La miroiterie Marly route de Clisson, Nantes dès 1913

Dans les années 1970-2006, avant que Suma s’agrandisse et que la ville de Nantes restructure le quartier du Clos-Toreau pour le désenclaver, les piétons du Clos Torreau avaient seulement une passerelle par-dessus le boulevard, qui atterrissait rue des Herses, le long d’un immense atelier qui fut la miroiterie Marly, face au grainetier Haury. Ci-contre, le plan en 2023, à gauche en gris Suma, le chemin des Herses n’est plus en ligne droite car il dessert maintenant la traverse vers le Clos-Toreau (à droite) et l’annexe de la mairie.

Histoire des miroirs

Jusqu’en 1691, le miroir est plus que rare car il n’existe alors que le verre soufflé. Depuis, grâce à une invention française, on sait laminer le verre et Louis XIV en fut le premier bénéficiaire avec sa galerie des glaces. Puis la pénétration du miroir dans les foyers est extrêmement lente, uniquement chez les gens aisés, comme j’ai pu le constater dans les multiples inventaires après décès que j’ai retranscrits et mis en ligne. La fabrication de miroirs va bouger dans les années 1835, en particulier à Bordeaux avec Poncet Marly et ses descendants.
« Très rapidement, sa production se développa dans les multiples spécialités de la glace et du verre, depuis la grande glace pour l’agencement des magasins jusqu’à la miroiterie de mobilier et de décoration (glaces pour salle de bains, glaces biseautées pour l’ameublement, verres à vitres, dalles, etc.). » (Les Glaces de Marly, Sud-Ouest, 11.2012)
L’affaire se développe de sorte que Marly essaime « Nantes (1913), Limoges (1924), Toulouse (1930). Très vite, la marque Marly sera présente à partir de 1951 en Afrique du Nord et dans tous les territoires d’Outre-mer, notamment en Algérie et au Maroc. » (idem)

Pour l’histoire du verre, voyez mon site et voyez le Colloque de 2005

La miroiterie Marly à Nantes

Marly s’installe à Nantes en 1913 au n°1 route de Clisson et le directeur est logé à côté en face de la graineterie Haury.

 

La France autorisait encore l’emploi des enfants de 12 ans, comme on le faisait depuis des siècles et même encore plus jeunes avant. Les petites annonces de cette époque sont nombreuses pour les enfants et Marly n’est en aucun cas une exception. L’emploi des enfants existe encore dans le monde, et nous l’oublions souvent dans nos achats à pas cher !!!

Le biseautage nous vient des Vénitiens et les glaces de Versailles sont biseautées. Cette technique difficile donc manifestement couteuse, semble avoir disparu du commerce des glaces à de très rares exceptions près. (J‘en ai 2 mais impossible de photographier le biseau et sur internet les photos de glaces biseautées ne rendent pas plus le biseau que moi)

En 1933, l’entreprise s’est diversifiée dans le sanitaire, et quelques maisons à Nantes St Jacques en furent clients.

En 1936, Nantes, toujours pionnière en matière de grèves, en connu beaucoup. Marly aussi. 

 

En 1938 on n’a plus droit d’embaucher des enfants de 12 ans !

 

 

Et pendant la seconde guerre mondiale l’usine Marly doit même embaucher des retraités faute de main-d’oeuvre.

 

 

 

Toutes les usines Marly fermèrent avant 1982, et celle de Nantes bien avant. Il faut dire que le grand concurrent était alors Saint-Gobain comme le montre cette très ancienne annonce Nantaise.

Création de la filature de laine Leduc rue Dos d’Âne, Nantes 1860

Avant la filature Leduc

En 1860 Nantes compte 2 filatures de laine, l’une Cheguillaume rue de Briord, l’autre Pequin rue Latour-d’Auvergne.

la filature Leduc


Mais en 1863 une nouvelle filature de laine s’est installée 22 rue Dos dÂne, la filature Leduc.
Mathurin Leduc est Angevin, natif de Chalonnes en 1815, et venu à Nantes où il a épousé en 1845 la soeur de François Pierre Leglas le tapissier, plus connu sous le nom de Leglas-Maurice, parce que leur mère était Joséphine Marie Maurice. Les tapissiers sont alors en fait des fabricants de meubles tapissés, tels qu’on les aime encore dans la bourgeoisie.

TAPISSIER. subst. masc. Ouvrier qui travaille en toute sorte de meubles de tapisserie et d’étoffe. C’est un tel Tapissier qui a fait ce meuble. (Dictionnaire de l’Académie française. Cinquième Édition. T.2 [1798])

Voici la filiation angevine de Mathurin Leduc, à Chalonnes (49) :
Etienne LEDUC †/1797 x Jacquine BARAULT †/1797
1-René Etienne LEDUC °Chalonnes-sur-Loire 30 avril 1766 †1820/ x Saint-Germain-des-Prés (49) 15 mai 1798 Renée DOLBEAU °1776 †1818
11-Mathurin LEDUC °Saint-Germain-des-Prés 28 mai 1815 †Nantes 4°C 17 octobre 1888 « décédé au numéro 22 de la rue Dos d’Âne à Nantes, s’éteignait Mathurin Leduc, filateur, âgé de 73 ans, né à Saint-Germain-des-Prés (49), veuf de Marie Joséphine Leglas, rentière, fils de feus René Etienne Leduc et Renée Dolbeau, propriétaires ». Il n’est pas inhumé au cimetière Saint-Jacques, qui est le plus proche, mais à la Bouteillerie, cimetière plus bourgeois, et probablement cimetière des Leglas. x Nantes 4°C 21 juin 1845 Marie-Joséphine LEGLAS fille de Joseph tapissier et Joséphine Maurice, petite fille de François Maurice et de François Marie Clergeaud négociant


Le 4 novembre 1880 il dépose une marque de fabrique.


Cette marque donne en bas les armes de la ville de Nantes entourées d’un L et un D, qui sont sans doute le nom Leduc, mais on voit en haut qu’il évoque Paris et Londres, avec lesquels il faisait manifestement du commerce.

sous-vêtements de laine en 1880

Dans la boutique de la place Royale à Nantes, bien située voici :

La laine est partout, y compris dans les jupons des dames et les chaussettes.  Aujourd’hui, nous isolons les murs, c’est obligatoire, mais on ne se couvre pas beaucoup, et encore moins de laine, même si les synthétiques peuvent être assez chauds. La laine avait l’immense avantage de ne pas prendre d’odeurs et cela nous l’avons oublié.

