Aveu au prieuré de La Jaillette de Maurice Thibault et René Sureau pour leurs biens situés à Montreuil sur Maine, 1683

cet acte est aux Archives Départementales de la Sarthe, H485 Assises de la seigneurie du Prieuré de la Jaillette : – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 16 novembre 1688, Maurice Thibault métayer et René Sureau aussi métayer mary de Renée Thibault demeurant l’un et l’autre paroisse de Montreuil sur Mayenne tant que leurs cohéritiers en la succession de deffunt Me Jean Thibault prêtre habitué en ladite paroisse de Montreuil respectivement deffendeurs qui se sont desasvoués de rien posséder aux fiefs de cette seigneurie mais seulement estre propriétaires du lieu et closerie de la Petite Presle faisant moitié de la baillée de la Cornillere située paroisse de Saint Martin du Bois pourquoy ils doivent chacuns ans au prieuré 22 boisseaux de bled seigle mesure du Lion d’Angers et 40 pintes de vin aux vendanges dont ils doivent avec leurs dits cohéritiers une moitié sans division de ladite rente foncière suivant l’arrest de nos seigneurs de parlement du 1er août 1654 rendu au profit de messieurs de cette cour contre Jeanne Brundeau veuve de Jacques Leroyer sieur de la Roche fermière de cette cour les fermiers de cette cour et au profit de mesdits sieurs contre Maurice Thibault Jean DU Bois-Béranger écuyer mary de René de Vigré et consorts, Jean et Paschal les Gasneaux et autres dénommés audit arrest, laquelle rente est payable audit lieu de la Cornillère, lesquelles rentes de 22 boisseaux de bled et de 40 pintes de vin ils ont payé chacuns ans pour leur contribution et offrent en bailler titre nouveau dont les avons jugé, et à ce moyen les avons condamné de fournir ledit titre nouveau contenant les confrontations modernes des héritages sujets auxdites rentes et les noms des détenteurs ce qu’ils ont promis faire devant Me Pierre Bodere notaire royal demeurant au bourg de Montreuil sur Mayenne, lequel à ce présent ils ont prié de signer à leur requeste

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Aveu de Pierre Regnaud, mari de Renée Vinczot, au prieuré de la Jaillette pour pièces de terre aux Basses Gaudines, La Chapelle sur Oudon 1608

Je vous ai mis hier sur ce blog les liens vers l’histoire de la Jaillette.

cet acte est aux Archives Départementales de la Sarthe, H485 Assises de la seigneurie du Prieuré de la Jaillette : – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

(en marge : les Basses Gaudines) : Le 6 novembre 1608 a comparu Pierre Regnaud demeurant au village de la Ripvière Turbon en la paroisse de Louvaines, mari de Renée Vinczot héritier à cause d’elle en partie de deffunts Jehan Vinczot son père et Nicollas Vinczot son fraire, lequel a fait déclaration tenir censivement de nuepce de fief et seigneurie du prieuré de La Jaillette à cause et pour raison scavoir d’une planche de jardin sise au jardin du Hallay contenant ladite planche à l’estimation d’une hommée ou environ joigant d’un costé le jardin de Pierre Menand, d’autre costé le jardin des hoirs de Pierre Prevost, aboutant des 2 bouts la terre des enfants feu Jacques Boullay ; Item une portion de erre en la piecze du Saulnier contenant 10 cordes de terre labourable ou environ joignant d’un costé et d’un bout la terre dudit Menard d’autre costé au pré dudit Regnaud cy après nommé et d’autre bout au chemin du cartier ; Item 8 cordes de pré ou envison sises au petit pré joignant d’un costé et d’un bout le pré desdits hoirs feu Prevost d’autre costé à la terre cy dessus et d’autre bout ledit chemin du cartier ; Item une autre portion de terre labourable en la piecze des Petits Champs contenant 10 cordes joignant d’un costé et d’unbout la terre de Jehan Allard d’autre costé le jardin de Me Jehan Gaillard et d’autre bout la terre desdits hoirs feu Provost ; Item 6 cordes de terre labourable ou environ sises en la piecze aussi nommée les Petits Champs joignant d’un costé la erre des hoirs feu Auffret d’autre costé et d’un bout la terre des hoirs feu Provost et d’autre bout au grand chemint endant d’Andigné à Segré, le tout sis au village et environs de la Basse Gaudine paroisse de La Chapelle sur Oudon, pour raison desquelles choses ledit Resnaud confesse estre contribuable à la fresche de 67 deniers obolle avecq autres detempteurs dudit lieu de la Gaudine au terme de la Toussaints soit pour sa part et portion la somme de 12 deniers sauf à croistre ou diminuer, dont et de laquelle il a fait arrest et icelle servir et continuer et s’est désadvoué d’acquests ny d’autres choses

