Contrat d’apprentissage de chirurgien à Laval chez Lechauve : 1697

L’apprenti, René Lebarbier, vient de Craon avec son parrain. Si l’apprenti est fils du défunt notaire de Craon, son parrain est curieusement un noble, autrement dit un noble sert de procureur à un roturier.
Il faut tout de même modérer ces liens par les alliances précédentes des Dutertre de Mée à Craon, dans la bourgeoisie, en particulier les Lanier. Les liens sont donc étroits.
Pour payer l’apprentissage René Dutertre, le parrain noble, cède une obligation due par Nicolas Beaucousin et Marguerite Meslier.
J’ai cherché sur Internet à vous illuster le Tertre de Mée, et dévinez où je trouve :

Voir ma page sur Mée

Acte des Archives Départementales de Mayenne 3E30 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 3 janvier 1697 avant midy devant nous François Lebreton notaire du comté pairie de Laval y résidant ont esté présents en leur personne, establis et submis, missire René Dutertre seigneur de Mée y demeurant au nom et comme procureur de maistre Pierre Viel sieur de la Motte conseiller du roi, grenetier au grenier à sel de Craon d’une part, et François Lechauve Me chirurgien royal demeurant paroisse ste Trinité dudit Laval d’autre part, et encore René Lebarbier, âgé de 14 ans ou environ, issu du mariage de deffuncts Me Estienne Lebarbier notaire à Craon et Catherine Rigault demeurant ordinairement audit Craon d’autre, lesquelles parties ont fait entre elles ce qui suit, à scavoir que ledit sieur Dutertre de Mée audit nom de procureur dudit sieur Viel et suivant sa procuration du 2 du présent mois attestée de Me René Gendry notaire audit Craon demeurée attachée à ces présentes, après avoir esté paraphée dudit seigneur de Mée, pour y avoir recours, a par ces présentes donnée en apprentissage ledit Lebarbier audit sieur Lechauve qui l’a pris et accepté en qualité d’apprentis chirurgien, promis et s’est obligé lui montrer et enseigner à son possible et pouvoir l’art et profession de chirurgie autant que son esprit le pourra comprendre, le nourrir, coucher et chauffer en sa maison, et ce pendant le temps de 2 années entières et consécutives qui commenceront ce jourd’huy et finiront à pareil jour ledit temps révolu ; au cours duquel temps ledit sieur Lechauve le fera travailler audit art de chirurgie et en tout ce qui le concerne audit Lebarbier, et lui donnera traitement humain et raisonnable tout ainsi qu’un maistre doibt faire à son apprenty ; à la charge par ledit Barbier et à quoi il s’oblige de travailler et de son mieux et à son possible à tout ce que ledit sieur Lechauve luy ordonnera concernant ledit art, sans pouvoir s’absenter de sa maison sans cause légitime et en cas d’absence rendra le temps perdu et obéira à son maistre tout ainsi que doibt faire un apprenty, lequel s’entretiendra de tous habits et linge ; la présente convention faite moyennant la somme de 150 livres, sur laquelle dit seigneur de Mée s’oblige en son privé nom de payer audit sieur Lechauve par gratiffication en faveur dudit Lebarbier apprenty son filleul, celle de 90 livres dans le jour et feste de Pentecoste prochain venant, et pour payement du surplus montant 60 