FLANELLE. s. f. Étoffe légère de laine. Flanelle d’ Angleterre. Gilet de flanelle. Porter de la flanelle sur la peau. Flanelle de santé. Dictionnaire de l’Académie française. Sixième Édition. T.1  [1835]

Après le décès en 1888 de Mathurin Leduc

Il décède en 1888 sans héritiers directs, et des années plus tard la filature bonneterie de la rue Dos d’Âne est rachetée par Auguste Blouin et racontée par son petit fils dans le n°9 de l’histoire de Nantes-Sud. 

 

Les habitants de la rue Saint Jacques, Nantes 1890

L’Annuaire-almanach général des cent mille adresses de la Loire-Inférieure, janvier 1890 en ligne rubrique Presse des Archives Départementales de Loire-Atlantique, donne les habitants par rue. Il y avait beaucoup de cabarets rue Saint-Jacques et en 1950 il existait encore de très nombreux bistrots. Par contre en 1890 l’annuaire ignore le terme « épicier » et je suppose que sont les regratiers qui revendent l’épicerie, car sinon pour se nourrir on a bien boucher, charcutier, tripier, boulanger et même pâtissier. L’horloger est en bas de la rue, et remontra en face l’église lors de la démolition du bas de la rue. On se chauffe (quand on peut) alors au bois et au charbon dont un marchand sur place. Les aumôniers qui sont là sont ceux de l’école alors catholique. Il y a bien médecin et pharmacien, mais au bas de la rue. Enfin, mes ascendants, et sans doute les vôtres sont là, et Francis Guillouard, le quincailler dont je vais vous parler, est bien dans l’annuaire.

Bonne lecture, et si vous le souhaitez je peux vous les mettre en ordre alphabétique car j’ai tous mis sur tableur dans ma machine ! Mais ne cherchez pas l’hôpital, car il n’est pas nommé, alors pour mémoire le voici car c’est lui qui a le plus grand nombre d’habitants :

 

Rousseau L., cabar. bill. 3
Cassin Ménard.
Coignard V., pâtissier. 5
Lecoq Mich., cabar.
Cremet Fr., boulanger. 7
Dezaunay Gél., cabar.
Benesteau F., tissus. 9
Pergeline B., regrat.
Dadin Jul., veuve.
Dadin L., fils.
Chesneau J.
Tarlet Prud., horloger. 11
Bauquin L., boucher. 13
Brémont, veuve.
Lallier Aug., veuve, débit.
Sauvestre J., veuve.
Baron Al. 15
Leloup L., veuve, Mde de faïence.
Vallin Al., bourrelier. 17
Vallin J.
Langlois Ch., cabar. log. 19
Le Bastard CL, boulang. 21
Le Bastard G.
Jannin Alf., regrat. 23
Ruette Joséphine.
Salmon M., veuve. 25
Berger J., boucher.
Rethoré L.
Dugué Donatien.
Lecomb L., veuve. 27
Perrin Phil., eaux gazeuses.
Libeau Jul., veuve.
Guerrois P., bois et charb. 29
Bertreux, dame.
Bilon Fr.
Brelet Hip.
Chevalier Ch. 35
Ménard Aug., curé. 37
Maillard Fr., mercerie. 41
Houssais, demoiselle, regrat. 43
Jonin Félix.
Jousset J., veuve. 45
Turpin P., serrurier. 49
Doullain P., débitant. 55
Chuchu Aimé. 57
Havequiez Eug.
Cassard Fr. 61
Minier V. (Mme), md de laine. 63
Gruais Math., tissus. 65
Baud J., galochier.
Cormerais Arm. 67
Glet J., cabar.
Chapelle Val., boisselier.
Prinelle J.
Hymenne J., aumônier. 69
Gaillard, id.
Boissier V. 87
Garnison, veuve.
Sourdille Phil., trav. public. 91-93
Boucher J., veuve.
Boucher, demoiselle.
Mesnard, veuve. 95
Cocaud Ch. 97-99
Bernier L., aubergiste. 101bis
Bouix L., chiffon. 103-105
Huet Rod. 107
Mazé Leguidard. 109
Braud Math. 113
Fleuriot Clém.
Roulland P., md de planches.
Truen J.-B.
Lalot Benj.
Blanchard René, pharmacien. 2
O’Neil Fél., doct. méd.
Ferreira, veuve.
Meresmes J., md forain.
Jeanneaux P., cabar. bill. 4
Rabreau Benj., teinturier.
Pavageau Fél.
Salais J., chapelier.
Lefeuvre Al., boulanger.
Naux Ch., regrat. 6
Tenaud Jul.
Boquin Jul. 8
Maraut Martin, chiffon. 10
Guilloys L., tabacs. 12
Lemarchand L., peintre. 14
Lemarchand Eug.
Gouin Arm.
Babonneau J., cabar. 16
Bretagne, dame., modiste. 26
Ortais Aug.
Ertaud Joséphine.
Ertaud V., regrat.
Duval Anna, veuve, cabar. 28
Robert Th., veuve.
Busseau J., menuisier. 32
Renaud L., cabar. bil. 34
Bernachon J., veuve, tissus. 36
Fresneau Marie, volailles.
Fournier Rémond, cabar. 42
Remaud Félicité. 44
Meynier V.
Macé Eug. 46
Dezaunay Céline, cabar. 48
Guilloré J. M.
Renaud Fr. 50
Salma Em. 52
Mahé Caroline.
Gillet Ed.
Conan B., mercerie. 54
Beillevaire L., veuve. 56
Beillevaire Marie.
Beillevaire Anne.
Boireau Cél., charcut. 58
Huteau Fr.,
Armand Hip. 60
Armand Marie L.
Armand Henriette.
Landais Jul. 62
Laroche, nég. com. 66
Halbert. H., veuve, boulangère.
Veillet J., veuve. 68
Berlho, veuve.
Lebraire Marie.
Guillouard J., tripier. 70
Terrien Fr.
Terrien, veuve, regrat. 72
Audusseau, dame, tripière.
Allaire.
Cassin Ferd., cabar. bill. 74
Ricoul Fr. 76
Le Goyat J.-B., menuisier.
Ricou Aug., perruq.
Perrin, veuve.
Guilbault, demoiselle.
Meyer, veuve.
Cassin C.
Rousselot Jul., cab. bill. 78
Pau vert L., regrat. 80
Guillouard Fr., quincaillier. 82
Baron J.-B. 84
Foucaud H. 88
Babonneau.
Le Croizier, demoiselle.
Clément J.-B.
Dauce, veuve, tissus 90
Rousselot Marie. 92
Puisais.
Lebris J., veuve, cabar. 102
Marion Ch., veuve, mercerie. 108
Dupras-Marion.
Jouis Marie. 126
Jouis, veuve. 128
Leblouck J., cabaret 130
Mary J.-B., id.
Fonteneau J., regrat.
Marboz F., mar.-ferrant.
Nicolas Math. 132
Bouchaud Hon. 138
Porcher Clair 140
Tenant J.B. cabar. log. 142
Guilbaud  veuve 144
Corgnet Anne
Martin P., veuve 146
David René, fils 148
David B. veuve
Perron-Emeriau J. 150
Guitton P. bouquetier 158
Guérin P.
Guitton O. veuve
Joubert J. B. veuve 160
Joubert Victor
Roy CH. Dame coutur.
Bretonnière Fr. 162
Garnier Math cabar. bill. 164
Praud L. regrat. 166
Pageot j.
Claquin 168-170
Menoret, veuve
Berthy J.P.
Bertin Gast. 172
Buisson Denis charron 174-176
Monnier Jacq.
Tautain
Tourman
Métaireau L. 180
Touchy Guil. 182-184
Joubert Alf.
Patron L. cabar.
Vautrin receveur d’octroi 186
Rezaud G.
Ragot P.