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Erreur de prénom faite par un notaire : le cas des partages des biens de François Vallin, que le notaire prénomme Marc, Saint Martin du Bois 1739

Eh oui !
Cela arrive parfois !
Certes rarement , fort heureusement. Cela n’est pas la première fois que j’observe une erreur, mais rassurez vous, compte-tenu du nombre très élevé de mes travaux sur les archives des notaires, cela reste très rare.

Le cas VALLIN qui suit est une erreur que j’avais autrefois entrevue, en écrivant dans mon fichier VALLIN mes doutes sur le prénom. En septembre 2014, j’ai pris mon courage à deux mains, et j’ai tout refait les actes des registres paroissiaux, histoire de revérifier si je n’avais pas fait une quelconque erreur dans ma recontitution des liens filiatifs, et des fratries. Et, comme j’ai coutume de faire, j’ai tout retranscrit entre guillemets dans mon fichier VALLIN.

A la décharge de maître Allard, le notaire royal à Louvaines, il faut préciser que François Vallin, dont on partage les biens, n’était pas tout jeune pour l’époque, puisqu’il décède à 72 ans, et il a perdu depuis 32 ans son épouse et ne s’est pas remarié.
32 ans après on connaît certes encores le nom exacte de l’épouse, et je trouve que c’est un point très positif, quand on sait que le notaire s’en remettait aux dires des personnes présentes.
Mais le forgeur pouvait-il encore travailler à 72 ans, c’est impossible selon moi, et sa forge était aux mains d’un de ses fils, prénommé lui aussi François.

François Vallin a également perdu 5 ans auparavant son fils aîné, prénommé Marc, lui aussi forgeur, mais à La Jaillette et non avec son père à Saint Martin du Bois.
Lequel Marc Vallin est décédé si jeune qu’il laisse des enfants en bas âge.
Mais, autrefois pour l’établissement des lots, la coutume voulait que ce soit l’aîné, et lorqu’il est décédé sa veuve ou comme ici le tuteur des enfants mineurs.

Ajoutez à cela qu’autrefois les actes des notaires sont sans alinea, et peu de virgules ou points. Bref, il est souvent peu aisé de suivre le fil du discours clairement. Je vous ajoute souvent des alinea, car ils aident à suivre ce fil, et ici, je vous ai bien aidé à suivre les filiations à travers les alineas que j’ai ajoutés.
L’acte qui suit est donc totalement clair avec une seule correction concernant le premier prénom écrit « Marc » par le notaire, alors qu’il fallait écrire « François », celui qui vient de mourir à 72 ans.

Maintenant en ce qui concerne les biens eux-mêmes, vous allez constater qu’il possédait encore sa forge de Saint Martin du Bois, exploitée par son fils François, mais qu’il possédait aussi la forge de la Jaillette, qu’avait exploitée son fils Marc, dédédée il y a 5 ans. Je n’ai pas d’explication sur le fait qu’il n’ait pas tout laissé plus tôt à ses enfants !!! sinon que le partage en 4 était peu aisé, et qu’il n’a donc pas pu découper. Donc, ici nous allons encore un fois découper.

Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500) http://www.atilf.fr/dmf
EXACTION, subst. fém.
I. – « Fait d’exiger le paiement d’un impôt ; fait d’exiger plus qu’il n’est dû ; exaction »
A. – « Fait d’exiger le paiement d’un impôt, taxe, impôt »
B. – « Fait d’exiger plus que ce qui est dû ou d’exiger des paiements indus, abus commis par une personne chargée d’une mission officielle qui exige ce qui n’est pas dû ou plus qu’il n’est dû »
C. – P. ext. « Abus commis sur qqn, acte de violence, exaction »
II. -« Achèvement, perfection (lat. exactio) »

