Obligation de 4 800 livres de principal pour acheter la Cruardière à Niafles, 1613

La famille Lailler est étudiée sur ce site à travers l’histoire de Noyant-la-Gravoyère.
L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici la retranscription de l’acte : Le 28 janvier 1613 après midy devant nous Jullien Deille notaire royal à Angers furent présents Guy Lailler escuyer sieur de la Roche de Noyant et damoiselle Anne Pierres son espouze de luy authorisée par devant nous quant à ce demeurants en leur maison de la Roche de Noyant paroisse dudit Noyant la Gravoyère, et René Pierres aussy escuyer sieur de Mebretin demeurant en la paroise de St Nicolas les Angers lesquels deument establis et soubzmis soubz ladite court eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens leurs hoirs et ayant cause confessent avoir ce jourd’huy vendu créé et constitué et par ces présentes vendent créent et constituent par hypothèque général et universel promis et promettent garantir fournir et faire valoir tant en principal que cours d’arréraiges à damoiselle Jacquine Ayrault dame de Mur demeurant audit Angers paroisse de st JehanBaptiste ce stipulante et acceptante et laquelle a achapté et achapté pour elle ses hoirs etc la somme de 300 livres tz de rente annuelle et perpétuelle payable et rendable franchement et quitement par lesdits vendeurs leurs hoirs à ladite achapteresse ses hoirs en sa maison audit Angers aux 28 juillet et 28 janvier de chacun an par moitié, premier paiement commenczant au 28 juillet prochainement venant et à continuer etc et laquelle somme de 300 livres de rente lesdits vendeurs chacun d’eulx l’un pour l’autre ont du jourd’huy et par ces présentes assise et assignée assient et assignent généralement sur tous et chacuns leurs biens meubles immeubles rentes et revenuz quelconques présents et advenir et spécialement sur la terre fief et seigneurie de la Cruardière paroisse de Nyaphle en Craonnais

la Cruardière : commune de Niafle – Fief vassal de la baronnie de Craon, avec chapelle et maison seigneuriale dont le premier étage a été supprimé récemment. Dans la chapelle, bâtie dnas l’enclos du manoir, vers 1669, par René Gouin, seigneur de la Cruardière, fut desservi pendant quelque temps le bénéfice de Sainte Catherine, fondé, 1542, en l’église par Hélie Lallier, curé de Niafle. Seigneurs : Guillaume Lallier, 1560, eut en 1562 « la teste tranchée au quarray du Pilori (à Angers) pour avoir porté les armes contre le roy, assisté comme les autres à la prise de la ville et de l’église Saint-Maurice par les huguenots. » – René Gouin 1669. – René Belocier, chevalier, trésorier général de France, mari de Renée Gouin, 1682. – Claude Bélocier, seigneur de Vallière, décédé en la maison seigneuriale, 1697. Catherine Bélocier de Vallière y mourut, 1717, et Pierre Guérin en 1736. La métairie appartient actuellement à la famille Daudier, qui se propose de rendre au culte la chapelle. (Abbé Angot, Dict. de la Mayenne, 1900)

    je ne vois pas de trace d’un réméré par Guy Lailler dans la notice de l’abbé Angot, et c’est sans doute qu’il ne fut jamais réalisé.

qu’ils ont assurée déchargée de toutes autres rentes debtes charges et hypothèques quelconcques par ce que les deniers de la présente constitution sont pour employer comme lesdits vendeurs ont assuré en la rescousse de ladite terre de la Cruardière autrefois engagée par le défunt père dudit sieur de la Roche de Noyant et laquelle ils entendent faire sur les Boucaults qui en jouissent à présent et promettent par la rescousse qu’ils en feront soit en jugement ou par devant notaire en faire danondant déclaration conformément à ces présentes afin de demeurer ladite terre spécial gaige et hypothèque à ladite damoiselle achapteresse pour l’assurance de ladite rente et luy fournir par acte vallable de ladite rescousse dedans un mois et sans que lesdits général et spécial hypothèque puissent se faire préjudice ains confirmant et approuvant l’un l’autre avecq pouvoir et puissance à ladite achapteresse ses hoirs et en faire déclater plus particulière assiette en assiette de rente au aux vendeurs de l’admortir toutefois et quantes ceste vendition création et constitution de rente faite pour et moyennant la somme de 4 800 livres tz payée contant par l’achaptaresse auxdits vendeurs qui l’ont receue en nostre présence en pièces de 16 sols et autre monnaye courante suivant l’édit et dont ils l’en quitent et pour l’exécution des présentes et ce qui en despend lesdits vendeurs ont prorogé et accepté prorogent et acceptent cour et juridiction en la sénéchaussée d’Anjou et siège présidial d’Angers pour y estre traités et poursuivis comme par devant leurs juges naturels et ordinaires renonczant et ont renoncé à toutes exceptions esleu et élisent leur domicile irrévocable en la maison de Me Mathieu froger advocat audit siège présidial dudit Angers pour y recepvoir tous actes et exploits de justice qui vaudront comme si faits à leur personne ou domicile naturel et ordinaire à laquelle vendition création et constituation de rente et tout ce que dessus est dit tenir etc dommaiges etc obligent lesdits vendeurs eux et chacun d’eux seul et pour le tout sans division de personne de ne biens leurs hoirs etc biens et choses à prendre vendre etc renonczant et par especial au bénéfice de division discussion et ordre foy jugement condemnation etc fait et passé audit Angers maison de ladite dame achapteresse en présence de Me Pierre Desmazières et Loys Doostel praticiens Angers tesmoins Suit une contre-lettre mettant hors de cause René Pierres sieur de Mebretin

