Journal d’Etienne Toysonnier, Angers 1683-1714

1697 : janvier, février, mars, avril, mai, juin

Journal de Maître Estienne TOYSONNIER, Angers, 1683-1714
Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite. Cette page fait suite aux précédentes.
Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930

  • Le 7 janvier 1697 Mr Merou de la ville de Manthe épousa la veuve de feu Mr Bault d’Aubrée dont il y a un enfant
  • Le 10 (janvier 1697) mourut le sieur Prejean marchand de soie ancien juge consul. Il a laissé deux enfants, son aîné marchand de soie, marié avec la fille du Sr Yvard, et l’autre lieutenant des eaux et forests marié avec une autre fille dudit feu Sr Yvard. (Toysonnier utilise le terme marchand de soie, qui est le marchand de drap de soie, et son expression est plus parlante, car ce ne sont pas des draps de lit qu’il vendait mais des tissus de soie, avec le terme drap signifiant étoffe)
  • Le même jour, le sieur Thibaudeau notaire, fils du Sr Thibaudeau aussy notaire et de la défunte dame Françoise Jacquet épousa la fille du feu sieur Guérin greffier de la prévôté et de la défunte dame Jarry.
  • Le 22 (janvier 1697) Mr Avril de la Durbelière, veuf de la demoiselle de la Gallicheraye Coutard duquel mariage il y a deux enfants, épousa la fille du feu Sr Lemesle, cy-devant receveur par commission des décumes et de la Delle Moreau de la Jumelière.
  • Dans ce même temps mourut le sieur Pinson huissier au Chatelet de Paris. Il avait épousé la fille de défunt Hamon des Ponts-de-Cé dont il a laissé 9 enfants.
  • Dans ce même temps, Mr Constantin, prêtre, docteur en théologie, fils de feu Mr Constantin grand prévôt d’Anjou et de la dame Pelletier, prit possession du bénéfice de grand doyen de l’église d’Angers par résignation de feu Mr Denyau
  • Dans ce même temps, Messire Philippes Guillaume Le Clerc, chevalier, seigneur de la Ferrière, fils du feu Sr de la Ferrière et de la dame d’Orvaux, fut frappé de plusieurs coups de fusil par Mr de Beauregard son cousin germain, dont il mourut quelques jours après. Il a laissé la Delle d’Héliand d’Ampoigné sa femme, grosse. Il m’honorait d’une amitié très particulière.
  • Le 29 (janvier 1697) mourut Mr Guérin avocat ; il était très habille homme ; mais sa trop grande assiduité sur le barreau et son peu d’exercice l’abrutirent dès l’âge de 50 ans. Il n’a laissé qu’un fils.
  • Le 4 février (1697) mourut la femme de feu Mr de la Vaulandry ; elle s’appelait Nivard ; elle a laissé trois filles, l’aînée mariée avec Mr Chotard de la Bretonnière.
  • Le 8 (février 1697) mourut Mr Grimaudet du Landevau, fils de feu Mr Grimaudet écuyer et de la feue dame Boylesve. Il a épousé la fille de feu Mr Trouillet et de la défunte dame …
  • Le 10 (février 1697) mourut la femme de Mr Boylesve des Aunais conseiller honoraire au parlement de Bretagne ; elle s’appelait Cupif fille de feu Mr Cupif de Teildras conseiller au présidial de cette ville et de la défunte dame Tréton du Ruau.
  • Le 14 (février 1697) Mr d’Urbé Neveu, conseiller en Bretagne, épousa la file de Mr Dupont d’Auville conseiller honoraire au siège présidial de cette ville et de la dame…
  • En ce même temps mourut la femme du feu Sr Erreau du Perron bourgeois ; elle s’appelait Jameron ; elle a laissé un garçon marié avec la Delle Pannetier avant veuve de Mr Gallard de Mongazon conseiller de la prévôté et une fille mariée avec Mr Grudé bourgeois.
  • Le 1er mars (1697) mourut Mr Petit de la Besnerie de Mondomé, écuyer, fils de feu Mr de la Besnerie Petit et de la dame Brillet. Il avait épousé la Delle Angevin.