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine et Loire, série 3E32 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 5.2.1739 partages devant Allard notaire Nyoiseau, partages provisionnaux en 4 lots des biens immeubles dépendants des successions de deffuntes personnes Marc Vallin vivant maréchal en œuvres blanches et Jacquine Rouvraye son épouse,

    le prénom Marc est erroné, il s’agit de François

échus et advenus à chacun de Marc, Mathurine, Anne, Jacques et Marie Vallin enfants mineurs de deffunt Marc Vallin fils desdits deffunts Vallin et Rouvraye,
François, Jacques et Pierre Vallin frères aussi enfants desdits deffunts Vallin et Rouvraye,
situés au bourg de St Martin-du-Bois et environs, au bourg de La Jaillette paroisse de Louvaines,
que fait et présente h.h. Louis Madiot marchand demeurant au bourg de Louvaines au nom et comme curateur aux personnes et biens desdits Marc, Mathurine, Anne, Jaques et Marie enfants mineurs représentant l’aisné desdits enfants,
aux dits François, Jacques et Pierre Vallin pour par eux choisir et opter chacun un desdits lots en leur rang et ordre suivant la coutume, pour l’autre échoir et demeurer auxdits mineurs, auxquels a esté vacqué comme s’ensuit par devant nous Pierre Allard notaire royal en Anjou résidant à Louvaines soussigné ce joud’huy 25 juin 1739

  • 1er lot : choisi par François Vallin
  • une chambre de maison par bas située audit bourg de St Martin en laquelle sont décédés lesdit Vallin et femme, père et mère desdits copartageants, et actuellement occupée par ledit François Vallin, composée d’une salle en laquelle il y a cheminée et four, un petit évier à côté de la porte à gauche en entrant, une chambre haute au premier carlée au dessus la superficie, couvert d’ardoise, avec droit de passage ordinaire accoutumé par le degré qui est dans la maison du 2e lot cy-après, en contribuant par moitié à l’entretien d’icelui, joignant d’un côté la maison appellée la Lamberderie, une ruelle entre deux, d’autre côté une petite cour dépendant de ladite maison, aboutant d’un bout la rue tendant du bourg dudit St Martin au Lion-d’Angers et d’autre bout la maison du 2e lot lequel aura aussi droit audit four en contribuant pour moitié à l’entretien
    Item la moitié de ladite cour étant à côté des maisons des 1er et 2ème lots, à prendre pour le présent lot le côté vers ladite rue du Lion-d’Angers depuis l’arrestier de la porte de la maison du second lot lequel sera borné, joignant d’un costé la terre de Claude Bedoit d’un bout ladite rue et d’autre bout l’autre moitié d’icelle qui sera comprise au second lot lequel aura droit de passer et rapasser pour l’exploitation aller et venir à sa maison et cour aussi bien que ceux qui auront affaire fermiers et locataires avec chacuns boeufs et charette attendu qu’il n’y a autres passages
    Item un jardin au devant de ladite maison, le chemin entre deux à prendre depuis icelui le long de la ruelle tendante au jardin d’Anthoine Poisson jusqu’à la haie du bout du jardin dudit Poisson vis à vis de laquelle à droite jusqu’à la ruelle tendante sera faite une haye d’ebaupin à frais communs des premier et second lot laquelle sera mutuelle
    Item aura celui qui optera pour le présent lot le tiers de tous les matériaux pierre tuile ardoise latte de bois charpente qui sont dans ladite coure appartenant auxdits copartageants à l’exception de deux tirants
    à la charge par l’optant du présent lot de reporter une fois payé par forme de retour de partages à l’optant du 4ème lot des présents p artages le jour de l’option d’iceux la somme de 20 livres
    Pourra l’optant du présent lot faire faire dans ladite cour sans nuire audit passage pour la commodité de ladite maison les batiments nécessaires et covenables et retirera acquits afin de son remboursement en cas que les présents partages ne deviennent pas définitifs

