Pourquoi Anne Bonhommé et Guillaume Lebreton se sont mariés à Launay Villiers, alors qu’ils sont tous deux de Laval ?

Grâce à Marie-Laure, j’ai désormais le mariage à l’église qui correspond au contrat de mariage que j’avais mis en ligne.

Contrat de mariage d’Anne Bonhommet et Guillaume Lebreton : Laval 1716

AD53 : Launay-Villiers BMS 1702-1729 (76/140)
« Le 26 août 1716 après les fiances et publications aucun empeschement canonique ainsi qu’il nous a paru par les certificats de Mr le curé de St Tugal en date (blanc) signé Le… curé du St Tugal et de Mr le vicaire de la ste Trinité en date du (blanc) signé Morin, et du consentement desdits sieurs curé de st Tugal et vicaire de la Trinité, ont espousés en face d’église Jean Lebreton fils de Jean Lebreton et de Marguerite Lebreton (sic), et Anne Bonhomme fille de feu Guillaume Bonhomme et de Marie Toutin en présence et assistance de Jean Lebreton et Marguerite Poisson père et mère de l’époux, Ambroise Soinard et Marie Bonhome beau-frère et sœur de l’épouse, messire Annibal de Farcy (s) chevalier seigneur de Mué et de Villiers et de dame Marie Léveqe (s) son épouse, noble Jean Leveque (s) sieur des Vallette et dame Marie Frein (s) son épouse, messire René de Farcy (s) seigneur de Montrous.. président conseiller du Roy à Laval, Mre Charle Frein (s) conseiller du Roy et son procureur à Laval, Jean Gabriel Leveque (s) Sr des Vallettes avocat à la cour, Mre François Leclerc Sr de Moulin avocat à la cour.

Ce mariage à Launay-Villiers est étonnant car il se situe à 25 km du domicile des 2 époux.Il a donc fallu l’autorisation des 2 curés de Laval, Saint Thugal et La Trinité.

Après mure réflexion, voici mon hypothèse :
1-Anne Bonhommé est âgée de 28 ans, ce qui est relativement âgé
2-Elle a perdu ses parents
3-le nombre très élevé de témoins socialement très élevé indique une relation de domestique
4-le château de Villiers, propriété d’Annibal de Farcy, est occupé par sa famille et proches car il est grand, pendant l’été, et l’hiver on est en ville à Laval, en fait comme dans toutes les villes, ainsi à Nantes, les nobles et bourgeois quittaient Nantes l’été pour les résidences qu’on appela même FOLIES
5-le contrat de mariage donnait « et à l’égard de la future épouse elle entrera audit mariage avec tous ses droits mobiliers et immobiliers tant en son pécule qu’autrement ». Le terme de pécule signifie qu’elle a travaillé, et souvenez vous pour les domestiques jadis on le payait ni au mois ni à l’année, mais uniquement quand on se mariait, et cela faisait alors un apport notable au mariage.
6-le château de Villiers est très grand, paraît très logeable, et il fallait beaucoup de domestiques, c’est certain.
7-et j’en conclue qu’Anne Bonhommé était domestique depuis des années des de Farcy, et souvent domestique depuis l’âge de 12 ou 12 ans

Alors, me prend l’idée de voir à quoi ressemblait Villiers.
Et, miracle, je tombe sur mon site, alors je m’empresse de vous faire profiter de mes cartes postales. Allez les voir car il y en a plusieurs, et sans mentir le moteur de recherche vous envoie vers moi.

Et encore un immense merci à Marie-Laure pour sa trouvaille, que je vais encore éplucher tant elle est pleine d’enseignements !!!

André Bonhommet loue un jardin sur les tuyaux de la ville de Laval : 1663

Qu’est ce que ces tuyaux de la ville de Laval en 1663 ?