La graineterie Moriceau Nantes Saint-Jacques 1814-1860

la graineterie Moriceau

Avant la graineterie Haury route de Clisson, les Moriceau ont tenu une graineterie Rue Dos d’Âne puis rue Saint-Jacques, à l’époque où la route de Clisson commençait à voir des maisons apparaître et les jardiniers de Saint Jacques aller de plus en plus loin sur la route de Clisson, déjà sous la pression de l’urbanisme.
En 1809, Louis Cornet tenaît graineterie Rue Dos d’Âne à Nantes Sud Loire proche de la boutique de Julien Moriceau et Jeanne Morandeau, mes ascendants, arrivés du Bignon à Nantes en 1794.  La boutique rapporte si peu qu’ils sont notés « indigents » sur le recensement de 1809 (collection des AM Nantes). Les indigents sont alors nombreux à Saint-Jacques et c’est sans doute le fait qu’ils arrivent seulement à se nourrir qui les distingue des misérables, encore plus pauvres, ne pouvant même pas se payer assez de nourriture.

Louis Cornet disparaît avant 1814 laissant l’opportunité à Julien Moriceau de devenir lui-même grainetier comme l’attestent les nombreux recensements tant aux Archives Municipales que Départementales. ainsi que son décès en 1831 :

Nantes le 22 avril 1831 décès de Julien Moriceau grénetier 71 ans né au Bignon époux de Jeanne Morandeau. La signature Maillard est celle de son gendre car une des filles est mariée. Ses 2 filles continueront la graineterie, la déplaçant même en 1836 au n°80 rue Saint Jacques dans une boutique et maison dont elles ont fait l’acquisition. Cette maison était à l’angle de la rue du Frère Louis et deviendra plus tard la quincaillerie Guillouard.

La maison acquise en 1836 par les 2 soeurs Moriceau et François Maillard, forgeron, le mari de l’une d’elles, est la parcelle 2024 et le cadastre de 1834 montre que cette maison et celle qui est à l’arrière dépassent sur la rue de Vertou (future rue du Frère Louis) et sont alors condamnées à être un jour alignées. Les vendeuses sont les soeurs de la Sagesse, demeurant à l’hôpital St Jacques, qui possèdent manifestement cette maison à la suite d’un legs. La maison a « façade sur les 2 rues et porte le n°80 rue Saint Jacques, composée de 3 pièces au rez de chaussée, 3 greniers au dessus, droit de puisage au puits situé dans une cour dépendant de la maison de la veuve Bernard au n°75 rue Saint Jacques, et généralement toutes les aisances… » Mais en fait d’aisances, la maison n’a pas de latrines aussi en 1840, ils achètent un vieux cellier en ruine au fond de la cour pour y faire construire des latrines communes, avec porte de sapin et clefs aux voisins. Ne me demandez pas comment on faisait avant, et comment faisaient tous les habitants de la rue Saint Jacques qui n’avaient pas de latrines, mais j’atteste que certaines maisons possédaient latrines dehors au jardin derrière la maison, et j’ai personnellement, née en 1938, utilisé les latrines jardin du n°60 rue Saint Jacques, maison alors de ma grand mère maternelle, car celle-ci ne laissait aux enfants que ces latrines. C’était impressionnant de s’assoir sur ces planches de bois et cet énorme trou ! Mais ma grand mère n’était pas la seule à agir ainsi, car j’ai le même souvenir à Montjean sur Loire, dans la maison d’une tante de mon père, et là les latrines étaient encore plus impressionnantes, car elles possédaient en droite ligne 3 trous adultes et 2 enfants. Des années plus tard, environ 1970, je me souviens fort bien rentrant du centre de Nantes en bus, derrière mois 2 personnes plus âgées et elles racontaient comment c’était avant leur logement au Clos Torreau, et leurs latrines, comme celles que j’avais connu dans mon enfance, en d’autres termes, le Clos Torreau leur avait apporté le confort moderne des latrines modernes. J’étais très émue de les entendre et je possède un tel don d’empathie que je les entends encore…

Jeanne-Françoise Moriceau, la grainetière épouse de François Maillard, n’aura que 2 enfants : l’un prêtre, l’autre Jeanne-Victoire Maillard, qui va épouser en 1848 Jean Mathurin Grelet maçon. Ce couple ne poursuivra pas l’activité de leur mère à son décès en 1862. La graineterie disparaît pour réapparaître en d’autres mains, un peu plus loin, au 2 route de Clisson, et l’histoire de cette grainetrie est parue en 2009 dans le bulletin n°2 du Groupe Mémoire Nantes Sud : Un quartier, une vie, un homme : Charles Haury.

l’origine Angevine des Haury


Les Ory sont tisserands au moins depuis 1600 à Cossé-le-Vivien, commune dont j’ai fait l’histoire sur mon site depuis longtemps déjà, du temps où j’y étudiais mes ascendants issus de ce bourg. Après 7 générations d’Ory à Cossé-le-Vivien, l’un d’eux, né en 1820 vient à Bonnoeuvre et s’y marie en 1845. Autrefois, quand on n’était pas l’aîné, il n’y avait plus de travail pour s’installer sur place et on devant prendre son balluchon et partir chercher ailleurs fortune.

