Jean Lemelle vend à son beau-frère un quartier de vigne, Villevêque 1531

Autrefois on vendait ses biens de préférence à la famille pour que les biens restent dans la famille. Ici, des Lemelle de Villevêque et même si j’ai des ascendants qui portent ce patronyme, je ne pense pas que ces Lemelle leur soit lié, même si je vois un meunier. Les miens sont au Lion-d’Angers et je ne remonte qu’en 1620

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E8 :


Le 21 décembre 1531 en notre court royale à Angers en droit par davant nous (Guyon notaire) personnellement establiz Jehan Lemelle vigneron et Margarite sa femme paroissiens de Villevesque, ladite Margarite suffisamment authorisée … confesse avoir vendu quicté céddé délaissé et transporté et encores vends quicte perpétuellement par héritaige à Estienne Gappon moulnier et Michelle Lemelle sa femme sœur germaine dudit Jehan Lemesle, lequels ont achacté pour eulx leurs hoirs etc une planche de vigne contenant ung quartier sise au cloux de la Bretherye en ladite paroisse de Villevesque ainsi que ladite planche de vigne se poursuyt et comporte avecques toutes et chacunes ses appartenances, joignant d’un cousté à la vigne des héritiers feu sire Jehan Lecamus d’autre cousté à la vigne des hoirs feu Guillaume (illisible) aboutant d’un bout au chemin tendant de Villevesque à Pellouaille et d’autre bout audit chemyn tendant de Villevesque au hoirs des Lemerle ? au fief et seigneurie (illisible effacé) (f°2) ou rente seigneuriale pour droit de disme poyable par chacun an savoir est 20 deniers tz au jour et feste Saint Michel et 21 deniers tz pour le droit de disme au jour et feste de Saint Mourice, et ce pour tous debvoirs et charges quelconques sans plus en faire ne poyer, franche et quite icelle vigne des arrérages desdits debvoirs de tout le temps passé juques à huy, transportant etc et est faite ceste présente vendition pour le prix et somme de 40 livres tz dont et de laquelle somme en a esté poyé et baillé tant ce jourd’huy que paravant ce jour par lesdits achacteurs auxdits vendeur tant en argent content que en marchandise de blé et farines la somme de 16 livres comme apparaissoit par deux obligations en forme par nous passées soubz notre court lesquelles ont esté coppiées et adnullées moyennant ces présentes ainsi que tous et lesdits vendeurs ont recogneu et confessé et dont ils les en ont quicté et quictent, et le reste de ladite somme montant 24 livres tz, lesdits achacteurs ont promis sont et demeurent tenus par ces présentes payer et bailler auxdits vendeurs ou chacun d’eux dedans le jour et feste de Toussaints prochainement venant (illisible abimé) (f°3) planche de vigne vendue comme dit est garantir desdits vendeurs et leurs hoirs auxdits achacteurs à leurs hoirs etc renonçant par especial lesdites femmes au droit velleyen foy jugement et condemnation, donné en la maison desdits achapteurs en présence de robert Piette tanneur et Jehan Destouche Me tanneur d’Angers et Jacques Moussault moulnier tesmoins ad ce requis et appellés

Voir croquis »La closerie du « Bois Rare » envoyé par Marie : « fait par mon frère pour illustrer une géographie, ferme de mes grands parents où nous avons passé beaucoup de vacances ! »

Jean Veillart habite Villevêque en 1520 et vend ses biens à Ecouflant

Autrefois, lorsqu’on s’éloignait des pièces de terre à labourer, il fallait soit les vendre soit les bailler à rente ou à moitié. Ici on peut donc supposer que Jean Veillart est d’Ecouflant et vit à Villevêque, donc vend les biens qu’il a hérité de ses parents. Pas de vélo et uniquement le cheval et la voiture à cheval, mais il fallait être aisé pour en posséder… donc impossible d’aller cultiver des pièces de terre à quelques km.
Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E5 :