Cet acte est aux Archives Départementales de la Mayenne, AD53-3E2/814 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 13 octobre 1663 par devant Pierre Chevalier notaire au comté de Laval y demeurant furent présents et personnellement establis Jean Buison marchand tixier demeurant au lieu de la Petite Lande paroisse d’Avenières bailleur d’une part, et André Bonhommet laboureur et Jeanne Fouassiere sa femme de luy présentement authorisée pour l’effet des présentes, demourant au lieu de la Guinrisellerye paroisse de la Trinité preneur d’autre part, entre lesquelles partyes après submission requise a esté fait et accordé le bail de ferme qui ensuit, c’est à scavoir que ledit Buison a baillé et par ces présentes baille auxdits Bonhommet et femme pour eux leurs hoirs et ayant cause une petite maison et jardrin situé sur les tuyaux de ceste ville sans réservation comme elle estoit cy devant exploitée par François Desboys le temps de 5 années entières et consécutives qui commenceront au jour et feste de Toussaints prochaine et finiront à pareil jour icelles révolues, pour en payer par lesdits preneurs audit bailleur par chacune d’icelles la somme de 14 livres soit 7 livres par chacune demye année à la charge par lesdits preneurs de rendre lesdites choses en deubt estat de réparation y estant mises par ledit bailleur l’introduction et fournissant à la fin de matières à place, et sans pouvoir céder ny transporter les présentes à autruy sans le consentement dudit bailleur, auquel ils deslivreront coppie des présentes à leurs frais dans huitaine, ce que les partyes ont ainsy voullu stipullé et accepté, dont les en avons jugées à leur requeste et de leur consentement, faict et passé en l’auditoire dudit Laval en présence de Me René Lemasson notaire et René Gaultier praticien tesmoins, lesdites partyes ont déclaré ne savoir signer »

Contrat de mariage d’Anne Bonhommet et Guillaume Lebreton : Laval 1716

Anne Bonhommet m’a encore (je l’ai souvent refaite en ligne) occupée 15 jours durant, en vain, impossible de retrouver son baptême, et pire il existe 2 baptêmes d’autres Anne Bonhommet en 1687 mais la reconstitution que j’ai effectuée il y a plusieurs années déjà de tous les BONHOMMET de Laval et environs, sont formels, ces 2 autres Anne Bonhommet sont différentes et les filiations bien établies.

Pire, toujours malgré mes années de recherche, je ne suis pas parvenue à trouver le mariage religieux, bien que je possède le contrat de mariage devant notaire en 1716, donc une filiation que l’on peut considérer comme fiable.

Je vous mets ce jour ce contrat de mariage car il appelle 2 remarques importantes :
1-Je ne suis pas certaine de ma lecture sur le titre et/ou qualificatif de Guillaume Bonhommé, et je vous ai mis la vue ci-dessous surlignée en rouge
2-Nous avons vu les jours précédents de billet, les nombreux acquêts effectués par Anne Bonhommet jeune veuve, soit 4 maisons, 3 closeries et 2 rentes. Or, la dot ici mentionnée au contrat de mariage, ne permet pas ce niveau de fortune, pas du tout, et si on regarde bien la fin de ce contrat de mariage on découvre des témoins nombreux et socialement remarquables (Frin, Hoisnard, Duchemin) qui sont la classe sociale de négociants de Laval (voir l’ouvre de Jocelyne Dloussky, Vive la toile) et cette classe de négociants est fortunée et ne se mélange pas aux petits bourgois marchands tissiers et meuniers et boulangers.
Malgré toutes mes recherches dans les BMS je ne suis pas parvenue à comprendre ce que font ces négociants à ce mariage, par contre, maintenant que j’ai dépouillé l’inventaire de tous les acquêts d’Anne Bonhommet je me demande quel lien on peut y voir ???

Cet acte est aux Archives Départementales de la Mayenne, AD53-3E2/537 devant Chevalier notaire royal à Laval – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 30 juillet 1716 , furent présents en leurs personnes establis et deuement soubmis Jean Lebreton marchand et Marguerite Poisson sa femme de luy authorisée, et Jean Lebreton Me boulanger leur fils demeurant en cette ville de Laval paroisse de la Trinité d’une part, et Anne Bonhommé fille majeure issue du mariage de deffunts Guillaume Bonhomme [sieur Mafleur] et de Marie Thoumin demeurant à Laval dite paroisse de la Trinité d’autre part,

Je vous ai surligné en rouge le passage important, sur lequel j’ai un doute sur le qualificatif de Guillaume Bonhommé, et j’ai donc mis entre crochets ce que je crois déchiffrer mais je n’en suis pas certaine et je demande votre avis.