  • Le 4 (mars 1697) Mr de la Sauvagère Guynoiseau capitaine d’infanterie au régiment de …, fils de feu Mr Guynoiseau de la Sauvagère, conseiller au siège présidial et de la dame Boisourdy, épousa la fille de feu Mr de la Roche Thévenin et de la dame Le Roy.
  • Le 22 (mars 1697) mourut la femme de Mr Cocquereau de Boisbernier écuyer ; elle était fille de feu Mr Chauvin de la Hurtaudière, avocat et de la Delle … Elle a laissé huit enfants ; elle est morte en couche.
  • Le 23 (mars 1697) le fils du feu Sr Mauvif de la Plante marchand, et de la dame Esnault, fut installé en la charge de subsitut du procureur du Roy de l’élection.
  • Le 28 (mars 1697) mourut la femme du sieur de la Barre Me chirurgien ; elle s’appelait Rodayer
  • Le 13 avril (1697) mourut Mr d’Angené Du Roger, conseiller honoraire au siège de la prévôté et juge de la monnoie ; une fille a épousé Mr Drouet conseiller audit siège. Il avait 75 ans.
  • Le 14 (avril 1697) mourut madame Catherine Jallet fille, âgée de 87 ans
  • Le 21 (avril 1697) mourut Mr Guynoiseau de la Saulaye, avocat, veuf de la Delle Deschamps. Il a laissé plusieurs enfants, un fils prêtre curé de la Tourlandry, Mr Guynoiseau de Princé avocat, une fille mariée avec le Sr Marchand des Couteaux bourgeois.
  • Le 23 (avril 1697) mourut la femme de Mr Raimbault avocat, elle s’appellait Thibaudeau, fille du Sr Thibaudeau chirurgien à Chavaignes et de la dame Verdon ; elle a laissé trois petits enfants.
  • Dans ce même temps, le fils de Mr de Lesrat des Briottières et de la défunte dame Avril épousa la fille de défunts Mr de la Sorinnière Verdier et de la dame d’Escoublant.
  • Le 1er mai (1697) Mr Poulard de la Favrie assesseur de l’hôtel de ville et Mr Boguais de la Boessière assesseur en l’élection, furent élus échevins.
  • Le 3 (mai 1697) mourut la femme du Sr Lejeune de la Grandmaison expert juré ; elle s’appelait …
  • Le 6 (mai 1697) mourut le sieur Jannault notaire royal en cette ville.
    Dans ce même temps mourut la femme du feu Sr Fleuriau ; elle s’appelait Yvert.
  • Dans ce même temps, le Sr Maugrain du bourg de Rochefort, épousa la fille du feu Sr Boussac bourgeois.
  • Dans ce même temps mourut Mr Leroyer de la Baronnière avocat ; il y a dix ans qu’il avait quitté le barreau à cause de son indisposition.
  • Le 20 (mai 1697) Mr Cupif se fit installer dans la charge de controlleur grenetier.
  • Dans ce même temps mourut Mr des Places Gaultier, veuf de la dame de Crespy ; ils n’ont point eu d’enfants.
  • Le 8 juin (1697) mourut la femme de Mr du Fresne bourgeois ; elle s’appelait Héard, fille de feu Mr Héard de Boissimon, conseiller au présidial et de la dame Doublard.
  • Le 25 (juin 1697) Mr Trouillet fils de Mr Trouillet de la Bertière lieutenant particulier en la sénéchaussée et siège présidial de cette ville et de la dame Martineau, plaida sa première cause.
  • Le 30 (juin 1697) il y eut des feux de joie pour la paix d’Ath en Flandres par l’armée du Roy commandée par monsieur le maréchal de Catinat.
  • Journal de Maître Estienne TOYSONNIER, Angers, 1683-1714
    Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
    Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet (blog, forum ou site, car alors vous supprimez des clics sur mon travail en faisant cliquer sur l’autre support, et pour être référencé sur Internet il faut des clics sur ma création) seul le lien ci-dessous est autorisé car il ne courcircuite pas mes clics.