  • 2e lot à Jacques (qui choisit en second)
  • employe ledit Madiot audit nom l’autre moitié de maison attenant à celle du 1er lot en laquelle est le degré par lequel l’optant du dit premier lot aura droit comme il est dit par iceluy pour exloiter sadite chambre ou grenier, composée d’une chambre par bas sans cheminée, une chambre ou grenier au dessus et superficie couvert d’ardoise en laquelle est actuellement la forge, avec l’autre moitié de ladite cour vis à vis et au droit de ladite maison à prendre depuis l’arrestier de la porte, et le droit de passage par la cour dudit premier lot comme il est cy devant dit, ensemble une petite étable en appenty qui est au pignon de ladite maison par devant le grand cimetière, le tout en un tenant, joignant d’un coté le jardin de l’Auberdrie, d’autre coté la grange de la veuve Moreau d’un bout le grand cimetière de l’autre bout la maison du premier lot au fonds de laquelle l’optant du présent lot aura droit comme il est dit
    Item au jardun au hault de celui du 1er lot à prendre depuis la haye du jardin audit Poisson à droite jusqu’à la ruelle qui conduit au Dinechien ?? où l’optant du 1er lot sera tenu de planter une haye d’ebeaupin dans un an de l’option des présents partages conjointement avec le présent lot et à frais communs et sera mutuelle, et pour iceluy exploiter aura son passage par ladite ruelle, joignant d’un costé icelle ruelle d’autre csté la terre de la Roussière d’un bout le jardin du 1er lot
    aura l’optant du présent lot les deux autres tiers avec les deux tirants des matérieux spécifiés au 1er lot
    à la charge de l’optant du présent lot de reporter une fois payé le jour de l’option des présents partages à l’optant du 4ème lot la somme de 20 livres par forme de retour de partage

  • 3e lot : à Pierre Vallin (le cadet qui choisit en 1er),
  • une maison située au bourg de La Jaillette composée d’une salle basse à cheminée, une autre chambre par bas aussi à cheminée, une autre chambre par bas aussy à cheminée, et four, autres chambres basses, chambres hautes, grenier, superficie, couvert d’ardoise, une cour au derrière, au haut de laquelle est une grange servant de forge et grenier au dessus, un jardin clos à part, le tout en un tenant comme ils se poursuit et comporte avec ses rues et issues droits et usages qui en peuvent dépendre, abutante sur la rue ou grand chemin tendant de Craon à Angers, joignant d’un côté la maison du sieur Moreau à cause de la demoiselle Boury son épouse qui l’aurait acquise de Mr de Scépeaux du Chalonge, d’autre côté celle de Pierre Séjourné à cause de Mathurine Drouet son épouse, et d’autre bout le jardin des Pontonniers, le tout ainsy que du tout jouit à titre de ferme le nommé Jean Brard forgeur
    à la chage de celui à qui eschaira le présent lot de payer et reporter par forme de retour de partage une fois payé le jour de l’option des présents partages à celui à qui eschaira le 4ème lot la somme de 180 livres et à défaut de paiement dans ledit jour d’option l’intérest en cours à compter dudit jour à raison du denier vingt sans néanmoins que la stipulation d’interest puisse empescher l’exaction du principal