entre lesquelles parties a esté fait ce qui s’ensuit : c’est à savoir que ledit Jean Lebreton fils et ladite Anne Bonhomme ont promis et se sont respectivement obligés se prendre en mariage fiances et épouser en face de notre mère ste église catholique apostolique et romaine si tost que l’un en sera par l’autre requis et ne se trouve empeschement légitime, sous les conditions suivent, qui sont que ledit futur époux entrera audit mariage avec la somme de 600 livres que ledit Lebreton et ladite Poisson ses père et mère lui promettent, en lequel ne sera compris les frais et avances faites par ses père et mère à l’occasion de son apprentissage et maîtrise au métier de boulanger, tant en argent que marchandises dont sera fait inventaire avant la bénédiction nuptiale par simple mémoire qui sera fait en présence des parties. La future épouse entrera audit mariage avec tous ses droits mobiliers et immobiliers dont sera pareillement fait inventaire par simple mémoire (f°2) qui sera fait en présence de toutes les parties, qui demeurera attaché à ces présentes ; et à l’égard de la future épouse elle entrera audit mariage avec tous ses droits mobiliers et immobiliers tant en son pécule qu’autrement, dont sera pareillement fait inventaire aussi par simple mémoire dans ledit temps en présence de toutes les parties et signé de ceux qui savent signer, pour demeurer aussi attaché à ces présentes ; qu’ils entreront en communauté par demeure d’an et jour, en laquelle ils mettront chacun la somme de 100 livres, et le surplus de leurs autres biens et les successions quil leur pourront échoir, directes et collatérales, leur demeureront à eux, leurs hoirs et ayans cause, et à ceux de leurs estocs et lignées quant à tous effets censés et réputés propres à chacun d’eux, et en cas d’alliénation des propres desdits futurs conjoins et réemploy en sera, scavoir à l’égard de la future épouse sur les biens de ladite communaitémême sur les propres dudit futur époux, et à l’égard dudit futur époux sur les biens de ladite communauté seulement, et l’action de remploy demeure pareillement réputé propre de ladite future épouse, d’elle et ses hoirs et ayans cause en son estoc et ligne, aussi quant à tous effets, et pour plus grande assurance ledit futur époux a dès à présent créé rentes au proffit de ladite future épouse d’elle et ses hoirs et ayans cause en l’hypothèque du présent contrat sur ses plus clairs biens ; pourra la future (f°3) épouse ses enfants frères et soeurs seulement renoncer à ladite communauté et ce faisant reprendre tout ce qu’elle y aura apporté et y sera reçu en son chef même ladite somme de 100 livres franc et quite de toutes debtes quoiqu’elle y eust parlé, dont elle sera aquitée par le futur époux en l’hypotecque des présentes ; et sera douaire coutumier sur tous les biens subjets à douaire dudit futur époux même sur les propres conventionnels duquel douaire couront du jour qu’il aura lieu sans qu’il soit besoing de sommation ni réquisition en justice quoique requise par la coutûme, à laquelle a esté dérogé pour ce regard ; ce qu’ils ont ainsi voulu stipullé et accepté, dont les avons jugé à leurs requestes et consentement ; fait et passé audit Laval en présence et de l’advis de François Leroy marchand oncle du futur époux, Ambroise Soisnard Me cordonnier et Marie Bonhommé sa femme sœur de la future épouse, et François Henry marchand son cousin, et encore de Me François Lecerc Sr du Moulin avocat en parlement, de Pierre Chedhomme Me Bourrelier et de Nicolas Ragot marchand demeurant audit Laval tesmoings signé Desvalettes Levêque (2), Delaporte Marest (cf ci-après), Jean Lebreton [époux], Anne Bonome [épouse], B. Frin, Marguerite Poisson [mère de l’époux], F. Leroy [oncle de l’époux], J. Hou.., A. Soisnard [oncle de l’époux], Farcy de Mué, Frin Chauvinière [veuf Hoisnard], Leclerc, Françoise Margotin, Jacques Hoisnard, Renée Lamy, Louise Housin, Charlotte Françoise Hoisnard [fille de Jacques et Antoinette Duchemin, et épouse depuis 1691 de Christophe Duchemin], Jaca.. , Demé, N. Ragot, Marie Lebreton, Chapon, Marie Leroy, Antoinette Hoisnard, Marie Chapon, Renée Duparc, Louise Leroy, Renée Duparc, Jean Baptiste Duparc, M. Hoisnard, Jeanne Frin, Renée Frin, Catherine Frin, Marguerite Breton, René Breton, Chevalier Nre