    Un gagne-denier place 120 livres, Angers, 1643

    au profit de Jean Boulay et Charles Manceau, de Marans (49), par obligation (AD49 série 5E5)

    Dans l’autre billet de ce jour, nous avons vu que les co-emprunteurs d’une obligation étaient tellement liés par ce prêt qu’il étaient le plus souvent proches parents.

    L’acte qui suit est une obligation, et comme elle concernait Charles Manceau de Marans, je l’ai étudiée. Or, en retranscrivant l’acte entièrement, je découvre que le prêteur est gagne-denier, c’est à dire un commissionnaire quelconque car sans plus de précision on ne peut correctement définir quel type de courses il faisait.
    L’une des courses dont on parle le moins mais dont je soupçonne l’importance, était de communiquer entre notaires dans les grandes villes. En effet, dès qu’un client frappait à la porte, venant souvent de la campagne, et nous avons vu qu’on venait aussi de 70 km à la ronde, c’était souvent pour emprunter ou pour échanger, bref une place financière sans le téléphone et sans Internet. Donc, immédiatement, le notaire faisait circuler un billet à ses confrères, par voie de commissionnaire, afin de savoir qui avait la somme disponible sous 48 h.

    Donc, l’un de ces commissionnaires, encore appelé gagne-denier, a des économies, et il va les confier au notaire pour une obligation. Il place 120 livres, ce qui n’est certes pas une fortune considérable, mais certainement comme si de nos jours un foyer modeste plaçait 3 à 5 000 euros. Dans tous les cas cette somme de 120 livres représente un revenu annuel pouvant faire vivre honorablement une famille de classe moyenne, et le revenu à 5 % de cette somme constitue un revenu appréciable.
    Je salue ici par la pensée, la personne qui m’a dit un jour, d’un ton péremptoire, que si je pouvais faire les notaires c’est que j’avais des familles aisées ! Sous-entendu, les familles peu aisées n’ont laissé aucune trace dans les actes notariés, ce qui est inexact, puisqu’à titre d’exemple, les baux concernent toujours le preneur autant que le bailleur, et bien d’autres actes encore…

    Je tiens cependant, pour être honnête, à présicer que j’ai vu des milliers d’obligations, mais qu’il est rare que le prêteur soit très modeste. Cet acte est donc la preuve que certains parvenaient à faire quelques économies…

    Retranscription de l’acte : Le 4 juillet 1643 avant midy, par devant nous Nicolas Leconte notaire royal et gardenottes à Angers, ont esté présents
    vénérable et discret Messire Jean Boullay prestre curé de Marans,
    et honneste homme Charles Manceau marchand tant en son privé nom que comme procureur spécial de Françoise Boullay sa femme par procuration du 2 de ce mois passée par Lerbette notaire de Marans, demeurée cy attachée pour y avoir recours et à laquelle en tant que besoin est ou seroit, ils promettent et demeurant tenus faire avoir ces présentes agréables à l’accomplissement d’icelles solidairement obligée o les renonciations au bénéfice de division discussion et ordre etc et en fournir acte de ratiffication obligation vallable dans d’huy en quinze jours prochains à peine ces présentes néanmoins,
    lesquels establiz et deument soubzmis ont confessé avoir vendu créé et constitué et par ces présentes vendent créent et constituent promis et garantit fournir et faire valloir tant en principal que cours d’arrérages
    à Toussaint Boutton gaigne deniers en ceste ville y demeurant paroisse St Maurille présent et stipulant,
    la somme de 6 livres 16 sols 4 deniers d’annuelle et perpétuelle rente hypothécaire rendable et payable franchement et quitement chacuns ans par les années à la fin de chacune dont le payement de la première année eschera d’huy en un an prochain venant et à continuer etc faisant assiette de ladite rente laquelle lesdits vendeurs ont du jour d’huy et par ces présentes assize et assient et assignent généralement et spécialement sur tous et chacuns leurs biens meubles et immeubles rentes et revenus présents et futurs quelconques et sur unepièce d’héritage seule et pour le tout sans que les générales et spéciales hypothecques se puissent nuire ne préjudicier ains confirmer et aprouver l’un l’autre o pouvoir express audit acquéreur d’en faire déclarer plus particulière assiette en assiette de rente sur une pièce ou plusieurs des biens et choses desdits vendeurs et à eux de l’admortir toutefois et quantes
    ceste présente vendition création et constitution de rente faicte pour et moyennant la somme de six vingt (120) livres tournois payée et fournye présentement contant au veu de nous notaire et des tesmoings par ledit acquéreur auxdits vendeurs qui ont receu ladite somme en bon payement courant suivant l’édit du roy s’en contentent et en quittent etc…

    La signature de Charles Manceau est belle, et je sais par les registres paroissiaux qu’il est tailleur d’habits au bourg de Marans. Mr le curé de Marans, est proche parent, puisqu’on a :

    Charles LEMANCEAU †/1674 Tailleur d’habits au Bourg de Marans x Marans 1.5.1634 (sans filiation) Françoise BOULAY †/1667

    Charles Manceau est probablement lié aux miens, aussi depuis longtemps il figure dans ma rubrique PROBABLEMENT LIéS. Sa signature en tout cas vient confirmer cette piste, qui ne reste à ce stade qu’une piste.

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

    Séparation de corps entre Sulpice Goussé et Andrée Caillard, Laval, 1671

    avec sentence condamnant l’épouse à la maison des Pénitentes à Angers (AD49 série 5E5)

    La maison des Pénitentes, située à Angers, était un établissement destiné à recueillir des femmes et filles vivant dans le désordre. Elle fut autorisée par lettres patentes de mars 1642 et par la ville le 3 juillet 1643. Des règlements furent donnés par l’évêque de Rueil, d’abondantes aumônes par Henri Arnauld, qui de plus parvint à installer la communauté, dont la permière supérieure fut Marguerite Deshayes, dans un riche hôtel dépendant de l’abbaye Saint Nicolas. On le voit aujourd’hui par le percement du boulevard Descazeaux. C’est la maison de la Voüte, qui servait de refuge en temps de guerre aux moines de Saint Nicolas. Jean de Charnacé, abbé contesté, s’y retira et y mourut en 1539. Occupée successivement par le duc de Mercoeur, Palamède de la Grandière, Mme de Millepied, le célèbre sculpteur Biardeau, elle se compose de 2 corps de logis distincts, dont un, à droite, du 15e siècle, percé sur sa façade d’une triple baie superposée, formant la porte, la fenêtre, le grenier. (C. Port, Dict. du Maine et Loire)