Voici depuis 1600 la liste des ascendants ORY qui font les HAURY (x pour mariage, /pour avant, °pour naissance, †pour décès)  :

Jean Ory x /1598 Jeanne LELARDEUX
Jean ORY °ca 1606 x /1635 Jacquine HATIER
Michel ORY °Cossé-le-Vivien (53) 28 janvier 1635 †Cossé-le-Vivien 28 avril 1718 x Marguerite LECONTE
Michel ORY °Cossé-le-Vivien 10 février 1673 †Cossé-le-Vivien 7 juin 1742 tissier x Cossé-le-Vivien 28 janvier 1702 Renée PINOT
René ORY °ca 1714 Tissier à la Bucherie en 1750 x Cossé-le-Vivien 21 novembre 1750 Mathurine FOUCHER °1729 Fille de Jean FOUCHER closier à la Rivière Suzanne et Françoise DOISNEAU « mariage en présence de Pierre Simon cousin germain de l’époux, Jean Foucher frère de l’épouse »
René ORY °1753 x Cossé-le-Vivien 13 février 1781 Renée CHANCEREUL fille de Denis et Marie Hocdé
Marin ORY °1789 x Cossé-le-Vivien 13 novembre 1815 Renée JEUDY fille de Joseph et Renée Triboulet
Julien ORY aliâs HAURY °Cossé-le-Vivien (53) 25 septembre 1820 †Bonnoeuvre (44) 25 juin 1885 tisserand x Bonnoeuvre 8 juillet 1850 Jeanne Marie PÉNOT
Jean-Marie HAURY °Bonnoeuvre 10 juillet 1856 †Bonnoeuvre 2 août 1914 tisserand x Bonnoeuvre 16 janvier 1883 Léonie Marie SIONNIÈRE
1-Jean Marie HAURY maréchal ferrant 138 rue St Jacques à Nantes en 1900
2-Léon Louis Marie HAURY °Bonnoeuvre (44) 23 août 1900 †Nantes 7 avril 1966 Vit à Nantes route de Vertou à la Tâche en 1900 x Bonnoeuvre 14 août 1925 Louise Francine GUILLARD °Nantes 22 janvier 1900 jardinière route de Clisson à Nantes en 1900 Fille de Benjamin Louis GUILLARD †/1900 et Marie Joséphine LEFLOCH °Nantes 4°C 29 juin 1868 †Nantes 25 août 1945 jardinière route de Clisson à Nantes en 1900, fille de Joseph Marie Lefloch et Jeanne Céleste Dadin. Belle-sœur de Jules Henri Chevalier jardinier route de Vertou à la Tâche en 1900

la pesée des graines en vrac

Charles Haury tenait la graineterie de sa femme née Guillard, et nul doute que les Guillard acquirent des Moriceau du moins en partie meubles ou balances du magasin. C’était alors l’époque du vrac, avant le blister qui nous interdit de voir les graines et autres marchandises. La graineterie était meublée de meubles à petits tiroirs, et lorsqu’on y entrait on avait l’odeur des graines, odeur dont le blister nous a privé, mais il nous a aussi privé de bien plus … il nous a privé du spectacle de la Roberval.

Lorsque la graineterie Haury  a fermé, j’ai fait l’acquisition d’une de leurs balances Roberval. Je rêve en la regardant à mon ancêtre Jeanne-Françoise Moriceau qui l’utilisa sans doute avant. Alors, je vois l’un des petits tiroirs du grand meuble à graines s’ouvrir, la pelle à grains y plonger, puis l’index du grainetier la tappoter et j’entends les petits grains tombés un à un sur le plateau de la Roberval. Oh, pas nombreux, on achetait souvant par 5 ou 10 g, comme le montrent les petits poids devant ma photo de la Roberval des Haury. Et Dieu sait si une Roberval cela me parle, car en 1960 j’étais technicienne chimiste au loin, dans l’immense laboratoire d’une immense usine, et à cette époque la chimie était encore à l’ancienne. La balance Roberval me parle maintenant de mes ascendants Moriceau grainetiers rue Saint Jacques, et de mes débuts dans la chimie d’autrefois, de toute une époque oubliée bien souvent…

A bientôt avec l’histoire suivante, la disparition de la graineterie et la construction de la quincaillerie GUILLOUARD

 

Les indigents et misérables de la rue Saint Jacques, Nantes 1809

Celle qui vous écrit ces lignes a vécu 2 années, étudiante à Angers, logée dans une maison Renaissance, sous le toît au 2ème étage, avec le mode de vie de l’époque : une table de toilette de marbre, une bassine de faïence dessus, un broc et un sceau émaillés, que je montais chaque soir en rentrant et descendais chaque matin pour les vider : pas de chauffage mais une immense couette de plume, extraordinaire moyen de se tenir au chaud ; seule une ampoule pendante du pflafond avec son fil torsadé tissu comme on les avait fait autrefois était l’unique concession à la modernité ! Mais, dans cette mansarde, j’étais au moins comme une reine car j’étais seule et ce que vous allez lire, c’est en 1809 rue St Jacques à Nantes, ces nombreuses chambres plus proches du grenier que de la chambre, dans lesquelles des familles entières même nombreuses s’entassaient, avec le même « confort » que ce que j’ai connu en 1958. J’ajoute que les toilettes étaient dans le jardin.
L’ouvrage : Nantes au XIXe siècle : statistique topographique industrielle et morale, faisant suite à l’Histoire des progrès de Nantes par MM. A. Guépin et E. Bonamy, 1835 est consacré à l’étude du statut social, et donne les rues les plus pauvres : la rue des Fumiers et la rue St Jacques. Pour la rue St Jacques, les auteurs ajoutent que Nantes Sud Loire a toujours été moins cher et il donne le montant du loyer en 1835 en moyenne à 14,65 livres rue St Jacques.