  • 4e lot : lot resté au defunt Marc ‘représenté par ses 5 enfants sous curatelle qui ne choisissent pas car ils représentent l’aîné donc sont les derniers à opter)
  • une pièce de terre close à part contenant 3 boisselées avec les haies et fossés qui en dépendent, sise près le bourg de St Martin-du-bois, joignant d’un côté la terre du lieu de la Maliandière, d’autre côté celle du lieu de la Porte
    Item la somme de 220 livres à prendre et recevoir par l’optant du présent lot le jour de l’option des présents partages une fois payée scavoir de l’optant du 1er lot la somme de 20 livres, pareille somme de 20 livres de l’optant du 2ème lot, et de celui qui optera le 3ème lot celle de 180 livres
    S’entregarantiront les copartageans chacun leur lot et partage et se porteront passages les une par sur les autres comme il est ci devant dit, et les tiendront et releveront chacun à leur égard censivement des fiefs et seigneuries dont ils se trouveront mouvants aux cens rentes charges et devois seigneuriaux et féodaux si aucuns sont en fresche ou hors fresche de quelque somme qu’il soient pour l’avenir à compter de la Toussaint prochaine que chacun d’eux entrera en jouissance de son lot, et à l’égard des arrérages qui en seront deuz et escheuz ils les payeront également entre eux, aussi bien que ce qui se pourra trouver estre deu par ladite succession sans néanmoins s’approuver lesquels fiefs cens et rentes les parties n’ont quent à présent au vray pu dire et déclarer quoique deument par nous enquises suivant l’ordonnance royale, et pour ce qui est des jouissances desdites choses qui courreront jusqu’au dit jour de Toussaint prochain les copartageans s’en feront raison, et les toucheront quart à quart avec ce qui se pourra trouver deu desdites successions, et payeront à la même raison le coust des présents partages papier et codicile insinuation et vacations et copies,
    auxquels partages ledit Madiot esdits noms et qualité estably et soumis a fait arrest par devant nous notaire susdit après luy en avoir par nous fait lecture les trouvant bien justement et également faits, déclaré ne vouloir augmenter ne diminuer dont nous l’avons jugé de son consentement et de ce qu’il esetime que lesdits héritages peuvent estre de valeur de 1 080 livres
    et à cet instant ont comparus devant notaire susdits et soussigné lesdits François, Jacques et Pierre Vallin demeurant scavoir lesdits François et Jacques au bourg de St Martin et Pierre au bourg de Chambellay auxquels et à leur réquisition en présence et aussi ce réquérant ledit Madiot avons présentement donné lecture de mot à autre des partages en 4 lots cy dessus et des autres parts lesquels ils ont dit bien scavoir et entendre, trouver bien justement également et utilement faits, et offrant de présentement procéder à la choisie et oprion d’iceux et y procédant ledit Pierre Vallin a pris et opté le 3ème lot, ledit Jacques le 2ème, ledit François le 1er, et à ce moyen le 4ème et dernier lot est demeuré auxdits Marc, Mathurine, Anne Jacques et Marie Vallin mineurs, le tout aux charges desdits lots et partages chacun en droit un pour en ouir faire et disposer par leux leurs hoirs et ayant cause comme de leurs autres biens en pleine propriété
    fait et passé audit Louvaines en notre étude en présence de Mathurin Quitet tissier et Pierre Mahier couvreur d’ardoise y demeurant témoins à ce requis et appelés,
    lesdits François, Jacques et Pierre les Vallin ont déclaré ne scavoir signer

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    Jean Voisine et Jeanne Rahier vendent pour éteindre des dettes, Louvaines 1643

    J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 9 novembre 1643 avant midy par devant nous René Billard notaire de la chastellenye du Lion d’Angers furent présents en leur personnes establiz et deument soubzmis soubz ladite cour chacuns de Jehan Voisine laboureur et Mathurine Rahier sa femme de luy deument et suffisamment authorisée par devant nous quant à ce demeurants à la Lemberye paroisse de Loupvaines lesquelles confessent avoir ce jourd’huy vendu quitté céddé délaissé et transporté et encores etc ventent et promettent garantir solidairement de tous troubles hypothèques et empeschements quelconques
    à honneste homme Guillaume Rousseau marchand demeurant à la Jaillette dite paroisse de Loupvaines présent stipullant pour luy etc
    scavoir est la quarte partye d’une maison située audit lieu de la Lemberye avec ses appartenances et dépendances et comme auroit esté spécifiée et confrontée par les partages faits entre luy et ses cohéritiers passés par Guyoullier notaire demeurant à saint Martin du Boys avec une planche de jardin contenant une corde et demye ou environ
    Item 17 cordes de terre situées en une pièce de terre appellée la Sercouère ? et comme auroit esté spécifiée et confrontée par lesdits partages sans aulcune réservation en faire
    à tenir du fief et seigneurie dont lesdites choses sont tenues aux charges cens rentes et debvoirs anciens et accoustumés que ledit acquéreur paira à l’advenir quite du passé
    trantportant etc et est faite la présente vendition cession delais et transport pour et moiennant le prix et somme de 40 livres tz sur laquelle somme a esté desduit par ledit vendeur audit acquéreur la somme de 30 livres qu’il a paiée en leur acquit prière et requeste à Jehan Sellier qu’il luy debvoit de reste de la somme de 68 livres par obligation passée par Giraud notaire le 3 mars 1640 en l’hypothèque de laquelle ledit acquéreur estoit deument sans y desroger
    et le surplus montant la somme de 10 livres tz lesdits vendeurs ont recogneu et confessé avoir icelle somme eue prise et receue dudit acquéreur auparavant ces présentes s’en sont tenus et tiennent à bien paiés et en ont quitté et quittent ledit acquéreur luy etc et promis bailler copie desdits partages audit acquéreur dedans 15 jours prochainement venant
    et par ces mesmes présentes lesdits vendeurs ont vendu et vendent audit acquéreur une planche de jardin située es grands jardins de la Lembergere contenant 2 cordes et demie ou environ joignant d’un costé et bout le jardin dudit Rousseau d’autre costé la terre de André Lamy et d’autre bout le chemin tendant de la Jaillette à Chambellay et tout ainsi que ladite pièce de jardin se poursuit et comporte sans aulcune réservation en faire
    à tenir du fief et seigneurie de Launay
    transportant etc est est faite la présente vendition cession et transport pour et moiennant le prix et somme de 9 livres tz laquelle somme ledit acquéreur a présentement solvée et paiée contant en présence et veue de nous et dont lesdits vendeurs s’en tiennent à contant et bien paiés et en ont quitté et quittent ledit acquéreur luy etc
    et par ces mesmes présentes lesdits vendeurs ont recogneu et confessé debvoir audit acquéreur la somme de 16 livres tz d’argent à eux presté qu’ils promettent rendre paier et bailler audit Rousseau dedans Pasques prochainement venant à peine etc néantmoings etc
    dont et tout ce que dessus etc obligent tenir garantir respectivement etc et mesmes lesdits vendeurs au paiement de ladite somme un seul et pour le tout sans division etc renonçant etc au bénéfice de division discussion et d’ordre de priorité et postériorité etc foy jugement et condemnation etc
    fait et passé audit Lyon à notre tabler présents Me Estienne Sigoigne recepveur des traites audit lieu et Mathurin Verdon marchand tanneur demeurant audit Lyon
    lesdites parties ont dit ne savoir signer