    La maison des Pénitentes (selon Dict. Maine et Loire de Célestin Port)

    Retranscription intégrale de l’acte : Le 28 janvier 1671 avant midy, en présence de nous François Crosnier notaire royal à Angers et des tesmoins cy après nommez a comparu Andrée Caillard femme séparée de corps et de biens d’avec Sulpice Goussé demeurant en la ville de Laval paroisse de la Trinité, ladite Caillard assistée de Pierre Caillard son père demeurant audit Laval à ce présent,
    laquelle Caillard obéissant à l’arrest de Nos seigneurs de la cour de Parlement de Paris rendu entre ledit Goussé et elle le 24 septembre 1669, et au jugement précédement rendu entre eux au siège ordinaire dudit Laval et en conséquence des sommations respectives d’entre ledit Goussé et elle, particulièrement de celle que iceluy Goussé luy a fait faire par Fouscher sergent royal le 30 octobre dernier de se rendre en cette ville pour estre renfermée en la maison des filles pénitentes dudit lieu size près la rue Lionnoize, et d’autre sommation qu’icelle Caillard a fait faire audit Goussé se trouver aussy dans 3 jours affin de payer sa pension et luy fournir des hardes et linges et autres pour son entretien suivant et au désir desdits jugement et arrest et desdites sommations dont il apert par exploit de Guillet huissier du 24 de ce mois,
    s’est adressée d’abondant et ainsy qu’elle et son dit père ont déclaré avoir fait dès lundy et mardy dernier plusieurs fois tant en ladite maison de filles pénitentes de cette ville qu’à noble homme Charles Bazourdy directeur administratif de ladite maison, vers et à la personne dudit sieur Bazourdy, trouvé en sa maison size en la rue de la Croix Blanche paroisse St Pierre,
    auquel parlant ladite Caillard luy a déclaré le subject de son transport, représenté l’arrêt l’arrest et jugement dont il a pris lacture et ensuité l’a pryé sommé et requis de se transporter en ladite maison des filles pénitentes de cette ville et la faire entrer en icelle pour y demeurer suivant et au désir dudit arrest et des sommations dudit Goussé, déclarant qu’elle est preste d’y obéir,
    lequel sieur Bazourdy a faict responce qu’il a conféré avec la supérieur de ladite maison, laquelle luy a dict n’avoir veu ledit Goussé ny gens de sa part, que particulièrement luy Sr Bazourdy n’a veu aucune personne de la part dudit Goussé, qu’il est préalable qu’iceluy Goussé convienne de ce qu’il doit payer de la pension de ladite Caillard qui est en avance une quarte, et fournissa caution solvable rédidante en cette ville du payement en quartes suivantes, tant et sy longtemps que ladite Caillard pouroit demeurer en ladite maison et fournissa à ladite Caillard des meubles hardes et linges et autres choses nécessaires pour la faire subsister en ladite maison, auparavant de luy donner entrée et la faire demeurer en icelle,
    à deffault de quoy et attendu que ladite maison est pauvre et desmunie de biens en sorte qu’elle ne peut faire advance, déclare ledit Sr Bazourdy qu’il ne peut recevoir ny admettre ladite Caillard en ladite maison pour quelque temps ny de quelque manière que ce soit,
    veu laquelle responce et reffus ladite Caillard a protesté de se retirer avec sondit père en sa maison et d’estre deschargée de la condamnation contre elle rendue par lesdits jugement et arrest, et demeure désormais libre, dont et du tout icelle Caillard nous a requis le présent acte que luy avons octroyé pour luy servir et à qui il appartiendra ce que de raison,
    fait et arresté le présent acte en la maison dudit Sr Bazourdy présent en personne et en présence de Pierre Caillard marchand frère de ladite Caillard demeurant audit Laval paroisse de St Vénérand, Me Gabriel Rogeron et Estienne Lailler praticiens demeurant audit Angers tesmoins à ce requis et appelés, ledit Caillard frère a dit ne scavoir signer. Signé Andrée Caillard, Pierre Caillard, Basourdy

    Voici ce que j’ai compris, mais vous comprendrez sans doute mieux que moi :