Voici les pauvres selon le recensement de la rue Saint-Jacques de Nantes en 1809 (AM Nantes Recensement 1809-1810 4ème Canton 2ème Division)
J’ajoute que j’ai alors 2 de mes ascendants parmi les indigents, l’un est boutiquier, l’autre ouvrier maçon. Car vous allez découvrir que beaucoup d’ouvriers sont indigents. Il y a 345 foyers (j’ai omis et vous donnerais plus tard le n°, le propriétaire) nom, statut matrimonial s.a. étant célibataire, métier, montant du loyer en F, nombre de personnes du foyer, statut social. J’ai classé ici par statut social ordre alphabétique, et les pauvres sont à indigents, et très indigents, et encore plus pauvres sont à misérables et très misérables. Tous les loyers ne figurent pas sur le recensement. Vous voyez toutes les mansardes sans aucun confore sont louées à 10 ou 12 francs. Curieusement, quelques indigents ont un loyer plus élevé, et ne parvenaient sans doute par à le payer, et j’ai eu la quasi certitude en tappant ces tristes données que beaucoup de loyers n’étaient pas souvent payés.
Je vous mettrais aussi la rue Dos d’âne, la Côte St Sébastien etc… et je vous donnerai les numéros dans la rue et le nom des propriétaires. Ici je voulais vous montrer la pauvreté car ils sont plus de 50%.