Acquêt d’Anne Bonhommet à Changé (53) : la closerie de la Métairie, 1733

Cet acte est aux Archives Départementales de la Mayenne, AD53-3E25/233 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 31 janvier 1733 après midy, par devant nous René Trois notaire et tabellion royal résidant à Laval furent présents en leurs personnes Louis Loiron marchand et Marie Moride sa femme, de luy authorisée pour l’effet des présentes demeurant rue de Botz paroisse de Changé, lesquels ont vendu cédé et transporté et promis et se sont obligés solidairement l’un pour l’autre un seul et pour le tout sous les renonciations requises garantir de tous troubles hypothèques évictions et autres empechements quelconques à peine de tous dommages intérests et dépends à Anne Bonhommet veuve Jean Lebreton marchand boulanger demeurante audit Laval paroisse de la Trinité, à ce présente stipulante et acceptante, scavoir est une closerie nommée la Métairie et une petite maison et jardin où est actuellement un pressoir, joignant ledit lieu de la Métairie, le tout situé paroisse de Changé ainsi qu’il se poursuit et comporte et qu’il est venu et echeu à ladite Moride (f°2, il me manque une vue) fille étant aux droits de Michel Moride marchand tissier, ensemble une rente de 10 livres que les vendeurs doivent de leur chef à ladite Cheurier, quoy faisant par l’acquéreure ils consentent qu’elle demeure subrogée aux droits hypothèques et privilèges desdits sieurs Moride prêtre et desdites Nouri et Cheuvrier sans qu’elle puisse estre contrainte au payement desdits retours et de principaux desdites rentes de 15 livres et 10 livres, en payant les intérests à raison du denier vingt ; sera aux frais de l’aquéreure faire montrée de l’état desdites choses vendues par expert dont les parties conviendront devant le premier notaire requis, qui prendra et recevra leurs serments pour, en cas d’éviction, estre remboursée par privilège des réfections et réparations qu’elle y aura fait faire ; ces présentes encore faites moyennant la somme de 960 livres, laquelle les vendeurs ont reconnu avoir reçue présentement à veue de nous (f°3) notaire et des témoins cy après en bonnes espèces ayant cours dont ils la quittent, laquelle, jointe avec celle de 1 860 livres principale des délégations ci-dessus, fait celle de 2 820 livres, à laquelle les parties auroient convenu pour le prix desdites choses vendues, dont lesdits Loiron et femme à ce moyen se sont désaisis en faveur de ladite Bonhommé sous la réservation qu’ils font de 3 chesnes dont ils disposeront, si fait n’ont encessament, scavoir 2 situés au hault du taillis

proche l’échalier, et l’autre sur la haye du grand champ du côté du champ de la Dagonière, et profitera l’acquéreure en faveur des présentes de 2 chenecons, 800 d’essences ou environ, et d’une teste d’emousse, qui sont sur ledit lieu ; ce que les parties ont ainsi voulu dont les avons jugés à leur requeste et de leur consentement, fait et passé audit Laval en présence de Me René Turcan procureur, et Charles Louvrier huissier (f°4) demeurant audit Laval témoins à ce requis et appelés – expédition desdits partages et 7 pièces de nous paraphées concernant la propriété desdites choses dont elle les a déchargés »

Anne Bonhommet, veuve jeune d’un boulanger, avec 8 enfants, fait fructifier son bien : Laval 1759 (fin)

Voici encore une closerie acquise par la veuve du boulanger.

Cet acte est aux Archives Départementales de la Mayenne, AD53-3E8-316 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Ceci est la suite de mon billet du jour précédent