  • la séparation de corps est rare à l’époque (1671). J’en trouve très rarement dans les actes notariés et la série B est pauvre en Maine et Loire car elle a eu à souffrir
  • non seulement il y a eu un jugement à Laval, mais il y a eu arrêt du Parlement de Paris, ce qui signifie une procédure très lourde et par là coûteuse
  • le couple est d’un milieu bourgeois car l’épouse signe, et fort bien, ce qui est selon moi la marque d’une éducation des filles, rare à l’époque
  • il se trouve que j’ai étudié les Goussé car je descends de ceux de Méral. Vous trouverez Sulpice Goussé en page 28 de mon étude. Il est archer huissier, et vous allez voir qu’il se remarie en 1678 et a des enfants de sa 2e épouse.
  • l’épouse a été condamnée à être enfermée dans la maison des Pénitentes à Angers, ce qui laisse supposer qu’elle aurait été fautive. Sans doute a-t-elle trompé son mari ? Mais je pense qu’il faudra que nous en restions au suppositions
  • quoiqu’il en soit, la peine est lourde car la maison des Pénitentes a été créée quelques décennies seulement auparavant, et ce pour accueilir les prostituées. Partant, cela me fait un drôle d’effet de voir cette épouse, manifestement issue d’un milieu bourgeois, condamnée à cette maison
  • la maison des Pénitentes est située à Angers, or, le couple est de Laval, ce qui signifie que Laval ne possède pas alors de maison comparable, et qu’Angers recueille même les provinces voisines. Ceci n’est pas le premier cas que je rencontre entre Laval et Angers, l’autre étant pour un père qui fait internet son fils ivrogne et brutal dans une maison à Angers : il s’agit du fils de Maxime Anceney l’hôtelier de la Tête Noire rue du Pont de Mayenne à Laval
  • cet acte montre que la maison des Pénitentes n’accueille pas quel des filles publiques mais accueille aussi, le cas échéant, les épouses répudiées contre monnaie trébuchante, et tout cet acte est dressé pour attester que la pension n’étant pas payée par le mari, la maison des Pénitentes refuse d’accueillir son épouse
  • le papa accompagne l’épouse condamnée, et la morale de l’histoire me laisse soulagée, car devant le refus de l’administrateur de la maison des Pénitentes de la recevoir faute d’avoir reçu du mari la pension, l’épouse peut repartir à Laval vivre chez son père. Ouf ! c’est mieux que la maison des Pénitentes !
  • Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog.

    Partage des biens de Mathurin Loyseau et Françoise Noguette, Sceaux (49), 1664

    donnant le patrimoine d’un notaire seigneurial (AD49 série 5E5)

    Il n’est pas facile de faire des recherches sur les registres paroissiaux de Sceaux en Anjou, car ils sont perdus et ne remontent pas très haut.

    Faute de pouvoir remonter Mathurin Loyseau, du moins l’acte qui suit, que j’ai trouvé chez un notaire d’Angers, nous apprend-il que ses héritiers étaient au nombre de 3, c’est à dire qu’il avait 2 soeurs.

    L’acte illustre également le patrimoine d’un notaire seigneurial, que j’estime ici à environ 4 000 livres. Il était propriétaire de la maison dans laquelle il demeurait, que j’exclue donc du calcul de son revenu foncier. Reste les 2 petites maisons et la closerie, ce qui donne tout de même un revenu annuel d’environ 120 à 140 livres, outre son métier de notaire seigneurial, qui ne rapportait pas grand chose, et son métier de fermier de la Hamonière, qui lui rapportait plus que son office de notaire. Le métier de notaire seigneurial rapportait généralement assez peu, voyez le cas de Julien Cheussé sur mon site. C’est pourquoi il était aussi fermier, c’est à dire intendant de la terre de la Hamonière pour un bail à prix fixe.

      Pour tout savoir sur les différents notaires voyez mes pages Notaires.

    Voici la retranscription de l’acte : Le 21 octobre 1664, devant Crosnier notaire Angers, partages en 3 lors des biens immeubles demeurez de la succession de deffunts Me Mathurin Loyseau vivant notaire de la chatelenie de Ceaux et de la démission de honorable femme Françoise Noguette sa femme,
    que honorable homme Luc Loyseau marchand fermier de la terre de la Hamonière en Champigné leur fils aysné fournist
    à honorables personnes Charles Belon marchand et Marye Loyseau sa femme,
    et à Me Jullien Belon notaire de la chatelennie de Ceaux et Françoise Loyseau sa femme,

    pour estre lesdits lotz par eux obtez et choisiz chacun en son rang et ordre suivant la coustume d’Anjou