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La seigneurie de la Gravoyère et le prieuré Saint Blaise, 1309-1828

Il y a un an nous fêtions ici saint Blaise.

Il y a quelques années, les Amis du château de la Gravoyère, à Noyant-la-Gravoyère, firent appel à moi pour tenter de comprendre, du moins telle était leur question, les liens éventuels entre le château de la Gravoyère, le prieuré saint Blaise de la Gravoyère, et les traces d’exploitation de gisements de fer relevées par eux sur les ruines du château de la Gravoyère, dont les ruines ont été sauvées par leur Association faisant un boulot formidable.

A Noyant-la-Gravoyère (près de Segré, Maine et Loire), existaient au Moyen-âge, 2 seigneuries, Noyant et la Gravoyère. Près des bois de cette dernière, un prieuré Saint-Blaise avait été fondé. Au fil des siècles, le prieur ne fut plus résident, mais vivant au loin, et jouissant des énormes revenus du prieuré, plus que largement doté autrefois par des donateurs trop généreux alors.
C’est ce qui ressort des mois que j’ai passés à dépouiller le fonds de ce prieuré au Mans, pour les années 1309 à 1828, soit 5 siècles d’histoire. Ce fonds, qui n’avait pas été étudié auparavant, ne permet pas de confirmer les hypothèses ou récits antérieurs, autrement dit, je suis venue troubler quelques certitudes mal acquises, et mes travaux ont donc été froidement accueillis. De telles distorsions entre des prétendues vérités historiques, héritées d’historiens approximatifs en particulier au 19e siècle, ou de légendes colportées par les locaux, ne sont pas rares.
Je veux ici témoigner que l’an dernier, j’ai pu avoir sur ce problème de l’histoire locale un entretien assez explicite avec l’historien de Cholet, entretien qui montrait notre convergence de vues sur ce douloureux problème des travaux d’antan versus nos travaux actuels. En effet, nos travaux, infirmant parfois des idées reçues, vont jusqu’à être rejetés car le résultat ne convient pas à certains… Puissent un jour ceux qui ont colporté l’histoire locale erronnée entrevoir l’énorme travail et la non moins énorme rigueur, que j’ai apportés soigneusement, à la mémoire du château de la Gravoyère, du prieuré saint-Blaise et des lieux et familles qui tournent autour de leur histoire.

Je remercie ici les historiens qui m’ont fait confiance et ont bien voulu considérer mon travail.

    Voir l’histoire de la seigneurie de la Gravoyère et du prieuré saint Blaise de la Gravoyère (86 pages au format .PDF, auteur Odile Halbert, reproduction interdite sur autre support ou envoi par email en pièce jointe, seule une copie unique sur votre machine est autorisée)


Le prieuré saint Blaise en 2006, propriété de la commune de Noyant-la-Gravoyère

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Plantation illégale de tabac à Noyant-la-Gravoyère (49) en 1728

Jacques Pouriast, domestique de François Hunault à Villechien l’a échappé belle !

Je dépouille actuellement un Nième inventaire après décès, et curieuse, je tente à chaque fois de voir les progressions de divers pratiques. Ainsi le tabac, visible à travers le pot à tabac.
J’ai déjà détecté 2 fumeurs début du 18e siècle : un prêtre à Laval et un médecin à Soudan, comme quoi on peut être médecin et fumeur !