Loiseau Elisabeth, sœur du précédent s.a. 40 infirme, sans état 0 1 à la charge de son frère
Gorse Joseph et femme 48 tonnelier 50 4 affaires douteuses, mauxais époux
Foulas François et femme 38 boulanger 100 7 aisé
Brelet Laurent et femme 35 boucher 150 10 aisé
Debrenne François Vf 47 notaire 150 2 aisé
Branger Dominique et femme 48 chapelier 120 3 aisé
Guibert M. et femme 73 charcutier 100 2 aisé
Lenoir François et femme 51 taillandier faisant travailler à Beaupreau 30 3 aisé
Piou Perrine Ve Viau Ve 60 bouchère 120 7 aisé
Buord Mathurin et femme 54 boucher 100 5 aisé
Galpin Julien et femme 55 chirurgien 100 7 aisé
Doré Pierre et femme 51 cabaretier 120 3 aisé
Bouedron Joseph et femme 58 serrurier 60 6 aisé
Gaudin Mathieu Vf 54 rentier 100 3 aisé
Boulay M. et femme 53 voiturier par eau 60 4 aisé
Brunet Louis et femme 41 tisserant 90 5 aisé
Grenet Marie Ve Aubin Ve 48 boulangère 100 8 aisé
Pacquereau Charles et femme 46 tonnelier 150 5 aisé
Huet de la marre et femme 62 vétéran pensionné 70 2 aisé
Janeau Julien et femme 74 laboureur 25 2 aisé
Mehand Renée Ve Grenet Ve 83 rentière 36 1 aisé
Piroir Maurice et femme 63 tisserand 40 5 aisé
Couttoleau Antoine et femme 57 tisserand 7 aisé
Pessu Jerôme Vf 47 maréchal ferrant 60 3 aisé
Augereau Mathurin et femme 52 cabaretier 120 3 aisé ancien prisonnier marin
Vallée Jean et femme 52 Marchand de tabac 50 2 aisé un fils militaire
Giraud Delle et sœurs s.a. 60 rentière 150 2 aisée
boutique vaccante 60 2 aisée
Bazin Pierre et femme 44 chaudronnier 90 10 considérer famille nombreuse
Boisselier Pierre et femme 56 ouvrier tisserand 36 2 fils militaire
Chenad Marie s.a. 27 journalière 12 4 indigent
Péan, dit Rivière, et femme 42 employé Douanes 30 2 indigent
Brehant Pierre Louis et femme 39 tailleur 40 8 indigent
Pechinaud Magdeleine Ve Ve 57 revendeuse 30 2 indigent
Aligotte Marie Jeanne femme Anton 33 fileuse 8 3 indigent
Hamard Julien et femme 46 tisserand 20 4 indigent
Sourice Pierre, Fonteneau Ve 58 fileuse 10 4 indigent
Deniaud Anne et son neveu s.a. 58 tricoteuse 15 2 indigent
Busson Anne s.a. 76 garde malade 10 1 indigent
Riallan René et femme 71 laboureur 10 2 indigent
Vallée Ve née Rabine Ve 67 garde malade 20 1 indigent
Calmet Perrine Olive Ve 57 revendeuse 15 1 indigent
Seché Pierre et femme 66 couvreur 44 2 indigent
Bondu René et femme 39 tisserand 36 5 indigent
Clergeau Anne Ve Legras Ve 52 Buandière 24 2 indigent
Rivaud Jacqueline Ve Viau Ve 47 journalière 24 3 indigent
Babin Pierre et femme 21 bouvretier 70 3 indigent
Bertin Anne Ve Cosson Ve 60 fileuse 0 1 indigent
Legros Pierre Clair et femme 23 tisserand 30 2 indigent
Malhoeuvre et femme 45 journalier 24 2 indigent
Robin Marie Ve Boutin Ve 68 revendeuse 30 2 indigent
Bonne Louis et femme 70 revendeur laines 80 2 indigent
Godfroy Rémi Vf 35 fileur 30 1 indigent
Brossaud Mathurin et femme 49 cordonnier 80 4 indigent
Lambert François Marie et femme 30 lingère la femme 42 3 indigent
Blineau Jean Baptiste et femme 28 batelier 40 6 indigent
Baron Clément et femme 22 fabriquant d’allumettes 24 3 indigent
Pourmaleau Pierre et femme 57 cordonnier 50 3 indigent
Picaud René et femme 42 garde bestiaux 36 7 indigent
Douaizé Pierre et femme 56 ouvrier charon 30 3 indigent
Pelerbe Jacques et femme 60 bousqueur 20 6 indigent
Giraudin Pierre et femme 62 bousqueur 20 2 indigent
Thibaud René et femme 31 cordonnier 15 5 indigent
Grasset Pierre Vf 45 maçon 12 1 indigent
Mary Jean et femme 44 bousqueur 50 5 indigent
Albert François et femme 41 portefaix 25 3 indigent
Pichon Charles et femme 58 serrurier 24 2 indigent
Hérie François et femme 58 employé à l’octroi 24 6 indigent
Fourneau Claude et femme 60 ouvrier tisserand 18 4 indigent
Cadin Jacques et femme 70 journalier 36 4 indigent
Chartier Gabriel et femme 57 maréchal ferrant 50 5 indigent
Delarue Louis et femme 76 ouvrier sabotier 30 5 indigent
Bondu Etienne s.a. 55 tisserand 60 1 indigent
Robin Jean et femme 64 tisserand 30 4 indigent
Vergondy Urbain et femme 55 boutiquier 30 4 indigent
Chacun François et demme 44 boucher 70 4 indigent
Ogereau Pierre et femme 70 cordonnier 60 3 indigent
Pellerin René et femme 38 barbier 70 8 indigent
Breban Jeanne et sœur s.a. 42 tricoteue 40 2 indigent
Marion Jean François et femme 28 ouvrier tisserand 24 3 indigent
Panhard François et femme 58 tisserand 42 5 indigent
Daviau Jacques et femme 28 tisserand 24 2 indigent
4 indigent
Daviau René et femme 35 tisserand 25 4 indigent
Bernard Jean et femme 56 tisserand 50 3 indigent
Guiton Mathurin et femme 35 tisserand 40 4 indigent
Jamin Louise Ve Brossaud Ve 60 dévideuse 20 2 indigent
Morillon Françoise Ve Fleurance Ve 20 2 indigent
Gachet Marie Ve Jacquier Ve 54 devideuse 30 3 indigent
Olivier Jeanne s.a. 32 tailleuse 12 1 indigent
Rechin Perrine Ve Lignan 65 dévideuse 20 9 indigent
Lebout René et femme 32 tisserand 25 4 indigent
Bonnet J. et femme 53 tisserand 15 3 indigent
Lehy Roland et femme 56 tisserand 60 4 indigent
Jagou Julien et femme 42 tisserand 18 5 indigent
Nerrière Louis et femme 62 tisserand 40 3 indigent
Ligneau Mathieu et femme 60 tisserand 45 6 indigent
Robinet Mathurin et femme 43 tisserand 22 2 indigent
Laveau Jean et femme 51 pensionné, ex notaire 24 2 indigent
Rouleau Ve Ve 1 indigent
Perraud René et femme 65 ouvrier maréchal 24 2 indigent
Guillou Charles et femme 56 tisserand 50 3 indigent
Godineau Louis René et femme 35 tisserand 30 4 indigent
Menard Michel Vf 74 tisserand 12 2 indigent
Priou Jean Vf 31 mendiant 0 1 indigent
Joyé Séraphin et femme 28 tisserand 30 2 indigent
Patou Anne Ve Morillon Ve 60 dévideuse 30 2 indigent
Godineau François et femme 35 tisserand 40 3 indigent
Forget Jean et femme 62 laboureur journalier 24 3 indigent
Gaugier Perrine Ve Menard 59 dévideuse 30 2 indigent
Porcher Pierre et femme 46 tisserand 30 4 indigent
Grelier Thérèse Ve Chaumont Ve 49 tisserand 30 4 indigent
Cantiteau Jean et femme 75 tisserand 24 1 indigent
Priou Pierre et femme 59 tisserand 40 3 indigent
Grelier Joseph et femme 37 tisserand 50 7 indigent
Nerrière Louise Ve Godineau Ve 65 tisserand 26 3 indigent
Priou J.M. et femme 38 tisserand 90 2 indigent
Garreau François et femme 60 tisserand 40 4 indigent
Radigois Julienne s.a. 52 revendeuse fruits 25 1 indigent
Lecoc M. et femme 34 tisserand 25 4 indigent
Lecoc Pierre et femme 64 tisserand 30 2 indigent
Lebossé Jean F. et femme 33 tisserand 60 4 indigent
Patron Julien et femme 66 joctier 45 2 indigent
Bizet Mathurin et femme 41 tisserand 45 5 indigent
Loiseau Louis et femme 30 tisserand 63 7 indigent
Courtillard Charles s.a. 43 pileur de chanvre 6 1 indigent
Naud Françoise Ve Payé Ve 52 devideuse 21 1 indigent
Jamin J.B. et femme 25 tisserand 20 3 indigent
Poirier Jean et femme 50 tisserand 30 6 indigent
Cassin Jacques Vf 64 tisserand 30 3 indigent
Fourasseau Alain et femme 44 tisserand 6 indigent
Galard Jacques et femme 49 tisserand 50 10 indigent
Pégatine Pierre et femme 62 tisserand 40 4 indigent
Guillet Pierre et femme 46 jardinier 90 6 indigent
Grelier Pierre et femme 37 tisserand 50 6 indigent
Gorget Pierre et femme 42 tisserand 45 2 indigent
Lalau Julien et femme 36 jardinier 90 7 indigent
Poussier Joseph et femme 62 cordonnier 50 2 indigent
Geslin Pierre et femme 49 tisserand 30 2 indigent, mari vagabond
Maille André et femme 51 cardeur 12 2 indigent, mauvais époux
Couillaud Marguerite Ve Bahuaud Ve 42 couturière 12 2 indigent, mauvais époux
Troy Jacques François Vf 53 ouvrier faïencier 80 4 indigent, un fils marié
Provot Philbert et femme 58 mont des gardes 36 4 indigent, une fille en condition
Jan Ve Ve 49 revend laitier 24 2 indigente
Robin Jacques et femme 21 tisserand 30 1 indigente
Giraudin Ve née Fonteneau Ve 67 journalière 24 3 indigente
Lécuyer Marie Ve Gourdon Ve 43 fileuse 30 4 indigente
Janeau René et femme 67 bousqueur 24 3 indigente
Gros Marie Ve Foucaud 47 tricoteuse 36 1 indigente
Chardronneau Ve Ve 53 journalière 15 1 indigente
Porcher Anne Ve Pergeline Ve 53 journalière 50 7 indigente
Garnier Jeanne et frère s.a. 37 journalière 15 2 indigente
Monsecours Rosalie Ve Babin Ve 60 journalière 15 2 indigente
Merlaud Anne Ve Arouet Ve 42 revendeur laines 30 4 indigente
Blanchard Perrine Ve Hermery Ve 78 fileuse 12 2 indigente
Guillou Françoise Ve Huchet Ve 58 Buandière 15 2 indigente
Sauty Ve Ve 61 porteur d’eau 15 4 indigente
