du miracle de Lazare. L’acte de naissance de ces morts du XVIIIe siècle, qui n’ont même plus de tombes, les restitue partiellement à la vie…

… La grande histoire peut mépriser les humbles en elle anonymes, comme sont en nous anonymes les millions de globule de notre sang. Mais ni elle, ni la petite histoire, ni même le roman, quelles que soient les précisions et la couleur de son récit, ne peuvent donner ce caractère d’authenticité, ce parfum de fleur desséchée… Hervé BAZIN – Vipère au poing.

J’ai eu ce plaisir, et voyez plutôt en quelle quantité !!!

Après le registre de la paroisse de la Madeleine du Temple près Clisson, et celui de Saint Gilles près Clisson que je vous livrais il y a peu,

Voici donc ce jour, je vous livre le dépouillement exhaustif des plus anciennes années de la paroisse de Saint Jacques de Clisson, années très abimées et lacunaires du fait des Guerres de Vendée. J’ai tenté d’en tirer tout le possible.

Il y avait beaucoup de paroisses à Clisson, celle de Saint Jacques n’était pas si petite que d’aucun veut bien le dire, car elle s’étendait au Nord Est de la ville jusqu’à Gorges et comprenait même les moulins de Nidoye à l’Ouest de la Sèvre, et les meuniers utilisaient alors la chaussée des moulins, car le pont est bien plus tardif.

Je viens de refaire ma page HTML (page de mon site en mode HTML) qui donne la liste et les liens de tous mes relevés gratuits, et j’ai été émue de revoir tant d’années après l’immensité de mon travail gratuit et bénévole, totalement libre d’accès sur mon site sans aucune adhésion, contrairement aux associations qui vendent et demandent une adhésion payante.

J’ai par contre, à cette occasion, fait le tour d’Internet, à la recherche des relevés gratuits, et j’ai été tristement stupéfaite de constater que la gratuité n’est pas de mise !!! et pourtant, rien de plus simple sur Internet !!!

Voir mes relevés gratuits, qui concernent l’Orne, la Mayenne, La Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire, et même les Côtes d’Armor.