Et je trouve une plantation illégale que j’ai voulu comprendre. L’encyclopédie Diderot est beaucoup trop bavarde, et difficile dès lors à comprendre. Par contre, le site Internet de France-Tabac, donne une histoire fort bien présentée, et j’y découvre qu’en 1719, la culture est prohibée dans toute la France avec des condamnations qui peuvent aller jusqu’à la peine de mort. Exceptions : la Franche-Comté, la Flandre et l’Alsace.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Voici la retranscription de l’acte : Dvt Pierre Poillièvre Nre royal au Bourg-d’Iré, Le 9.6.1728, accord entre Pierre Gasneau brigadier de la régie du tabac en la généralité de Tours, Dt à Angers St Maurice, au nom de Pierre Le Sieur chargé par sa majesté de la régie et privilège de la rente exclusive du tabac,
et, François Hunault laboureur à la métairie de Villechien à Noyant la Gravoyère. Jacques Pouriast, serviteur et domestique dudit François Hunault, avait planté illégalement du tabac dans le jardin de son maître à Villechien, et ce dernier a été condamné à Angers, mais doit aussi payer les dépends.
En présence de Pierre Bidault, Mathurin Poupard et de Louis Habert, commis à la régie du tabac de la Brigade d’Angers, y demeurant, ils composent à la somme de 150 L tant pour payer l’amende en laquelle ledit Hunault a été condamné par sentence du 10 janvier dernier, que pour les dépends et autres frais. Mais, il n’a pas la somme et l’a empruntée à Marguerite Madeleine Chotard veuve de Guy Michel de Scépeaux, seigneur de la Roche de Noyant, qu’il promet rembourser. (AD49)

Cet acte m’interpelle.
Les faits sont répréhensibles puisque nous avons vu qu’en 1719 la culture a été interdite en France sous peine de mort. Ouf ils l’ont échappé belle !
A y regarder de plus près, on voit que le maître est condamné à l’amende alors qu’il est précisé que le serviteur a planté dans le jardin de son maître. Lequel couvre l’autre ? Les juges ont considéré que le maître, propriétaire du jardin, était responsable, ce qui paraît une saine notion du droit…
L’amende est payée par la veuve de Guy de Scépeaux (du moins, il est dit qu’elle l’avance). Même si certains lecteurs pensent que je porte des jugements, je me contente en fait d’analyser les documents servant à la petite histoire, exactement comme les Historiens le font pour nous établir l’Histoire avec un grand H. Mon analyse dit que ce n’est pas le domestique d’un laboureur qui avait les moyens de s’offrir le plaisir de fumer, car ses revenus étaient juste suffisant pour se nourrir et vêtir pour ne pas mourir de faim. Le tabac planté par lui ne lui était pas destiné… pas plus qu’à son maître, c’est manifeste. Cette plantation exécutait probablement une commande plus ou moins locale. Et si elle ne venait pas du château de la Roche de Noyant, du moins profitait-elle sans doute à quelqu’un du même milieu.

Réponses au quiz d’hier :

    1.Zéro – 2.Zéro – 3.Indifféremment – 4.Une olive noire par mûre – 5.Un million – 6.Neuf mois – 7. 75 kg – 8.Indifféremment – 9.Pour la viande, le lait et la laine – 10.Le mouton, la vache, la chèvre – Questions subsidiaires : 1. seulement 9 % – 2. seulement 15 % – 3. seulement 24 % –

J’espère que vous êtes meilleur !

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3 février, fête de Saint Blaise à la Gravoyère, autrefois

Selon le dicton populaire : « Le lendemain de la Saint Blaise, souvent l’hiver s’apaise. ». C’est dire avec quelle joie elle était accueillie…

Elle est encore perpétrée de nos jours, dans les Cévennes, où elle est associée au hautbois, tandis qu’ailleurs la « Bénédiction des Gorges » est un rituel qui est encore en usage dans quelques églises. Le prêtre donne cette bénédiction en touchant la gorge du fidèle avec deux chandelles de cire et en prononçant la formule suivante : « Par l’intercession de Saint Blaise, évêque et martyr, puisse Dieu vous délivrer de tous maux à la gorge et de tout autre mal, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. »
Saint Blaise, est très populaire et fêté dans les pays germaniques, y compris de nos jours, sous le nom de Sankt Blasius, surtout au Tirol. Il ne joua jamais d’aucun instrument de musique, en particulier à vent, y compris le cor.
C’est un très ancienne confusion entre son nom et le mot allemand Blasen qui signifie souffle et le verbe blasen souffler, qui est à l’origine de son choix comme saint patron:

    de la météo, en liaison avec le souffle du vent d’hiver qu’il chassait,
    des meuniers, toujours en rapport avec le souffle du vent
    et des musiciens à vent, d’où le nombre actuellement incroyable de groupes musicaux portant son nom, dans le type fanfare, mais aussi musique de chambre à vent

En 2007, j’ai longuement étudié, à la demande des Amis du château de la Gravoyère, toutes les sources d’archives concernant la seigneurie de la Gravoyère et le prieuré Saint Blaise 1309-1828. Cela n’avait pas été étudiés à ce jour, et on se transmettait oralement quelques inexactitudes… que j’aurais mieux fait de laisser tranquilles, car les locaux n’aiment jamais qu’on dise autrechose que ce qu’ils veulent bien dire… surtout lorsqu’ils ont un prétendu historien local.