Liasse concernant la propriété du lieu et closerie de la Maladrie situé paroisse de l’Huisserie : Criée et bannie faite par Aubry huissier à Nuillé sur Vicoin, à la requeste de Jean Legendre sur Pierre Mongazon et Madeleine Gallais sa femme du lieu et closerie de la Maladrie – Parchemin expédié au siège ordinaire dudit Laval le 28 août 1621 de saisie du même lieu – Parchemin de décret expédié audit siège présidial le 29 janvier 1689 sur ledit Pierre Mongazon et Gallais sa femme par leque ledit lieu a été adjugé à Jean Legendre pour luy ou à la suite et nomination de Me Jean Duchemin sieur de la Morlière pour amy – Obéissance rendue par dame Marie Frin veuve à la chastellenie de Laval dudit lieu de la Maladrie – Acte atesté de Me François Hubert notaire de Laval le 8 huin 1746 Me Anibal de Farcy chevalier seigneur de Marie Levecque son épouse ont vendu à ladite defunte demoiselle Bonhommé ledit lieu et closerie de la Maladrie – (f°22) Obéissances à la chastelennie de Laval
Liasse concernant la propriété de la rente de 31 livres 2 sols due par Pierre et Louis Fleury sur une maison tannerie et dépendances sise sous la halle Marteau dudit Laval paroisse saint Vénérand – Copie de partages en 3 lots des biens de la succession de demoiselle Marie Louise Gohard décédée femme de Pierre Fleury, arrêtés devant Me Louis Rozière notaire à Lavalle 22 février 1740, où au 3ème lot écheu à Joseph Louis Fleury en autres choses est compris la somme de 31 livres de retour de partage au 2ème lot échu à Pierre Louis Fleury où est compris ladite maison de la Tannerie – Acte atesté de Me Joseph Jardrin notaire royal à Laval le 2 avril 1743 par lequel ledit Joseph Fleury a donné à viager à ladite deffunte Bonhommé 100 livres de rente foncière amortissable par François Bercher marchand tissier et Jeanne Morin son épouse laquelle ils ont remboursée à ladite deffunte demoiselle Bonhommé la somme de 990 livres de retour de partage due par demoiselle Marie Fleury – Liasse des quittances (f°23)
Liasse concernant la propriété de 11 livres 8 sols 6 deniers de rente foncière inamortissable affectée sur le lieu et closerie de la Baudrais paroisse de Bazouges
Parchemin acte atesté de Me Pierre Lemonnier notaire royal à Laval le 23 janvier 1758 par lequel Pierre Louis Girard sieur de la Souhaiterie a constitué au profit de ladite deffunte demoiselle Bonhommé veuve Lebreton 50 livres de rente hypothéquaire
Et après qu’il ne s’est trouvé autre pièce à inventorier qui soit à la connaissance des parties ainsi qu’elles nous ont déclaré, avons de leur consentement arrêté le présent provès verbal d’inventaire sans préjudice aux droits respectifs des parties, et qu’elles ont ainsi voulu dont nous à leur requeste et de leur consentement les avons jugés etc fait et passé audit Laval après lecture faire, lesdits sieur et demoiselle Lebreton on signé avec nous notaire »

Anne Bonhommet, veuve jeune d’un boulanger, avec 8 enfants, fait fructifier son bien : Laval 1759 (suite)

Après avoir eu l’eau dans les fils électriques inclus dans le mur de béton qui prend l’eau, d’oû panne électrique, et la fente dans le mur de béton toujours pas réparée, je suis depuis plusieurs jours sans ballon d’eau chaude, et je fais face aux devis exagérés (l’un m’a demandé 1435 euros pour un cumulus de 150 l posé, et j’ai depuis hier un meilleur devis à 1219 euros, mais ce sont les vacances et les Nantais sont tous aux sports d’hiver, pas au travail, donc j’aurai l’eau chaude dans une semaine). Je suis donc perturbée dans ma vie perso, et vous prie de m’excuser pour le rythme du blog.

Mais, revenons à ce qui me surprend tant dans mes recherches, à savoir la surprenante succession d’Anne Bonhommet, car ici, après avoir déjà acheté 4 maisons alors que je vous rapelle qu’elle a été veuve jeune et non remariée, voici qu’elle achète des closeries, dont voici la première.

