Illégitime, bâtard : termes infâmants, heureusement disparus

L’INSEE nous apprend que désormais en France, 50,5 % des enfants naissent hors mariage, soit plus d’un sur deux.

ILLÉGITIME. adj. Qui n’a pas les conditions, les qualités requises par la loi pour être légitime. Enfant illégitime. Mariage illégitime.
BÂTARD, ARDE. adj. Qui est né hors de légitime mariage.
MARIAGE. s.m. Union d’un homme & d’une femme par le lien conjugal. Le mariage est un contrat civil & un des sept Sacrements de l’Église. (Dictionnaire de L’Académie française, 4th Edition, 1762)

L’enfant né hors mariage autrefois était exclu des successions… et bien souvent exclu de la société. Cela commençait parfois par un baptême noté à l’envers ou en fin du registre (ou les deux), le plus souvent marqué du terme infâmant illégitime ou bâtard. Mais pas toujours, car rien n’autorisait les prêtres à commettre ces mesures vexatoires, et bon nombre d’entre eux se montraient plus ouverts, voire même accueillants.

Ainsi à Lonlay-le-Tesson (Orne), le prêtre notait l’acte en son rang, et miraculeurement il obtenait toujours le nom du père de la sage-femme. Celle-ci, personne jurée, était seule habilitée à donner le nom de la mère, et avait mission de lui faire dire le nom du père dans les douleurs de l’enfantement. Lequel père ainsi noté, était le père ou ne l’était pas, car il était facile de faire endosser une paternité, quoique la peur de l’enfer a dû faire dire le plus souvent la vérité à la plupard de ces filles.
A Chanveaux (Maine-et-Loire), le prêtre accueillait tous les enfants nés hors mariage de la paroisse voisine de Challain. Il est vrai que Chanveaux était une si petite paroisse que le prêtre n’avait guère de travail sur ses registres, tandis que sa voisine Challain était débordée… mais tout de même, quand on lit les 2 registres, on a le sentiment que Challain se débarassait du problème… et à Chanveaux, ces enfants étaient notés en leur rang, ce qui est déjà une grande marque de reconnaissance. Comme quoi on ne doit jamais faire de statistiques de enfants naturels sur une paroisse.

J’avoue ici, que lorsque je lis des sépultures, et que je vois de ces petites âmes parties en bas âge, je me dis aussitôt que ce fut mieux ainsi. Et oui, j’ai ces mauvaises pensées lors de mes lectures de registres !
Parfois, ces filles obtenaient, devant notaire une maigre indemnité du père, lorsque celui-ci avait bien voulu le reconnaître. Parfois même j’ai vu tel père doter dès la naissance l’enfant.

Ceci dit, après tant de lectures de registres, je ne suis pas certaine que toutes les paternités légitimes soient vraies, car la paternité endossée a existé, ne serait-ce que parce qu’autrefois on ne pouvait pas divorcer, donc il fallait bien faire la paix en famille et trouver une solution, surtout une solution honorable pour sauver l’honneur de la famille.

J’ai trouvé un acte notarié tout à fait surprenant, dont je ne citerai pas les noms car s’il existe des descendants ils pourraient m’insulter pour avoir dit la vérité (ma BAL est ainsi polluée) : monsieur avait engrossé une autre, et madame prenait à son compte l’enfant à venir pour sauver la famille. Il suffisait ensuite d’alerter trop tard la sage-femme officielle et le tour était joué.
Je me souviens être restée longuement interdite devant cet acte, dont à vrai dire je soupçonnais l’existence, tant le poids de la famille était énorme… et le poids des intérêts patrimoniaux encore plus…
Demain, soit je vous parle des grandes lignes de l’évolution de la famille et du mariage en Europe, selon l’ouvrage de Jack Goudy, Cambridge 1983, soit je vous parle du droit de succession de bâtards. A vous de voir.

Par ailleurs, pour que vous puissiez vous échauffer les neurones, je vous propose un exercice de paléographie pratique : trouver l’erreur dans l’acte suivant (la solution viendra ensuite bien sûr). C’est un baptême à Château-Gontier en 1574 :

Cette image est la propriété des Archives Départementales de la Mayenne.
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François Williamson, écossais, seigneur de Lonlay-le-Tesson (Orne) par alliance en 1532 avec Jeanne de Saint-Germain

Son père, Thomas Williamson, écossais allié aux Stuarts, était venu s’établir en France en 1495, sous le règne de Charles VIII. Il était l’un des 24 archers de la garde écossaise du maréchal d’Aubigny, son allié, et avait épousé Marguerite Rault, qui lui avait apporté les terres de Cahan et du Ménil-Hermé, puis avait acquis d’autres terres.
Je viens de commencer la numérisation de l’ouvrage sur Lonlay-le-Tesson, dont j’avais aussi mis en ligne récemment des retranscriptions totales de BMS. J’ai mis en ligne ce jour l’histoire féodale de Lonlay-le-Tesson, et le reste de l’ouvrage suivra.
Je cherche un (des) volontaires relecteur (s) correcteur (s) pour ce travail. Il suffit seulement de me signaler les fautes de frappe.