livres ledit seigneur de Mée et ledit René Lebarbier en vertu du pouvoir porté par ladite procuration ont par ces présentes vendu, cédé et transporté, promis et sont obligés ledit seigneur de Mée audit nom garantir, fournir, faire procéder et valoir tant en principal que cours d’arrérages audit sieur Lechauve acceptant et achetant pour luy ses hoirs et ayant cause la rente hypothécaier de 6 livres vendue et constituée par Nicolas Beaucousin et Marguerite Meslier sa femme au profit de ladite defunte Catherine Rigault mère dudit Lebarbier par contat du 29 mars 1690 devant ledit Gendrynotaire, grosse duquel ils ont présentement deslivrée audit sieur Lechauve, pour par luy en faire et disposer comme de ses autres biens, à commencer de ce dit jour e d’en recevoir la rente à l’advenir mesme l’admortissemnt au cas qu’il soit fait, à l’effet de quoi il demeure subrogé aux droits dudit Lebarbier, et d’autant que le principa de ladite rente est de 120 livres et que le restant du présent apprentissage n’est que de 60 livres, le surplus montant pareille somme viendra à valoir sur la somme de 100 livres qui reste deue audit sieur Lechauve de l’apprentissage d’Estienne Laurend Lebarbier, frère dudit René, qui est en la maison dudit sieur Lechauve pour apprendre la mesme profession ; quant au surplus de ladite somme de 100 livres, montant 40 livres ledit sieur Lechauve s’en fera payer sur les arrérages de la susdite rente tant escheuz que sur l’année courante qui eschera au 29 mars prochain, à la déduction de ce qui luy en appartiendra à compter de ce dit jour comme propriétaire de ladite rente, et si les arrérages ne suffisent pour payer ladite somme de 40 livres, ledit sieur Lechauve se fera payer sur les revenus et fermes des autres biens desdits Lebarbier ; et ont esté aussi à ce présents ledit Estienne Laurend Lebarbier demeurant dite paroisse de la Trinité de ceste ville, et Estienne Joseph Lebarbier cellier demeurant audit Craon estant de présent en ceste ville, lesquels ont eu le présent acte pour agréable, consenty et consentent qu’elles sortent leur plein et entier effet et que ledit sieur Lechauve demeure propriétaire de ladite rente et soit subrogé dans leurs droits, mesme pour se faire payer du surplus de son deub ; est en outre convenu que si après les premiers trois mois expirés, ledit René Lebarbier ne se trouvoit pas capable d’apprendre ledit art de chirurgie, ledit sieur Lechauve en avertira ledit seigneur Dutertre et renvoira ledit apprenty, au moyen de quoi les trois mois luy seront payés à proportion de ladite somme de 150 livres et a ledit seigneur Dutertre protesté que quoiqu’il ayt promis par gratiffication ladite somme de 90 livres néantmoins que là où ledit René Lebarbier s’esloigneroit de son debvoir et qu’il cesseroit par desbauches ou mauvais comportement de mériter son affection de se faire payer et rembourser sur ses biens de ladite somme, ce que lesdites parties ont ainsi voulu et accordé et promis exécuter à peine etc dont à leur requête les avons jugées ; fait et passé audit Laval en présence de François Simon marchand tissier et Michele Fournière clerc praticien demeurant audit Laval tesmoins