Richard Marie et sœurs s.a. 54 boutiquière 50 2 indigente
Pinard Cécile et sœur s.a. 30 dévideuse 10 2 indigente
Marseille Marie s.a. 64 buandière 30 1 indigente
Taré Marie Ve Bouchereau Ve 62 revendeuse 30 2 indigente
Busonère Marie Ve Fruget Ve 45 journalière 36 3 indigente
Delarue Marie Ve Faucheux Ve 47 tailleuse 12 2 indigente
Guichet Pierre et femme 48 tisserand 60 3 indigente
Pagé Marie s.a. 77 sans état 30 2 indigente
Bru Marie s.a. 67 ravaudeuse 30 1 indigente
Leroyer Jean et femme 50 jardinier 15 3 indigente
Daviaud Anne s.a. 59 couturière 15 2 indigente
Bonvalet Marguerite s.a. 70 lingère 25 3 indigente
Fournillier Marie Ve Magnand Ve 35 boutiquière 70 6 indigente
Ravard Renée Ve Jalot Ve 54 fils revendeur 24 2 indigente
Bizet Ve Ve 1 indigente
Landré Ve Ve 1 indigente
Eleve Marie Ve Duprat Ve 66 tricoteuse 24 6 indigente
Jalau Marie s.a. 36 lavandière 12 2 indigente
Davron Rose s.a. 33 dévideuse 12 2 indigente
Rondeau Marie et sœur s.a. 49 lavandière 30 2 indigente
Pinon Ve Ve 57 journalière 15 2 indigente
Radigois Marie s.a. 71 fileuse 20 1 indigente
Radigois Anne Ve Pipaud Ve 59 fileuse 20 2 indigente
Godineau M. s.a. 30 tailleuse 36 1 indigente
Grelier Louise Ve Guiton Ve 56 tisserand 40 1 indigente
Péant Anne, nièce du précédent s.a. 17 dévideuse 24 1 indigente, orpheline
Corgnet Marie nièce du précédent s.a. 26 sans état 45 1 indigente, orpheline
Emery Marin et femme 36 receveur d’octroi 120 3 loyer payé par l’octroi
Vieuxloup Charles et femme 24 contrôleur d’octroi 80 4 loyer payé par l’octroi
Vallée Jacques et femme 36 perruquier 60 2 médiocrement aisé
Bernard Marie s.a. 65 mendiante 2 mendiante
Chenu Jean et femme maçon journalier 7 misérable
Geffreau Georges et femme 57 fileur 24 3 misérable
Favreau Jean et femme 46 tisserand 36 misérable
Merand Louis et femme 45 sanotier 30 5 misérable
Hichon Mathurin et femme 33 batellier 10 4 misérable
Lemay Thérèse s.a. 50 couturière 12 1 misérable
Balac Marie Ve Nicolas Ve 88 dévideuse 18 2 misérable
Moulinet Pierre et femme 46 bousqueur 21 3 misérable
Léger Mathurin et femme 65 dévideur 25 6 misérable
Viot Jacques et femme 24 ouvrier tisserand 45 4 misérable
Thézin Marie Ve Arnaud Ve 53 rentière 40 4 paraît aisé
Manauton Bernard et femme 43 médecin 100 6 pensionné de l’éta 600 F
Rochet Pierre et femme 60 cabaretier 100 3 peu aisé
Marillet Marie Ve Meunier Ve 55 tricoteuse 12 1 rente viagère de 100 F
Stieberitz Jean Christ. et femme 70 rentier 300 3 riche, mort
Poté Jean Louis et femme 31 tourneur sur bois 60 4 sans misère
Perrière Perrine, François Pasquier 49 cabaretière 100 3 sans misère
Rousseau Renée s.a. 40 tailleuse 40 1 sans misère
Guépin Mathurin Vf 66 pêcheur 30 1 sans misère
Allory Marie Ve Guillou Ve 56 lardière 60 3 sans misère
Sire Julien Vf 70 pêcheur 24 3 sans misère
Sire Augustin Louis et femme 34 pêcheur 30 3 sans misère
 Marchaiseau G. et femme 50 tonnelier journalier 60 2 sans misère
Gendron Jeanne Françoise Ve Terrien Ve 49 cabaretière 120 4 sans misère
Martin Marie Ve Menard Ve 40 boutiquière 90 1 sans misère
Thomas Jacques et femme 48 maréchal ferrant 90 5 sans misère
Chantreau Jacques et femme 59 pêcheur 36 5 sans misère
Visonneau Joseph et femme 49 pêcheur 40 2 sans misère
Faucheux Antoine et femme 24 couvreur 50 3 sans misère
Tallet Anne s.a. 50 journalière 50 4 sans misère
Bonhomme Eulalie Ve Chetivau Ve 42 lingère 60 4 sans misère
Chateigner Elisabeth Ve Badaud Ve 64 revendeuse 30 3 sans misère
Hamon Julien et femme 43 batelier 30 4 sans misère
Babin François et femme 32 boulanger 100 4 sans misère
Leroux Marie Julienne Ve Luneau Ve 55 tricoteuse 36 3 sans misère
Daniaud Paquer et femme 37 cabaretier 120 3 sans misère
Ménard François et femme fouassier 50 2 sans misère
Durban Mathurin et femme 54 jardinier 120 7 sans misère
Pruvost François et femme 54 menuisier 60 5 sans misère
Viaud Marie Ve Durocher Ve 78 rentière 36 1 sans misère
Brelet Mathurin et femme 40 cordier 60 4 sans misère
Boulay M. fils et femme 26 voiturier par eau 40 3 sans misère
Guézelin Mathurin et femme 51 charpentier 50 3 sans misère
Blanchard Marie Ve Esseul Ve 42 grainière 60 3 sans misère
Bareau Julien et femme 53 mesureur de sel 90 8 sans misère
Girard Catherine Ve La Ticherie Ve 55 rentière 90 6 sans misère
Mahé Guillaume et femme 38 marin en mer 50 7 sans misère
Menard Jean et femme 39 fourrier 90 5 sans misère
Hyvet François et femme 60 gabarier 36 4 sans misère
Renaud Jean Vf 75 tisserand 30 2 sans misère
Dubé Pierre et femme 52 cabaretier 150 4 sans misère
Lépinais Marie Ve Huet Ve 42 grainetière 90 2 sans misère
Debais Louis Henry et femme 50 cabaretier 90 4 sans misère
Gendron Jeanne Ve Cormerais Ve 68 revendeuse fruits 60 5 sans misère
Cordé Jean et sœurs s.a. 27 forgeron 50 6 sans misère
Leger Marie Ve Panhar Be 76 lardière 70 3 sans misère
Peltanche Julien et femme 27 marchand de sabots 50 2 sans misère
Biret Mathurine s.a. 58 rentière 40 1 sans misère
Bordager Marie s.a. 64 rentière 40 2 sans misère
Boulay Marie Ve Cormerais Ve 46 revendeuse d’étoffes 40 2 sans misère
Chauveau Yves et sœur s.a. 55 boulanger 50 2 sans misère
Daviaud Jacques et femme 57 tisserand 60 5 sans misère
Lépine Pierre et femme 57 boutiquier 50 3 sans misère
Drouillet Guillaume et femme 50 vend du vin 90 7 sans misère
Guilbaud Louis fils et femme 33 tisserand 80 2 sans misère
Levêque Angélique Ve Bretonnière Ve 60 rentière 40 2 sans misère
Pineau Renée Ve Moreau Ve 60 tisserand 45 4 sans misère
Péan Mathieu et femme 45 tisserand 30 3 sans misère
Bernard Joseph et femme 59 tisserand 50 3 sans misère
Panhard Marie Ve Terrien 50 cabaretière 100 4 sans misère
Vassié Elisabeth Ve Giraud Ve 68 revend viandes 50 4 sans misère
Gaboraud Louis et femme 30 jardinier 60 5 sans misère
Gautron Jean et femme 79 boulanger 90 5 sans misère
Aly Jeanne T. Ve Mouillé 58 revend papier chiffons 36 3 sans misère
Porcher Gilles et femme 48 tisserand 60 6 sans misère
Cassin J. J. et femme 33 tisserand 50 5 sans misère
Baron Jeanne Ve Payé Ve 64 file charpie 40 1 sans misère
Augereau Pierre et femme 42 sans ouvrage 72 5 sans misère
Lecoc Pierre et femme 35 tisserand 50 4 sans misère
Fleurance Pierre et femme 46 cabaretier 135 7 sans misère
Lignaud Charles et femme 53 tisserand 42 6 sans misère
Gazeau Jean et femme 52 tisserand 30 2 sans misère
Piou Pierre et femme 59 ouvrier maçon 40 2 sans misère
Enaud René et demme 48 jardinier 72 2 sans misère
Roussière Julien et femme 75 tisserand 60 3 sans misère
Loiseau Louis et femme 55 joctier 50 4 sans misère
Denis Marie Ve Lamy Ve 50 rentière 15 1 sans misère, fils prisonnier
Durais Mathurin et femme 42 tisserand 0 5 très indigent
Chariel Marie s.a. 50 fileuse 6 1 très misérable
Guilbaud Marie Ve Benoît Ve 57 fileuse 6 1 très misérable
Robichon Ve Frangeul 70 sans état 0 1 très misérable
Davoine Pierre Charge et femme 51 ouvrier maçon 30 5 très misérable
Chauvel Jean Vf 72 revend légumes 40 1 un fils marin
Praud Julienne Ve Corgnat Ve 72 marchande de fil 80 5 un fils marin prisonnier
Papin Jean et femme 64 caparaçonnier 30 3 un fils militaire
Coudrin Françoise Ve Bourassaud Ve 81 sans état 0 1 vit avec un beau fils
3 pièces vacantes
boutique vaccante
boutique vaccante
boutique vaccante
boutique vaccante
Malicot Perrine Ve Julien Ve 49 couturière 30 3
Brelet Rose s.a. 26 tailleuse 18 1
boutique vaccante
2 pièces vaccantes
2 pièces vaccantes
Toublanc Jacques et femme 32 affranchisseur 90 9
Petiteau Françoise s.a. 56 lingère 24 1
Chevry Claude et femme 63 menuisier
vaccant
boutique vaccante
Bernard Françoise Ve Dupré Ve 74 rentière 50 2
Guibert Henri s.a. 58 curé de St Jacques 90 2
vaccant
Page s.a. 42 vicaire de st Jacques 40 2
Laprée Melle (ses meubles)
vaccant
Lebeaupin (meubles)
Ballet Marie Anne s.a. 73 rentière 70 4
vaccant
Maury 3
Tecadre Jacquette s.a. 64 rentière 40 1
Chiquet Louis et femme boucher 3
meublses d’une Chacun domestique
Coutoleau Etienne et femme 31 marchand de fil 90 5
Soupe Hubert Vf 43 Me à la faite ? 100 6
église St Jacques
écuries de la Ve Marion
vaccant
rez occupé par Gaboraud
vaccant
Herbelin Charles et femme 48 tonnelier
écurie occupée par Chacun boucher
occupé par Herbelin ci-dessus
Loiseau et femme
vaccant
Leroux Perrine Ve 75 rentière 20 1
vaccant
rez vaccant
maison inoccupée
logement vaccant
rez occupé par Coutoleau ci-après