Cousin remué de germain, cousin issu de germain, cousin germain…

et tous les cousins

Au Moyen-âge le droit de mutation, dû au seigneur, est

le remuage, du verbe remuer, de muer, changer. (Dictionnaire de l’ancien français : Moyen-âge, Greimas A.G., Larousse, 1994).

Ce droit de remuage, vieux d’un millénaire (au moins) est toujours actuel, mais perçu par l’état, ayant remplacé le seigneur.
Ainsi, le verbe remuer a bien eu un sens de transmission….
Le même dictionnaire donne le verbe

Issir, qui n’est plus en usage depuis des siècles, mais qui nous a laissé issu, qui est sorti, venu, descendu d’une personne, issue… sortie.

Arrivés au 17e siècle, nous trouvons dans nos registres paroissiaux les cousins remués de germain.
Au 17e siècle,

cousin « ceux qui sont issus, soit des deux frères, soit des deux soeurs, soit du frère ou de la soeur, Cousins germains. Les enfants de ceux-cy s’appellent, Cousins issus ou remuez de germain. Les autres suivants s’appellent, Cousins au troisiesme & au quatriesme degré etc… En France le Roy dans ses lettres, appelle Cousins, non seulement les Princes de son sang, mais encore plusieurs Princes estrangers, les Cardinaux, les Ducs & Pairs, les Mareschaux de France etc… Proverbe : Tous Gentilshommes sont cousins, & tous vilains sont comperes. » (Dictionnaire de L’Académie française, 1st Edition, 1694)

Les dictionnaires ultérieurs donnent remué de germain comme l’expression populaire pour issu de germain.

Cousin est un mot magique, dont voici quelques extraits glanés :

On dit proverbialement & dans le style familier, Si telle fortune m’arrivoit, le Roi ne seroit pas mon cousin, pour dire, Je m’estimerois plus heureux que le Roi. et familièrement Le roi n’est pas son cousin signifie, avec une nuance d’ironie, Il se met au-dessus du roi, il est très fier, très glorieux.
On dit par raillerie, & en burlesque, qu’Un homme est mangé de cousins, ou qu’il a tousjours des cousins chez luy, Quand plusieurs Gentilshommes de campagne sous pretexte de parenté, ou d’amitié, viennent l’importuner & manger chez luy.
Chasse-Cousin. s. m. On appelle ainsi le mauvais vin. Quel vin nous donnez-vous-là? du chasse- cousin. Il est bas.
Cousinage. s. m. La parenté qui est entre cousins. Ils s’appellent cousins, je ne sçay d’où vient ce cousinage. il est entré dans cette maison sous pretexte du cousinage.
Il se dit aussi, Des petits Gentilshommes de campagne qui vont visiter les autres plus riches, pour vivre quelque temps chez eux. Comment peut-il vivre avec si peu de bien? il va cousiner chez l’un, chez l’autre. il s’est accoustumé à cousiner. C’est aussi un petit moustique qui bourdonne, qui pique et qui abonde surtout dans les pays marécageux. Être mangé de cousins.

De nos jours le terme cousins est utilisé en généalogie pour désigner ceux qui ont un ascendant en commun. Ces cousins gédouillants ne sont pas là pour entretenir avec leurs cousins des relations amicales. Tels les moustiques et les gentilshommes de campagne cités ci-dessus, ils sont là pour piquer (les travaux des autres...)
Surtout pas pour les saluer…
Parmi les innombrables moustiques, qui m’ont piqué et sévisent sur les bases de données, il y en a même un, plus gros que les autres, qui se lève chaque matin depuis que Geneanet existe, en se demandant ce qu’il pourra me piquer ce jour. Un malade….

Ah ! si le vin coulait à flot par l’ADSL, que d’hectolitres de chasse-cousin (cf ci-cessus) j’offirai sur mon site !

Je salue amicalement ici, tous les cousins vrais, qui entretiennent avec moi de véritables relations humaines… et je leur exprime toute ma gratitude. Ils sont d’autant plus grands, que les autres sont plus méprisables….

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Etrangers venus autrefois en France.

Hier c’était la journée mondiale des Migrants : le 20e siècle restera dans l’histoire comme celui des populations déplacées, réfugiées.