Le 25 février 1520 (avant Pâques, donc le 25 février 1521 n.s.) en notre cour royale à Angers (Couturier notaire royal Angers) personnellement estably Jehan Veillart paroissien de Villevesque soubzmetant etc confesse avoir vendu et octroyé et encores vend etc à honneste femme Marie Brapstaux ? veufve de feu Jehan Gontier présente qui a achacté et achacte pour elle ses hoirs etc les choses héritaulx qui s’ensuivent, c’est à savoir une pièce de terre contenant 10 seillons sise au lieu appelé le cloux en la paroisse d’Escoufflant joignant d’un cousté à la terre Jehan Regnie d’autre cousté à la terre Guillaume Pictart aboutant d’un bout aux Camus et de ladite achacteresse et d’autre bout au jardrin Gillet Fouyn – Item ung loppin de terre contenant ung quart de journau de terre ou environ au lieu de Lambertière en ladite paroisse d’Escoufflant joignant d’un cousté à la trre de la Toncoys et d’autre cousté à la terre de ladite achacteresse aboutant d’un bout aux boyx aux Moulleaux et d’autre bout au chemin tendant des Aulbiers au Beart – Item la tierce partie par indivis d’une petite noue sise près les Aulbiers en ladite paroisse d’Escoufflant joignant icelle noe d’un cousté à la terre et pré de ladite achacteresse d’autre cousté à la terre Guillaume Pictart aboutant (f°2) aboutant d’un bout aux noues des Camus d’autre bout à la noue de ladite achacteresse – Item une chambre de maison jardrins cours rues yssues libertés et autres appartenances et tous les droiz noms raisons actions parts et portions que ledit estably a et luy est escheu et adveneu à cause de ses père et mère au lieu maison jardrin et appartenances du fief Gentilz sis audit bourg des Aulbiers en ladite paroisse d’Escoufflant, et générallement a vendu comme dessus toutes et chacunes les autres choses herraulx prés pastures boys bayes et autres choses héritaulx quelconques que ledit estably avoit et luy appartenoit et appartiennent en ladite paroisse d’Escoufflant sans riens en réserver, au fié de Burlay et chargé ledit lieu des devoirs et rentes anciens et accoustumés pour toutes charges quelconques ; transportant etc et est faicte ceste vendition pour le prix et somme de 43 livres tz de laquelle somme ladite achacteresse a paié compté et nombré en présence de nous la somme de 20 sols et le sousplus ladite achacteresse a promis et demeure (f°3) tenue payez savoir est 17 livres 10 sols dedans 15 jours prochainement venant et sourplus et parfait payement dedans la Penthecouste prochainement venant et a promis et demeure tenu ledit vendeur faire ratiffier ces présentes à Symonne sa femme et la faire obliger au garantissage desdites coses vendues et en bailler lettres vallables à ses propres cousts et despens à ladite achacteresse dedans la Penthecouste prochainement venant à la peine de 20 livres tz de peine commise à ladite achapteresse à appliquer en cas de deffault ces présentes demeurant néanmoins en leur vertu, aussi à pareille peine à appliquer comme dessus a promis et promet rendre et mettre es mains de ladite achacteresse dedans ledit temps toutes lettres de partaige et autres qui touchent et concernent lesdites choses vendues ; à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir etc garantir etc dommages etc obligent respectivement foy jugement etc présets à ce Loys Davy barbier et Jacques Garonne tesmoins

Pierre Chartier maçon à Villevêque vend un quart de maison à Angers, 1546

Pierre Chartier signe, et même signe fort bien, donc il a un poste plus élevé dans la hierarchie des maçons, car à cette époque l’architecte, le mettre d’oeuvre, sont aussi dénommés maçon, tout comme celui ui travaillait de ses mains à la maçonnerie. Donc, à Villevêque, il y avait un architecte, et il a hérité d’un frère chapelain à Angers, dont il vend un quart de maison. Je suis toujours sidérée de cette méthode d’autrefois de vendre des parts de maison.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E2 :