Cet acte est aux Archives Départementales de la Mayenne, AD53-3E8-316 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Ceci est la suite de mon billet du jour précédent

Liasse contenant 17 titres de propriété du lieu et closerie de la Morinière paroisse de Loiron : Acte en parchemin du partage des biens de la succession de Jean Roullet et de Anne Chemineau sa femme arrestés et choisis (f°17) devant Me Jean Roullet notaire royal à Launay le 6 mars 1603 où aux 3ème, 4ème 5ème et 6ème lots sont compris la closerie savoir le 3ème lot à Etienne Roullet le jeune, le 4ème à Baptiste Roullet, la 5ème à Etienne Roullet l’aîné, et le 6ème à Perrine Roullet – Acte sur parchemin atesté de René Neil notaire royal à Ahuillé le 27 mai 1646 portant titre nouveau consenti par la propriétaire des lieux des la Provotrie, de la Roche et de la Jiannerie au profit de Michen Aujure propriétaire dudit lieu le cloteau de la Morinière … – Grosse sur parchemin d’acte atesté de Me Pierre Poulain notaire à Laval le 11 novembre 1662 par lequel Michel Aujure à vendu à René Pellé le lieu de la Morinière – Acte atesté dudit sieur Pellerin notaire à Laval le 17 décembre 1674 passé entre lesdits Aujure et Pillé portant adition au susdit acte – Partages sous seing privé du 3 novembre 1738 en 2 lots des biens de la succession de demoiselle Jeanne Huard veuve de Michel Jupin où au 1er lot à Michel Jupin est compris ladite closerie de la Morinière en Loiron – (f°18) Acte atesté dudit Lancro notaire audit Avenières le 6 février 1739 portant vendition faite par ledit Michel Jupin à ladite deffunte demoiselle Bonhommé dudit lieu et closerie de la Morinière et au pied de laquelle copie sont les ventes signées Duchemin fermier de l’abbaye de Clermont – Acte attesté de Lancro notaire audit Avénières le 7 juillet 1739 portant quittance par ledit Jupin au profit de ladite demoiselle Bonhommé – Autre quittance atestée de Me Joseph Jardrin notaire à Laval le 2novembre 1739 – Acte atesté de François Goussé notaire à Ruillé Le Gravelais le 12 avril 1740 par lequel demoiselle Marie Sorin a vendu à ladite deffunte demoiselle Bonhommé un petit cloteau de terre contenant environ 4 à 5 cordes situé au village de la Morinière – Liasse contenant les obéissances du lieu de la Morinière – (f°19) Autre liasse des quittances des devoirs dus à l’abbaye de Clermont –
Liasse contenant 8 pièces : Acte atesté de Me René Noil notaire royal à Huillé le 27 mai 1656 portant reconnaissance de la part de Robert Leclerc sieur de Cranne propriétaire du lieu de la Povoiterie François Martin et Jean Roullin propriétaires des lieux de la Roche audit Huillé du devoir de 2 boisseaux de bled seigle et 30 sols en argent, Jean Daret mary de Renée Fournier et cohéritiers propriétaires du lieu de la Bruancière paroisse de Loiron, devoir de pareil nombre de 2 boisseaux de led et 2 d’avoine et michel Aujure propriétaire du lieu de la Morinière, le tout pour la contribution des devoirs dus à l’abbaye de Clermont – Acte atesté dudit Noel notaire le 29 septembre 1675 portant reconnaissance par François Martin et détempteurs du village de la Roche devoir à Pierre Pillé propriétaire dudit lieu de la Morinière 2 boisseaux de bled et 2 d’avoinr et 30 sols en argent 15 jours avant la feste de notre Dame Angevine – (f°20) dû à Michel Jupin propriétaire du lieu de la Morinière 2 boisseaux de bled et 2 boisseaux d’avoine – Acte atesté de François Joseph Pichot notaire à Laval le 29 novembre 1738 par lequel François Deschamps propriétaire du lieu de la Roche a avoué devoir audit Michel Jupin 3 boisseaux d’avoine et 3 de bled rendus au lieu de la Morinière le 15 septembre de chacune année – Acte atesté de Me Sébastien Chevallier notaire royal à Laval le 6 décembre 1738 portant reconnaissance de la part de Jean Lottier et Marie Motreul son épouse propriétaires du lieu de la Manaire et Jean Orry propriétaire de la Potterie devoir audit Michel Jupin … – Liasse concernant les baux à collon partiaire du lieu de la Morinière (f°21) le dernier desquels atesté de Me Pierre Garreau notaire à Laval le 10 mars 1743 consenti par ladite demoiselle Bonhommé à Pierre Lebreil et Anne Piau sa femme

à suivre, car elle a fait beaucoup d’autres acquêts, y compris un acquêt de la famille Duchemin !