Les pâtes alimentaires à Saint-Jacques, Nantes 1890

J’avais écrit ce billet le 28 octobre 2020 car la France allait manquer de pâtes alimentaires, du moins c’est ce que racontaient les infos. Mon journal disait que Panzani avait anticipé le reconfinement et que nous ne manquerions pas de pâtes. Il semble bien que ce soit le premier aliment en période de confinement.
Bon courage à tous et toutes
Odile

Les pâtes dans le quartier Saint-Jacques

Dans le quartier Saint-Jacques on a fabriqué des pâtes alimentaires en 1887 (Annuaire-Almanach des 100 000 adresses de la Loire-Inférieure, 1887) :

et voici le même annuaire mais en 1890 :

(Almanach général des cents mille adresses de la Loire Inférieure, 1890 – sur le site des Archives Départementales de La Loire Atlantique, numérisé espace Presse)

La même usine Bonnefon et Giton a aussi fabriqué des conserves alimentaires en 1884, et vous la voyez dans l’annuaire aux côtés d’Amieux et Cassegrain, noms qui vous sont familiers :

En 1900, on les trouve aussi parmi les droguistes :

En 1913, ils se sont concentrés sur le tapioca :

Cette entreprise sut tenter toutes les fabrications en temps opportun, et se recentrer quand nécessaire. Son histoire est à lire sur le bulletin « Nantes Sud entre mémoire et histoire, Bulletin n°11 / janvier 2022 » sur leur site