  • 1er lot : La maison où ledit feu Loyseau est décédé située au bourg dudit Ceaux avec la Grange pressoir et ustanciles d’iceluy … – Une pièce de terre labourable contenant 3 journaux ou environ appelée le Marays – Une pièce de terre contenant un journeau et demy appelée la pièce de la Pinsaudière avec un petit clotteau de terre estant proche appelé la petite Pinsaudière contenant 4 à 5 boisselées ou environ – etc…
  • 2e lot : Une maison avec une estable cour au devant et un jardin au derrière contenant un quart de bouesselée ou environ, joignant le chemin tendant d’Angers audit Ceaux … – Plus une maison avec une grange à côté et au derrière une estable joignant la maison de Charles Belon … – un lopin de vignes … – etc…
  • 3e lot : le lieu et closerie de la Blanchaie consistant en 2 logements pour le closier, estable pour les bestiaux, sou à porcs, jardins, terres labourables prés bois taillis … – un clos de vigne – etc…
  • Dans un partage en ligne directe, le nombre d’héritiers doit être considéré comme vrai. Cette information semble toute bête, mais figurez-vous que même avec une telle information, il existe des généalogistes qui passent outre, et rajoutent un, voire plusieurs héritiers. Il circule des généalogies de ce type, qui diffèrent donc notoirement de mes travaux. Le premier cas que j’ai rencontré étant dans la famille Ollive de Rezé, où mes travaux ont été massacrés par d’autres, qui ne se sont pas contentés de piller mais ont ajouter leurs âneries. Je me souviens même qu’un individu avait eu le toupet de s’adresser à moi pour me signaler que je faisais un oubli, et lorsque j’avais répondu que le nombre d’enfants était clairement explicité au partage des biens des parents, qui figurait sur mon étude, et qu’il n’avait pas le droit de rajouter d’autres enfants vivants après leurs parents, il m’avait répondu qu’il passait outre.

    Je ne serai pas si sure du nombre d’héritiers dans les successions collatérales compliquées, où la recherche d’héritiers a pu omettre quelques uns (j’ai même des exemples), mais dans tous ces partages directs, je maintiens que le nombre d’héritiers est fiable.

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog.

    Bail à ferme de la métairie du Breil et closerie de la Grandmaison, Thorigné (49), 1646

    Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5

    Le bail à ferme suivant est manifestement un bail intérmédiaire, car je sais par ailleurs que le preneur est ce qu’on appelle un « marchand fermier » encore appelé « fermier » ou mieux, comme le dit Toysonnier « fermier de campagne ». Donc, ce fermier prend le bail à prix ferme d’un bailleur demeurant assez loin des terres pour ne pas pouvoir les gérer pesonnellement (ici à Angers), puis, il les baille à moitié à un métayer et un closier, généralement chez un notaire plus proche.