A Noyant-la-Gravoyère (près de Segré, Maine et Loire), existaient au Moyen-âge, 2 seigneuries, Noyant et la Gravoyère. Près des bois de cette dernière, un prieuré Saint-Blaise avait été fondé. Au fil des siècles, le prieur ne fut plus résident, mais vivant au loin, et jouissant des énormes revenus du prieuré, plus que largement doté autrefois par des donateurs trop généreux alors.
Le manoir qui était la batisse du prieur, alias le prieuré, fut résidence secondaire de ces prieurs lointains, venant pêcher et chasser, car tels étaient aussi leurs droits tels de véritables seigneurs. Puis le manoir fut transformé en ferme comme beaucoup de manoirs.

Resta longtemps une chapelle, où un service religieux, minimal, était rempli par un prêtre commis par le prieur, entre autre, une messe le jour de la fête de Saint Blaise.

Le 3 février fut probablement dans des temps reculés, un jour de pèlerinage au prieuré Saint Blaise, mais uniquement sur un plan local, concernant quelques paroisses voisines. Rien à voir comme les grands pélerinages tel Saint Méen. Puis, l’absence de prieur et l’éloignement géograpique du prieuré furent des éléments propices à la fête un peu plus payenne.

Nous avons vu qu’actuellement encore cette fête est associée aux instruments de musique à vent, en Allemagne plus particulièrement, et dans les Cévennes en particulier au hautbois. A Saint Blaise de la Gravoyère, la fête était manifestement accompagnée de la veuze. On sait par le registre paroissial de Saint-Aubin-du-Pavoil que le « sonneux de vèze demeurait au Pressouer Bidault en Saint-Aubin-du-Pavoil », et avait nom en 1585, Jehan Bidault, puis, Julien Raimbaud, son gendre, demeurant au même village. La fête de la saint Blaise à Noyant-la Gravoyère fut accompagnée d’un instrument à vent, la vèze.

Voyons maintenant d’autres aspects de la fête, plus joyeux encore que la musique :
Le vin était abondant, puisque, Michel de Scépeaux, argumentant en 1707 pour obtenir le transfert de la chapelle de Saint Blaise près de son château de la Roche à Noyant, précise :
« Il s’y fait tous les ans une assemblée de plus de deux mille personnes le jour de la feste et le lendemain où il se passe beaucoup de désordres tant au préjudice de l’honneur de Dieu que de la perte de temporel dudit bénéfice… »
Certes, le but de M. de Scépeaux était d’obtenir le transfert, et il a probablement assombrie la situation pour mieux l’emporter. Les propos de M. de Scépeaux contiennent cependant une part de vérité, comme l’attestent le droit du prieur, de prélever la moitié de la coutume.

L’un des droits du prieur de Saint Blaise, et non des moindres, était le prélèvement de la moitié de la coutume sur les marchandises étalées à la Saint Blaise . Pour prélever cet impôt, le prieur avait droit de se faire assister du procureur de la seigneurie de la Gravoyère et de ses hommes. Le procureur et le prieur faisaient ensuite les comptes et la moitié revenait au procureur au titre de la seigneurie, l’autre au prieur.
Ceci signifie que beaucoup de marchandises comestibles étaient étalées, puisqu’il y avait de quoi occuper plusieurs personnes à percevoir les droits.
Il existait en Anjou des pèlerinages qui étaient l’occasion de foire et fête. Ainsi, durant 3 jours, les 7, 8 et 9 septembre, veille, jour et lendemain de Notre Dame Angevine, le vin coule à flots au Marillais en 1581. En effet, Claude Delahaye, fermier du huitième pour l’Anjou, baille une partie du ce droit sur les boissons au détail, pour 12 écus, tandis qu’il a déjà traité avec 3 autres cabaretiers. Soit 4 cabaretiers à 12 écus chacun, ce qui fait 144 livres. Cette somme est considérable, surtout à cette date, et atteste de quantités très importantes de vin et cidre vendus en ces 3 jours.

En conclusion, à l’exemple du Marillais, la saint Blaise à Noyant-la-Gravoyère était devenu au fil des siècles plus une fête populaire qu’un pélerinage.

Quant à moi, je n’ai jamais publié ces énormes travaux sur cette seigneurie de la Gravoyère, dont j’ai adressé copie à l’Association, et j’ai eu tort.
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