Le 3 mai 1546 en la court du roy nostre sire à Angers (Lemelle notaire) estably Pierre Charetier maczon demeurant en la paroisse de Villevesque soubmis soy ses hoirs etc confesse avoir ce jourduy vendu quicté ceddé et transporté par pies par héritaige à Nycolla Dube aussi maczon et Marie Chaptesne sa femme demeurant au bourg St Jacques les Angers lesquels présents ont achacté pour eulx leurs hoirs etc la quarte partie par indivis d’une maison jardins et apprtenances sis audit bourg st Jacques, qui fut feu maistre Macé Charetier (f°2) en son vivant prêtre l’un des chappelains de l’église d’angers ainsi que lesdites choses se poursuyvent et comportent o leurs appartenances et où à présent demeurent lesdits achacteurs, toute ladite maison jardin et appartenances joignant d’un cousté à la maison jardrins et appartenances de Guillaume Belet et des héritiers feu Jehan Bauce et d’autre cousté la maison de Jehan Coué et aux jardrins des héritiers feu maistre Chauvin Sauvestre abouté d’un bout au pavé de la rue dudit bourg St Jacques d’autre bout aux jardrins de maistres Yves Eruault et ainsi que ladite (f°3) quarte partie desdites choses est escheue et advenue audit Pierre Charetier de la succession de feu maistre Macé Charetier son frère sans ausune chose en excepter retenir ne réserver, tenus toute ladite maison jardin et appartenances du celerier de St Nicolas les Angers à 40 sols de cens ou debvoir et en la somme de 4 sols pour la dixme dudit jardin le tout rendable par chacun an aux termes accoustumés pour toutes charges et debvoirs quelconques ; transportant etc et est faicte ceste présente vendition pour la somme de 80 livres paiés content en notre présence en or bon et de prix et (f°4) à laquelle vendition tenir et comme dessus est dit tenir et garantir etc obligent ledit vendeur soy etc renonçant etc foy jugement condemnation etc fait et passé audit bourg St Jacques par devant nous jJehan Lemelle notaire royal présents Symon Coquereau menuisier demeurant audit bourg st Jacques et François Peltier

Blaise Bouvet obtient prorogation de la grâce de rémérer une pièce de terre, Villevêque 1547

Ce droit de rescousser, rémérer une terre vendue arrivait parfois à échéance sans que le vendeur ait pu avoir la somme nécessaire à cette rescousse, et il demandait souvent une prorogation, ici un an.
Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E2 :

Le 17 mars 1547 (Pâques le 10 avril 1547, donc avant Pâques, donc le 17 mars 1548 n.s.) en en présence de nous Jehan Lemelle notaire royal et des tesmoings cy après nommés Nycollas Foucquère demeurant en la paroisse de St Jacques les Angers, a prorogé et allongé proroge et allonge par ces présentes à Blaize Bouvet paroissien de Villevesque ad ce présent et acceptant la grace telle que ledit Foucquere avoyt accordée audit Blaize Bouvet de rescourser ung journeau de terre sis en la pièce des Comayzes … et dès le 15 mars 1543 vendue par ledit Blaye audit Fouscquere pour la somme de 40 livres et laquelle grace eue encores par les prorogaceurs … ledit Fouquere en a fait audit Blaye Bouvet ainsi que ledit Fourquere a confessé par devant nous, et laquelle prorogation ledit Foucquere a faite audit (f°2) Blaye Bouvet jusques à ung an prochainement venant en rendant paiant et reffondant le sort principal et les loiaulx cousts et mises …

Colas Bouvet vigneron à Villevêque vend une vigne, 1521

Vendre une vigne pour un vigneron, cela devait lui fendre le coeur, et il fallait qu’il ait besoin d’argent. Cette vigne est à Pellouailles, donc je vous mets la carte et vous avez Funault au centre.

Le notaire HUOT à cette époque ne faisait pas signer les parties mais les témoins, donc on ne peut pas dire que l’acheteur, Clément Lecoq, qui est marchand ciergier à Angers, ne sait pas signer, et pour mémoire les marchands ciergiers étaient des bourgeois aisés car les cierges étaient très nombreux aussi bien à la maison qu’à l’église…
Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E121 :