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    Échange de maison à Angers entre Renée Chardon et Jean Aveline, 1616

    Je descends d’une famille Chardon, que je remonte en 1546 à Fromentières en Mayenne, puis qui va à Château-Gontier et Segré. Compte-tenu de la proximité géographique, cette Renée Chardon, qui vit à La Jaillette, et évolue dans un milieu socialement comparable aux miens, pourrait avoir une origine commune, mais je n’ai trouvé encore aucun lien à ce jour.
    Par contre, l’acte qui suit, atteste, bien qu’il ne le précise pas, que Jean Aveline ou son épouse, née Letondeur, avaient un lien aussi avec les Chardon, puisqu’ils ont hérité d’un prêtre de ce nom.

    Au passage, je vous signale que les tontons prêtres, curés et surtout chanoines, étaient très intéressants, car on en héritait autrefois. Je dirais même qu’on profitait ainsi, indirectement des bénéfices ecclésiastiques dont ils avait profité durant leur existence.

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le vendredi 28 octobre 1616 après midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers furent présents et personnellement establys honorable femme Renée Chardon veufve de défunt Charles Basourdy demeurant à Loisseau paroisse de La Jaillette d’une part,
    et honorable homme Jehan Aveline le jeune et Roberde Letondeur sa femme de luy deument et suffisamment par devant nous quant à ce demeurant Angers paroisse de la Trinité d’autre part,
    lesquels soubzmis soubz ladite cour ont recogneu et confessé avoir fait entre eux le contrat d’échange et contréchange qui s’ensuit
    c’est à savoir que ladite Chardon a baillé quité cédé délaissé et transporté et par ces présentes cèdde délaisse et transporte et promet garantir de tous troubles et empeschements auxdits Aveline et Letondeur sa femme pour eux leurs hoirs etc la part et portion qui luy compète et appartien au logis ou iceulx Aveline et sa femme sont à présent demeurant situé sur la rue de Lespinay dite paroisse de la Trinité à cause de la succession de défunt vénérable et discret Me René Chardon vivant prêtre sieur de la Garde son frère consistant en ung celier une petite boulangerie ou cuisine au bout et grenier au dessus un appentis une estude sur ledit celier à costé de la grande chambre et la moitié dudit grenier et jardin dudit logis et généralement tout ce qui compète et appartient à ladite Chardon audit logis sans rien en retenir ne réserver
    ou fief et seigneurie de Notre Dame du Ronceray d’Angers aulx cens rentes et debvoirs anciens et accoustumés que les parties adverties de l’ordonnance ont vérifié ne pouvoir déclarer que ledit Aveline et sa femme paieront et acquiteront depuis qu’ils sont locataires si fait n’ont, quite des arréraiges auparavant

      au passage, je signale que c’est la première fois que je rencontre le terme « locataire » dans un acte, même si j’ai déjà rencontré des baux à louage, qui recouvrent le bail de location.