Contrat d’apprentissage de tissière de Marguerite Gautier chez Gilles Lebreton : Laval 1700

Laval est le pays de la toile, et rien de tel que l’ouvrage:

DLOUSSKY (Jocelyne) – Vive la Toile : Économie et Société à Laval au XVIIIe, 1990, préf. de M. le Professeur François Lebrun

et vous avez aussi sur mon site une page avec d’autres contrats de tissiers
Je descends d’une famille LEBRETON de Laval et Avenières, aussi tissiers, mais hélas je ne fais pas le lien avec ce Gilles Lebreton, sachant qu’à Laval ils étaient presque tous tissiers.
Les tissiers étaient modestes et savaient rarement signer, aussi j’attire votre attention sur 2 signatures ROUL qui sont 2 cousins de l’apprentie, donc même famille, et savent signer.

Acte des Archives Départementales de Mayenne 3E30 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 1er mai 1700 avant midy devant nous François Lebreton notaire du comté pairie de Laval y résidant ont comparu Gilles Lebreton, marchand tissier d’une part, et Marguerite Gaultier fille issue du mariage de defunts Michel Gaultier et Magdeleine Richard assistée de René Richard, René Roul, et Noel Roul tissiers ses oncle et cousins d’autre part, demeurant les parties paroisses ste Trinité et St Vénérand dudit Laval, lesquelles ont fait entre elles ce qui suit, à savoir que ladite Richard (manifestement le notaire est distrait car elle GAUTIER), de l’advis et consentement de ses parents et pour son bien et utilité s’est par ces présentes allouée et s’alloue audit Gilles Breton qui l’a prise et acceptée en qualité d’apprentie tisserante, a promis et s’est obligé lui montrer et enseigner à son possible le métier de tissier, la nourrir, coucher, chauffer et reblanchir en sa maison et luy donner traitement humain et raisonnable comme doibt faire un maistre à un apprenty, et ce, pendant le temps de 3 années entières et consécutives qui ont commencé de ce jour et finiront à pareil jour ; au cours duquel temps ladite Gaultier (le notaire avait écrit « Richard » qu’il a barré et en interligne Gautier) demeure tenue et obligée de travailler de son mieux à son pouvoir pour ledit Lebreton audit métier sans discontinuation ny pouvoir s’absenter de la maison et du travail dudit Lebreton, et cas d’absence rendra le temps perdu et se comportera honnestement fidèlement vers son maistre, ainsi que doibt faire un apprenti ; la présente convention faite pour les œuvres de ladite Gautier qui cèdderont au profit dudit Lebreton ; est en outre convenu que ledit Gilles Lebreton precevra pendant lesdites 3 années les fermes ou rentes appartenant à ladite Gautier, mesme ce qu’il y a d’eschu à présent, lesquelles il emploiera à son entretien et pour luy avoir des hardes et habits ; ce que les parties ont ainsi voulu et accordé et promis les exécuter à peine etc dont etc fait et passé audit Laval en présence de Charles Lebasole et François Dubois clercs praticiens demeurant audit Laval tesmoins requis qui ont signé avec ledit Roul et nous notaire

Contrat d’apprentissage de Pierre Rabin chez Jean Desnoes, apothicaire : Angers 1526

Ce contrat est curieux car d’une part les études ne durent que 2 ans, d’autre part les parents ne paient pas le maître. En outre, le terme « apprenti » n’est pas explicité, mais il est dit « serviteur ». Pourtant l’apothicaire sera tenu de lui montrer son métier.
Quoiqu’il en soit, Desnos est manifestement apothicaire à Angers, et comme je ne l’avais pas encore, je l’ajoute dans mon tableau des apothicaires.

Acte des Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

1526 (acte abimé et manque les premières lignes) En la cour du roy notre sire Angers (Huot notaire) personnellement establiz chacuns de Pierre Rabin fils de feu Macé Rabin et de Margarite, à présent femme de Guillaume Soret, et Guillaume Soret paroissien de Freigné d’une part, et honneste homme Jehan Desnoes marchand apothicaire demourant à Angers d’autre part, soubzmectans etc confessent avoir aujourduy fait les marchés et conventions l’un avec l’autre en la manière qui s’ensuit, c’est à savoir que ledit Guillaume Soret a baillé et par ces présentes (une ligne dans un pli) ledit Pierre Rabin pour estre est demeurer avecques ledit Desnoes le temps durant de 2 ans commençant ce dit marché du jourduy jusques à 2 ans après ensuivant, et suivant l’un l’autre, sans aulcune intervalle de temps ; pendant ledit temps ledit Rabin sera tenu servir bien et loyaulment ledit Desnoes son maistre en toutes choses licites et honnestes ainsi et par la manière que bons serviteurs doibvent faire ; et ledit Desnoes sera tenu nourrir et alimenter ledit Rabin et le coucher et lever seulement, et lui monstrer son mestier d’apothicaire ledit temps durant de 2 ans au mieulx qu’il pourra (5 lignes trop abimées) a promis et promet desdommager ledit Desnos en cas que ledit Rabin fust défaillant de faire et accomplir sondit service ; auxquels marchés et convention tenir et accomplir d’une part et d’autre, et aux dommages amendes etc obligent lesdites parties l’une vers l’autre chacun en tant et pour tant que lui touche eulx leurs hoirs etc et le propre corps dudit Rabin à tenir prison et houstaige en la chartre d’Angers et partout ailleurs ou ledit Rabin (une ligne dans le pli) de la part dudit Desnoes ou procureur pour luy vouldra requérir, renonçant etc foy jugement et condemnation etc présents ad ce René Martineau ciergier et marchand, demourant à Angers, et Anthoine Bobart apothicaire aussi demourant à Angers, et Hubert Mangin cordonnier tesmoings