Autrefois des étrangers venaient s’installer en France mais le terme migrant n’existait pas. On eut d’abord, fin 18e siècle :

ÉMIGRANT, ANTE, adj. et subst. ÉMIGRATION, s. f. ÉMIGRER, v. n. Ces trois mots sont nouveaux; mais les deux premiers sont déjà reçus par l’usage. Il parait que le troisième ne tardera pas à l’être. Ils se disent de ceux qui quittent leur pays pour s’établir ailleurs. (Jean-François Féraud: Dictionaire critique de la langue française, Marseille, Mossy 1787-1788)

On a maintenant :

MIGRANT , -ANTE adj. XXe siècle. Participe présent de migrer. Se dit d’un groupe humain ou d’une personne qui effectue une migration, des migrations. Population migrante. Un travailleur migrant et, subst., un migrant.
MIGRER v. intr. XIXe siècle. Emprunté du latin migrare, « changer de séjour ». Effectuer une migration, des migrations (surtout en parlant des animaux). Les hirondelles migrent vers les tropiques pour hiverner. En parlant des personnes, on dit, plus précisément, Émigrer et Immigrer. Par anal. S’emploie aussi dans différents domaines scientifiques. Au cours de l’électrolyse, les ions migrent vers les électrodes. (Dictionnaire de l’Académie, neuvième édition, 1992).

Voici comment la chimiste que je fus trouve un terme de chimie passé aux êtres humains, via les oiseaux migrateurs !

J’habite un port, Nantes, fondé par des étrangers, puis accueillant à bras ouverts Hollandais, Portugais, Espagnols, etc… aux 16e et 17e siècles, n’hésitant pas à franciser aussitôt leur nom et à les élire au corps de ville.
Je salue ici le magnifique livre : Nantais venus d’ailleurs
Histoire des étrangers à Nantes des origines à nos jours (Dir. Alain Croix, Presses Universitaires de Rennes, 2007):

Le premier Nantais était, par définition, un étranger : ce livre propose donc notre histoire, celle des fils et filles d’étrangers que nous sommes tous. Des étrangers qui ne sont pas définis par une pièce d’identité: c’est le regard des autres qui fait l’étranger. Ces étrangers ont été, à un moment de notre histoire, des protestants et des juifs. Ils ont été des ruraux, des immigrants venus d’autres régions de France, encore plus étrangers s’ils ne parlaient pas le français et s’ils étaient pauvres, à l’exemple des bas-bretons. Ce livre collectif se veut tourné vers le présent, et le fruit d’une histoire résolument citoyenne.

Dans mon dernier vagabondage dans les registres paroissiaux de la région de Château-Gontier (Mayenne), que je relis toujours avec plaisir, j’ai rencontré à Azé en 1679 la sépulture suivante :

exposée en cette paroisse par des égyptiens. Les enfants exposés sont en ceux que les parents ont abandonné. Ainsi, un couple d’Egyptiens était en marche vers je ne sais quelle destination, et a laissé son bébé à Azé.

Cette voie de passage, à pied, (on disait alors chemin) était celle des cloutiers, quincaillers… Normands, chers à mon coeurs et à bon nombre d’entre vous n’est-ce-pas ?.
J’ai toujours du mal à me représenter ces chemins, parcourus à pied par tant de pélerins, marchands, et populations qui se déplaçaient vers une autre vie, souvent par ce que papa maman avaient eu trop de fils et qu’un seul suffisait pour prendre leur suite, alors les cadets devaient prendre leur balluchon et partir… J’ai une grande tendresse pour mes ancêtres cadets déplacés (qu’on dirait aujourd’hui migrants), mon Breton Mounier, mon quincailler Guillouard, etc… mais surtout mes Moride, surement venus d’Espagne… selon mon hypothèse de la francisation des Morido.
Et cela n’est rien, comparé aux siècles précédents, que nos recherches ne pourront pas atteindre, et qui ont vu tant de populations venus d’ailleurs… J’ai tappé hier l’histoire féodale de Lonlay-le-Tesson (Orne) et réalisé à quel point la Normandie (entre autres) fut anglaise, bien plus que je ne soupçonnais… Je réalise un peu chaque jour, à travers mes recherches, mes ascendances étrangères… comme l’ouvrage Nantais venus d’ailleurs., riche en iconographies splendides, nous le fait découvrir en profondeur.

Ce billet traite un sujet délicat, et j’ai seulement tenté de le comprendre, même si je n’y suis pas parvenue à vos yeux, tant sa dimension humaine est délicate. Veuillez m’en excuser, j’ai voulu exprimer ce que je ressentais grâce précisément à mes recherches, car jamais je n’aurai compris Alain Croix sans tout ce travail généalogique derrière moi.

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Tables, marges… autant de sources d’erreurs dans l’état civil

En voici une qui cumule les erreurs.

Château-Gontier a le bonheur de posséder une table manuscrite des BMS. Elle donne le 22 août 1611 le B de Jean Jussé.