    et pour contréchange lesdits Aveline et Letondeur sa femme ont baillé quité cédé délaissé et transporté et par ces présentes baillent quictent cèdent délaissent et transportent et promettent garantir de tous troubles et hypothèques et empeschements quelconques à ladite Chardon ce acceptant le logis situé au bas de la Grand Rue de la Tannerie de ceste ville dite paroisse de la Trinité, qui leur est échu et advenu par partage faits entre les parties et leurs cohéritiers de la succession de défunt vénérable et discret Me Joseph Chardon vivant prêtre docteur en théologie curé de Marigné sans rien en excepter retenir ne réserver
    ou fief et seigneurie de l’abbaye du Ronceray aux cens rentes et debvoirs anciens et accoustumés que les parties adverties de l’ordonnance ont vériffié ne pouvoir déclarer quite des arrérages du passé
    transportant etc et d’aultant que les choses baillées par ledit Aveline et sa femme sont de plus grand valeur que celles qui leur ont esté baillées par ladite Chardon icelle Chardon a promis paier et bailler pour retour la somme de 300 livres tz en leur acquit aux doyen chanoines et chapitre de l’église collégiale saint Jean Baptiste de ceste ville pour l’admortissement de 8 livres 15 sols qu’ils doibvent par contrat passé par devant nous et leur en fournir acquit ou décharge vallable dedans 3 ans venant et ce pendant en payer la rente jusqu’au réel admortissement à peine de toutes pertes despens dommages et intérests
    accordé qu’il sera fait une muraille à pierre froide (4 mots incompris) à chau et sable d’époisseur de vingt poulces et de sept à huit pieds de hault pour servir de clouaison et séparation d’entre les jardins desdites parties à l’endroit où est à présent la clouaison de piaulx et de la mesme enlignement qu’ils sont qui sera faite et entrenue à communs frais et fondée sur l’une et l’autre desdites parties esgallement

      Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir, puis aidez à la retranscription de ce passage, sur lequel il me manque 4 mots après la pierre froite. Mieux vaut être compétent en architecture ancienne pour retranscrire ce passage !

    et pour marque de mutualité sera laissé d’un et d’autre costé (4 mots incompris) les piaulx qui servent à présent de ladite cloison partaigés par moitié entre les parties
    lesquelles ont respectivement stipulé et accepté et à ce tenir etc obligent lesdites parties respectivement et mesmes lesdit Aveline et sa femme chacun d’eux seul et pour le tout sans division etc renonçant au bénéfice de division discussion et d’ordre de priorité et postériorité foy jugement condemnation etc
    fait et passé audit Angers à notre tabler présents Nicolas Jacob et Ambrois Guillier demeurant à Angers tesmoings
    ladite Chardon a dit ne savoir signer

    Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir. Et voyez que Renée Chardon ne signe pas, et je suis assez surprise, compte-tenu du milieu dans lequelle elle évolue.

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

    Les confrères de la confrairie de Sainte Catherine nomment un chapelain, 1696

    Les confrères, tous présents, sont nommés, et il s’avère que non seulement il y a la plupart des habitants de la Jaillette mais aussi des personnalités demeurant à Angers, sans doute des membres bienfaiteurs ? Enfin, l’acte précise que ce sont les membres de la confrairie de Sainte Catherine qui nomment et présentent le chapelain à l’évêque.
    Rappelons ici que dans la grande majorité des bénéfices ecclésiastiques, ce sont les descendants de la lignée la plus proche du fondateur qui sont éligibles, et manifestement ici c’est totalement différent.

    J’ai étudié longuement le prieuré de la Jaillette il y a quelques années. Voir ce que j’ai mis sur mon site.
    Et puisque j’ai une famille de mes ancêtres qui y vit, et qui est ici concernée par la confrairie de Sainte Catherine : voir mon étude Lemanceau.