Contrat d’apprentissage de libraire de Jean Beauchesne chez Charles de Bougne : Angers 1519

Hier nous avions 3 ans pour apprendre le métier d’apothicaire, mais aujourd’hui nous avons 6 ans pour devenir libraire. Mais, curieusement le père ne paiera rien d’autre que quelques vêtements à son fils, et j’en conclue que durant ces 6 années, l’apprenti fera souvent de la reliure et autres travaux de libraire, aidant ainsi comme serviteur le libraire, et au fonds gagnant son apprentissage.

Le notaire devait être distrait car il change parfois en DUCHESNE le patronyme pourtant écrit BEAUCHESNE au début de l’acte.

Cet article est le premier, depuis tant d’années que je publie, que j’édite en mode visuel.

Eh oui ! jusqu’à ce jour je travaillais en mode HTML
et je vais donc désormais avoir plus de disponibilités pour la présentation de mes textes.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E121
Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 2 avril 1518 avant Pasques (donc le 2 avril 1519 n.s. – Huot notaire Angers) en notre cour à Angers personnellement estably honneste personne sire Charles  de Bougne libraire et garde de la librairie de l’université d’une part, et chacun de Pierre Beauchesne de la paroisse de Bourg en Anjou et Jehan Beauchesne son fils âgé de 18 ans ou environ ainsi qu’il dit d’autre part, soubzmectant confessent avoir aujourd’huy fait les marchés pactions et conventions tels et en la manière qui s’ensuit, c’est à savoir queledit Pierre Beauchesne a baillé et baille audit de Bougne Jehan Beauchesne son fils pour estre et demourer avecques lesdit de Bougne le temps et espace de 6 ans, commençant ce dit marché du 4 de ce présent mois d’avril prochain 1518 avant Pasques, jusques à 6 années après ensuivantes et suivant l’une l’autre sans intervalle ; pendant lequel temps de 6 ans ledit de Bougne sera tenu nourrir ledit Jehan Duchesne (sic) et luy monstrer son fait de marchandise de libraire et luy faire monstrer la reliure de livres le tout au mieulx qu’il pourra, et le fournir de coucher et laver ; et oultre le fournir de souliers ce qu’il en pourra user et luy fournir d’une paire de chausses ledit temps de 6 ans et sera tenu en outre ledit de Bougne bailler audit Jehan Duchesne (sic) dedans la fin de ses 6 années la somme de 12 livres à une fois paiée ; et ledit Jehan Beauchesne (sic) a promis et par ces présentes promet servir bien et loyaulment ledit Charles de Bougne son maistre en toutes choses licites et honnestes et faire tout ainsi que ung bon serviteur et apprentis doibt faire ; et sera tenu ledit Pierre Beauchesne son père tenir et entretenir ledit Jehan Beauchesne son fils de tous habillements à luy nécessaires durant ledit temps bien et honnestement audit mestier appartenant fors des choses dont ledit de Bougne est tenu de fournir ; et paiera en ouvre ledit Pierre Beauchesne une livre de cire pour la frarie de monsieur st Jehan l’évangéliste qui est la frarie des libraires de ceste ville d’Angers dedans ung an prochainement venant ; et a pleny et cautionné ledit Pierre Beauchesne sondit fils de toute loyaulté ; auxquels marchés pactions conventions et tout ce que dessus est dit tenir et accomplir etc et aux dommages etc obligent lesdites parties l’une vers l’autre etc et le propre corps dudit Jehan Beauchesne à tenir prison et houstaige en la chartel d’Angers ou ailleurs etc et ses biens exploitant vendant nonobstant ledit emprisonnement renonçant etc foy jugement et condemnation etc présents ad ce Guillaume Jacquemin et Mathurin Quenault demeurant à Angers et René Le Hobé tesmoings, fait à Angers en la librairie de ladite université en laquelle est demourant ledit de Bougne