    Attention, je passe en retranscription littérale : Le 16 février 1646, par devant nous Nicolas Leconte notaire royal et gardenotte à Angers, furent présents honorables personnes André Piau marchand droguiste mary de honorable femme Françoise Bernard héritière bénéficiaire de déffunct honorable homme Jacques Bernard son père vivant sieur de la Treille, demeurant en cette ville paroisse de Sainct Maurille, d’une part,
    et Louis Bourdais marchand demeurant à Thorigné d’aultre part,
    lesquels respectivement establis et deument soubzmis ont faict le marché de ferme suivant qui est que ledit sieur Piau audit tiltre pour 7 années 7 cueillettes entières et consécutives qui ont commencé du jour et feste de Toussaint dernière et finiront à pareil jour lsdites 7 années expirées scavoir est le lieu et mestairie du Breil et clozerie de la Grandmaison ensemble tout ce qui pouroit apartenir audit deffunt Bernard pour raison des choses qu’il avoit acquizez des héritiers de Me Gilles Elliot ou de sa femme, le tout situé en ladite paroisse de Thorigné, ainsi que toutes lesdites choses avec leurs apartenances et déppendances se poursuivent et comportent que ledit preneur a dict bien cognoistre et comme ledit deffunt Bernard en a jouy ou autre soubz et de par luy, sans aucune réservation en faire,
    à la charge de jouir uzer et dispozer desdites choses comme un bon père de famille dans malversion tenir lesdites choses en bonne et suffisante réparation de careau terrasse et couverture et les y rendre ainsi qu’elles luy seront baillées par ledit bailleur dans le jour et feste de Toussaint prochaine par procès verbal qui en sera à cette fin fait à fraits communs
    dans ledit temps de payer les cens rentes charges et debvoirs deubz pour raison desdites choses et qui ont accoustumées d’estre payées pour lesdites mestairie et closerie
    de faire des plantz d’arbres suivant la coustume et aultant que estoient chargez cy davant le précédent mestayer et closier
    et pareillement des fossez et clostures de haies ordinaires de bien et deument
    faire cultiver gresser et sespmer la terre desdits lieux mesmes les jardins ainsi que luy seront baillé
    et rendre lesdites terres emblavées gressées et semées comme dit est à la fin du présent bail scavoir de 8 journeaux à la mestairie du Breil et de 4 audit lieu de la Grandmaison, d’aultant qu’il y en a pareil nombre de 6 journeaux dont y a 6 bouessaux en froment et le surplus en bled seigle, mesure du Lion,
    toutes les sepmences duquel lieu du Breil apartiennent audit bailleur qui en enlèvera la moitié à l’esté prochain et relaissera l’autre moitié avec la moitié à luy apartenant audit lieu de la Grandmaison audit preneur qui en rendra pareil nombre à la fin dudit bail
    par lequel iceluy preneur demeure chargé de ralaisser sur lesdits lieux à la fin dudit temps pour la somme de 239 livres de bestiaux d’aultant qu’il en a à présent sur lesdits lieux pour pareille somme appartenant audit bailleur scavoir pour le tout ceux qui sont sur ledit lieu du Breil et pour la moitié de ceux dudit lieu de la Grandmaison et dont prisée a esté faite de leur consentement par Jean Lefebvre à la somme de 239 livres, (cela ne fait tellement de bestiaux, juste les boeufs de labour et quelques autres, donc ils ne font pas d’élevage)
    cette présente ferme faicte pour en oultre les charges cy dessus en payer et bailler par ledit preneur audit bailleur par chacun an la somme de sept vingt livres (140 livres) tournois, au terme du jour et feste de Toussaint dont le payement de la première année eschera au jour et feste de Toussaint prochaine et à continuer sur laquelle somme néanlmoings ledit preneur demeure tenu de payer chacun au au curé ou fabricien de la paroisse dudit Thorigné la somme de 4 livres pour le service divin acoustumé d’estre fait en l’églize dudit Thorigné en exécution de la fondation faite par ledit déffunt Bernard et assignée sur ledit lieu de la Grandmaison
    demeure aussi tenu le preneur de payer pour une fois dans un an 25 aulnes de thoille en trois quarts de laize et de fil de 50 sol la livre (il doit manquer quelque chose car je n’ai pas compris pour le fil faute de quantité, ou bien il s’agit d’une qualité de fil devant être utilisé pour le tissage des 25 aulnes de toile.)
    et par ce que les foings et pailles dessus lesdits lieux apartiennent pour le tout audit bailleur et que les a relaissez audit preneur scavoir sur ledit lieu du Breil 3 chartées de foing et une chartée de paille, et audit lieu de la Grandmaison 4 quintaux de foing et la paille de 200 nombre de gerbes demeure iceluy preneur tenu en rendre pour ce nombre à la fin dudit bail
    pendant lequel il souffrira que ledit bailleur relaisse sur ledit lieu de la Grandmaison 11 pièces de presses 6 soliveaux un charlit 2 couettes dont l’une plus grande que l’autre et une bancelle, un viel marchepied, une petite tacle à racler à la muraille, 9 tuffeaux et au regard d’une chare une chairreau et une partie des aplants d’icelle apartenant sur ledit lieu audit bailleur ledit preneur les a présentement et à veu de nous payez audit bailleur à la somme de 6 livres 10 sols dont il s’est contenté et l’en quitte ce que du tout ils sont demeurez d’accord ainsi voullu stipulé et accepté tellement que audit bail et tout ce que dessus est dict tenir garder et entretenir et aux dommages etc oblige etc
    fait audit Angers maison de nous notaire présents René Verdon et Urbain Briand praticiens demeurant audit Angers. Signé Piau, Bourdais, Verdon, Briand, Leconte

    La signature de Louis Bourdais correspond à celle de mon Louis Bourdais, lié aux Trochon, donc c’est le mien. Les signatures ne changeaient pas, ou très peu, au cours de la vie autrefois, aussi elles sont toujours une bonne manière d’identifier un individu.

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

    Journal d’Etienne Toysonnier, Angers 1683-1714

    1696 : juillet, août, septembre, octobre, novembre, décembre

    Journal de Maître Estienne TOYSONNIER, Angers, 1683-1714
    Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
    Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930