Mes retranscriptions donnent aussi l’orthographe du manuscrit, donc vous avez, entre autres, le poix (poids), la paine (peine) etc… Le 6 avril 1521 après Pasques en notre cour à Angers (Nicolas Huot notaire royal Angers) personnellement estably Colas Bouvet vigneron demourant en la paroisse de Villevesque ainsi qu’il dit sounzmectant luy ses hoirs etc confesse avoir aujourduy vendu et octroié et encores vend et octroie dès maintenant et à présent à toujoursmais perpétuellement par héritaige à honnestes personnes sire Clemens Lecoq marchant ciergier demourant à Angers et à Jacquette sa femme qui ont achacté pour eulx leurs hoirs et aians cause ung quartier de vigne assis au cloux du Bois Jorret en la paroisse de Pellouailles joignant d’un cousté aux vignes desdits achacteurs et d’autre cousté aux vignes de Gilles Challopin et Jacques Bouvet aboutant d’un bout à une ruette tendant du grant chemin d’Enfesnault à la rue des Boys et d’autre bout aux vignes desdits achacteurs, ou fye de Enaige Escoullon et tenu de là à 4 deniers tournois de cens rente ou debvoir paiables par chacun an au jour de la Notre Dame Angevine, et ce pour toutes charges quelconques réservé la dixme ; transportant etc et est faicte ceste présente vendition pour le prix et somme de 35 livres tournois baillez et nombrez contant en notre présence et à veue de nous (f°2) par lesdits achacteurs audit vendeur qui les a euz et receuz en 12 vieulx escuz et 2 escuz soulleil, le tout d’or bons et de poix, et le surplus en monnaie dont ledit vendeur s’en est tenu par davant nous à bien paié et content, et en a quicté et quicte lesdits achacteurs et a promis ledit vendeur faire lyer et obliger Phelippes sa femme et Jehan Bouvet son fils à ce présent contrat et iceluy leurs faire avoir aggréable et en rendre et bailler à ses despens lettre vallable de ratiffication auxdits achacteurs dedans 15 jours prochainement venant à la paine de 10 livres tournois de peine commise à applicquer auxdits achacteurs en cas de deffault ces présentes néanmoins demourans en leur force et vertu, à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir et acomplir etc et a garantir etc et aux dommages etc oblige ledit vendeur soy ses hoirs etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc présens ad ce Jehan Varice le jeune marchant demourant à Angers et Macé Goupilleau de la paroisse de Pellouaille tesmoings fait et donné à Angers en la maison desdits achacteurs les jour et an susdits

René Perier, aliàs Poirier, ne savait pas signer, mais son fils mineur signe, Villevêque 1618

Et il sait même fort bien signer, alors que vous allez voir qu’il es mineur, donc âgé de moins de 25 ans, et doit laisser sa mère et tutrice légale gérer pour lui ses affaires de succession, ici une dette paternelle.

Acte des Archives du Maine-et-Loire 5E121 – Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 12 juillet 1618 après midi, par devant nous Julien Deille notaire royal à Angers furent présents establys et deuement soubzmis maistre François Davy sieur d’Argentré docteur en droits en l’université d’Angers, y demeurant, et Guillemyne Jousbert veuve feu René Poyrier lesné demeurant au lieu de l’Espinay paroisse de Villevesque tant en son nom que comme mère et tutrice naturelle des enfants mineurs dudit deffunt et d’elle et disant avoir la charge des enfants majeurs dudit deffunt de son premier mariage et en chacun desdits noms seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens leurs hoirs etc lesquels confessent avoir compté entre eulx des fermes du fief de Pleinemoyson et choses mentionnées au bail fait par ledit sieur d’Argentré audit deffunt Poirier par devant nous le 28 décembre 1599 et d’icelle année jusques en l’année 1612 déductions faites des payements et choses qui viennent en déduction … remises et rabais volontaires faits par ledit sieur d’Argentré s’est trouvé ladite veuve esdits noms debvoir de reste la somme de 433 livres (f°2) qu’elle s’est esdits noms solidairement obligé payer audit sieur d’Argentré en ceste ville dans ung an prochainement venant sans novation d’hypothèque jusques au payement, et au moyen de ce ladite veuve esdits noms est et demeure quite et deschargée entièrement de toutes lesdites fermes esdits noms comme dit est … fait à Angers en présence de Jacques Poyrier fils de ladite Jousbert, Pierre Desmazière et Jacques Baudu demeurant audit Angers