Contrat d’apprentissage de Jacques Bouton chez Jean Genoil : Angers 1639

Comme vous le savez, j’ai dû migrer mon site sur un serveur plus moderne, et des systèmes informatiques certes modernes, mais pas toujours compatibles avec les anciens systèmes.
Entre autres, les mises en page de mon site risquaient d’être atteintes, et j’en ai beaucoup.
Fort heureusement les pages passent à peu près, et mes tableaux sont lisibles, mais je les vois tout de même un peu décalés en largeur.
Cela serait sympa à vous de tester ma page APOTHICAIRE, sur laquelle vous trouvez en bas mes tableaux des anciens apothicaires d’Anjou. Et merci de me faire savoir votre type de navigateur (Firefox, Opera, Google Chrome ou autre, ou Ipad etc…) afin que je puisse savoir si mes tableaux sont bien lisibles, car sur ma machine et sous Firefox, le tableau dépasse à droite la largeur de la page. Et je pourrais tenter d’y remédier si cela se passe chez vous aussi. D’avance merci.

Donc aujourd’hui nous abordons un apothicaire qui n’était pas encore dans ma base de données.


Je suppose qu’outre ses 3 années d’apprentissage, sa mère lui offrait aussi cet ouvrage et son installation.
Mais au fait quelqu’un peut-il dire si ce Jacques Bouton a été apothicaire. Merci

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E8 
Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le luni 12 décembre 1639 après midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers fut présente et personnellement establye honneste femme Jehanne Pineau femme de honneste homme Claude Bouton marchand demeurant aux Ponts de Cé, laquelle a mis et met Jacques Bouton son fils présent et acceptant avecq et en la maison de honneste homme Jehan Genoil Me apothicaire en ceste ville y demeurant paroisse ste Croix aussi pour le temps et espacé de 3 années qui commenceront ce jourd’huy et finiront à pareil jour ; à la charge dudit Genoil de luy monstrer et enseigner sondit mestier et vacation et ce qui en dépend, sans rien luy en reveler ; et pendant ledit temps le nourrir, coucher et lever et en user ainsi que maîtres ont accoustumé faire aulx aprentifs ; à la charge aussi dudit Bouton fils pendant iceluy temps de bien et fidèlement servir ledit Genoil en sadite vaccation d’apothicaire et en toutes autres choses licites et honnestes qui luy seront par luy commandées, sans qu’il puisse s’absenter ne ailleurs aller demeurer sans l’express congé et consentement de son dit maistre à peine de prison ; et est ce fait pour et moyennant la somme de 300 livres tournois que ladite Pineau tant en son nom privé comme procuratrice et se faisant fort dudit Bouton son mary auquel elle promet faire ratiffier et avoir agréable ces présentes et en fournir ratiffication vallable audit Genoil dedans 8 jours prochains, chacuns chacunes seule et pour le tout sans division etc renonçant aulx bénéfices de division discussion d’ordre etc a promis payer et bailler audit Genroil en cette ville en sa maison scavoir 150 livres dedans le 1er janvier prochain et le surplus un an après ; et outre a ladite Pineau cautionné ledit Bouton son fils de toute fidélité ; ce qui a esté respectivement stipulé et accepté par les parties, tellement que à ce tenir faire et accomplir sans y contrevenir de part et d’autre despends dommages et intérests en cas de default, obligent lesdites parties respectivement, mesme ladite Pineau solidairement comme dit etc foy jugement et condemnation etc fait et passé audit Angers maison de nous notaire en présence de noble homme Joseph Barin sieur du Fresne demeuant en cette ville paroisse st Jean Baptiste, et Me René Delaporte demeurant Angers tesmoings