En fait de Jussé, ce sont des Juffé. Ceci n’est pas grave car la confusion est facile à faire entre SS et FF. Donc erreur pardonnée, d’autant plus que moi-même, après tant de lectures, j’avoue douter parfois avant de trancher.
Maintenant, voyons l’acte.

La marge donne Jehanne. Ainsi, la table a transformé Jehanne en Jean. Le transformisme n’est pas une nouveauté ! Quoique pour établir une généalogie et prendre ce B pour celui de votre arrière… grand-père, c’est amusant, voire inquiétant.
En final d’un mot, un N a toujours la queue en bas, pas en l’air ! Souvenez-vous en : Jehan a toujours la queue en bas ! Cette règle mnémotechnique ne doit pas être difficile à retenir, alors vous voici devenu un grand paléographe, en vous amusant. Félicitations.
Lisons maintenant l’acte lui-même correctement :
« Le XXe desdits moys et an a esté baptisée Marye fille de Mathurin Juffé et de Jehanne Foureau sa femme parain Mathurin Delanoé, maraine Jehanne Trochon. »
La personne qui a écrit en marge a pris le prénom de la mère ou celui de la marraine, et adieu Marie ! Ce type de confusion est fréquent dans les marges.
Voici comment Marie s’est trouvée grand-père d’une nombreuse descendance…
Et vous, avez-vous tout vérifié ? Si cela n’est pas fait, vous n’êtes sur de rien.

Autrefois sans calendrier

Je croule sous les calendriers, aussi aujourdh’ui une grande partie prend le chemin du tri sélectif, dans les poubelles jaunes de l’immeuble ! Je conserve celui des pompiers (corps de métier que j’admire), celui des Postes (utile), et celui de ma pharmacienne, imprimé maison qui donne toutes les pharmacies de garde dans l’année, pour le cas où.
Hier, je vagabondais dans le 16e siècle en ligne en Mayenne. Le zoom s’y est amélioré au fil des années et la consultation devient possible sans avoir trop mal aux yeux.
Dans mon vagabondage, j’ai rencontré en 1573 un prêtre qui exprimait la date « lundi des Rogations », « vigile de Saint Mathieu », puiqu’autrefois l’année était rythmée par les fêtes religieuses.
Les Rogations sont les 3 jours qui précèdent l’Ascencion, que le calendrier perpétuel donne le 30 avril en 1573, donc on est le lundu 27 avril.
Pour les Saints, j’ai dépouillé il y a deux ans le registre de Saint-Aubin-du-Pavoil, dans lequel le prêtre ne connaissait que ce type de date, aussi j’ai établi un document récapitulatif car les saints d’antant ont changé de mode et souvent de date.
Demain, nous partons comprendre comment fonctionnaient nos ancêtres sans calendrier chez eux.

Donc autrefois dans les chaumières, point de calendrier, et à quoi bon puisque la majorité ne savait pas lire. Comment fonctionnait-on ?

C’est simple, tout reposait sur le prêtre. Il possédait un rituel, « livre contenant les cérémonies, les prières, les instructions, & autres choses qui regardent l’administration des sacrements, particulièrement les fonctions curiales » (Dictionnaire de L’Académie française, 4th Edition,1762). Je reviendrai là-dessus car j’ai la chance d’en posséder un très ancien, du diocèse de Nantes, mais attention tout en latin !
C’est le prêtre, qui grâce au calendrier perpétuel, annonçait chaque dimanche les fêtes à venir Ses paroissiens n’avaient qu’a savoir compter jusqu’à 7 pour attendre le dimanche suivant, ou bien chaque matin se dire lundi, mardi… etc… jusqu’au dimanche suivant.
C’est qu’à l’époque tout le monde allait à la messe, ne serait-ce que parce que l’église était alors le centre d’infos du village, même pour les bannies des ventes aux enchères etc…, dont nous reparlerons plus tard. Et pour avoir des nouvelles, le rendez-vous dominical fut le plus souvent le seul moyen…
Enfin, un prêtre avait peu de chances de se tromper, car rassurez-vous, il avait des contacts plus haut, ne serait-ce chaque début d’année pour recevoir son papier timbré pour y noter les actes de baptêmes, mariages et sépultures. En outre, il rencontrait ses confrères voisins en leur rendant visite voire en soupant ensemble. Bref, il n’était pas isolé du reste du monde, et c’est souvent lui qui apportait les nouvelles.
Mais me direz-vous, il fallait savoir compter ! Je suis persuadée que tout le monde savait compter jusqu’à 20 qui est le nombre de sols pour faire une livre. Savoir compter est sans aucun rapport avec savoir lire. Vous avez tous remarqué combien les petis enfants savent merveilleusement débiter les chiffres oralement en montrant aussi leurs doigts de la main, bien avant d’avoir appris à lire.

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