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici la retranscription de l’acte : Le 26 août 1696 sur les 9 h du matin, en présence de nous Henry Paris notaire royal et apostolique du diocèse d’Angers receu au siège présidial dudit Angers, y demeurant, et des témoins cy après nommés les confrères de la confrairie de Sainte Catherine établie dans l’église ou chapelle de la Jaillette paroisse de Louvaines ès personnes de Me François Bedouet prêtre vicaire de l’église de la Jaillette, y demeurant, monsieur Me Jacques Basourdy conseiller du roy et son avocat au siège présidial d’Angers tant pour luy qu’au nom et comme procureur de damoiselle Mathurine Pasqueraye veuve de noble homme Charles Basourdy, Jean Avril écuyer major du château dudit Angers, dame Madeleine Ralier son épouse, monsieur Me Jean Guérin seigneur de la Piverdière conseiller du roy au siège présidial dudit Angers, dame Elisabeth Du Frazier son épouse, noble homme Me Jean Aubin seigneur de Chevaigne conseiller du roy ancien maître des eaux et forests d’Anjou Angers, dame Anne Garsenlan son épouse, monsieur Jean Jacques Chantelou seigneur de Portebize conseiller du roy et son procureur en l’élection dudit Angers, dame Philippes Gilles son épouse, Jean Charles Chantelou, Jean Jacques Chantelou leurs enfants, dame Jeanne Guinoyseau femme de Monsieur Christophle Girault conseiller du roy audit siège présidial d’Angers à ce présente de luy autorisée, dame Jeanne de Chantelou femme de noble homme René Davy seigneur de Vaux de luy autorisée, tous demeurants en la ville d’Angers, savoir ledit Basourdy paroisse de St Martin, ladite Delle Pasqueraye paroisse de St Pierre, ledit Avril et ladite Ralier son épouse paroisse St Aignan, ledit Aubin et ladite Garsenlan son épouse paroisse St Julien, ledit Chantelou et Delle Philippes Gilles son épouse, Jean Charles Chantelou et Jean Jacques Chantelou leurs enfants paroisse de St Maurille, ladite Guinoyseau paroisse de St Martin, ladite Jeanne Chantelou paroisse de St Julien tous confrères de ladite confrairie par procuration par nous receue le jour d’hier demeurée cy attachée et encore en présence de Me René Brillet notaire, Philippe Brillet, Mathurin Lemanceau, Marin Gioullier, Jean Séjourné, Michel Lethiault, Mathurine Couanne sa femme, François Brillet, Mathurin Thibault, Michel Gallet, Louis Pontonnier, René Moreau, René Alneault, Sébastien Biet, Louise Pinard, Louis Rousseau, Jacques Ollivier, Charlotte Piquantin sa femme, Henry Aubry et Radegonde Dhuit sa femme, Radegonde Aubry leur fille, Perrine Séjourné, Renée Brillet fille, Renée Couanne, Anne Gioullier, tous demeurant au bourg de la Jaillette paroisse de Louvaines fors ledit Aubry ladite Duit sa femme et ladite Aubry leur fille demeurant Angers paroisse St Maurice, et ont lesdits Martin Gioullier, Jean Séjourné, Michel Lestiault, Gallet, Pontnnier, Moreau, Alnault, Biet, Pinard, Rousseau, Ollivier, Piquantin, Anne Gioullier, Renée Brillet déclaré ne savoir signer de ce enquis
    se sont assemblés à l’issue de la grande messe en conséquence de l’ordonnance de monsieur le lieutenant général du siège présidial d’Angers du 24 de ce mois signée Cebron, publiée au prosne de la grande messe de l’église de la Jaillette demeurée cy attachée, pour au désir de ladite ordonnance nommer et présenter une personne capable à la chapelle de Ste Catherine desservie dans ladite église ou chapelle de la Jaillette qui est à la nomination et présentation desdits confrères de ladite confrérie à présent vacante par le décès de vénérable et discret Me Charles Basourdy prêtre chantre chanoine de l’église royal de St Martin de la ville d’Angers, qui était dernier paisible possesseur
    et après avoir tous lesdits confrères délibéré entre eux ont d’une commune voix nommé et présenté à monseigneur l’illustrissime et révérentissime évêque d’Angers ou à messieurs ses grands vicaires la personne de Me Alexandre Guerin de la Piherdière cherc tonsuré de ce diocèse, comme digne et capable de posséder ladite chapelle, les suppliant de luy en accorder toutes les provisions requises et nécessaires dont etc
    fait et passé dans ladite église ou chapelle de la Jaillette lesdits jour et an que dessus en présence de noble homme Hilaire Voysin sieur du Sausé avocat en parlement, Me Jacques Levoyer sieur de la Daviaye conseiller du roy ancien maistre des eaux et forests d’Anjou demeurant audit Angers témoins à ce requis et appelés, Me Louis Lemore sieur de Launay avocat en parlement sénéchal de Louvaines

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