Odile Halbert – Si vous mettez mes travaux sur un autre site, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

Contrat d’apprentissage de royer : Miré (49) 1630

pour apprendre à faire des charettes (ou plutôt des chartes, comme on disait alors)

Aujourd’hui nous sommes à fonds dans le fabricant de roues :

Voici un nouveau contrat d’apprentissage, et je suis frappée de constater, comme pour mon ancêtre, que le royer était en fait un artisan modeste, qui ne sait pas souvent signer.
L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, E4292
Mais nous sommes à l’actuelle frontière départementale avec la Mayenne, qui n’existait pas à l’époque, et nous sommes bien en Anjou en 1630.
Voici la retranscsription intégrale de cet acte notarié, dont l’orthographe est assez médiocre ! : Le 23 avril 1630 avant midy devant nous Jacques Jucqueau notaire à Miré furent présents établis et deuments soubzmis

honneste homme Marin Boysard royer demeurant en la paroisse de Preancé pais du Maine d’une part,
et René Garnier à présent serviteur de la veufve Michel Nail mestayère du Bois Morin y demeurant paroisse de Saint Martin de Villenglouse d’autre part,
entre lesquelz a esté faict les acquordz (cela devait être un accord très solide avec un Q)et marchés que s’ensuit scavoir est que ledit Boysard a promis par ces présantes et c’est obligé bien et deument monstrer audit Garnier son estat de royer à fayre les chartes et aultres acommodements de son dit estat par l’espace de deux années antières et parfaittes qui commanceront au jour et feste de saint Jean Baptiste prochayne et finiront à pareil jour
et à promis en oultre apprendre sondit estat audit Garnier pourveu qu’il le puisse comprandre
comme à semblable ledit Garnier a promis travailler fidellement avec et pour ledit Boysard pendant et durant ledit temps de deux années sans y commettre abus
à la charge que ledit Boisard norrira couchera et trettera (nourrira, couchera et traitera) honnestement ledit Garnier sellon sa possibilité pendant ledit temps
et est fait le présant marché d’aprantissage et conventions que dessus à la charge de poyer et bailler par ledit Garnier audit Boisard ce accepant pour luy de la somme de 30 livres tournois à 2 termes esgaux scavoir 15 livres dedans ledit jour de Saint Jean prochaine et aultre pareille somme de 15 livres à la fin desdittes 2 années à peine etc
ce qui a esté voullu et consanty par chacquun desdits Boisar et Garnier qui sont demeurés soubsmis et obligés respectivement et mesme oblige ledit Garnier son corps à tenir prison comme pour deniers royaulx et en cas de deffault
renonçant etc foy jugement et condamnation etc
fait et passé audit Miré maison de René Geslin hoste présents René Nail fils de ladite veufve mestayer avec elle audit lieu du Bois Morin lequel s’est paraillement soubzmis et obligé aux conditions de paymant que dessus avec ledit Garnier audit Boisard et certiffié et cautionné ledit Garnier jugé et condamné comme dessus, (si j’ai bien compris ce René Nail est demi-frère de Garnier et le cautionne. C’est beau la solidarité familiale !)
présent honneste homme Jean Lenoir tonnelier demeurant audit Saint Martin et Marin Morin le Jeune cordonnier demeurant audit Miré tesmoings à ce requis, lesquelz Boysard, Garnier et Lenoir ont dit ne scavoir signer.

Commentaires

1. Le lundi 18 août 2008 à 10:34, par Josette

J’ignorais que le royer était synonyme de charron …

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