  • Le 8 juillet (1696) mourut la fille du feu sieur Dupas bourgeois, et de la demoiselle Cupif ; elle était très bien faite, l’esprit bien tourné, d’une humeur égale ; elle était âgée de 50 ans.
  • Le 15 (juillet 1696) mourut la femme du sieur Poulard cy-devant messager de cette ville à Paris.
  • Le 18 (juillet 1696) le sieur de la Primaudière … épousa la veuve du feu sieur Aubert ; elle s’appelle Fortin.
  • Le 28 (juillet 1696) mourut le sieur Huet de Mongonne bourgeois. Il a laissé plusieurs enfants de son mariage avec la Delle Phelipeau.
  • Le 2 août (1696) mourut madame des Ommeaux Boucault, veuve de Mr des Ommeaux Boucault, conseiller au siège présidial de cette ville ; elle s’appelait Grudé ; elle a laissé Mr Boucault conseiller audit siège, une fille veuve de Mr de St Aignant, etc…
  • Le 6 (août 1696) Mr Leroyer de la Hautalière président au grenier à sel de Candé, épousa la Delle de Coulaine Poitras.
  • Le 11 (août 1696) Mr Aucent fils de feu Mr Aucent, avocat, et Mr Limiers fils du sieur Limiers commis au greffe du présidial, plaidèrent leur première cause.
  • Le 13 (août 1696) mourut monsieur de Chatelaye Pasquier doyen des conseillers du siège présidial de cette ville. Il avait épousé en premières noces la Delle Testard dont il n’y a point eu d’enfant, et en secondes la Delle de Vaugirault dont il y a une fille.
  • Le 25 (août 1696) Mr Aubin de Cheveigné, fils de Mr Aubin de Chevigné, cy-devant Me des Eaux et Forests d’Angers et de la dame Garsenlan, se fit installer dans la charge de conseiller au présidial cy-devant remplie par le feu Mr Hernault de Montiron.
  • Le 8 septembre (1696) mourut le sieur Grimault marchand orfèvre en cette ville.
  • Le 9 mourut Mr Gohin de la Fautraye frère de Mr Gohin 1er président. Il a laissé plusieurs enfants de la dame Drouin fille du feu Sr Drouin notaire et de la défunte dame Moreau.
  • Dans ce même temps mourut Mr Tendron chanoine et grand pénitencier.
  • Le 2 octobre (1696) mourut Mr Baillif docteur en médedine. Il a laissé trois enfants de son mariage avec la défunte Delle …, deux garçons dont le cadet est prêtre et une fille mariée avec Mr Avril des Monceaux lieutenant de l’élection de cette ville.
  • Le 5 (octobre 1696) mourut le sieur Ducerne huissier.
  • Dans ce même temps mourut la Delle Noirault veuve du feu Sr Noirault ; elle a laissé (blanc) enfants ; une fille a épousé Mr Antoine Gasté avocat au siège présidial et procureur de l’hôtel de cette ville.
  • Le 7 (octobre 1696) on fit des feux de joie avec les cérémonies ordinaires pour la paix de France avec la Savoye.
  • Le 20 (octobre 1696) mourut le sieur Gaury receveur en titre d’office des traites de cettes ville.
  • Le 26 (octobre 1696) mourut le sieur Guérin greffier en chef au siège de la prévôté de cette ville. Il avait épousé la défunte dame Jarry. Il a laissé plusieurs enfants, un garçon commis audit greffe.
  • Le 20 (octobre 1696) mourut la femme de feu Mr Le Maître seigneur de Monsabert, conseiller au parlement de Paris. Elle a laissé une fille unique mariée avec Mr de Goislard conseiller audit parlement. Elle est morte à Monsabert ; elle s’appelait Serézin, fille du feu Sr Serézin notaire en cette ville.
  • Le 29 (octobre 1696) mourut le sieur Cavé cy-devant greffier au siège de la prévôté de cette ville.
  • Dans ce même temps mourut la femme du feu Sr Gault du Tertre bourgeois, dont est issu une fille unique ; elle s’appelait Rouerie.
  • Dans ce même temps mourut la femme du feu sieur Hyron dont est issu Mr Hyron élu en l’élection de cette ville et une fille ; elle s’appelait Jamet.
  • Le 15 novembre (1696) mourut Mr Denyau grand doyen de l’église d’Angers et doyen de Sorbonne.
  • Dans ce même temps mourut Mr Neveu docteur en médecine veuf de la Delle … duquel mariage sont issus le Sr Neveu bourgeois, une fille morte femme du Sr des Brosses Panetier aussy bourgeois.
  • Dans ce mois, le fils de Mr Varice du Chatelier a épousé la Delle Hunault de Marcillé. Il a épousé le 13 février 1697. (sic)
  • Le 21 (novembre 1696) mourut la femme de Mr de Roizée Robert avocat et commissaire des saisies réelles ; une de ses filles a épousé Mr Bernard conseiller au présidial ; elle s’appelait Beslière de la Roche.
  • Le 26 (novembre 1696) mourut le sieur Coustard apothicaire ; il a laissé dix enfants ; sa femme s’appelle Chauveau fille du feu Sr Chauveau apothicaire et de la dame de la Roche.
  • Dans ce même temps mourut le fils du feu Sr Daigremont cy-devant marchand de soie. Il avait épousé Delle Lenfantin.
  • Dans ce même mois mourut le sieur Grudé cy-devant marchand drapier.
  • Cette année n’a pas été abondante en bled. Il n’est par cher attendu qu’il y en a beaucoup de vieux. La disette des vins a été très grande entre autres dans les meilleurs crus de la province à cause de la grêle et de la brime ; il s’est d’abord vendu dans les meilleurs endroits comme Faye 90 livres la pipe, il a depuis un peu diminué. Il s’en est recueillé considérablement du côté de Saumur et de Chinon. Il y a eu très peu de fruits.
  • Journal de Maître Estienne TOYSONNIER, Angers, 1683-1714
    Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
    Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet (blog, forum ou site, car alors vous supprimez des clics sur mon travail en faisant cliquer sur l’autre support, et pour être référencé sur Internet il faut des clics sur ma création) seul le lien ci-dessous est autorisé car il ne courcircuite pas mes clics.